La frivolité, à la navette, à l’aiguille et au crochet

La frivolité peut être classée parmi les dentelles nouées

La frivolité peut être classée parmi les dentelles nouées. Comme toutes les dentelles créées au XIXe siècle pour imiter les dentelles prestigieuses des siècles précédents, elle est considérée comme une dentelle mineure. Selon l’instrument utilisé, on parle ainsi de frivolité à la navette, à l’aiguille ou au crochet. Toutes sortes de fils peuvent être utilisés, de différentes compositions (coton, polyester, soie, métal...) et de différentes grosseurs, selon l'effet escompté et l'outil utilisé. La frivolité se compose principalement de motifs en anneaux ou en arceaux, formés d'une série de nœuds sur un fil central. Des espaces peuvent être laissés entre les nœuds pour former des picots. On peut aussi insérer des perles dans l'ouvrage.

La frivolité peut être classée parmi les dentelles nouées. Comme toutes les dentelles créées au XIXe siècle pour imiter les dentelles prestigieuses des siècles précédents, elle est considérée comme une dentelle mineure. Selon l’instrument utilisé, on parle ainsi de frivolité à la navette, à l’aiguille ou au crochet. Toutes sortes de fils peuvent être utilisés, de différentes compositions (coton, polyester, soie, métal...) et de différentes grosseurs, selon l'effet escompté et l'outil utilisé.

La frivolité se compose principalement de motifs en anneaux ou en arceaux, formés d'une série de nœuds sur un fil central. Des espaces peuvent être laissés entre les nœuds pour former des picots. On peut aussi insérer des perles dans l'ouvrage. Cette pratique permet de confectionner des bordures, des napperons, des bijoux, des vêtements ou tout autre pièce décorative en deux ou trois dimensions. Facile à transporter et d'un faible coût, la frivolité est parfaitement adaptée à la création d'objets solides à la tenue naturelle.

Les praticiens, appelés « frivoleurs » et « frivoleuses », sont très largement dispersés et il existe de nombreuses associations en France. L’Association française de frivolité s’est donné pour but de fédérer ces initiatives éparses.

La pratique de la frivolité se caractérise par l’isolement de ses pratiquants : de nombreuses personnes apprennent seules grâce à un livre ou en utilisant les ressources d’internet, grâce aux nombreux tutoriels et vidéos partagés. Parfois, c’est avec l’aide d’un parent ou d’une amie qu’on découvre la frivolité. Toutefois, un groupe francophone, constitué sur Facebook, compte actuellement 1511membres français. Plutôt actif, le groupe propose en moyenne une cinquantaine de publications par mois.

La transmission de la pratique de la frivolité se développe dans un cadre associatif [cf. section II.2 infra]. Chaque structure associative impliquée dans l’enseignement de la frivolité ne touche qu’un petit nombre de personnes localement, exception faite de l’Association française de frivolité, qui œuvre pour fédérer les communautés de pratique au niveau national. Elle fait la promotion de la frivolité durant des manifestations et des rencontres et agit pour la transmission du savoir-faire.

L'association organise des moments de partage annuels entre les adhérents et vient de lancer le projet d’une réalisation collective. Dans un pareil contexte, le recensement exhaustif des pratiquants en France est donc impossible. Quelques professionnels en France commercialisent des bijoux en frivolité. Des particuliers vendent occasionnellement également. Les auteurs de modèles sont très rares actuellement.

L’Association Française de Frivolité s’efforce de fédérer les pratiquants. Elle fait la promotion de la frivolité sur des événements et des rencontres et agit pour la transmission du savoir-faire. L'association organise également des moments de partage annuels entre les adhérents.

Lieu(x) de la pratique en France

 

Les pratiquants sont très disséminés [ill. 1] : l’Association française de frivolité, dans son rôle fédératif, recense ainsi des membres à Torcy (Saône-et-Loire), Colpo (Morbihan), Billy-sous- les-Côtes (Meuse), Cornimont (Vosges), Kutzenhausen (Bas-Rhin), Gouvieux (Oise), Morvilliers-Saint-Saturnin (Somme), Vincennes (Val-de-Marne), Paris, Saint-Jouin (Calvados), Quincampoix (Seine-Maritime), Saint-Ciers (Gironde), Saint-Sulpice-les-Feuilles (Haute-Vienne), Pau (Pyrénées-Atlantique), Bellegarde (Gard), La Saunière (Creuse), Cornimont (Var), Nice (Alpes-Maritimes) et Cabrières d’Avignon (Vaucluse).

 

 

Pratique similaire en France et/ou à l’étranger

 

La frivolité se pratique dans plusieurs pays européens, en particulier en Italie, au Royaume- Uni, en Pologne, en Allemagne et en Russie. À l’échelle mondiale, une communauté importante existe aussi au Japon et aux États-Unis.

La frivolité fait partie des dentelles nouées. Elle s’exécute sur les doigts avec une ou plusieurs navettes. Le fil s’enroule autour d'une main et on manipule la navette avec l'autre main. Aucun autre outil que le fil, les mains et la navette n’est utilisé, si ce n’est un crochet pour joindre les éléments de base les uns avec les autres. Pour la frivolité à l’aiguille et au crochet, une main tient l’aiguille ou le crochet, tandis que le fil est enroulé sur l’index de l’autre main. On aura pareillement recours à un crochet pour raccorder les éléments les uns avec les autres.

La frivolité est reconnaissable à ses éléments de base : des anneaux de forme ovale et des arceaux qui forment des arcs de cercle. Mais bien d’autres éléments décoratifs sont également possibles. Le point le plus utilisé en frivolité est le double nœud. Son aspect est imité dans la technique de la frivolité à l’aiguille et de la frivolité au crochet.

Plusieurs méthodes permettent d’obtenir l’aspect du double nœud :

• le double nœud classique « transféré », caractéristique principale de la frivolité ;

• le double feston utilisé en broderie, mais aussi pour la frivolité à l’aiguille, et pour les deux

techniques de crochet. Le nœud est toujours dirigé vers le bas, mais une variante consiste à faire le nœud vers le haut, soit directement vers le haut, soit en le retournant (nœud utilisé en particulier pour le « picot marguerite ») ;

• le nœud tête d’alouette, réalisé en repliant une boucle de fil ;

• le « double crochetage », ou raccord appelé à tort « roue de Sainte-Catherine », parce qu’un modèle nommé « roue de Sainte-Catherine » a été publié dans une revue anglaise dans les années 1990, et « sans nœud », pour l’anneau fendu breveté par Dora Young.

La frivolité s’exécute donc à l’aide de plusieurs techniques : navette, aiguille, crochet à frivolité cro-tat ou crochet de Toshiko Takashima.

La frivolité peut être utilisée pour une grande variété d’ouvrages : napperons, cols, châles, bordures, éventail, ombrelle et plus récemment bijoux.

Le style des réalisations peut être très varié : des réalisations les plus classiques, en blanc ou beige, à la frivolité russe, chargée de perles et d’entrelacs, aux motifs turques, en passant par la frivolité celtique. Chaque culture interprète la frivolité selon son goût :

• la frivolité dite « celtique » se différencie par le fait que les différents éléments s'entrelacent. À cet effet, un type de navette spécifique, plus fine, est souvent utilisé, afin de passer facilement à travers les éléments.

• la frivolité russe, aussi appelée « ankars » a pour spécificité la multitude de perles utilisées et la superposition des motifs. Dans les ouvrages, l’ankars est souvent associé à de la broderie de perle et/ou du perlage.

