Le jeu de boules parisien, anciennement « jeu de berges » se joue en région parisienne en intérieur ou extérieur dans une dizaine de communes situées principalement dans les banlieues N.O et S.E de Paris.
En Région Ile de France, dans les départements et communes suivantes :
-Essonne : Milly la forêt.
-Hauts de Seine : Asnières sur Seine, Bois Colombes, Clichy la Garenne.
-Val de Marne : Charenton le pont, Nogent sur Marne, St Maur, St Maurice et Vincennes.
Chaque société dispose de deux à cinq terrains dont certains sont couverts ou intérieurs.
Le jeu de boules parisien se joue depuis les années 1870 en Région Parisienne et notamment dans le bois de Vincennes où, à l’initiative de Napoléon III, les communes le bordant ont obtenu des concessions de la part de la Ville de Paris pour y construire des terrains de jeu de boules parisiens.
Ce jeu a été présenté par le Préfet Lépine aux Jeux Olympiques de 1900.
La définition et les règles résumées du jeu, sont les suivantes ; elles sont lisibles en totalité sur le site internet de la FFJBP :
DÉFINITION DU JEU
Le jeu consiste à placer les boules le plus près possible du but en les faisant rouler (pointage), une boule ou le but peut être tiré par une boule en la faisant rouler plus ou moins fort (tir).
Les équipes en présence jouent tour à tour pour prendre l'avantage. Quand une équipe le possède, c'est au camp adverse de jouer jusqu'à ce qu'il le prenne à son tour.
Ce va et vient de jeu se fait jusqu'à l'épuisement des boules des deux équipes.
Quand une équipe n'a plus de boules, l'autre jouera celles qui lui restent. Finalement, toutes les boules étant jouées, l'équipe dont les boules auront l'avantage sur la boule du camp adverse la plus proche du but, marquera autant de points qu'elle aura de boules dans cette situation, quelle que soit la distance séparant les boules des deux camps du but.
RÈGLES RESUMÉES DU JEU
ART. 1.- LA PARTIE La partie se joue en 15 points, les finales des concours en 21 points. La phase du jeu consacrée aux deux camps en présence pour jouer leurs boules s'appelle une "mène". Les mènes se jouent alternativement dans les deux sens du terrain (« montée » et « descente »). Les points sont marqués à la fin de chaque mène. Une boule pointée en dehors du mètre est ôtée du jeu et doit rester visible des chefs de jeu sur des râteliers prévus à cet effet dans les zones des fonds de jeu. Si le premier joueur n'a pas réussi à placer sa première boule, c'est au joueur de l'équipe adverse de jouer, et ce alternativement jusqu'à ce qu’une boule soit valable. A partir du moment où une boule est déclarée « bonne », elle est immédiatement marquée à la craie au sol et c'est à l'équipe adverse de jouer pour tenter de reprendre l'avantage sur le point obtenu. Cette dernière équipe jouera autant de boules qu'il faudra pour y parvenir jusqu'à l'épuisement de ses boules. Le point peut être obtenu de deux manières différentes : POINTAGE et TIR.
ART. 2. - LE POINTAGE La définition du pointage est assimilée à celle du point, il se fait de différentes manières au choix des joueurs et suivant les circonstances: a) le pointage direct sans utilisation des berges. b) le pointage par une berge. c) le pointage par une double berge ou plus. d) le pointage par une berge au départ. e) le pointage par berge au départ, double berge ou direct afin de «tourner» quand le but est situé vers le fond ou au fond du jeu.
ART. 3. - LE TIR Le tir consiste à déplacer avec une boule lancée avec plus ou moins de force le but ou une ou plusieurs boules. La boule de tir est lancée en la roulant ; le tir par portée est interdit. Les objets tirés doivent OBLIGATOIREMENT être « annoncés », d'une part par le chef de jeu de l’équipe annoncée et d'autre part par le tireur avant de lancer sa boule. Le tir peut être utilisé à n'importe quel moment d'une partie, soit pour chasser une boule de l'adversaire placée près du but et qui rend difficile une reprise de point, soit pour dégager une partie du terrain ou se trouvent placées des boules gênantes, soit pour permettre ensuite un tir au but, etc. Le tir s'exécute de différentes manières, au choix du joueur et suivant les circonstances (voir figure 5) : a) le tir direct. b) le tir par une berge au départ ou une berge. c) le tir à la « Mayeu ». d) le tir par le tour : berge au départ, par double à tourner, ou par tour direct
ART. 4. - RÈGLES GÉNÉRALES En aucun cas une faute de jeu ne doit être profitable au camp qui en est l'auteur. Tous les déplacements du but ou des boules provoqués par des boules de pointage ou de tir reconnues non valables restent à l'appréciation du chef de camp défensif. Il peut remettre ou non le but ou les boules aux places marquées suivant que les déplacements l'avantagent ou non et suivant les règles ci-dessus énoncées. Il est entendu que les objets annoncés et tirés sont déplacés au cours de la trajectoire "aller" de la boule de tir. La trajectoire "retour" est définie par le renvoi de la boule de tir par la planche de fond du terrain. A l'aller, les objets marqués déplacés par un mauvais tir sont remis en place, au gré du camp défensif. Au retour, tous les objets déplacés sont obligatoirement remis en place, qu'ils soient marqués ou non.
