L’artisanat de la perle de verre en France

La fabrication de perles de verre est un savoir-faire ancestral vieux de plus de 3500 ans.

La fabrication de perles de verre est un savoir-faire ancestral vieux de plus de 3500 ans. Depuis une vingtaine d’années, elle connaît un nouvel essor, marqué par un retour aux racines du métier et une ouverture affirmée aux diverses formes d’expression artistique. Plusieurs centaines de facteurs de perles, dont plus de 200 adhérents de l’Association des Perliers d’Art de France (APAF) ou de l’Association des Verriers au Chalumeau de France (AVCF), pratiquent ce savoir-faire ancien dans leur atelier individuel un peu partout en France.

La fabrication de perles de verre est un savoir-faire ancestral vieux de plus de 3500 ans. Depuis une vingtaine d’années, elle connaît un nouvel essor, marqué par un retour aux racines du métier et une ouverture affirmée aux diverses formes d’expression artistique. Plusieurs centaines de facteurs de perles, dont plus de 200 adhérents de l’Association des Perliers d’Art de France (APAF) ou de l’Association des Verriers au Chalumeau de France (AVCF), pratiquent ce savoir-faire ancien dans leur atelier individuel un peu partout en France. La majorité est constituée de perlières, âgées de 40 à 60 ans, pour partie professionnelles, qui travaillent essentiellement seules et sans employés. En partie modernisées, les techniques de verre filé au chalumeau demeurent traditionnelles : du verre en fusion est enroulé autour d’un mandrin en acier avant d’être décoré. Au jour le jour, ces artisans du feu travaillent au développement de ces techniques et de leur expression créative, à la transmission de leurs savoir-faire et à la valorisation de ce métier complexe et exigeant. Les techniques de base sont peu nombreuses, mais leur combinaison et leur niveau de maîtrise ouvrent des univers infinis de création artistique.

Des démonstrations techniques et des expositions de perles ont lieu dans tout l’hexagone. Outre les expositions permanentes dans des musées renommés, les expositions proposées par une communauté de passionnés attirent principalement les perliers le temps d’une journée ou d’un week-end pour se retrouver entre soi, vivre leur passion commune, mais aussi échanger leurs expériences entre eux et avec des amateurs d’artisanat.

La communauté impliquée en France dans le savoir-faire des perles de verre est constituée :

— de plus d’une centaine de perliers travaillant dans un atelier individuel ou parfois partagé ;

— de deux associations nationales regroupant des passionnés du verre et de la perle de verre :

l’Association des Perliers d’Art de France (APAF) et ses membres, l’Association des Verriers au

Chalumeau de France (AVCF) et ses membres perliers, qui ne regroupent pas de façon exhaustive l’ensemble des perliers en France, ainsi que du forum des perliers, lieu d’échange d'informations sur la création de perles et le travail du verre au chalumeau ;

— d'écoles, centres, ateliers ou lieux de formation, enseignant les techniques relatives au verre et à la perle de verre (cfr. section II.2 infra) ;

— de musées spécialisés (cfr. section IV.2 infra) ;

— de fournisseurs et revendeurs en France de matières premières et d’outils nécessaires à la fabrication de la perle de verre (cfr. section IV.2 infra) ;

— et de créateurs et designers de la mode, sélectionnant les perles de verre pour les utiliser dans leurs créations.

 

La communauté des perliers d’art en France aujourd’hui : une renaissance. – Alors que la fabrication des perles de verre, antérieure à l’Antiquité sur le territoire national actuel, n’a cessé de décliner à partir du milieu du XXe siècle jusqu’à une situation critique (cfr. section III infra), sans toutefois jamais s’interrompre grâce à quelques ateliers familiaux et entreprises spécialisées (cfr. section II.1. infra), la pratique culturelle a été très sensiblement revitalisée vers la fin des années 1990, notamment sous l’influence de praticiens nord-américains (États-Unis) qui ont renouvelé le rapport à la fabrication. Dans cet élan, en 2001, huit praticiens français passionnés se sont regroupés dans l’Association des Perliers d’Art de France, afin de relancer la diffusion de la perlerie de verre auprès du public, en mettant en avant l’ancrage historique de cette technique en France, la valeur intrinsèque de cet art, son potentiel d’expression artistique et sa richesse symbolique.

Pour promouvoir et valoriser la création des perles en verre, l’association a proposé dès l’origine d’être le lieu privilégié de centralisation des informations sur les techniques et les créations de perles en verre en France ; de répertorier les créations de ses membres et de diffuser ce catalogue ; d’organiser toute action susceptible de diffuser la connaissance (conférences, articles de presse, expositions, manifestations culturelles,…) ; de soutenir les compétences de ses adhérents (rencontres, échanges, visites, stages de formation et de perfectionnement,…) ; de faire reconnaître l’expression artistique des perles de verre et leur valeur d’objet d’art. Depuis lors, la communauté des perliers de verre s’est nettement développée, grâce à la transmission des techniques de fabrication, dans le cadre de stages individuels ou collectifs, et à des expositions, telles la première Journée de la Perle (exposition-vente de perles de verre, conférences et démonstrations) organisée par les Amis du Musée du Verre de Sars-Poteries en septembre 2003, qui a déclenché 38 inscriptions à l’APAF. Ces Journées de la Perle de Verre, organisées tous les deux ans depuis, sont devenues un événement majeur et très attendu de la communauté perlière.

Les Ateliers d’Art de France (AAF) ont reconnu l’APAF comme partenaire en 2013 et certains perliers, à titre individuel, sont aujourd’hui membres des Ateliers d’Art de France.

 

Les membres de l’Association des Perliers d’Art de France (APAF). – L’organisme regroupe 126 membres en 2018, dont 88,9 % de femmes et 11,1 % d’hommes. La pratique de ses membres est essentiellement professionnelle : à temps plein pour moitié (54,4 %), à mi-temps pour un quart (26,7 %) ; d’autres (17,8 %) fabriquent des perles de verre comme un loisir ; enfin, une petite part (1,1 %), sans pratiquer cette technique, montre son attachement à la communauté en adhérant à l’association. Une faible partie des membres a découvert ce savoir-faire dans le cadre d’un héritage familial strict, mais ce type de transmission est recensé (3,3 %), quand la majorité résulte de pratiques acquises par des voies extra-familiales (96,7 %). Pour les deux-tiers, les membres de cette communauté sont âgés de 40 à 60 ans, comme le montre la répartition étudiée en 2018 : 3 % sont âgés de 20 à 29 ans ; 14,5 %, de 30 à 39 ans ; 28 %, de 40 à 49 ans ; 35 %, de 50 à 59 ans ; 14,5 %, de 60 à 69 ans ; et 4 %, sont âgés de 70 ans et plus. Quant à l’ancienneté de leur pratique, les membres de l’association ont, pour l’exacte moitié d’entre eux, plus de neuf ans de pratique ; quand 34 % comptent de quatre à huit ans de pratique, et 16 %, jusqu’à trois ans.

Les membres de l’Association des Verriers au Chalumeau de France (AVCF). – Créée le 18 janvier 2014 à l’initiative de Guillaume Thoraval, l’AVCF vise, depuis une date récente, à regrouper les perliers et les praticiens travaillant au chalumeau dans les secteurs de la verrerie d’art, hors perles, et de la verrerie scientifique. Son symposium international autour du verre à la flamme, en 2015 et 2016, a mis un accent particulier sur la nécessité des échanges et de la transmission entre les différentes disciplines artistiques et scientifiques du verre au chalumeau, en accueillant notamment de nombreux verriers des États-Unis et d’Italie pour stimuler le partage des savoir-faire.

Les verriers français au chalumeau sont ainsi fédérés par cette association représentative du métier et de ses différents domaines et promotrice de valeurs spécifiques. L’émulation positive générée s’applique à tous les acteurs de la profession, en favorisant les interactions et en facilitant les rencontres, les échanges et le partage d'informations dans un climat d’enrichissement personnel et professionnel mutuel. Les autres objectifs sont de promouvoir la verrerie au chalumeau et ses domaines d’activité par la sauvegarde, la valorisation et le développement des savoir-faire manuels et technologiques associés et de défendre les intérêts des verriers au chalumeau de France, en les représentant dans les administrations publiques ou privées.

Au nombre de 61 membres en 2015 et 77 en 2016, les verriers adhérant aujourd’hui à l’AVCF relèvent du domaine scientifique et artistique, du privé et du public et comptent aussi les amateurs de verrerie au chalumeau désireux de soutenir les actions de l’association. Sur la base des inscriptions à l’association recensées depuis 2015, ses membres se répartissent entre 60 % d’hommes et 40 % de femmes et, du point de vue de leur pratique, entre des perliers d'art, professionnels pour 30 % et amateurs pour 5 %, des verriers d'art extérieurs à la technique de la perle, pour 35%, et des verriers spécialisés en instrumentation scientifique, pour 30 %, parmi lesquels 20 % relèvent du secteur privé et 10 % de l’Université et du CNRS.

Lieu(x) de la pratique en France

 

Non pas localisée dans une région ou une ville spécifique, la fabrication de la perle de verre est pratiquée par une multitude d’artisans et d’artistes individuels dans leur atelier personnel répartis un peu partout en France. Le tableau suivant, fondé sur le vivier des adhérents de l’APAF, témoigne, à titre d’exemple, de la répartition des perliers en France, tant dans les régions hexagonales qu’en outre-mer (Polynésie française). Une carte exhaustive nécessiterait d’y ajouter les perliers, non adhérents, ici non pris en compte.