• la frivolité turque est appelée mekik oya. Les motifs, principalement de fleurs et de fruits, sont très différents. Ils ornent traditionnellement le foulard yazma des femmes d'Anatolie. Tous les motifs sont chargés de sens et de messages.

Le français est principalement utilisé. Pour certains termes techniques, pas clairement établis, on a tendance à utiliser le terme anglais en tatting ou tated lace.

Quelques principaux termes techniques sont en usage :

• Aiguille à frivolité

• Anneau : central, concentrique, entrelacé, fendu, flottant, superposé, faux anneau, plié, concave, brisé

• Arceau : fendu, maltais, picoté

• Bobine

• Chaîne : torsadée, bloquée, zigzag

• Crochet, crochet à frivolité

• Double crochetage Joséphine, maltais, picoté,

• Feston

• Fil : libre, miracle

• Navette

• Nœud : endroit, envers

• Médaillon

• Mignonnette

• Pavé

• Picot : celtique, large, marguerite, inversé, effiloché, coupé, double picot

• Point d’esprit

• Raccord : par le haut, par le bas, bloqué, Catherine Wheel, tête d’alouette, coulissant

• Roue

• Rosace

• Roulotté

Patrimoine bâti

 

Sans objet

 

 

Objets, outils, matériaux supports

 

• La navette sert de réserve de fil. La navette est composée de deux lames en forme d'olive allongée, pointues aux extrémités et réunie par le milieu. La partie pleine qui réunit les deux lames est percée d'un trou, qui permet d'y fixer le fil. Il existe également des navettes à bobines amovible.

• L'aiguille à frivolité est une aiguille spécifique, plus longue que les aiguilles classiques et qui a le même diamètre sur toute la longueur.

• Le crochet à frivolité est un crochet spécifique : sa pointe est plus fine et son manche, plus long par rapport à un crochet classique. Ce crochet ne permet pas de faire des arceaux.

• Le crochet de Toshiko Takashima comporte un crochet à chaque bout, ce qui permet de faire des arceaux.

• Les fils : une grande diversité de fils peut être utilisée pour la frivolité. Le fil en coton le plus adapté pour la frivolité est un coton mercerisé à six brins. La soie peut être utilisée à condition d'être solide, lisse et régulière. Les fils polyester et nylon peuvent être utilisés, offrant ainsi une plus grande solidité et une meilleure tenue pour réaliser des bijoux.

• Les diagrammes et explications

• Des crochets ordinaires, servant pour les raccords, doivent être adaptés à la taille du fil.

• Des ciseaux à lames fines ou des brûle-fils pour les fils synthétiques

• Des aiguilles fines ou à pointe boule pour les finitions, des aiguilles à perler dans le cas d'ajout de perles

• Des gabarits, qui permettent d'obtenir des picots réguliers

• Des perles et des apprêts de bijoux

De nos jours, un grand nombre de personnes apprennent la frivolité seules, faute de formateur à proximité. Cet apprentissage peut passer par des livres, mais surtout et de plus en plus par internet. De nombreuses vidéos y sont disponibles, ainsi que des explications sur les blogs. Ce mode d’apprentissage est adapté à des personnes peu disponibles pour les activités associatives, telles les femmes actives avec enfants.

La transmission est également assurée dans un cadre associatif local [cf. section II.2 infra]. La formation et la transmission se font aussi dans le cadre d’ateliers d’initiation ou de perfectionnement organisés lors de salons d’art textile.

Structures associatives [par ordre alphabétique]

 

• Arts et Loisirs

Responsable des cours : Coralie Martin

Année de création du cours : 2019

Lieu : Mairie de Gouvieux, 60270 Gouvieux Nombre de participants : 2

Coralie Martin, dentellière professionnelle, propose des cours de frivolité aux navettes un samedi sur deux, l’après-midi. Elle propose ponctuellement des stages.

Depuis septembre 2019, elle a à cœur de faire découvrir l'art de la frivolité au plus grand nombre. Ses cours et stages sont l'occasion de transmettre les gestes de base de la frivolité, de soutenir toute personne qui n'ose pas ou n'arrive pas à s'y mettre seule, et d'apporter une activité nouvelle aux plus curieuses.

Contact : aetlgouvieux@gmail.com

Site : https://www.artsetloisirsgouvieux.fr

 

• Association des amis de la Maison rurale de l’Outre-Forêt à Kutzenhausen Responsable des cours : Gertrude Kropp

Année de création du cours : 2005

Lieu : Maison rurale de l’Outre-Forêt, 67250 Kutzenhausen

Nombre de participants : 6 à 10

L’association propose des stages de frivolité chaque année: stages d’initiation, de perfectionnement et des réalisations à thème (anges ou boules de Noël).

Contact : maison.rurale@orange.fr

 

• Association française de frivolité

Responsable des cours : Lilas Joublot

Année de création du cours : 2019

Lieu : Centre des Loisirs, rue du Sud, 76230 Quincampoix Nombre de participants : 5

Descriptif : Lilas propose un atelier par mois le samedi après-midi. Elle est l’auteur de deux livres de modèles pour la frivolité aux navettes, vendus en France et à l’étranger. Elle a été récompensée en 2015 par les Craftree Awards dans la catégorie Best independant tatting artisan, et, en 2016, par Trophée de l‘Artisanat.

Contact : lilas@lilas-lace.fr , 06 51 68 35 49

Les formatrices de l’Association française de frivolité proposent aussi des ateliers et stages ponctuels de frivolité un peu partout en France.

Julie, à La Saunière (Creuse), julie.portela@yahoo.com Orane, à Bellegarde (Gard), bevelacqua.orane@gmail.com  Anne-Sophie, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), anso.alia@gmail.com  Karen, à Billy-sous-les-Côtes (Meuse), karen.halet@gmail.com  Anne-Marie, à Torcy (Seine-et-Marne), ama.naudin@sfr.fr  Céline, à La Crique (Seine-Maritime), puechceline@orange.fr  Lilas, à Quincampoix (Seine-Maritime), lilas@lilas-lace.fr

Véronique, à Morvilliers-Saint-Saturnin (Somme), veronique.dentelles@sfr.fr

 

• L’Atelier des cigales

Responsable des cours : Chantal Vançon

Année de création du cours : 2017

Lieu : Rue de Grand Geas, 84220 Cabrières-d'Avignon Nombre de participants : 18

L’Atelier des cigales est une association de travaux manuels et arts créatifs qui fonctionne sur le principe du partage de savoir-faire. Elle offre, entre autres d’apprendre la frivolité aux navettes lors des ateliers, le mardi (9h à 17h). L’association propose ponctuellement des stages.

Contact : contact@atelierdescigales.fr , 06 08 27 17 77

http://www.atelierdescigales.fr/

 

• Centre social et culturel de Montchanin Responsable des cours : Anne-Marie Naudin

Année de création du cours : janvier 2019

Lieu : espace Tuilerie, 12 rue Lamartine, 71210 Montchanin Nombre de participantes : 8

Cours tous les vendredis de 14h à 17h, y compris certains vendredis de vacances scolaires. La frivolité et les gestes nécessaires à sa confection ont subjugué Anne-Marie Naudin lors d'une exposition en 2010. Elle a appris seule avec des livres et grâce aux ressources trouvées sur internet. Elle s’est ensuite perfectionnée par un stage, puis lors de rencontres de partage de savoir. Cela lui a procuré de nombreuses satisfactions manuelles et visuelles (fines dentelles, bijoux plus ou moins sophistiqués) et conviviales.