Comme la surface des terrains est en craon ou en schiste rouge très compacté, il est nécessaire de l’entretenir très régulièrement afin de maintenir cette surface aussi lisse que possible, pour ce faire nous utilisons l’outillage suivant après arrosage plus ou moins dense du terrain en fonction de l’hygrométrie atmosphérique ou ambiante: -Raclette métallique de 60 cm de long équipée d’un manche en bois ou aluminium de 1.40m de longueur environ -Raclette en caoutchouc dur de 80 cm de long équipée d’un manche identique à celui de la raclette métallique -Pelles, seaux, brouettes, poubelles, permettant de récupérer les éléments raclés ; ces éléments sont tamisés afin de récupérer le sable fin qui est une denrée précieuse dont chaque société conserve en réserve quelques m3 en permanence sous un abri couvert. -Rouleaux métalliques en acier lisses équipés d’un manche et d’une traverse métalliques, chaque rouleau fait 80cm de long, 40cm de diamètre et pèse jusque 80 Kgs. Un rouleau est roulé avec soin transversalement au terrain jusqu’au haut des berges tout au long du terrain afin de bien compacter l’ensemble de la surface. Ce travail fait, par les joueurs eux-mêmes, une nouvelle partie peut commencer !
Le jeu de boules parisien est ouvert à toutes et à tous sans limite d’âge.
Le doyen actuel a 93 ans, le benjamin a 12 ans ; un enfant de quatre an peut, à deux mains faire rouler une boule sur le terrain, sous surveillance, bien sûr.
L’apprentissage est réalisé « sur le tas » par les licenciés eux-mêmes.
Malheureusement, l’âge moyen des licenciés est de plus en plus élevé.
De plus, le recrutement de nouveaux licenciés est de plus en plus difficile, en raison du nombre important de médias qui nous concurrencent énormément En conséquence de quoi, nous ne sommes plus que 162 licenciés à ce jour alors qu’à la fin du XIX ème siècle, on décomptait environ 2000 joueurs…… !!
Grâce aux archives (photographies devenues cartes postales, CR des assemblées générales) de chaque club qui, en 1933, se sont regroupés sous la bannière de l’association « FFJBP », nous savons que ce jeu est apparu en Région Ile de France, et uniquement dans celle-ci, vers 1870, voire antérieurement.
De plus, dans le livre d’Yves Moreau « Les jeux de boules à travers la carte postale ancienne » ; HC éditions, 12 rue Labrouste 75015 Paris ; figurent en pages 52 et 53 des cartes postales de jeux de boules du début du XXème siècle.
Chaque société et la fédération archivent précieusement le maximum des documents écrits qu’ils ont produits et notamment tous les comptes rendus des différentes réunions comme :
-Le congrès annuel de la FFJBP.
-L’assemblée générale de chaque société.
-Deux réunions par an et par société.
Par ailleurs, des coupes et médailles sont décernées aux meilleurs joueurs et équipes lors des différents types de concours qui ont quasiment lieu chaque week-end du printemps à l’automne ; ces trophées sont eux aussi précieusement conservés.
-L’âge moyen, élevé, des licenciés.
-Le manque de terrains couverts ou fermés.
-Le manque de diffusions dans les médias.
-La pénibilité et la fréquence de l’entretien des jeux (particulièrement par temps humide).
-La fédération a un site internet très complet et mis à jour régulièrement : www.ffjbp.free.fr
-Des articles accompagnés de photographies dans les publications municipales des communes concernées.
-Quelques valorisations récentes sur internet, dues notamment, à la VGA St Maur : www.vga-fr.org/index.php/boules-parisiennes
Auteur de la fiche : Alain Nicolas, président de la commission sportive de la FFBJP.
Informateurs : membres du comité directeur de la FFBJP.
Date et lieu de l’enquête : mars 2016 à Clichy-la-Garenne (92).
Crédits photo : Alain Nicolas, FFBJP.
N° d'inventaire Ministère Culture : 2016_67717_INV_PCI_FRANCE_00374
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk261
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