 

 

Pratique similaire à l’étranger

 

La fabrication de la perle de verre au chalumeau est recensée de nos jours dans toute l’Europe, en Amérique du Nord, dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, dans la plupart des pays d’Asie, en Australie, au Proche-Orient, au Maghreb et en Afrique subsaharienne (Afrique de l’Ouest et Afrique du Sud). Selon le tableau supra, certains membres de l’APAF résident en effet à l’étranger (Belgique, Islande, Italie et Luxembourg).

Similaires à l’APAF, des associations spécifiquement dédiées à la perle de verre existent :

— en Italie (Comitato per la salvaguardia dell’Arte delle Perle di Vetro Veneziane-CPVV) : le CPVV réunit des maîtres du verre, perlere et perleri (perlières et perliers), impiraresse (enfileuses) et experts qui travaillent, à travers cours, événements, rencontres et ateliers ouverts, à transmettre les connaissances et les savoir-faire liés à l'art des perles de verre vénitiennes et pour valoriser les métiers traditionnels de la perlera et de l’impiraressa. Les initiatives du groupe font redécouvrir la longue histoire des perles de verre vénitiennes et les métiers traditionnels liés à celles-ci et suivre l'évolution contemporaine de cet art si populaire à Venise et connu dans le monde ;

— en Allemagne (Gemeinnütziger Verein zur Förderung und Pflege des Glasperlen-Kunsthandwerks, dit « Glasperlenspektrum ») : créée en février 2004, l'association allemande compte environ 250 membres et organise principalement un symposium annuel de trois jours, offrant des stages courts, des démonstrations et des échanges autour de la perle de verre, un grand lieu de vente de matériel par différents fournisseurs et de leurs créations par des perliers internationaux ;

— et aux États-Unis (ISGB International Society of Glass Beadmakers) : du fait du nombre important de ses membres, l'association américaine est particulièrement active ; elle organise une réunion annuelle (« ISGB Gathering »), dédiée aux échanges de techniques et de perles, propose une large offre de stages et deux jours de vente et de démonstrations pour le grand public. Un nombre croissant de perliers français participe aux événements organisés par ces trois associations et des collègues étrangers viennent régulièrement exposer aux événements français.

La perle de verre à la flamme : introduction générale

La fabrication de la perle de verre en France se déroule dans le cadre de multiples ateliers individuels, où le perlier à la flamme est d’ordinaire assis derrière un chalumeau, fixé sur une table devant lui, mais il peut choisir de travailler debout.

Ce chalumeau est alimenté par du gaz, généralement du propane (mais on peut également utiliser du butane ou du gaz naturel, dit de ville) et par de l’oxygène, fourni soit par des bonbonnes d’oxygène soit par un oxy-concentrateur, qui est souvent un appareil médical recyclé. Ces deux fluides combinés permettent de faire monter la flamme du chalumeau à la température de travail, située entre 700 et 1000 °C, températures respectives du ramollissement et de la liquéfaction du verre.

Le temps de travail à la flamme nécessaire à la fabrication d’une perle de verre peut varier de quelques secondes à plusieurs heures sur une seule perle. La taille des perles de verre ainsi réalisées peut varier de quelques millimètres de diamètre à une dizaine de centimètres de longueur environ, dimensions les plus communes pour des perles de verre destinées à être portées.

 

La fabrication d'une perle en verre plein

Le perlier présente une baguette de verre à la flamme. Le verre en fusion, devenu pâteux, est enroulé autour d’un mandrin en métal, préalablement trempé dans un séparateur pour éviter que le verre chaud ne colle au métal. Par rotation et par gravité, la perle de verre chaud prend naturellement une forme ronde.

La forme de la perle pourra être ronde, tubulaire, conique ou biconique, aplatie, carrée, rectangulaire, ou de forme organique et aléatoire. La forme de la perle se constituera, soit par simple rotation et par contrôle de la gravité du verre en fusion, soit par les modifications apportées à l’aide de petits outils en métal ou graphite (moules, pinces, pointes …).

 

La fabrication de perles de verre creuses

Il est possible d’élaborer des perles creuses en utilisant le mandrin en métal comme support. Pour ce faire, le perlier réalise deux disques de verre séparés par un espace. Il « monte » ces disques à la hauteur voulue, puis les fait se rejoindre afin de les fusionner. L’air chaud ainsi enfermé dans la perle, par expansion, repousse de l’intérieur les parois de la perle, aidant à former la perle creuse. Celle-ci peut ensuite être décorée et déformée, si le perlier le souhaite.

 

La fabrication de perles de verre soufflées

Une autre technique du perlier est celle de la perle de verre soufflée, qui reprend, en réduction, des gestes similaires à ceux utilisés par le souffleur de verre à la canne. Du verre est fondu dans la flamme et déposée au bout d’une canne creuse, dans laquelle le perlier insuffle une bulle d’air. Un premier trou est ménagé au bout de cette bulle, puis la perle est détachée de la canne, créant près de la canne une seconde ouverture, qui est polie à la flamme afin de ne pas couper.

 

Les décorations apportées à la perle

Une fois formée, la perle de base peut être décorée dans la flamme par l’ajout de points de verre d’autres couleurs, de fils de verre préalablement préparés, de poudres de verre ou émaux, de feuilles ou de fils d’or, d’argent, de cuivre, de bronze … Tout au long du processus de fabrication de la perle, celle-ci doit être maintenue au chaud, afin qu’elle ne subisse pas de choc thermique et ne casse. La perle se construit par étapes minutieusement respectées, où le contrôle de la chaleur et la rotation permanente à la fois de la perle et du verre en fusion sont essentiels. La décoration de la perle de verre relève de quelques techniques principales, qui permettent au perlier des variations esthétiques et complexes infinies :

— Le tirage de fils consiste à tirer des fils de verre de diamètre fin, qui permettent d’appliquer sur la perle des traits fins ou des dessins et points plus fins.

— Le tirage de torsades consiste à tirer des fils contenant plusieurs couleurs différentes en les torsadant. Ces fils permettent d’appliquer des points ou des traits de couleurs mélangées.

— La déformation des décors : en chauffant la perle de manière localisée, il est possible, en le tirant avec une pointe de métal ou un fil de verre ou en le tournant, de déformer le décor préalablement appliqué. Des points ronds peuvent ainsi être déformés pour en faire des cœurs, des étoiles, des gouttes… ; des lignes peuvent être déformées selon la technique du feathering (effet de plume).

L’inclusion de bulles : une dépression est faite dans la perle à l’aide d’une pointe en métal, puis celle-ci est recouverte de verre transparent, ce qui a pour effet d’emprisonner une petite bulle d’air dans la dépression.

L’élaboration de murrines est un travail complexe, à base de cannes de verre multicolores, qui permettent de créer de simples motifs circulaires ou carrés ou des dessins plus complexes, qui se révèlent lorsque cette canne est découpée en tranches fines. La murrine est conçue en assemblant différentes couleurs de verre autour d’un noyau, puis chauffée et étirée sous forme de canne. Des moules de formes diverses, souvent en bronze, peuvent être utilisés dans certaines étapes de création de la murrine.

L’enrobage consiste à enrober la perle de base d’une couche de verre transparent, incolore ou de couleur. Il peut avoir pour fonction de donner de la profondeur au dessin de la perle sous-jacent ou de déformer le dessin rapporté sur la perle de base.

L’usage de verres réactifs : certains verres spéciaux développent des effets métalliques ou se divisent en plusieurs couleurs lorsqu’on leur applique une flamme réductrice (excès de gaz) ou oxydante (excès d’oxygène) ou lors de la recuisson dans le four.

— L’inclusion métallique : des feuilles ou des fils d’or, d’argent, de cuivre, de bronze, ... peuvent être incorporés à chaud dans la perle.

L’émaillage : des poudres de verre ou de la fritte (grains de verre plus gros) peuvent être appliqués à chaud sur la perle.

 

La recuisson de la perle

Quelles que soient les techniques utilisées, une fois le travail à la flamme terminé, la perle est placée dans un four de recuisson électrique, à la température et à la courbe de recuisson propres au type de verre utilisé. Les seuils critiques de recuisson se situent autour de 500 °C et sont spécifiques à chaque type de verre, par exemple 477 °C pour le verre Effetre (cfr. section I.7 infra). La recuisson est un refroidissement lent et contrôlé qui permet au verre de refroidir de manière égale à travers l’épaisseur de la perle. La recuisson enlève ainsi les tensions résiduelles dans le verre, créées par les différences constantes de température auxquelles la perle est soumise lors du travail. La recuisson est nécessaire pour rendre la perle plus durable et solide. Le cycle de recuisson d’une fournée de perles de verre peut prendre jusqu’à six heures avant de revenir à température ambiante.

 

Le travail final à froid sur la perle

Une fois refroidie, la perle de verre peut encore être transformée et travaillée par le perlier à l’aide d’une multitude de techniques de travail à froid, telles que le sablage (envoi de sable à haute pression sur la perle), le dépolissage à l’acide, la gravure à l’acide, la gravure à l’aide d’une pointe diamantée, le sciage ou le polissage…

Présentation de certaines techniques (non exhaustif)

1. Perles soufflées. © M. Ludovicy, 2018.

2. Perle creuse non soufflée et décorée avec des fils (stringer). © M. Ludovicy, 2018.

3. Perle soufflée décorée au fil (stringer). © N Srour, 2018.

4. Perles techniques mixtes. © M. Ludovicy, 2018.

5. Perle à écailles. © N Srour, 2018.

6. Perle moulée, feuille d'or et inclusions de laiton. © N Srour, 2018.

7. Perle moulée et points. © N Srour, 2018.

8. Perle moulée et bulles d'air. © N Srour, 2018.

9. Décor au fil et points et enrobage. © M. Ludovicy, 2018.

10. Perle avec verre à effet (double helix) et enrobage. © M. Ludovicy, 2018.

11. Perles moulées inclusion d'aventurine et enrobage. © N Srour, 2018.

12. Perle avec décor aux points déformés. © M. Ludovicy, 2018.

 

Valeurs et dimensions culturelles véhiculées par la pratique

La palette de formes, de couleurs et de finitions à disposition du perlier à la flamme est multiple et infiniment riche. Elle ouvre des possibilités infinies en termes de créativité et d’esthétique et permet au perlier de concentrer sur un espace relativement réduit un savoir-faire unique qui se construit au fil des heures de pratique passées derrière son chalumeau. Le geste se fait plus précis au fil des heures et des années de pratique : la main ne peut « apprendre » le geste que grâce aux heures dédiées à la pratique. Néanmoins, même si ces gestes sont bien maîtrisés et permettent de reproduire des perles en plusieurs exemplaires, elles ne sont jamais semblables, chacune est unique.