Contact : 03 85 78 51 90, espace@mairie-montchanin.org

 

• Dentelles et Blondes (DBCC)

Responsable des cours : Isabel Pien

Année de création du cours : 2019

Lieu : Maison de quartier Saint-Paul, 14000 Caen Nombre de participants : 2

DBCC est une association de dentelle (aux fuseaux et à l'aiguille), ouverte aussi à d'autres techniques comme la frivolité aux navettes. On peut apprendre la frivolité aux navettes lors des ateliers, une fois par mois, le jeudi après-midi.

Contact : bouvotdbcc@gmail.com

 

• Dentelle et F.A.N. de nœuds

Responsable des cours : Edwige Renaudin

Année de création du cours : 2003

Lieu : salles de la Mairie de Vincennes, 94300 Vincennes

Nombre de participants : non communiqué

Edwige Renaudin pratique la frivolité aux navettes depuis plus de cinquante ans. Sa maîtrise technique et ses recherches historiques en font une référence mondiale en la matière. Certaines de ses pièces ont été exposées au musée de l'Éventail de Paris et au Fan Museum à Londres et toute la collection, à Brioude en 2018, aux congrès de la Fédération des dentellières suisses (FDS) (2e prix au concours) et de l’Organisation internationale de la dentelle au fuseau et à l’aiguille (OIDFA), à

Barcelone en 1994 et en 2012 à Caen, à la Lace-Guild en 2003. Elle a partagé un peu de son savoir-faire dans le livre La Frivolité aux navettes. Les bases fondamentales perfectionnées (Éditions Carpentier, 2011, 192 pages) et donne des cours les mardis et jeudis après-midi, et un week-end par mois à Vincennes.

Contact : edwige.renaudin@orange.fr

 

• Festival dentellier de Bretagne

Responsables des cours : Anne Bédier et Brigitte Monchâtre Année de création du cours : octobre 2007

Lieu : salle Omnisports, avenue de Bot Porhel, 56390 Colpo Nombre de participants : une quinzaine

L'atelier frivolité est fondé sur le partage des savoir-faire et des idées. Frivolités à la navette, à l'aiguille et au crochet peuvent être pratiquées. Les cours sont dispensés à la demande, durant une heure environ, individuellement ou par deux, et ce, pendant les horaires d'ouverture de l'association (lundi de 13h30 à 20h ; jeudi et vendredi de 9h30 à 17h), puis chacune peut ensuite continuer à travailler seule ou en échangeant avec d'autres.

Il est parfois demandé un travail collectif, pour des expositions organisées par l'association. Cette technique était utilisée dans la réalisation de pièces de costumes bretons du Morbihan (col, coiffe, manchettes, guimpe, bordure de châle).

Contact : Association Festival dentellier de Bretagne, Mairie de Colpo, 12 avenue de la Princesse, 56390 Colpo

Présidente : Brigitte Monchâtre, 06 84 35 94 17, festivaldentellierdebretagne56@hotmail.fr 

Site : http://festivaldentellierdebretagne.blogspot.com

 

• Frivol’idées

Responsable des cours : Annie Claudel

Année de création du cours : 2013

Lieu : boutique « Le Patchoulaine », place de la Courtine, 88200 Remiremont Nombre de participants : 8

Cours tous les samedis après-midi

Lieu : Foyer rural de Monthureux-le-Sec

Nombre de participants : 10

Lieu : Fourmillière-Arts et Traditions, 18 rue du Cameroun, 88600 Bruyères Nombre de participants : 6

Annie Claudel pratique la frivolité aux navettes depuis de nombreuses années. Elle anime différents cours et stages dans sa région et organise au moins une rencontre de frivolité par an. Elle participe à la promotion de la frivolité en étant présente à diverses expositions d'art textile.

Contact : frivol.idees@gmail.com

 

• Loisirs créatifs Saint-Ciers

Responsable des cours : Lucette Evain-Lacan Lieu : 33820 Saint-Ciers-sur-Gironde Nombre de participants : non communiqué Connue sous le nom de « Mamy Lulu », Lucette Evain-Lacan est l’une des très rares représentantes de la frivolité à l’aiguille. Elle est l’auteur de plusieurs livres, dont le célèbre La Frivolité à l'aiguille pas à pas. Initiation et ouvrages (Éditions du Fournel, coll. « Les cahiers de la dentelière », n°4, 2008, 28 pages). Un lundi après-midi par mois, Lucette Evain-Lacan propose un cours de frivolité à l’aiguille au sein de l’association Loisirs Créatifs Saint-Ciers. Contact : evainljp@orange.fr

 

• Surcouf Solidarité

Responsable des cours : Nicole Françoise

Année de création du cours : 2015

Lieu : Maison de quartier Croix-Daurade, 7 rue Francis-Lopez, 31200 Toulouse Nombre de participants : 10

Surcouf Solidarité est une association qui regroupe le patchwork, la dentelle aux fuseaux et la frivolité aux navettes. Les différentes activités fonctionnent sur le principe du partage de savoir-faire. On peut apprendre la frivolité aux navettes lors des ateliers le mardi, de 9h30 à 13h, et de continuer à pratiquer cette activité l’après-midi, en compagnie des dentellières aux fuseaux.

Contact : nicole.charpentierfranc@orange.fr , 06 27 28 41 64 Créateurs et créatrices indépendants [par ordre alphabétique]

 

Koko

Créatrice : Coralie Martin Lieu : Creil (Oise)

Descriptif : Diplômée de l’École nationale des Arts décoratifs de Paris, Coralie a créé sa marque pour valoriser le fait-main et l'artisanat d'art contemporain en mettant à profit sa sensibilité, sa créativité, et son goût des belles choses. Elle crée des bijoux contemporains en dentelle confectionnés à la main en France.

Les bijoux Koko sont conçus pour les femmes, qui font la part belle à l'élégance des siècles passés tout en considérant les codes de la modernité. Ces bijoux sont en frivolité, technique de dentelle ancienne constituée d'une suite de nœuds, réalisée à l'aide d'un simple fil de coton et d'une navette. La technique étant très peu représentée en France, Coralie a à cœur de la faire découvrir à travers des créations uniques en phase avec notre époque. Koko, c'est un univers raffiné, frais et léger empreint de gaieté.

Contact : contactkoko.bijouxdentelle@gmail.com , 06 10 38 39 89

 

• Madrigal B.

Créatrice : Sabine Halm

Lieu : 14 Maillasson, 87160 Saint-Sulpice-les-Feuilles

Née en Nouvelle-Calédonie, prothésiste dentaire dans une première vie professionnelle, Sabine Halm est dentellière depuis treize ans. Sabine utilise la technique traditionnelle de la dentellerie de frivolité à la navette, un métier ancien. Installée dans le nord de la Haute-Vienne, elle travaille pour sa boutique, des créateurs de vêtements et participe à une association regroupant créatrices et créateurs, artisans d'art afin de promouvoir l'excellence des métiers. Aujourd'hui centre de formation conventionné, Madrigal B rayonne grâce à son approche à la fois traditionnelle et contemporaine des créations en dentelle. Les savoir-faire sont orientés vers la création d’ornementations pour : pièces couture (robe, manteau, etc.), compléments de mode (chapeaux, bijoux, sacs, etc.) et passementerie de dentelle.

