Conçue par La Fabrique de patrimoines en Normandie, ethnopôle du ministère de la Culture, avec la collaboration de la Direction régionale des affaires culturelles de Normandie, de l'Office du PCI et de l'association France-PCI, la manifestation a reçu le label "Année européenne du patrimoine 2018".
Ce colloque prend place dix ans après les premiers inventaires du patrimoine culturel immatériel en France, à un moment où le « PCI » en tant que champ d’action apparaît entrer dans une période de maturité. Disposant aujourd’hui d’une somme d’expériences et de retours d’expérimentations, on remarque à quel point le patrimoine culturel immatériel s’ancre dans le fonctionnement des territoires et des groupes sociaux. Il prend régulièrement une envergure médiatique non dénuée d’effets à mesure de l’inscription par l’Unesco de certaines de ses manifestations au patrimoine de l’humanité. À l’échelle nationale, les inventaires se sont développés et mobilisent des collectifs aux contours extrêmement variés. Au plan de la patrimonialisation, les lignes ont bougé, poussant vers la pluridisciplinarité, vers une redéfinition du rôle des chercheurs, mais aussi vers une participation active des groupes et des communautés à l’identification comme à la mise en valeur des manifestations significatives de leur être au monde. Par ailleurs, on s’interroge sur les façons de patrimonialiser des pratiques et des représentations en tenant compte de leurs croisements avec les éléments matériels et sans compromettre leur caractère évolutif et vivant. Ces opérations de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sont inséparables des dynamiques sociales, économiques, politiques et territoriales qui les soutiennent et qui s’en nourrissent. C’est pourquoi, à l’heure où ses manifestations apparaissent de plus en plus appréhendées comme des ressources, cette manifestation invite à une réflexion pour mieux saisir à quoi sert le patrimoine culturel immatériel. Le sujet sera considéré sous ses aspects géopolitiques, en s'intéressant à ses terrains d’expression et de valorisation et en abordant les effets et les problématiques éthiques de cette patrimonialisation. Il s’agit de contribuer au nécessaire questionnement permanent du rôle des acteurs impliqués. L’action patrimoniale y puise son sens.
Informations pratiques
Du 1er au 3 février 2018
Granville (salle des Congrès du Centre Archipel)
Renseignements et inscriptions :
Isabelle GUERRAND et Edwige FERET
02 31 93 25 79