La perle est chargée, depuis les débuts de l’humanité, d’une symbolique personnelle, mais également sociétale par la manière dont elle est donnée, transmise de génération en génération. Elle marque souvent des moments importants dans une vie. Cette place, sans doute un peu oubliée aujourd’hui, est liée à la relation intime que le porteur développe avec la perle, portée au contact direct du corps. La perle de verre, en particulier, revêt cette symbolique du fait même de son procédé de fabrication complexe, lié au feu, et de la fascination exercée sur les esprits par le matériau verre, ni liquide, ni solide, né du sable et du feu.

La perle de verre unit. Cette passion partagée lie les perliers les uns aux autres, indifféremment de leur niveau de maîtrise ou d’autres considérations personnelles. Le fait d’exercer les mêmes gestes, de partager un vocabulaire commun et de perpétuer cette technique ancienne rapproche les perliers. Ce lien est mis en valeur à chaque rencontre lors d’expositions ou de démonstrations, et particulièrement lors de la biennale à Sars-Poteries où une multitude de perliers de toute la France se retrouvent autour de leur passion commune.

La créativité soutient la fabrication des « perles d’art », c’est-à-dire d’objets rares, voire uniques, illustrant l’expression artistique personnelle du perlier et résultant de la conjugaison infinie d’un grand nombre de techniques et d’une large gamme de couleurs. À l’instar du peintre ou du sculpteur, le perlier témoigne, par sa production, de la richesse de son univers artistique et de sa capacité, par son savoir-faire, à s’approprier la matière pour en faire un objet unique, sur lequel il faut se pencher pour en apercevoir les subtilités.

Les perles d’art ne s’imposent pas, mais se découvrent et fascinent. Elles racontent tout à la fois la rencontre du verre et du feu, transmettent des histoires, des ambiances et des vibrations et représentent la liberté d’inventer. Le perlier crée un monde miniature, imaginaire et singulier.

Le français principalement.

Des termes et expressions techniques sont propres à la pratique : « perle de verre enroulée à la flamme », « perle de verre filée au chalumeau », « perle creuse », « perle de verre soufflée », « décor par pose de points », « tirer des fils », « tirer des torsades » ou « pontil » ; « mandrin » et « enrobage » sont fréquents aussi, quoique non spécifiques à la fabrication des perles de verre. D’autres termes sont empruntés à des langues étrangères : — à l'italien : les murrines, qui englobent les millefiori ; ou les latticino, type de fils torsadés ;

— à l'anglais : stringers désigne les fils de verre tirés ; twisties, les torsades tirées ; marbles les billes en verre

Patrimoine bâti

 

Les locaux liés à la fabrication des perles de verre, représentés autrefois par des ateliers familiaux, sont aujourd’hui principalement les ateliers individuels des perliers ou perlières. Parfois ateliers-boutiques, mais le plus souvent ateliers sans pignon sur rue, ils s’ouvrent au public pour des démonstrations et/ou des visites lors de manifestations nationales ou internationales (Journées Européennes des Métiers d’Art, par exemple) ou de quartier (portes ouvertes des ateliers, comme à Paris, dans presque chaque arrondissement).

Le poste de travail comprend un chalumeau alimenté par du gaz et de l’oxygène, des baguettes de verre, un four de recuisson et divers outils de travail (cfr. aussi section I.5 supra).

Principalement dans le domaine de la mode, quelques entreprises (cfr. détails en section II.3 infra) ont encore des locaux spécifiques pour la fabrication des perles, même si elles ne se consacrent pas exclusivement à cette technique.

 

 

Objets, outils, matériaux supports

 

Un atelier de perlier de verre à la flamme doit être équipé principalement des éléments suivants :

— Chalumeau fixé sur une table

— Bouteille de gaz propane ou gaz de ville

— Oxygène (bonbonne ou oxy-concentrateur)

— Détendeur et tuyaux

— Plaque métallique et lunettes de protection

— Mandrins, associés à un pot rempli de sable ou de riz pour les planter

— Séparateur

— Petits outils : pincette, pointe tungstène, palette, tablette de graphite, ciseau, couteau…

— Blouse ou tablier en coton

— Moule, presse

— Four de « recuisson »

— Vermiculite (isolant), perlite ou micro-billes

— Lime de nettoyage des perles ou tiges diamantées

— Baguettes de verre

 

Le verre utilisé pour la fabrication des perles

Les diamètres standard des baguettes de verre utilisées varient de 5/6 mm à 10/12 mm. Les perliers en France utilisent, pour la plupart, le verre de type sodo-calcique (verre à base de soude), avec un coefficient d’expansion de 104. Ce coefficient indique la dilatation du verre en chauffe. Le principal verre utilisé est le verre Effetre, fabriqué à Venise (Italie), sur l’île de Murano. Les verres en provenance des États-Unis — Trautman Art Glass (TAG) ou Double Helix Glassworks (DHG) — et de Chine — Creation Is Messy (CIM) — sont compatibles avec le verre italien et peuvent ainsi être utilisés ensemble sur une même perle. Les baguettes de verre fabriquées en Allemagne (Lauscha) et en République tchèque (Ornela) sont également de type sodo-calcique de COE 104 ou inférieur.

En France aujourd’hui, le verre de type borosilicate (communément appelé « pyrex ») est peu utilisé pour la fabrication des perles de verre. Il est plus cher et moins distribué en Europe et se travaille à une température plus élevée.

 

Les mandrins utilisés pour la fabrication des perles

Les mandrins sont principalement des tiges en acier inox, de différents diamètres qui déterminent la taille du conduit de la perle, de 1,6 à 5 mm. Les mandrins sont préalablement trempés dans un séparateur liquide à base de kaolin, ce qui permet au verre chaud de ne pas coller au métal. Une fois la perle refroidie, le mandrin est placé dans l’eau, ce qui dissout en partie le séparateur et permet de retirer plus facilement la perle. L’intérieur de la perle est ensuite nettoyé pour enlever l’excès de séparateur qui se présente sous forme de poudre une fois sec.

Un autre type de mandrin possible est la « charnière » en cuivre. Il s’agit de tubes en cuivre creux, autour desquels le verre chaud est enroulé. Lorsque le travail de la perle à la flamme est terminé, le tube est coupé et la perle est placée au four telle quelle. Une fois refroidie, celle-ci est placée dans un bain d’acide nitrique, qui dissout le cuivre et laisse un conduit parfaitement propre, lisse et transparent. Cette méthode, qui présente des risques évidents liés à la manipulation de l’acide, est toutefois peu pratiquée en France aujourd’hui.

Jusqu’à la fin du XXe siècle, l’apprentissage et la transmission des savoir-faire se faisaient essentiellement dans le cadre d’ateliers familiaux et d’entreprises de plusieurs centaines d’ouvriers, comme la Manufacture de Briare ou la Maison Rousselet.

Contrairement au verre à la canne et au verre soufflé au chalumeau, la formation initiale est très rare dans le réseau de l’Éducation nationale pour le travail de la perle de verre au chalumeau et circonscrite à l’offre du GRETA GP12D (Paris).

Aussi, la formation au savoir-faire des perles au chalumeau est-elle aujourd’hui dispensée :

— au sein d’ateliers formant leurs propres salariés pour la fabrication de perles en série : atelier Alex Ematek à Loudun (Vienne), entreprise Desrues à Plailly (Aisne), atelier familial Gripoix (de 10 émailleuses), à Paris, scindé en 1998 entre Air de Verre et Capalex (dirigé par Thierry Gripoix), devenu depuis 2006 Augustine ;

— au sein d’entreprises et de collectivités (cfr. section II.2 infra) : Atelier-Musée de Sars-Poteries, le CERFAV à Vannes-le-Châtel, Paris Atelier et L’Âge du Verre à Chilly-Mazarin ;

— au sein d’associations : Association des Perliers d’Art de France (APAF) et Association des Verriers au Chalumeau de France (AVCF) ;

— auprès de perliers individuels aux divers statuts juridiques (affiliés à la Maison des Artistes, micro-entrepreneurs, ...) : au sein de leurs ateliers, les perliers « expérimentés » sont heureux de transmettre leur savoir aux personnes désireuses d’apprendre, sans sélection, sinon celle de la motivation.

Les stages d’apprentissage et de transmission organisés par l’Atelier-Musée de Sars-Poteries ou l’APAF regroupent 12 à 15 personnes, suivant un programme-type de formation, qui circule entre les perliers :

 

Objectif du stage :

• Savoir si la confection des perles à la flamme est une technique qui convient au stagiaire

• Faire seul des perles rondes et longues, simples

• Pouvoir installer un chalumeau dans un atelier indépendant

 

Programme de perles au chalumeau sur 15 heures :

• Règles de sécurité, l’anatomie de la flamme, la recuisson

• Les formes des perles : rondes, ovales, cylindres, bicônes, aplaties

• Les décors : les points, les fils (stringer, latticino)

• Les enrobages : avec verre transparent, émail, feuille argent et or

• Les murrines

La transmission de techniques plus complexes, ou perfectionnement, intervient après quelques mois ou années d’entraînement aux techniques de base auprès de perliers expérimentés, français ou étrangers.