Contact : madrigalb@orange.fr , 05 55 47 60 91

Site : http://www.madrigalb.com

 

• Sabyjoux

Créatrice : Sabrina Raffaelli

Lieu : 11 avenue Alfred-de-Vigny, 06100 Nice

Native de Bordeaux, Sabrina Raffaelli habite Nice. Depuis son plus jeune âge, elle baigne dans la broderie grâce à sa mère. Elle a découvert la frivolité il y a maintenant cinq ans. Elle utilise la frivolité à l'aiguille et a appris seule. Actuellement, elle vend des bijoux en frivolité sur des marchés artisanaux aux alentours de Nice. Elle rencontre des dames qui pratiquent encore ce beau métier sur des marchés spécialisés dans les métiers d’antan. Elle essaie de faire connaître cette technique. Les gens adorent le rendu des bijoux en dentelle. Depuis peu, elle fait partie des artisans Métiers d'art.

Contact : sabrina.raffaelli@laposte.net , 06 13 66 46 24

Site : http://www.sabyjoux.com/

 

• Une cerise et du fil Créatrice : Karen Halet

Lieu : 55210 Billy-sous-les-Côtes

Karen est une jeune créatrice, qui pratique la frivolité depuis trois ans. Elle réalise majoritairement des bijoux. Elle a créé sa microentreprise début 2020 afin de mettre en valeur l'artisanat et plus particulièrement la frivolité, très peu connue en France. Elle est formatrice au sein de l'Association française de frivolité.

Contact : contact@uneceriseetdufil.fr

Site : https://uneceriseetdufil.fr/

Aux sources de la frivolité : les nœuds à la navette (XVe-XVIIIe siècle)

 

Les opinions divergent quant à l'origine géographique et historique de cette technique. Les nœuds existent pratiquement depuis toujours et partout. Certains disent que cette dentelle vient de France. Le terme français « frivolité » est utilisé en espagnol, en portugais, en roumain, en néerlandais et constitue aussi la racine des termes « frywolitka » ou « frywolitki », en polonais, et « фриволите », en russe.

D'autres croient en une ascendance italienne, à partir du terme « occhi » (yeux, en italien). Selon d’autres encore, la frivolité vient de Chine et a été amenée en Europe par les marins néerlandais, ou bien remonterait à l’Égypte antique. Rien de tout ceci ne peut être affirmé avec certitude. Le point de nœud est très courant dans les broderies chinoises, mais, brodés à l’aiguille, ils ont pu inspirer les Européens.

La reine Charlotte de Savoie (vers 1442-1483) possédait une canette de fils d’or et d’argent avec des glands d’or et d’argent : « Ung petit coffre à fest, d'un pié et demy de long, ferré de fer blanc, ouquel coffre a esté trouvé ung mestier de boys et plusieurs bastons d'yvyere et d'if et jonchez et billes d'yvyere, lesquelles choses n'ont point été extimées. En oultre avoit oud. coffre des soyes de plusieurs sortes, aveques une canette de fil d'argent trect et d'or, et deux glandaz, l'un d'or et l'autre d'argent, lesd. soyes et fil d'or et d'argent, lesd. deux glandaz avecques, ont esté extimez par Pierre Richart et Robert Bodineau, marchands de Tours, XIIII escuz » [cf. bibliographie].

Au Musée du Louvre, sur le Portrait d’une veuve âgée de 40 ans et d’un enfant, de Cornelis de de Visscher (vers 1520-1586), œuvre de 1576), des nœuds sont préparés pour former une bordure

[source https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/portrait-d-une-veuve-agee-de-quarante-ans-et-d-un-enfant].

Le gland de la collection Cooper-Hewitt [ill. 4] est un exemple de ce travail, construit sur le même principe. Dans les représentations picturales, de tels nœuds se rencontrent aux coins des cols de dames hollandaises, aux coins des mouchoirs et quelquefois sur les jarretières des hommes. Au musée de la Renaissance à Écouen, un col au point de Venise se ferme par des glands composés de « nœuds carrés », formant de petits cubes. Au XVIIe siècle, Richelieu, Mazarin, Louis XIII, Louis XIV, Colbert et de grands personnages ferment aussi leurs cols avec des glands composés des mêmes nœuds. Les anneaux d’attache des glands italiens du XVIIe siècle ressemblent beaucoup à un anneau de frivolité, mais c’est plus certainement un anneau de fil festonné à l’aiguille.

Au musée national de la Renaissance, à Écouen, un col au point de Venise se ferme par des glands composés de « nœuds carrés », formant de petits cubes [ill. 5, repère f].

Les « noueures », entre autres dentelles et passements, sont interdits ou réglementés par plusieurs rois dans des édits somptuaires, à l’instar de l’édit du roi Louis XIV du 27 novembre 1660: «Comme aussi pareillement nous defendons de mettre sur lesdits habits tant d’hommes que de femmes, ou autres ornemens, aucune broderie, picure, chamarure, guipure, passemens, boutons, houppes, chaisnettes, passepoils, porfilures, cannetille, paillette, nœuds & autres choses semblables, qui pourroient estre cousues & appliquées, & dont les habits & autres ornemens pourroient estre couverts & enrichis : VOVLANS que les plus riches habillemens soient de drap, de veloux, taffetas, satin & autres etoffes de soye unies ou façonnées, non rebrodées, & sans autres garnitures que de rubans seulement de taffetas, ou de satin uny ». Ces édits conduisirent à créer les manufactures de point de France en 1665, mais les nœuds restent bien distincts des dentelles et plutôt associés à la passementerie.

 

En Angleterre, le poème satyrique The Royal Knotter (1707), œuvre de sir Charles Sedley (1639-1701) publiée à titre posthume, évoque la passion de la reine Mary (1662-1694) pour les nœuds. Elle faisait certainement des nœuds pour des glands ou pour les appliquer sur une broderie. Vers 1694, un autre poème de Sedley sur le même thème, The Knotting Song, a été mis en musique par Henry Purcell (1659-1695). L’engouement est le même en France. En 1718, la princesse Palatine témoigne, dans l’une de ses lettres, de ce que les religieuses lui ont offert un sac à nœuds, à la mode à Versailles, et du fait que la duchesse d’Orléans ne se déplace plus sans son aiguille : « C'était hier mon jour de naissance... J'allai au couvent des Carmélites dire merci à ces braves personnes, car elles m'avaient fait un cadeau, un ouvrage qu'elles ont fait, et comme c'est la mode maintenant de faire des nœuds, elles m'ont confectionné un sac à nœuds. Dites-moi si vous en faites aussi, chère Louise. Mme d'Orléans ne fait pas autre chose de jour et de nuit, à la comédie, où qu’elle soit, elle fait des nœuds... » (Saint-Cloud, 29 mai 1718). La pratique est, au XVIIIe siècle, uniquement désignée par l’expression « faire des nœuds », utilisée dans tous les textes. Dans les salons, on « fait des nœuds » ou on « joue de l’éventail ».

Faire des nœuds consiste à réaliser des chapelets de nœuds, qui sont ensuite appliqués sur des broderies, des fauteuils ou des rideaux. À l’instar de Mme d’Épinay dans le royaume de France, les dames portaient leurs nœuds chez les religieuses ou chez l’artisan, qui en faisaient des garnitures plus importantes [cf. Les Cris de Paris. Le marchand de passementeries, gravure de Pierre Brébiette, d’après Jacques Hon(n)ervogt, Musée Carnavalet]. Aux XVIe-XVIIe siècles, les nœuds se trouvaient surtout dans les glands et franges de passementerie et se faisaient sans doute à l’aiguille, mais la navette à filet était aussi appelée aiguille, ainsi que d’autres outils pointus. Au XVIIIe siècle, on fait encore des franges, mais surtout les nœuds sont appliqués sur des broderies pour souligner les contours et aussi en couchure. Au musée Nissim de Camondo (Paris), le couvre-lit de la chambre du comte est entièrement rebrodé au point de chaînette et de nœuds de soie.

