Le remplissage de pan de bois pratiqué surtout en milieu rural, peut se faire également avec du torchis, un mélange d’argile et de paille, ou du tuileau réalisé à partir de morceaux d’anciennes tuiles.
Date de création : vers 1990.
Nombre total de personnes actuellement occupées dans l’entreprise : 1
Le remplissage de pan de bois pratiqué surtout en milieu rural, peut se faire également avec du torchis, un mélange d’argile et de paille, ou du tuileau réalisé à partir de morceaux d’anciennes tuiles.
Remplissage au tuileau
| Étapes de la production | Description | Nombre de personnes dédiées à cette phase |
| Préparation des tuiles | Il faut tout d'abord récupérer de vieilles tuiles qui sont ensuite coupées à la main, à l'aide d'une tenaille, en plus petits morceaux. Seulement les bords de la tuile sont utilisés. | 1 |
| Préparation de la chaux | La chaux naturelle est préparée en mélangeant du sable et de la chaux. Le choix du sable dépend de la couleur et de la finesse souhaitée. | 1 |
| Pose du tuileau | Les morceaux préparés sont posés à la chaux sur le mur. La partie qui reste visible est celle externe à la tuile. Les débris de tuiles sont montés en motifs géométriques variés : triangles, carrés, treillis, rosaces, croix, selon la créativité du maçon ou en reproduisant les motifs originaires, s'il s'agit d'un bâtiment classé. | 1 |
Mode d’apprentissage (diplômes, formation en entreprise...) : il existe des formations en maçonnerie, mais les techniques traditionnelles s’apprennent seulement durant une période d'apprentissage auprès de professionnels spécialisés ou en stages.
Remplissage au torchis
| Étapes de la production | Description | Nombre de personnes dédiées à cette phase |
| Préparation du torchis | Le matériau le plus répandu, en milieu rural, est le torchis, mélange de terre, d'argile et de paille, auquel on ajoute parfois du sable si l'argile est trop grasse. | 1 |
| Pose du torchis | Le torchis est maintenu en place soit par un lattis cloué sur la face interne du pan de bois, soit par des éclisses en bois refendues ou des palançons encastrés dans les rainures ménagées sur les faces latérales des pièces de bois. | 1 |
| Séchage | Le séchage dure environ un an et demi. Les finitions sont réalisées après cette période. | 1 |
| Finitions | Une fois séché, le torchis est gratté et humidifié correctement, afin de permettre une meilleure adhérence. Ensuite il est couvert par un lait chaux et deux couches de chaux. La première couche est faite avec du sable plus gros et la deuxième avec du sable plus fin. | 1 |
Mode d’apprentissage (diplômes, formation en entreprise...) : il existe des formations en maçonnerie, mais les techniques traditionnelles s’apprennent seulement durant une période d'apprentissage auprès de professionnels spécialisés ou en stages.
- Vieilles tuiles
- Chaux naturelle : M Houot prépare lui-même sa chaux. La couleur dépend des souhaits de ses clients et des sables disponibles.
- Sable : la couleur et la graine sont choisies par rapport aux besoins de la production. L’ancienne carrière a fermée.
M. Houot prépare et invente ses propres outils, quand il en a besoin. Par exemple, il a créé un instrument pour faire l’enduit tapisserie : un morceau de bois, sur lequel il a appliqué des petits clous à sabot. Il se sert aussi de tous les outils traditionnels de la maçonnerie.
- Torchis
- Tuileau
- Enduit "tapisserie"
Il n’a pas un atelier, il fait des chantiers, notamment en Basse-Normandie.
Dominique Houot organise des journées de démonstration des techniques traditionnelles et de formation pour les jeunes du CFA maçon. Il n’éprouve pas le besoin de travailler avec des apprentis, ni avec d’autres personnes n’ayant souvent pas la même vision de la profession, la même passion et le même rythme de travail. Il a appris le métier de maçon très jeune. Il a fait un CAP maçonnerie au lycée Jules Ferry (Lisieux) et ensuite il s’est spécialisé avec son ancien patron.
Dès la fin du Moyen-âge, on constate le développement massif de constructions en pans de bois, en raison des larges possibilités architecturales offertes par cette technique et de son intérêt économique. En Normandie, cette technique fut utilisée afin de combler un manque de matériaux solides tels que la pierre, et par souci économique, le bois et la terre étant des matériaux peu onéreux et très répandus dans cette région.
M. Houot a appris le métier de maçon très jeune. Suite à un CAP maçonnerie au lycée Jules Ferry (Lisieux), il s’est spécialisé avec son ancien patron. Il y a presque 20 ans, suite à son licenciement, il a décidé de se mettre à son compte et de se consacrer complètement aux techniques traditionnelles comme le torchis, le tuileau et l’enduit tapisserie. Depuis il travaille presque exclusivement pour les monuments historiques sur des chantiers de restauration. Les interventions sur les monuments classés, sont faites dans le but de respecter toutes les caractéristiques du bâtiment, en utilisant des techniques traditionnelles, les anciens matériaux et en reproduisant les anciennes décorations.
- Certificat QUALIBAT et agrément Monument Historique.
- Les fonds européens FEDER ont beaucoup aidé le secteur et la restauration de nombreux bâtiments et ont permis de démarrer de très importants travaux. Grâce à ces fonds, la demande avait beaucoup augmenté dans toute la région.
- Inscrit à la CAPEB et à la Chambre Syndicale.
Personne(s) rencontrée(s)
- Dominique Houot, dirigeant de l'entreprise
Localisation (région, département, municipalité)
Basse-Normandie, Calvados, Saint-Martin-de-la-Lieue
Adresse : 1, Allée du Petit Manoir
Ville : Saint-Martin-de-la-Lieue
Code postal : 14100
Téléphone : 02 31 62 82 08
Indexation : Pan de bois / torchis / tuileau / enduit / maçonnerie traditionnelle
Dates et lieu(x) de l’enquête : 13 décembre 2008
Date de la fiche d’inventaire : 13 décembre 2008
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Francesca Cominelli
Nom du rédacteur de la fiche : Francesca Cominelli
Supports audio : oui
N° d'inventaire Ministère Culture : 2008_67717_INV_PCI_FRANCE_00015
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2n7
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : ???