Plus immersives que les reportages spécialisés, les démonstrations de perles au chalumeau, organisées lors d’expositions ou de visites d’ateliers, constituent aussi des moyens de transmission, en permettant de rencontrer un public, souvent surpris par la spécificité de ce savoir-faire ancestral et qui s’essaie à cet art du feu.

Centres dispensant des stages de fabrication de perles de verre

 

— L’Atelier départemental du Verre à Sars-Poteries (Nord) organise des résidences d’artistes et des stages d’initiation et de perfectionnement animés par des artistes de renommée mondiale (cfr. le stage d’initiation au verre au chalumeau les 25-26 mai 2018, animé par Nathalie Painchart).

— Le Centre de recherches et de formation aux arts verriers (CERFAV) à Vannes-le-Châtel (Meurthe-et-Moselle) offre aussi un espace d’expositions (cfr. formation de perles au chalumeau des 3-13 juillet 2018).

— À l’École Dorian, à Paris, le GRETA, organisme de formation continue de l’Éducation nationale, secteur Industrie développement durable GP12D, propose une initiation à la transformation du verre, dont un jour consacré aux perles de verre au chalumeau, réalisées à partir de différents types de verre de couleur.

— L’Âge du Verre, à Chilly-Mazarin (Essonne), dispose d’un atelier équipé de 12 postes de verriers au chalumeau.

— Paris Ateliers, anciennement l’ADAC à Paris, est un atelier de verre filé ouvert à l’année.

— L’Association des perliers d’art de France invite des artistes renommés pour offrir des stages de perfectionnement, non exclusivement ouverts à leurs adhérents.

 

 

Opérations portes ouvertes avec démonstrations de perles de verre

 

— Journées européennes des Métiers d’art (JEMA) organisées par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA)

— Ateliers organisés durant les Journées Européennes du Patrimoine en plusieurs régions de France

— Ateliers organisées par certaines villes ou par les arrondissements de Paris

Les organisations impliquées dans ces opérations sont les Ateliers d’Art de France, dont l’Association des Perliers d'Art de France est membre, l’Association des Verriers au Chalumeau de France ou encore le MIPAF, musée itinérant de Guy Maurette et Márcia de Castro, qui présente une collection de perles de troc et divers documents autour de la fabrication des perles de verre.

 

 

Invitation de perliers reconnus

 

Pour créer l’émulation et améliorer les techniques diffusées, les organisations invitent, lors de manifestations, des perliers « spécialisés », qui transmettent leur savoir-faire à toute personne désireuse d’apprendre, à l’instar des Américaines Kristina Logan (2000 et 2003), Leah Fairbanks, Kate Drew Wilkinson, Sage Holland (2015) et Holly Cooper (2015), du Suisse Eric Seydoux, de la Britannique Diana East (2005 et 2008), des Japonais Akihiro Okama (2016) et Toshiki Uchida (2018) et de la Sud-Africaine Astrid Riedel (2017 et 2018).

Dans le dernier tiers du XXe siècle, la fabrication des perles de verre au sein d’ateliers familiaux et d’entreprises spécialisée a été affectée très sensiblement : la Maison Rousselet à Paris a été liquidée dans les années 1960 ; la Maison Waniart à Chilly-Mazarin (Essonne), qui a compté jusqu’à 17 émailleuses-perlières, a été cédée en 1972 à Guégan Perles, qui compta 10 émailleuses, avant d’être liquidé à son tour en 2005 ; enfin, l’entreprise Simon et Simon à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), installée depuis 1867 et qui sous-traitait la fabrication des noyaux de verre, a été liquidée en 2012.

De nos jours sont toujours en activité des entreprises qui travaillent pour le marché de la mode et embauchent peu :

— l’entreprise Alex Ematek à Loudun (Vienne), qui compte 10 émailleuses, vendue en 2000 ;

— l’entreprise familiale Gripoix à Paris, qui comptait 10 émailleuses, est scindée en 1998 entre L’Air de Verre, avec 2 ou 3 émailleuses, et Capalex (Thierry Gripoix), avec 1 ou 2 émailleuses, elle-même devenue l’entreprise Augustine en 2006, avec 3 ou 4 émailleurs ;

— l’entreprise Desrues à Plailly (Aisne), qui compte 2 ou 3 émailleurs, rachetée par la Maison Chanel fin 1990.

Avec la décennie 2000, la fabrication des perles de verre en France a été revitalisée grâce à quelques artistes perliers américains invités en France, telles Kristina Logan, animatrice d’un stage à l’atelier du musée du Verre contemporain de Sars-Poteries (Nord) (2000), ou Leah Fairbanks, eux-mêmes formés au préalable aux États-Unis par les démonstrations de perliers de Venise. Des perlières britanniques, comme Kate Drew-Wilkinson, et des perliers français sont partis en retour se former aux États-Unis. Depuis lors, la diffusion des savoir-faire a été relancée dans l’hexagone : les perliers s’entraident mutuellement et se font des démonstrations de techniques avancées et tout débutant peut trouver une organisation ou un perlier pour apprendre la technique et initier une formation spécialisée. Aucun contrôle n’est toutefois effectué sur la qualité de la transmission.

La fabrication de la perle de verre en France emprunte à toutes les techniques connues depuis l’Antiquité : phénicienne (perle à ocelles, perles à visage), égyptienne et romaine (technique mosaïquée), romaine (perle godronnée ou perle melon), et plus récemment, vénitienne (rosetta) et de Bohême (verre taillé). Ces techniques sont reprises, mélangées et modifiées, dans le dessein de réinventer un langage créatif personnel. Des courants artistiques (réalisme, impressionnisme, école de Nancy, cubisme, pop art, abstraction lyrique, tag…) influencent aussi la production des perles de verre. Le renouveau actuel de la perle de verre fait donc coexister des techniques, anciennes ou contemporaines, diffusées par la formation et l’éducation formelle et des univers personnels, où la créativité offre au perlier le moyen de développer sa propre identité culturelle, en se différenciant de productions stéréotypées.

Riche mais méconnue, l’histoire des perles de verre en France embrasse l’histoire des techniques, des échanges culturels, de la mode et de l’art. Grâce au talent de ses praticiens, la France a tenu à plusieurs reprises une place importante dans l’histoire de cette fabrication artisanale, en Europe et dans le monde.

Depuis l’invention du verre et la production de perles en grandes quantités vers 1500 avant notre ère, les perles sont présentées en de nombreuses régions de France, mais, en grande majorité petites, monochromes, souvent bleues et de forme annulaire, elles résultent de l’importation, troquées depuis la Méditerranée orientale. C’est durant la période celte et surtout la seconde moitié du 1er millénaire avant Jésus-Christ que naît une création verrière originale et féconde sous la forme d’émaux, de perles et de bracelets produits par les artisans gaulois.

Après la chute de l’Empire romain, à la fin du Ve siècle, la dynastie mérovingienne, dont le royaume s’étend sur la majeure partie de la Gaule et au-delà, à l’Est, impose ses savoir-faire en bijouterie et son goût pour les couleurs chatoyantes, offrant le premier âge d’or de la perle de verre sur le territoire de la France actuelle. La production répond à une forte demande de colliers de perles de verre et d’ambre et se compose de perles étirées classiques, majoritairement importées, et de perles enroulées sur mandrin, selon un procédé inchangé jusqu’à nos jours. Les décors sont essentiellement à base de points et de traits (ocellés et à ligne ondulante), mais il existe aussi des motifs à base de cannes torsadées et rubanées et des inclusions de feuilles d’or et d’argent, identiques à ceux actuellement en vigueur. Sous la dynastie carolingienne, l’affaiblissement des traditions germaniques et une christianisation plus profonde entraînent la disparition des offrandes funéraires et modifient la mode vestimentaire et particulièrement la parure. Le port du collier de perles de verre tombe en désuétude jusqu’au XIVe siècle.

Durant la Renaissance, les patenôtriers (fabricants et marchands de chapelets : patenôtre ou rosaire, ce terme vient vient du mot patenôtre qui signifie la prière du Notre Père : Pater Noster) fabriquent des chapelets de différentes matières, mais ce n’est qu’en 1566 que les patenôtriers d’émail obtiennent leur statut. Ils créent des perles de verre pour les chapelets mais aussi pour la parure (colliers, boucles d’oreille, cabochons, boutons). La mode vestimentaire est alors aux perles cousues ou tissées pour embellir les vêtements, qui ornent chemises, manteaux, chapeaux, gants, bottes et ceintures. Les ornements de verre peuvent côtoyer les pierres précieuses qu’ils imitent. Un immense marché s’ouvre avec la découverte de nouvelles terres et la colonisation de l’Acadie, puis de la Nouvelle France et des Antilles. Servis par la migration des verriers d’Altare et de quelques Vénitiens à partir de la seconde moitié du XVIe siècle, les patenôtriers d’émail voient leur nombre et leur production augmenter pour répondre à cette nouvelle demande. Dans la seule ville de Paris, les inventaires après décès conservés au Minutier central des notaires répertorient une trentaine d’ateliers de facteurs de perles de verre entre 1562 et 1610.