 

Tout au long du XVIIIe siècle est utilisée l’expression de « sourcils de hanneton », qui se transforme à partir du milieu du siècle en « soucis de hanneton ». Alors que les glands de « noueures » sont de fil de lin [ill. 5, repères a-h], les « sourcils de hanneton » se forment exactement de la même manière, mais ils sont de fils de soie qui forment de petites houppes [ill. 6]. Au XVIIIe siècle, les « soucis de hanneton » garnissent les palatines, dont les femmes se couvraient les épaules. Dans un poème anonyme français, « Satyre nouvelle contre le luxe des femmes, pour la réformation des modes, (...) sourcils de hanneton », publié en 1704, l’auteur se plaint : « Il me faut débourser mes beaux louis (...) / Et le quart, tout au moins, de l’argent que je donne / Est pour Rayon, Mary, (...) Sourcils de Hanneton ». Vers 1735, le duc de Richelieu a collectionné des échantillons de tissus et rubans, parmi lesquels des sourcils de hanneton. En 1752, Diderot décrit les « soucis » de hanneton. Rose Bertin, marchande de modes, et Mme Éloffe, couturière de Marie-Antoinette, ont garni les robes de cour et habits de présentation de guirlandes de feuillages, de « soucis » de hanneton et aussi de frivolité. Sur le portrait de Mr et Mrs Dalton et de leur nièce Mary de Heulle, peint vers 1765-1768 par Johan Zoffany (1733-1810) [ill. 7], on distingue les nœuds espacés sur le fil de la pelote : il s’agit des premiers nœuds des sourcils de hanneton.

Dans son Encyclopédie, Diderot classe les nœuds et les sourcils de hanneton parmi les agréments fabriqués par les agréministes, sur un métier semblable au métier de perruquier. Les sourcils de hanneton étaient coupés tous les deux nœuds pour en faire d’abord un travers, puis un quadrille, il y avait aussi des fougères et de multiples combinaisons qui changeaient avec la mode.

En 1770, L’Art du brodeur de Charles-Germain de Saint-Aubin (1721-1786), brodeur du Roi, comprend un paragraphe sur la broderie en nœuds : « On brode des robes, des meubles, en cousant à petits points les nœuds que font les dames en s’amusant avec leur navette, voyez Pl.5, fig.10. [ill. 8]. Il n’est pas besoin, comme à la broderie en chenille, de passer les bouts chaque fois qu’on est obligé de couper, il suffit d’arrêter le dernier nœud de deux points de soie : il y a peu d’ouvrages aussi solides. Quand les objets sont un peu gros, on peut les nouer comme avec la soie ; on recouvre quelquefois par de gros et grands points de soie, pour exprimer des masses de lumière, ou des formations d’ombre, tout cela dépend du goût. Il y a des nœuds de différentes grosseurs ; il s’en fait en laine, en fil, en soie ; ceux à deux côtés, Pl.5, fig.15, sont très propres à lisérer les deux compartiments. ».

Les nœuds à deux côtés peuvent être roulottés [ill. 5, repères n-o] ou bien former ce que nous appelons anneaux Joséphine [ill. 5, repères p-q]. Une courtepointe de la fin du XVIIe siècle, présentée par Louisa Pesel dans la revue The Embroideress [ill. 10], montre des anneaux

Au XVIIIe siècle, de nombreuses femmes, en Europe de l’Ouest, ont été peintes, la navette à la main, occupées à « faire des nœuds ». L’une des premières représentations de ce type est conservée au Musée du Louvre, à travers le Portrait de Marie-Madeleine Mercier, entourée de sa famille, peinte par Jacques Dumont le Romain, en 1731 [Musée du Louvre], où l’une des filles de la nourrice de Louis XV, située sur le côté de l’œuvre, est représentée avec une très grosse navette. Une autre œuvre contemporaine, L’Assemblée dans un parc, ou La Déclaration d'amour, de Jean-François de Troy (1731) [Musée de Berlin], représente, sur un côté, une dame faisant des nœuds à l’aide d’une très petite navette. Durant tout le siècle, de tels portraits de femmes occupées à faire des nœuds se multiplient : Portrait de Mme Dangé, par Louis Tocqué (1753) [Musée du Louvre] ; Portrait de Mme Adélaïde, par Nattier (1756) [Musée du Château de Versailles] ; dessins de Carmontelle représentant une vingtaine de dames faisant des nœuds [Musée Condé à Chantilly].

Il s’agissait d’un passe-temps très en vogue dans l’aristocratie. Au musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis sont conservés des nœuds réalisés par Madame Louise, la fille du roi Louis XV, devenue carmélite. Le Portrait de Marie-Antoinette enfant, navette à la main [ill. 11], laisse penser que l’apprentissage des nœuds faisait partie intégrante de l’éducation d’une jeune fille noble, comme tous les ouvrages d’agrément. Une nombreuse main-d’œuvre non qualifiée était aussi employée à ces ouvrages avec des outils beaucoup plus sommaires.

 

Les navettes étaient alors en ivoire, en nacre, en écaille de tortue, en or ou en argent. La richesse du décor montrait le rang social. Ainsi, le 4 septembre 1753, Mme de Pompadour payait 570 livres à Lazare Duvaux pour une « navette d’or à moulures avec des branchages émaillés portant des cornalines taillées en cerise, au retour de l’or d’une vieille ». Ces navettes avaient une grande valeur ; même les grands personnages les faisaient réparer ou refaire. Des annonces passaient, offrant de grosses récompenses à qui les rapporterait. Marie-Antoinette et ses belles sœurs eurent des navettes dans leur corbeille de mariage, comme les dauphines précédentes. En 1745, Marie-Thérèse Raphaëlle, recevait cinq navettes ; deux ans plus tard, Marie-Josèphe de Saxe, la nouvelle Dauphine, s’en voyait offrir aussi. Deux de ses sœurs ont fait peindre leur portrait, navette à la main.

L’apparition de la frivolité au XIXe siècle

Après la Révolution, la pratique se perpétue et évolue : les navettes deviennent plus petites, comme celle du nécessaire de Joséphine, et les fils utilisés sont plus fins. Au XIXe siècle apparaît la frivolité. Au temps de l’impératrice Joséphine, les premières tulles mécaniques sont bordées de festons pour imiter la dentelle. Un seul nœud était connu, dit aujourd’hui « nœud envers ». On ne faisait que de fines bordures, appelées « picot », formées d’anneaux plus ou moins complètement fermés.

En 1812, l’ermite de la Chaussée d’Antin rencontre des femmes qui font de la frivolité dans un salon : c’est la première fois que le mot frivolité apparaît dans ce sens dans la littérature. En 1826, dans un «Manuel Roret», Mme Celnart décrit la broderie de feston, nommée « frivolité », qui ressemble davantage à un point de feston brodé. Ce pourrait aussi être la technique utilisée par Joséphine sur une bourse conservée au musée du château de La Malmaison. Dans son édition de 1830, Mme Celnart ajoute une description de frivolité, qui correspond au « nœud Joséphine » : c’est la petite dentelle appelée picot.