 

Trois méthodes en vigueur de fabrication des perles de verre y sont décrites : perles étirées, perles moulées et perles enroulées sur mandrin. Ces dernières sont fabriquées à la lampe à huile, dont la flamme est tendue par l’arrivée d’air au moyen d’un soufflet actionné au pied, selon un procédé inventé à Venise en 1528. Ces perles à la lampe (ancêtre du chalumeau), enroulées sur mandrin, sont de toutes formes : « ronde », « olive », « flûte ou canon » (tubulaire) selon les termes des inventaires. Les perles sont peu décorées, essentiellement monochromes, la mode n’étant plus aux couleurs bariolées et aux motifs extravagants. Les verriers cherchent à imiter les matières précédemment travaillées par les patenôtriers (jais, ambre, corail) et les pierres précieuses et semi-précieuses, le cristal et la turquoise essentiellement. Hors de Paris, les principaux centres de production sont à Rouen, Nevers, Lyon, Nantes et Bordeaux. Ce type de fabrication, selon le mode vénitien, perdure jusqu’à aujourd’hui.

Au début de l’époque moderne, une invention va faire de la France, du XVIIe au XIXe siècle, le champion d’un type particulier de perle : la perle d’imitation, ou perle fausse, simulant la perle fine, ou perle de culture, perle véritable sécrétée par l’huître. Connues depuis la Rome antique, les perles d’imitation en verre sont fabriquées en France depuis le XIIIe siècle, mais leur technique de fabrication à base de mercure les rend aussi dangereuses pour leur fabricant que pour leur propriétaire. En 1686, le Français Jacquin invente une pâte de nacre à base d’écailles d’ablettes, appelée essence d’Orient, injectée à l’intérieur d’une sphère en verre soufflée que l’on remplit de cire. Décrite notamment dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, la méthode de fabrication est bien connue. Au XVIIIe siècle, les hommes soufflent les perles à partir de tubes de verre fabriqués à Nevers, les girasoles, et les femmes les remplissent de l’essence d’Orient. Au siècle suivant, le métier se féminisa sensiblement. La production par émailleur est d’environ 300 perles par jour. Les ateliers sont essentiellement parisiens, mais on en connaît dans toute la France. La demande pour ces perles s’accroît régulièrement et la production de ces perles connaît un succès grandissant jusqu’au XIXe siècle, jusqu’à ce qu’elles se marient aux bijoux Art nouveau de la Belle Époque.

À la suite des conquêtes napoléoniennes, de nombreux verriers vénitiens viennent travailler en France. Née à Murano, la perle de fantaisie se fabrique alors partout en France et les verriers français reprennent à leur compte styles et techniques de Murano, y compris le culte du secret, héritier des lois et coutumes en vigueur à Venise depuis le XIIIe siècle. Les perles aux décors polychromes et fleuris côtoient les imitations de pierres précieuses (rubis, émeraude, saphir…).

Conséquence de la Révolution industrielle, un autre type de perles voit le jour au XIXe siècle en France. De 1864 aux années 1970, la Manufacture des émaux de Briare a produit des milliers de tonnes de perles pour les exporter principalement dans les marchés coloniaux d’Afrique et du Moyen-Orient et les marchés d’Amérique et d’Asie. Ces perles étaient fabriquées selon la méthode des frères Prosser (Grande-Bretagne, 1840), à partir d’une pâte froide composée de kaolin, de feldspath, de silice, de potasse et de chaux, et moulée en boutons et en perles, sous grande pression puis cuite. Cette production de masse permettait des coûts de fabrication très bas. La pâte, contenant de l’argile, s’apparente d’abord à la céramique ; en se chargeant en silice, elle s’apparenta ensuite au verre. Employant plus de 1000 employés et ouvriers dans la décennie 1900, dont beaucoup de femmes et d’enfants, la manufacture cessa sa production de boutons et de perles après la seconde guerre mondiale, victime de la concurrence étrangère, de l’arrivée massive de produits en plastique et de la fin de la période coloniale dans les années 1960. L’aventure industrielle de la ville-usine est terminée, les machines furent vendues et le savoir-faire disparut. Il subsiste aujourd’hui la branche de fabrication de mosaïque, émaux de luxe vendus dans les nouveaux marchés du Proche et du Moyen-Orient. Riche en documents, produits et matériaux, un musée présente les trois productions (boutons, perles et mosaïques).

 

La période Art déco marque le deuxième âge d’or de la perle de verre en France, quand le collier de perles nacrées devient l’emblème de la Parisienne après la première guerre mondiale et le symbole de l’insouciance des Années folles. La technique de la perle d’imitation s’est améliorée grâce aux brevets déposés par Jean Paisseau. La couche d’essence d’Orient est déposée non plus dans la perle, mais sur sa surface ; les noyaux de verre ne sont plus soufflés, mais enroulés sur mandrin. Productivité et qualité s’en trouvent accrues : une émailleuse expérimentée fabrique plusieurs centaines de perles à l’heure. La couche de nacre prend des reflets irisés et la forme baroque et l’essence d’Orient imitent à la perfection la sécrétion de l’huître.

Coco Chanel se fait la promotrice du bijou d’imitation : « Mes bijoux sont très faux et très beaux. Ils sont même plus beaux que les vrais ». Elle travaille en collaboration avec la maison Gripoix, fondée en 1869. Spécialiste d’une technique d’émaillage au chalumeau consistant à faire couler le verre dans des interstices de cuivre, mais aussi fabricant de perles d’imitation, la Maison Gripoix crée des bijoux d’une qualité artistique exceptionnelle. Avec ses 800 employés, dont 200 émailleurs, la Maison Rousselet, quant à elle, fut la plus grosse entreprise française de fabrication de perles au XXe siècle. Fondée en 1922, elle fut le principal fournisseur des bijoux Art déco. Mistinguett et Joséphine Baker sont les ambassadrices de ses collections dans les revues parisiennes. Sa production continua jusqu’en 1975. Dans les années 1970, les sociétés Alex Perles, Ematek et Guégan Perles étaient les les héritières de cette tradition de perles d’imitation pour les maisons de haute couture et de perles fantaisie pour bijoutiers créateurs.

En 1929, le descendant d’une famille de verriers vénitiens, Alfredo Salvadori, fonda une usine de production de perles de rocaille à Vaux-en-Velin, près de Lyon. Durant près de soixante ans, sa société exporta dans le monde entier ses petites perles étirées et sectionnées. Comme pour la firme de Briare, mais avec une technique radicalement différente, l’exploitation du sable de Fontainebleau (Seine-et-Marne) contribua à une production d’une qualité exceptionnelle reconnue internationalement. Il existait en France à la même époque d’autres manufactures de perles de rocaille, telles la Compagnie française pour l’industrie des perles à Chauny (Aisne) ou la Société générale pour l’industrie de la verroterie, à Bron, près de Lyon, pour répondre à la demande d’une tradition française qui connut son apogée de 1900 à 1940 : la confection de fleurs et de couronnes mortuaires à partir de petites perles de verre.

 

À partir des années 1950, la production commença à décliner. Trente ans plus tard, la situation était critique : la mondialisation et le faible coût de la main d’œuvre des pays émergents avaient eu raison de la majorité des structures de production françaises, dont ne subsistent aujourd’hui que quelques petites entités, héritières du passé : les différents « descendants » de la Maison Gripoix ou la société Ematek. Mais le relais a été pris par les « perliers », qui succèdent aux émailleurs. Les quelques passionnés, qui, en 2001, ont fondé l’Association des Perliers d’Art de France, ont relayé dans l’hexagone les pionniers américains qui, dès les années 1970, avaient cherché à retrouver les techniques anciennes de fabrication des perles de verre. Cette association a inspiré des centaines de perliers, qui travaillent aujourd’hui individuellement à la création de perles artistiques. Après avoir été support du pouvoir, de la mode, de la religion ou du commerce, la perle de verre est devenue aujourd’hui un moyen d’expression artistique.

Forts d’une tradition millénaire en France, les artisans, ouvriers et artistes ont exploré toutes les techniques de fabrication des perles de verre : étirage, pressage, soufflage, enroulage. Les inventions et perfectionnements y ont été nombreux : bracelets et émail rouge des Gaulois, perles nacrées, perles pressées à Briare. Le nom même de certaines perles témoigne du rôle prédominant de la France et de sa capitale dans l’histoire de la technique : « french ambassador », « jais de Paris », « perle parisienne »…

Les enquêtes préparatoires à la rédaction de la présente fiche d’inventaire ont consisté aussi à aller à la rencontre de quelques perliers, dont trois ont accepté de transmettre leur histoire et leur lien avec ce savoir-faire.

 

 

Suzanne Nézot, perlière depuis 18 ans, fondatrice de l’Association des Perliers d’Art de France

 

Qu’est-ce qui vous attire dans le savoir-faire de la perle de verre ?