 

L’évolution de la technique au milieu du XIXe siècle

En France, la première publication claire, avec le double nœud, est publiée entre 1847 et 1849, dans deux livrets de M. Sajou (n°16 et n°17). Le nœud existant est appelé « nœud endroit » et le nouveau nœud, « nœud envers », par analogie aux mailles de tricot ; il y était conseillé de commencer par un « nœud envers », exactement comme aujourd’hui. En 1851, est publié le Guide Sajou, répétant la technique et signalant la traduction en anglais des n°16 et n°17. En 1847 est inventé le moule pour les picots, muni d’une chaîne avec un anneau, que l’on passe à un doigt pour l’avoir toujours à portée de main.

En 1849, Mme Le Vasseur présente des cols et une ombrelle en frivolité à l’Exposition nationale des produits de l’industrie. Dans sa forme initiale, l’arceau n’existait pas et on réalisait des chapelets d’anneaux, cousus ensemble à l’aide d’une aiguille depuis l’origine des nœuds. On commençait toujours par produire un grand métrage de frivolité, produit par une main- d’œuvre peu qualifiée, qu’une personne experte retravaillait ensuite.

 

L’apparition de nouveaux motifs

Au milieu du siècle, Mlle Riego de La Branchardière, fille d’un noble français émigré en Angleterre sous la Révolution et d’une Irlandaise, dévoile dans ses ouvrages des nouveautés techniques majeures. Dans son premier livret (1850), elle indique avoir amélioré la technique venant de France, en utilisant une navette à filet, qu’elle passe à travers les picots pour certains raccords, et une aiguille pour des arceaux primaires. En 1861, elle ajoute le raccord des picots [Tatted Edgings and Insertions, 1861, technique reprise d’un auteur anonyme de 1851]. Avant cette date, en effet, les éléments étaient joints les uns aux autres par un travail fastidieux de nouage [Ill. 12]. En 1865, elle invente l’arceau [The Complete Tatting Book, 1865].

De manière contemporaine, La Mode Illustrée en France et Der Bazar en Allemagne publient des modèles avec des gravures identiques. Seuls les textes diffèrent dans les deux versions. En 1860, tous les dessins et modèles sont ceux de la Maison Sajou, y compris le moule avec son anneau. En 1863 est proposée une nouvelle version de la technique, avec de nouveaux dessins techniques et le raccord actuel au crochet. La frivolité acquiert ainsi les caractéristiques principales de sa forme actuelle. Le travail « en chapelet » disparaît progressivement, même si des « nœuds Joséphine » peuvent être proposés comme exercice pour les fillettes.

À partir de 1866, l’évolution est très nette. Selon Tina Frauberger, historienne de la dentelle au début du XXe siècle, Der Bazar, Die Modenwelt, Victoria et d’autres journaux de mode en Allemagne proposaient des concours avec des prix aux lectrices exécutant les plus beaux modèles. Ces modèles étaient publiés dans La Mode illustrée, sans mentionner ces concours, ni les noms des créatrices. À la fin du siècle, ces modèles étaient achetés à des professionnelles. En 1868, Emmeline Raymond, rédactrice de La Mode illustrée, en relation avec l’Allemagne, publie « Leçons de couture : crochet, tricot, frivolité, guipure sur filet, passementerie et tapisserie », afin de ne plus répéter les bases de chacune des techniques des divers modèles. Agnès Verboom avait publié dans le même but « La Clef de tous les ouvrages de dames » en 1865 pour le Journal des Demoiselles. En 1870, Mrs Beeton en Angleterre publie Beeton’s Book of Needle work, dont tous les modèles sont ceux déjà parus dans La Mode illustrée et Der Bazar. En 1882, Sophia Frances Anne Caulfeild et Blanche Saward publient le Dictionary of Needle work, reprenant elles aussi les modèles de La Mode illustrée.

Jusqu’alors, le nœud d’origine était toujours appelé « nœud endroit » et « nœud envers », qui complétait le « double nœud », terme qui commençait à être employé couramment : les uns commençant par le nœud « envers », les autres sans préciser. En Angleterre, le nœud « endroit » était appelé single ou « nœud anglais », et le second, reverse stitch ou « nœud français », ce qui semble prouver que le double nœud est une création française. Peu à peu, le nœud « endroit » devint le « nœud envers », et vice-versa et l’emploi du double nœud se généralisa. Dans La Mode illustrée, la rédactrice essaie d’abord de régulariser le vocabulaire en se fondant sur les manuels, puis, avec les diverses sources des modèles et cette inversion du nœud, les explications deviennent confuses.

Les nombreuses publications de la seconde moitié du XIXe siècle témoignent de la popularité de cet artisanat en tant qu’ouvrage de Dame. Jusqu’en 1875, la frivolité évolue très vite. Puis viens un déclin d’une dizaine d’années. Vers 1885, la frivolité revient à la mode. Des modèles anciens des années 1850 et 1870 sont repris. Malheureusement, la technique est figée à ce qui se faisait à la rédaction des premiers manuels vers 1865. La technique de raccord au crochet ne convient pas à la technique en chapelet et vice-versa et la confusion est totale dans les explications de modèles. Ces modèles sont maintenant fournis par des professionnelles des ouvrages de dames. Celles-ci vendent des motifs tout faits, que les dames assemblent à leur guise pour en faire des garnitures de vêtements. En 1886, Thérèse de Dillmont consacre un chapitre de son Encyclopédie des ouvrages de dames à la frivolité. La frivolité y est présentée comme une passementerie, comme aux siècles précédents. La mode est alors aux passementeries. Les maisons comme Sajou, spécialisées en tapisserie et en ouvrages de dames, vendent les modèles de frivolité et autres dessins d’ouvrages. La frivolité sert principalement à réaliser des bordures pour orner le linge de maison ou les vêtements, des napperons ou des cols.

L’anneau fendu est inventé par Anne Orr en 1915. Les points d’esprit réalisés sur les doigts avec la navette, ainsi que la technique du roulotté, sont décrits pour la première fois en 1924 [Priscilla Tatting Book, n°3, 1924].

Au début du XXe siècle, les fabricants de fils publient des livrets consacrés à la frivolité : Cartier Bresson, Louis Viarme, W.F., Cousine Claire, Hervé Vaissière... En 1924, Alice Morawska, nièce et successeur de Thérèse de Dillmont, publie La Frivolité chez DMC. La frivolité connut une période d’oubli à partir de l’entre-deux-guerres. Les publications spécialises deviennent plus rares. Le livret de Cartier-Bresson est réédité plusieurs fois, à l’occasion des diverses fusions entre fabricants de fils ; il devient Thiriez en 1951, puis DMC en 1964. Les modèles les plus compliqués sont supprimés au fil du temps. En 1964, Mme Masson, pianiste, exécuta tous les modèles en fil DMC.

Au milieu des années 1970, la frivolité retrouva une certaine popularité.

• La frivolité à l’aiguille

En 1917, Mme Rozelle publia, dans le Modern Priscilla Magazine, une méthode de frivolité à l'aiguille, telle qu’on la connaît actuellement. Cependant, la méthode de raccord n'était pas la méthode moderne. La technique de la frivolité à l’aiguille était assez peu répandue jusqu'à ce qu'elle soit réintroduite à la fin des années 1970 par Edward et Selma Morin, qui utilisaient uniquement de la laine pour leur frivolité à l’aiguille et en faisaient des vêtements d’enfants. Cette méthode de frivolité à l'aiguille ne doit pas être confondue avec la méthode d'utilisation d'une aiguille, comme s'il s'agissait d'une navette, que l’on trouve notamment chez Mlle Riego [The Tatting Book, 1850].