« Émerveillement, émerveillement d’une petite fille devant le scintillement des lumières de Noël. C’est le sentiment que j’ai eu devant mes premières perles. Pourtant, elles étaient maladroites. Pourtant, elles possédaient déjà la magie qui résulte de la rencontre du verre et du feu. Acquérir des savoir-faire ancestraux pour créer des univers fascinants piégés dans une gangue de verre traversés par la lumière est ma quête depuis ma découverte du façonnage des perles de verre. De cet enthousiasme est née l’Association des Perliers d’Art de France. »

Pourquoi avoir fondé l’Association des Perliers ? « Transmettre est pour moi un élan vital. J’avais découvert une source d’émerveillement et j’ai souhaité, je souhaite toujours, faire connaître ce plaisir en transmettant les savoir-faire des perles de verre. Nous étions une poignée de passionnés décidés à garder cet esprit d’ouverture en créant l’association pour rassembler les perliers. Nous étions également convaincus que la perle de verre, en étant un objet unique et créatif, reflétait une expression personnelle et subtile, et devait être reconnue comme telle. »

Pourquoi continuer ? « Je suis depuis longtemps à la retraite et, pourtant, je continue à me rendre presque tous les jours à mon atelier de verre. Mes voisins viennent régulièrement voir mes nouvelles créations. J’aime montrer la magie du verre dans le feu. J’aime montrer la complexité de la fabrication des perles J’aime faire découvrir par des stages la passion pour ce savoir-faire. Tous les ans, mon atelier est ouvert aux JEMA [Journées européennes des métiers d’art] et lors des visites organisées par les associations de Vincennes. La vente des perles de verre pour moi n’est pas une source de revenus, mais une source de plaisir, en accueillant les personnes amoureuses des perles. »

 

 

Alexandra Flon-Migeon, perlière depuis 2 ans, trésorière de l’Association des Perliers d’Art de France depuis février 2018

 

Elle évoque sa rencontre avec les perles de verre et son implication dans la transmission. « Je pratique l’art du verre depuis moins de deux ans, plus précisément la fabrication de perles de verre. J’ai toujours été attirée par le travail du verre et ai toujours voulu en faire mon métier. Je le fais par passion, c’est même une fierté. Mon papa était souffleur de verre à la verrerie de Souvigny, au cœur de l’Auvergne. Le métier de souffleur étant trop physique pour moi, j’ai commencé à me renseigner sur les différentes façons de travailler ce matériau. J’ai découvert le verre à la flamme et la fabrication des perles et toutes les possibilités de création et la magie liée à cette technique. J’ai alors acheté mes premiers outils. J’ai regardé des vidéos, des livres et je me suis beaucoup documentée afin d’évoluer. Je me sens maintenant dans mon élément. C’est un plaisir de rencontrer des personnes et de discuter avec elles de ce métier qui est devenu le mien maintenant. Je travaille à mon domicile ; mes enfants peuvent donc me voir travailler et essayer de former leurs premières perles. Je serais ravie de voir l’un de mes enfants pratiquer cet art comme leur grand-père, mais aussi de le faire découvrir à d’autres personnes qui pourraient en faire par loisir ou en faire leur profession comme moi. Il est important de faire reconnaître notre savoir-faire et de le transmettre aux générations futures. »

 

 

Camille TAUZIA, perlière, première femme à avoir fréquenté l’école Dorian

 

« Je rencontrais dans mon enfance, régulièrement tous les étés, un verrier de verre soufflé qui suscitait ma curiosité. Parallèlement, j’avais hâte de pratiquer une activité manuelle. J’ai été conseillée pour m’inscrire à l’école Dorian en formation au verre soufflé au chalumeau. Je fus la première fille à obtenir un brevet de technicien en 1981. J’ai été embauchée tout de suite pour faire des miniatures pour maison de poupées. Puis, je me suis installée à mon compte pendant quatre ans. Je vendais mes miniatures à de nombreux magasins dans Paris. Interruption pour élever mes filles. Grâce à l’entraide entre verriers, j’ai obtenu le poste d’intervenante à Paris Atelier, poste que j’occupe toujours. Depuis l’école, je travaillais le borosilicate, verre essentiellement transparent blanc. À l’atelier, j’ai découvert les perles et la couleur dans le verre qui m’ont fascinés. Aujourd’hui, toujours grâce à la réputation des verriers à la flamme, je suis à l’essai pour un poste d’émaillage dans une entreprise connue pour fabriquer des bijoux haute couture. Je souhaite transmettre le plus longtemps possible mes connaissances. J’apporte le savoir-faire, mes adhérents m’apportent leurs idées. »

Pas de formation reconnue et officielle

S’il est devenu aisé de nos jours de trouver, dans le secteur associatif en France, des formations à la technique de la perle de verre au chalumeau, il n'existe pas d'école proposant un programme de formation spécifique et reconnu dédié à la perle de verre. Les formations se font lors de stages ponctuels chez des perliers individuels ou dans le cadre d’ateliers plus importants, qui invitent des perliers dont le travail est reconnu par la communauté. Au-delà de l’objet en soi, il est urgent, pour préserver son identité culturelle, de prendre conscience que la sauvegarde du savoir-faire des perles de verre s’étend aux techniques traditionnelles de fabrication et à son histoire propre. Remplacée par des canaux de transmissions plus ancrés dans les modes de communication actuels, la transmission intergénérationnelle de la pratique dans le cercle familial est aujourd’hui infime.

La difficulté du perlier de vivre de son métier

La difficulté essentielle, qui freine l’essor de la perle de verre dans son expression actuelle, réside dans l’impossibilité matérielle du perlier d'en faire un métier à part entière et à temps plein. Le praticien peine souvent à faire comprendre au public et à la clientèle la rigueur, le soin et les années d'apprentissage qu’exigent le travail du verre dans son ensemble et donc l'unicité de ses créations. Dans un contexte mondialisé, la tradition vivante et le savoir-faire des perles de verre en France sont menacés par une production de masse, fabriquée à la chaîne et à moindre coût de perles de verre, et importée d’autres pays, qui menace la survie des formes traditionnelles de la fabrication. La sauvegarde d’une fabrication artisanale doit s’appuyer sur l’histoire de la perle de verre traditionnelle, à diffuser auprès d'un large public, pour porter à sa connaissance les techniques spécifiques d’un savoir-faire ancestral et leur revitalisation actuelle. À la différence de certaines cultures (Afrique) ou de certaines époques, y compris récentes, telle que la période Art déco, la perle de verre souffre d’un manque de valorisation dans l’hexagone. Entre l’achat d’un collier avec une belle pierre et d’un collier avec une belle perle de verre, le choix se fait davantage sur la belle pierre, considérée comme un investissement, un bel objet de valeur à transmettre. Fabriquée à partir d’un matériau non précieux, la perle de verre représente un objet reproductible, qui suscite donc beaucoup moins d’intérêt. Progressivement, les démonstrations dans le cadre d'expositions, de foires, d'échanges avec les écoles doivent donner aux perliers l’occasion de sensibiliser un public plus large.

Le risque d’uniformité et de standardisation

La transmission pourrait être excessivement marquée par l’uniformité des modes d’initiation aux techniques de perles de verre au chalumeau. Aussi, l’APAF fait-elle appel à des perliers reconnus, plus spécialisés et développant des techniques personnelles (cfr. section II.2 supra). Dans cette même perspective, des thèmes sont proposés lors des expositions collectives pour encourager la créativité des pratiquants, telle l’exposition de Société d’encouragement aux métiers d’art (SEMA) (galerie du Viaduc des Arts, 2008) : « Comment les perliers interprètent les Arts premiers ? » ou celle du Pôle bijou de Baccarat (Meurthe-et-Moselle), qui a proposé en 2015 de créer des perles sur le thème des cinq éléments (air, eau, éther, feu et terre).

Modes de sauvegarde et de valorisation

 

Parmi les initiatives et animations organisées pour assurer la viabilité de l’élément, on peut citer :

— les séances de présentation et de formation organisées par Pascal Guégan (atelier L’Âge du Verre), qui propose périodiquement un programme complet de l’histoire à la réalisation de perles de verre ;

— les stages de formation à la perle de verre organisés par le CERFAV ;

— le recensement des perliers dispensant des formats, accessible sur le site internet de l'APAF ;

— les manifestations diverses organisées partout en France, proposant des démonstrations de verre à la flamme, les créations de perliers contemporains et des spécimens de perles anciennes ;

— les nombreux sites internet individuels des perliers, qui présentent la perle de verre sous toutes ses formes, et les blogs animés par des perliers pour échanger sur les pratiques et sur la création ;

— la publication de livres et de revues spécialisées (cfr. la bibliographie infra)

Parmi tant d’autres, organisées aujourd’hui en France, ces initiatives participent largement à la diffusion de la connaissance de ce savoir-faire. La communauté de perliers, groupes et individus, est actrice de sa valorisation et de sa promotion et suscite auprès des nouvelles générations un intérêt vivant pour l’élément, ce qui concourt à sa sauvegarde, à son évolution, à sa continuité culturelle et à sa transmission intergénérationnelle.

La communauté autodidacte des perliers a ressenti la nécessité de faire reconnaître ses savoir-faire spécifiques, incitant des membres de l’APAF à contacter les responsables de l’organisation du concours du Meilleur Ouvrier de France (cfr. infra), référence qui répond au besoin de reconnaissance de la qualité technique de certains perliers.

De nombreux musées, exposant des perles de verre réalisées en France, en grande partie anciennes, mais aussi contemporaines, permettent de valoriser le savoir-faire ancestral des perles de verre, tout en servant de source d’inspiration pour les perliers contemporains :

— des musées spécialisés, tels le MusVerre à Sars-Poteries (Nord), qui expose des perles contemporaines, le musée/centre d’art du Verre de Carmaux (Tarn), le musée du Verre et de ses métiers à Dordives (Loiret), le musée de la Verrerie à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), le musée itinérant de la Perle ancienne en France à Paris, le musée des Émaux et de la Mosaïque à Briare (Loiret), le musée de l’Histoire du verre et du vitrail à Gordes (Vaucluse), et même le musée du Verre au chalumeau, à Kobe (Japon), qui expose des perles contemporaines françaises

— des musées généralistes à Paris et en Île-de-France, tels le musée du Grand-Palais, le musée national du Moyen Âge-Thermes de Cluny, le musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye

— des musées généralistes en région, tels le musée d’Opale Sud (Musée de France) à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), qui expose des perles mérovingiennes et contemporaines, le musée du Berry à Bourges (Cher), le Musée gallo-romain à Lyon (Rhône), le musée d’Aquitaine à Bordeaux (Gironde), le musée d’Histoire de Nantes, au château des ducs de Bretagne à Nantes (Loire-Atlantique), le musée Granet à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et les musées des Beaux-Arts de Lille (Nord), Metz (Moselle), Strasbourg (Bas-Rhin), Caen (Calvados), Avignon (Vaucluse), Angers (Maine-et-Loire) et Colombes (Hauts-de-Seine).