 

• La frivolité au crochet

Différentes descriptions de la frivolité au crochet sont publiées au XXe siècle. La méthode a d’abord été publiée dans La Mode illustrée et Der Bazar en 1868. Les anneaux sont frivolés et les arceaux sont crochetés, puisque, avec ce crochet à manche, il n’est pas possible de faire des arceaux autrement que crochetés. De nos jours encore, les publications sur cette technique sont peu nombreuses, tout comme le nombre de pratiquants.

Un type de frivolité au crochet, dit « Takashima Tatting », a été inventé par Toshiko Takashima dans les années 1970 au Japon. Toshiko Takashima utilise un crochet spécial à deux embouts, qui permet de faire des arceaux en frivolité. Cette forme de frivolité est peu répandue. Avec ce crochet, comme Selma Morin, Toshiko et maintenant sa fille Taeko font surtout des vêtements, des sacs, etc., tricotés et crochetés, décorés de frivolité, quelquefois réalisée en même temps que le tricot. Avec des fils fins, Taeko Takashima travaille à la navette, la finesse du travail à la navette ne pouvant être obtenue ni à l’aiguille, ni au crochet.

À partir de 1991, en Russie, Angelina Rozanova et sa fille Ekaterina (Rina) Stepnaya commencent à enseigner la frivolité. Elles forment avec leurs élèves un groupe connu sous le nom de « Ankars ». Devant vivre de la vente de leurs ouvrages, elles se concentrent sur la création de bijoux et, pour plus de solidité, utilisent des fils synthétiques. Elles développent un style tout à fait différent grâce à des techniques nouvelles : divers ajouts de perles, superpositions et d’entrelacs, auxquels elles associent de la broderie ou du perlage. Ces innovations ont permis de faire évoluer la pratique vers une plus ample création de bijoux et ont permis d’intéresser plus de personnes à la pratique de la frivolité.

Vitalité

 

La vitalité de la frivolité doit beaucoup aux vidéos, blogs et réseaux sociaux. Des vidéos en français sont très claires ainsi que qu’un petit nombre de livres.

 

 

Menaces et risques

 

La frivolité demeure une dentelle peu connue et reconnue du grand public. Beaucoup de personnes ne la reconnaissent pas comme une dentelle à part entière, mais une dentelle grossière ou de la passementerie. Du fait de ce manque de reconnaissance, on peut souligner l’absence de formation diplômante en frivolité. Le concours de Meilleur Ouvrier de France refuse l’ouverture de cette catégorie. Dans le monde de la dentelle, la frivolité est parfois encore exclue des « couviges » (rassemblements entre dentellières, organisés dans un but festif) et peu ou pas représentée dans les musées de dentelle. Elle n’est pas reconnue par l’Organisation internationale de la dentelle au fuseau et à l’aiguille (OIDFA) et exclue des concours.

La transmission s’opère surtout par le biais d’internet (blog et vidéos), qui permet une large diffusion, mais les informations n’y sont pas toujours fiables et souvent liées à des intérêts économiques. De fausses informations circulent. Dans les livres spécialisés, beaucoup de publications ces dernières années ont été des traductions de livres japonais. Hormis les finitions, ces livres permettent d’apprendre correctement la frivolité, mais les traducteurs ne maîtrisent pas le vocabulaire spécifique : le vocabulaire anglais est utilisé à la place des termes en français ; le traducteur invente un terme, sans tenir compte des termes existants. Dans l’un et l’autre cas, les personnes ainsi en cours d’apprentissage isolé n’ont pas l’occasion de confronter leurs travaux à des modèles réels. Elles peuvent avoir l’impression de maîtriser la technique, alors que ce n’est pas le cas, ou ne maîtriser que les bases, en pensant tout savoir de la frivolité.

Enfin, les professionnels proposant des bijoux en frivolité sont concurrencés par une production étrangère à bas prix, qui dévalorise la pratique elle-même. Ils pâtissent aussi de la concurrence de personnes non déclarées, qui vendent à des prix sans lien avec le temps passé. Ce sont des obstacles majeurs au développement d’une offre professionnelle nationale de qualité.

Modes de sauvegarde et de valorisation

 

Transmission. − Des cours sont proposés à différents endroits en France. Plusieurs formateurs relèvent de l’Association française de frivolité, qui vérifie leurs compétences [cf. section II.2 supra]. Les bénévoles de l’Association française de frivolité proposent aussi des lexiques, permettant de traduire les modèles, et des annuaires de modèles et de tutoriels.

Communication. − L’Association française de frivolité diffuse mensuellement à ses membres des patrons inédits, créés par les propres adhérents, et des conseils techniques et astuces, afin d’aider les « frivoleuses » isolées. Cette lettre d’information est un lien essentiel entre les communautés.

Expositions. − Les acteurs de la frivolité cités précédemment sont tous amenés à exposer dans des « couviges » (expositions festives de dentellières) ou autres expositions d’artisanat d’art. La liste de toutes ces manifestations organisées est trop longue pour être intégrée à la présente fiche, mais leurs organisateurs possèdent un site internet et des comptes sur les réseaux sociaux valorisent les exposants.

Rencontre nationale annuelle. − Depuis sa création en 2017, l’Association française de frivolité organise une rencontre annuelle, qui accueille ses communautés adhérentes et d’autres invitées de France et bientôt de l’étranger. Organisé chaque année dans une région différente, cette rencontre est un élément essentiel de cohésion des communautés et de transmission.

 

 

Actions de valorisation à signaler

 

L’exposition de pièces d’exception permet de mettre en lumière la frivolité, non seulement pour les visiteurs, mais également par le biais des médias.

En 1999, Edwige Renaudin et l’éventailliste Sylvain Le Guen ont travaillé en collaboration à la réalisation d’un éventail d’exception. Le fil utilisé pour la frivolité est un fil de soie chirurgical. La dentelle à elle seule a nécessité 600 h de travail. Depuis lors, cet ouvrage d’art a été exposé à de multiples reprises, au musée de l'Éventail de Paris, au Fan Museum à Londres et à l’hôtel de la Dentelle de Brioude.

À l’occasion du Concours national 2020 des Ateliers d’art de France, la créatrice Sabine Halm a présenté une pièce en frivolité, longue de 1,31 m, qui a nécessité 800 h de travail. Elle est exposée au Carrousel du Louvre à la fin du mois d’octobre 2020.

 

 

Modes de reconnaissance publique

 

La reconnaissance locale est marquée par l’implication des communes, qui prêtent des locaux pour les ateliers ou des expositions.

Les sites internet, blogs et réseaux sociaux permettent d’informer sur l’existence de cours, sur les expositions et offrent toute information utile à une reconnaissance publique.

L’inscription de ce savoir-faire au titre du patrimoine culturel immatériel en France constituerait une première étape dans la démarche de reconnaissance. La diffusion de cette information dans les réseaux spécialisés peut permettre d’engager des rencontres et des partenariats avec des organismes ou des musées, de faire connaître ou de relancer l’attention sur cet art textile.

Un rapprochement avec l’Éducation nationale et les Meilleurs Ouvriers de France pourrait permettre la création d’une option Frivolité pour la catégorie Dentelle. Il serait souhaitable que les acteurs de la frivolité puissent être présents dans un plus grand nombre d’expositions textiles. On pourrait également mener une démarche auprès des différents musées de dentelle pour proposer des expositions temporaires.