Enfin, des foires et salons de métiers d’art spécialisés, proposant conférences, démonstrations, exposition et ventes, voient la participation de perliers d’art français :

— le salon « Tout feu tout flamme », de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise) depuis 1988 ;

— Le Festival international des arts du verre, à Palau-del-Vidre (Hautes-Pyrénées) depuis 1994

— le salon « Les Arts du feu » à Rennes (Ille-et-Vilaine) depuis 1997 ;

— les journées de la Perle de verre à Sars-Poteries (Nord), biennales depuis 2003 ;

— la biennale des Verriers à Carmaux (Tarn), depuis 2003 ;

— la fête du Verre de Blangy-sur-Bresle (Somme) depuis 2007 ;

— la biennale du Verre à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire), depuis 2012 ;

— le salon Résonances, salon européen des métiers d’art à Strasbourg (Bas-Rhin), depuis 2015 ;

— le salon des Verriers à Arques (Pas-de-Calais), dont la première édition a eu lieu en août 2017 ;

— le festival La Perle de verre à Asnières-sur-Vègre (Sarthe), prévu en août 2018 ;

— le Biot International Glass Festival, à Biot (Alpes-Maritimes), prévu pour septembre 2018.

 

 

Actions de valorisation à signaler

 

Afin de pallier les menaces portant sur la viabilité du métier de perlier au chalumeau et d’accroître la visibilité de cet art par le public, quelques professionnels ont décidé de candidater à l’inclusion des savoir-faire de la fabrication artisanale des perles de verre à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Cette inclusion permettrait la reconnaissance officielle d’une pratique technique et culturelle riche de traditions et d’un savoir-faire complexe et exigeant.

 

 

Modes de reconnaissance publique

 

Le concours de Meilleur Ouvrier de France (MOF) a été remporté en 2015 par les trois perliers d’art Vanessa Bunet, Béatrice Garranas et Claudia Trimbur-Pagel, sur la base du référentiel instauré dans la section « Verre perlerie ».

 

 

Inventaires réalisés liés à la pratique

 

Bibliographie sommaire

 

Thèse

• ROLLAND (Joëlle), « L'artisanat du verre dans le monde celtique au second âge du Fer : approches archéométriques, technologiques et sociales », dir. Jean-Paul Demoule et Bernard Gratuze, 2017

Recensée dans le journal Libération : http://www.liberation.fr/futurs/2016/10/27/raconte-moi-ta-these-sur-l-artisanat-du-verre-gaulois_1524617

Articles

• Coll., dossier « Le nouvel âge de la perle contemporaine », Revue de la céramique et du verre, janvier-février 2008

• Coll., dossier « Perles rares », Atelier d’Art, juillet-août 2011

• LIU (Robert K.), « Collectible Beads », Ornament, 1995

• OPPER (Marie-José et Howard), « French Beadmaking: An Historic Perspective Emphasizing the 19th and 20th Centuries », BEADS, Journal of the Society of Bead Researchers 3: 47-59, 1991 [en ligne]

• OPPER (Marie-José et Howard), « Imitation pearls in France », BEADS, Journal of the Society of Bead Researchers [en ligne]

• PICARD (John and Ruth), « Prosser Beads. The french connection », Ornament, 1995

• SOULIER (Bernard), « Les souffleuses de perles de Margeride », Revue du Centre d’histoire sociale de la Haute-Loire, 2015, n° 6.

Ouvrages imprimés

• DUBIN (Lois Sherr), Le Livre des perles. Parures, bijoux et ornements du monde, du néolithique à nos jours, New York/Paris, Éd. Nathan/Éd. La Martinière, 2009 (1988)

• FRANCIS (Peter), Beads of the world, Atglen, A Shiffer Book for Collectors, 1999

• GOUGAD-PATERAENNEU, Old Talisman Necklaces from Brittany, France, Washington, The Bead Society of Greater Washington, Monograph Series 1, 1993

• KASPERS (Floor), Beads from Briare, sans lieu, Éd. Blurb, 2014

• NOURISSON (Pascale), Une aventure industrielle, la manufacture de Briare, Saint-Cyr-sur-Loire, Parcours et Labeurs, 2001

• OPPER (Marie-José et Howard), Gougad-Pateraenneu: old talisman necklaces from Brittany & France, Washington, The Bead Society of Greater Washington, 1993

• OPPER (Marie-José), Glass Beads of the Seube Glassworks in Southern France, Washington, The Bead Society of Greater Washington, Newsletter XVI (3) : 1, 8, 1999

• OPPER (Marie-José) et EADY (Craig), « Imitations of Natural Objects Made for the African Trade by the French Factory Bapterosses », The Bead Forum, 2015, 66: 1-2 et 7-8

• OTHONIEL (Jean-Michel) et ANGOT (Christine), Othoniel, Paris, Flammarion, 2006

• SAUVALLE (Michèle), Verre et Flamme< /em>, Paris, Eyrolles, 2008 [trad. de l’américain Glass Beadmaking, de Kimberley Adams]

• SUZUKI (Michi), Perle d’art, Vendin-le-Vieil, La Revue de la céramique et du verre, 2007

• TRIMBUR-PAGEL (Claudia), Autour de la Perle de verre, Lambersart, Glasting, 2012

• TRIMBUR-PAGEL (Claudia), Recettes de poisson au chalumeau, Lambersart, Glasting, 2016

 

 

Filmographie sommaire

 

Des reportages télédiffusés sur les chaînes régionales ont été consacrés :

- au travail du verre au chalumeau, traditionnel et actuel en 2012 (FR3 Normandie) https://www.youtube.com/watch?v=2l4C0T3lVWc

- au Festival international des arts du verre de Palau del Vidre en 2016 (FR3 Languedoc) https://www.youtube.com/watch?v=H2zjwwcho4g&feature=youtu.be

- aux créations de verre à l’Atelier départemental du Verre à Sars-Poteries (Nord) en 2017 (FR3 Hauts de France) https://www.youtube.com/watch?v=Nbuanos6NCA

De nombreuses vidéos de démonstrations sont accessibles en ligne sur YouTube, à partir de la requête : « démonstation perle verre chalumeau »

 

 

Sitographie sommaire

 

Portail généraliste sur le verre www.idverre.net

Sites collectifs de perliers

 

En France

• Association des perliers d’art de France (APAF) : https://www.perliers-art.com

• Association des verriers au chalumeau de France (AVCF) : https://www.avcfrance.com

• Forum des perliers : http://perles-au-chalumeau.forumactif.com/

• Verridylle : www.verridylle.fr

 

À l’étranger

• Comitato per la tutela storica e culturale delle perle di vetro veneziane :

http://comitatoperledivetroveneziane.blogspot.com/

• Glasperlenspektrum : http://www.glasperlenspektrum.de

• International Society of Glass Beadmakers : http://www.isgb.org

Sites ou blogs de perliers individuels

• Anne Lise AGOGUÉ: deverreetdemail.fr

• Beau ANDERSON :  beauxbead.com

• Lucie AVEZARD : www.lucaze.fr

• Marie BARNABÉ : www.perlesetfusion.fr

• Anusch BAYENS : www.anuschb.be

• Antje BEURTHERET : www.1001-tresors-du-sud.com

• Daphné BINCKLI : www.bulledeverre.com

• Eliane BOSSARD : liloverre.e-monsite.com

• Thierry et Christine BOUILLARD : latelierperledelune.tumblr.com

• Vanessa BUNET : vanessabunet.fr

• Charlotte CADOT : verracarlota.fr

• Cathérine CAZES : www.catherine-c.fr

• Anne-Sophie CHALUT-NATAL : www.annelisscreations.com

• Pauline CHEVALIER : www.atelier-de-pauline.fr

• Nathalie CROTTAZ : www.nathaliecrottaz.com

• Élisabeth DEBARALLE : www.elisabethdebaralle.blogspot.com

• Ingrid DE BERTIER : www.debertier.fr

• Nicolas DIVERCHY : laverreriedumarais.fr

• Claire DUFRENNE : www.bijouxclaramints.com

• Pascale EFFRAY : www.cumscienta.fr

• Lydie FALLECKER :lasorange.free.fr

• Barbara FALUDI : www.facebook.com/inoutglass

• Marie-Hélène FIN : www.enverre.com

• Béatrice GARRANAS : www.beatricegarranas.fr

• Sébastien GARRIGUE : www.sebastiengarrigue.fr

• Nathalie GONZALEZ : www.banaka.fr

• Anne GRAVALON : www.verre-a-part.fr

• Kathryn GREER : www.kathryngreer.com

• Corinne GUEROUT : www.corinneguerout.fr

• Evelyne HAGARD : iletaituneflamme.jimdo.com

• Chantal HOENIG : www.chantal-bijouxdesign.com

• Evelyn KOENIG : www.paerelkinnek.blogspot.com

• Christine KOZLOWSKI : krzysia.free.fr

• Elisabeth JAN : elisabethjan.blogspot.com  

• Mademoiselle Jane : www.mademoisellejane.typepad.com

• Romy JOLY : www.laverreriedumarais.fr

• Annabelle JORIS : www.pik-verre.fr

• Hervé LABE : www.verrikiti.fr

• Floriane LATAILLE : artisanatverre.canalblog.com

• Julie LE BRAY : www.bouclesdorcreations.com

• Adeline LECHEVALLIER : www.adelinechevallier.fr

• Marie et Emma LEFORT : verorange.com

• Delphine LEMAHIEU : perlesdl.com

• Michèle LUDOVICY-HANSEL : www.verraille.lu

• Christian LUTZ : www.christianlutz.com

• Florent MACHAT : www.atelierverre.fr

• Eri MAEDA : www.coloratio.fr

• Nadine MARTIN : www.nadine.is

• Cendrine MARTIN GRANSART : www.cendrinem.fr

• Sandra MEUNIER : www.latetealenverre.com

• Isabelle MERLIERE : www.loupiverre.fr

• Suzanne NEZOT FAILLES : duditverre.com

• Sylvie PAIGNANT www.leverreemoi.blogspot.fr

• Roxane PAIN : www.roxyglassbeads.com

• Nathalie PELLET : np.bijoux.free.fr

• Amélie PERET : laperledart.unblog.fr

• Laurent PERICA : www.TERRE-DE-VERRE.fr

• Laurence PÉTRÉ : www.morfia.fr

• Christine et Patrick POUPAT : laperleducoeur.com

• Hélène ROY : bijoux-bleu-verre.fr

• Agathe SAINT GIRONS : www.astg.org

• Michèle SAUVALLE : michelesauvalle.com

• Audrey SER : audreyser.blogspot.fr

• Gaëlle SERRIER : atelier-de-perlinpinpin.com

• Nathalie SROUR : www.diatomeebijoux.com

• Laurence SUBIOTTO : www.pushi.fr

• Michi SUZUKI : michisuzuki.info

• Nathalie TISSERAND : nathalietisserand.com

• Floriane TOURRILHES : florianetourrilhes.wix.com/etceverrela

• Claudia TRIMBUR-PAGEL : www.glasting.com

• Eugénie VANLERBERGHE : www.lesperlesdeugenie.fr

• Régine VAXELAIRE : www.regine-vaxelaire.fr

• Valérie VAYRE : www.valerie-vayre.com

• Jean-Michel et Mido VERDIER : www.aufildelo.com

Sites d’entreprises

• Manufacture de Briare : http://www.emauxdebriare.com/accueilfr/php

• Maison Rousselet : http://jeannedanjou-bijou-paris.com

Sites de centres et de lieux de formation

• Atelier départemental du Verre à Sars-Poteries : http://musverre.lenord.fr/fr/accueil/atelier.aspx

• Ateliers d’art de France : https://www.ateliersdart.com

• L’Âge du verre : https://ageduverre.com

• Centre de recherches et de formation aux arts verriers (CERFAV) : https://cerfav.fr

• GRETA GP12D (école Dorian à Paris) : https://www.ac-paris.fr/serail/jcms/s2_259752/fr/verrerie

• Institut national des métiers d’art : institut-metiersdart.org

• Paris Ateliers : www.paris-ateliers.org/nos-ateliers/ateliers-a-l-annee/metiers-d-art/verre-file

Sites de musées spécialisés

• MusVerre (Sars-Poteries) : http://musverre.lenord.fr

• Musée/centre d’art du Verre (Carmaux) : http://www.museeverre-tarn.com

• Musée du verre et de ses métiers (Dordives) :

http://musees.regioncentre.fr/les-musees/musee-du-verre-et-de-ses-metiers

• Musée de la verrerie (Blangy-sur-Bresle) :

http://www.la-glass-vallee.com/fr/la-glass-vallee/patrimoine/musee-de-la-verrerie

• Musée de l’histoire du verre et du vitrail (Gordes) :

http://www.luberoncoeurdeprovence.com/decouvrir/sites-culturels/musee-de-lhistoire-du-verre-et-du-vitrail

• Musée du verre au chalumeau (Kobe) : http://www.lampwork-museum.com/index-htm

Sites de fournisseurs ou de revendeurs français de matériaux

• Atelier Frédéric Marey : www.frederic-marey.com

• Baguettes de verre Lauscha : http://www.farbglashuette-lauscha.de

• Baguettes de verre Ornela : https://preciosa-ornela.com/en/

• Ceradel : www.ceradel.fr

• Glassworks France : glassworksfrance.com

• Hobbyfrance : www.hobbyfrance.com

• In Vitraux : invitrauxnimes.fr

• L’Âge du Verre : ageduverre.com

• Verre Creation is Messy (CIM) : https://creationismessy.com

• Verre Double Helix Glassworks (DHG) : https://doublehelix.glassworks.com

• Verre Effetre : http://www.effetremurano.com

• Verre Trautman Art Glass (TAG) : http://www.taglass.com

• Verrosaique.com : www.verrosaique.com

Autres vecteurs de diffusion et sources d’information

• Infolettres diffusées par voie électronique par Idverre, le CERFAV, le Pôle Bijou de Baccarat, et plusieurs associations spécialisées

• Pages facebook d’organisations et de perliers

Nom, fonction et coordonnées

Guillaume THORAVAL

Verrier scientifique et artistique, président AVCF

25 avenue de Marseille, 91170 Viry-Châtillon

Courriel : gthoraval91@gmail.com  / Site : www.guillaumethoraval.com

Nom, fonction et coordonnées

Suzanne NEZOT FAILLES

Ex présidente de l’Association des Perliers d’Art de France, perlière en activité partielle

11 avenue de la République, 94300 Vincennes

Courriel : snezot@orange.fr  / Site : www.duditverre.com

Nom, fonction et coordonnées

Alexandra FLON-MIGEAON

Perlière, trésorière de l’Association des Perliers d’art de France 35 rue Edmond-Bourgès, 03000 Moulins

Courriel : lerevedalex@gmail.com

Nom, fonction et coordonnées

Camille TAUZIA

Perlière, intervenante à Paris Atelier (ADAC)

Paris

Des lettres de consentement ont été reçues de 14 perliers :

- Vanessa BUNET, de Château-sur-Cher (Puy-de-Dôme)

- Nathalie CROTTAZ, de Chilly-Mazarin (Essonne)

- Sandrine GARCIA DEPEYRIS, de Papeete (Tahiti)

- Béatrice GARRANAS, de Saint-Priest (Rhône)

- Marie-France GODART, de Molinchart (Aisne)

- Pascal GUÉGAN, de Chilly-Mazarin (Essonne)

- André HARTMANN, de Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines)

- Fred MAREY, du Tréport (Seine-Maritime)

- Nathalie PAINCHART, de Avesnes-sur-Helpe (Nord)

- Sophie SANCHEZ, de Pélussin (Loire)

- Michèle SAUVALLE, de Paris

- Anne STEUX-ROUSSEAU, de Wambrechies (Nord)

- Camille TAUZIA, de Paris

- Claudia TRIMBUR-PAGEL, de Lambersart (Nord)

Une lettre de soutien a été reçu d’un artiste :

- Jean-Michel OTHONIEL, de Paris

Rédacteurs de la fiche

 

Nom, fonction et coordonnées

Anusch BAYENS

Artiste verrière, perlière à temps plein et photographe, membre de l’APAF

Jagersstraat 1, 3090 Overijse (Belgique)

Calle Barovier 12, 30141 Murano, Venezia (Italie)

Courriel : anusch@anuschb.be  / Site : www.anuschb.be

Nom, fonction et coordonnées

Pascal GUÉGAN

Perlier, gérant de L’Âge du Verre et historien des perles de verre, membre de l’APAF

73 rue de la Division-Leclerc, 91380 Chilly-Mazarin

Courriel : infos@ageduverre.com  / Site : www.ageduverre.com

Nom, fonction et coordonnées

Michèle LUDOVICY-HANSEL

Perlière, secrétaire adjointe de l’APAF

143, rue Jean-Pierre Michels, 4243 Esch-sur-Alzette (Luxembourg)

Courriel : atelier@verraille.lu  / Site : www.verraille.lu

Nom, fonction et coordonnées

Guy MAURETTE

Initiateur du musée itinérant MIPAF, secrétaire de l’APAF

Courriel : guy.maurette@orange.fr

Nom, fonction et coordonnées

Suzanne NEZOT FAILLES

Perlière en activité partielle, ancienne présidente de l’APAF et toujours membre

11 avenue de la République, 94300 Vincennes

Courriel : snezot@orange.fr  / Site : www.duditverre.com

Nom, fonction et coordonnées

Audrey SER

Artiste à la flamme, membre de l’APAF

4 impasse des Sources, 31700 Daux

Courriel : audreyser@orange.fr  / Site : www.audreyser.blogspot.fr

Nom, fonction et coordonnées

Nathalie SROUR

Perlière, présidente de l’APAF

42 rue Gassendi, 75014 Paris

Courriel : diatomeebijoux@gmail.com  / Site : www.diatomeebijoux.com

Nom, fonction et coordonnées

Valérie VAYRE

Fileuse de verre, ancienne présidente de l’APAF, membre

13 rue Bourbonnoux, 18000 Bourges

Courriel : valerievayre@msn.com  / Site : www.valerie-vayre.com

Enquêteur(s), chercheur(s) ou membre(s) du comité scientifique associé

Nom(s), fonctions : Les rédacteurs de la fiche, énumérés ci-dessus, tous membres de l’APAF, ont mené les enquêtes préalables.

 

Lieux(x) et date/période de l’enquête :

France, juin 2018

 

 

Données d’enregistrement :

 

Date de remise de la fiche : 24 juin 2018

Année d’inclusion à l’inventaire : 2018

N° de la fiche : 2018_67717_INV_PCI_FRANCE_00404

 Identifiant ARKH : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2hd

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : https://www.pci-lab.fr/images/pdf/Tutoriel.pdf

Contribuer Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Verrerie

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