Une discussion entre les acteurs de la frivolité sur le lexique précis de la technique est nécessaire, travail à communiquer largement pour diffuser les bons usages, et notamment auprès des Éditions De Saxe, qui publient des livres traduits de langues étrangères.

La réalisation de pièces d’exception et un rapprochement avec des créateurs de mode permettraient enfin de valoriser ce savoir-faire.

Récits liés à la pratique et à la tradition

 

Non renseigné

 

 

Inventaires réalisés liés à la pratique

 

Sans objet

 

 

Bibliographie sommaire

 

Allemagne, Henry-René (d’), Le Musée de Ferronnerie Le Secq des Tournelles, Rouen, 1928.

Auld, Rhoda, Tatting, David et Charles éd., 1974.

Beeton, Isabella Mary, Beeton’s Book of Needle work, Beeton éd., 1870.

Bocher, Emmanuel, La Frivolité, 1912.

Bocher, Emmanuel, Les Glands des XVIe et XVIIe siècles, P. Damascène Morgand, 1913.

Caulfeild, Sophia Frances Anne et Saward, Blanche, Dictionary of Needle work, A. W. Cowan, 1882

Celnart, Mme, Manuel des demoiselles ou Arts et métiers, 1826 et 1830.

Dentelles en France, Colbert et les manufactures de dentelle, 2006.

Diderot, Denis, et Alembert (Jean Le Rond d’), L’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, 1752.

Dillmont Thérèse (de), Encyclopédie des ouvrages de dame, Bibliothèque DMC, 1886.

Focke, Agnes, et Wutzmer, Christel, Von der Knotenschnur zur Schiffchenspitze, 2007. Frauberger, Tina, Schiffchenspitze, 1917-1921, 2 vol.

Hoare, lady Katherine, The Art of Tatting, rééd. 1986.

Mescher, Virginia, Flitting Fingers, 2002.

Mode illustrée (La), 1860-1920.

Morawska, Alice, éd. par Thérèse de Dillmont, La Frivolité, Bibliothèque DMC, 1924.

Nakayama, Heidi, Tatting shuttles of American Collectors, 2002.

Nicholls, Elgiva, Tatting technique and history, 1962.

Orr, Anne, Tatting, 1924.

Palmer, Pam, Tatting, 1996.

Palmer, Pam, Tatting Shuttles, 2003.

Priscilla, Tatting Book, n°3, 1924.

Pullan, Matilda, The Lady’s Library. The Book of Point-Lace and Tatting, 1850.

Pullan, Matilda (Aiguillette), The Ladies Companion, 1852.

Pullan, Matilda, The Lady’s Dictionnary of Needlework, 1854.

Raymond, Emmeline, Leçons de couture, crochet, tricot, frivolité, guipure sur filet, passementerie et tapisserie, 1868.

Renaudin, Edwige, La Frivolité aux navettes, Éditions Carpentier, 2012.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Tatting Book, 1850.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Book of Greek and Roman Lace, 1859.

Riego de La Branchardière, Mlle, Tatted Edgings and Insertions, 1861.

Riego de La Branchardière, Mlle, Étoile dorée. Golden stars in Tatting, 1861.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Exhibition Tatting Book, 1862.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Royal Tatting Book, 1864.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Complete Tatting Book, 1865.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Complete Tatting Book, 1866.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Lace Tatting Book, 1866.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Pearl Tatting Book, 1867.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Simple Tatting Book, 1867.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Raised Tatting Book, 1868.

Riego de La Branchardière, Mlle, The Irish Lace Instructor, 1886.

Roland de La Platière (Jean-Marie), L’Encyclopédie méthodique, 1880-1884.

Saint-Aubin (Charles Germain de), L’Art du Brodeur, 1770.

Sajou, Album pour ouvrages en frivolité, n° 17, 1848.

Sajou, Guide Sajou, 1851-1854.

Sajou, Album pour ouvrages en frivolité, 1863 ou 1867.

Verboom, Agnes, La Clef de tous les ouvrages de dames, 1865.

 

 

Filmographie sommaire

 

Non renseigné

 

 

Sitographie sommaire

 

• Virginia Mescher, article paru dans The Citizens' Companion, 2001

http://www.georgiaseitz.com/books/cw/cwtat.html (consulté le 26 septembre 2020)

 

• Cary Karp, Early Tatting Instructions

http://stringbed.com/early-tatting.pdf  (consulté le 26 janvier 2020)

 

• Ankars club

http://www.ankars-club.ru/  (consulté le 26 septembre 2020)

 

• Tatting origins (blog) https://tatting-origins.blogspot.com/2012/01/example-of-old-style-tatting.html  (26 septembre 2020)

• Anne Bédier et Brigitte Monchâtre, Festival dentellier de Bretagne, festivaldentellierdebretagne56@hotmail.fr

• Orane Bevelacqua, Association française de frivolité, bevelacqua.orane@gmail.com

• Annie Claudel, Association Frivol’idées, frivol.idees@gmail.com

• Michel Bouvot, Dentelles et Blondes (DBCC), bouvotdbcc@gmail.com

• Lucette Evain Lacan, evainljp@orange.fr

• Nicole Françoise, Surcouf Solidarité, nicole.charpentierfranc@orange.fr

• Karen Halet, Association française de frivolité, karen.halet@gmail.com

• Sabine Halm, madrigalb@orange.fr

• Lilas Joublot, Association française de frivolité, lilas@lilas-lace.fr

• Gertrude Kropp, Association des Amis de la Maison rurale de l’Outre-Forêt à Kutzenhausen, maison.rurale@orange.fr

• Bénédicte Leclercq, chef d'atelier, Atelier du Point d’Alençon, benedicte.leclercq@culture.gouv.fr

• Coralie Martin, contactkoko.bijouxdentelle@gmail.com

•Anne-Marie Naudin, Centre social et culturel de Montchanin, espace@mairie-montchanin.org

• Julie Portela, Association française de frivolité, julie.portela@yahoo.com

• Sabrina Raffaelli, sabrina.raffaelli@laposte.net

• Edwige Renaudin, edwige.renaudin@orange.fr

• Chantal Vançon, L’Atelier des cigales, contact@atelierdescigales.fr

 

Tous les praticiens rencontrés dans le cadre de l’élaboration de la présente fiche ont donné leur consentement à l’inscription de l’élément à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel en France.

Rédacteur(s) de la fiche

 

• Orane Bevelacqua, secrétaire de l’Association française de frivolité, bevelacqua.orane@gmail.com

• Karen Halet, secrétaire de l’Association française de frivolité, karen.halet@gmail.com

• Lilas Joublot, secrétaire de l’Association française de frivolité, lilas@lilas-lace.fr

• Florence Matron, adhérente de l’Association française de frivolité, Florence.matron@sfr.fr

• Edwige Renaudin, présidente de l’association Dentelle-FAN de nœuds, edwige.renaudin@orange.fr

 

 

Enquêteur(s) ou chercheur(s) associés ou membre(s) de l’éventuel comité scientifique instauré

 

Edwige Renaudin, présidente de l’association Dentelle FAN de nœuds

 

Lieux(x) et date/période de l’enquête

 

France, janvier-juillet 2020

 

 

Données d’enregistrement 

 

Date de remise de la fiche: 4 octobre 2020

Année d’inclusion à l’inventaire: 2020

N° de la fiche: 2020_67717_INV_PCI_FRANCE_00484

Identifiant ARKH: ark:/67717/nvhdhrrvswvksnb

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
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