Les rames traditionnelles désignent une course de barques traditionnelles sur une courte distance. Deux équipes s’affrontent en deux manches sur un parcours de 300 mètres, comprenant des manœuvres autour d’un ou plusieurs bouées situées à la moitié du parcours.

Les rames traditionnelles désignent une course de barques traditionnelles sur une courte distance. Deux équipes s’affrontent en deux manches sur un parcours de 300 mètres, comprenant des manœuvres autour d’un ou plusieurs bouées situées à la moitié du parcours.

Les équipes se composent d’hommes, de femmes ou des deux âgés de plus de 18 ans. Quel que soit le sexe des membres de l’équipe, chacune compte toujours six rameurs et un barreur. Il peut ainsi s’agir d’un équipage masculin ou féminin. Les équipages mixtes se composent de trois rameuses et trois rameurs, plus un barreur ou une barreuse.

Les équipages se distinguent cependant en fonction de l’âge des membres. Il existe des équipages dits séniors, composés de six rameurs et d’un barreur ou d’une barreuse, et des équipages dits Tamalou, masculins, féminins ou mixtes. Le terme de Tamalou désigne des équipages de personnes de plus de 50 ans ; il provient d’un jeu de mots : « Pourquoi ce nom les Tamalous ? Tout simplement que passé 50 ans, t'as mal où ? ». Les équipages Tamalous masculins ou féminins comptent ainsi respectivement six rameurs ou rameuses de plus de 50 ans et un barreur ou barreuse. Les équipages Tamalous mixtes se composent de trois rameuses et trois rameurs de plus de 50 ans, plus un barreur ou une barreuse. Il s’agit de compétitions très spectaculaires, dans lesquelles les efforts sont intenses : les chronomètres sont inférieurs à deux minutes. Il existe une coupe de France de Rames traditionnelles. La rame traditionnelle se pratique aussi en tant que loisir sportif. Elle est alors une pratique accessible dès l’âge de 10 ans.

Barque : proche des anciens pointus de pêche, la barque est une embarcation longue de 7,20 à 7,30 mètres pour 2,20 mètres de large. Originellement appelée « yole de ness », c’est une barque exclusivement en bois très lourde. Elle comporte trois bancs fixes, une barre fixe et six rames en bois. Le bateau est également équipé d’une rame de rechange.

Il existe encore un fabricant de barques de rames traditionnelles à Sète, M. Venturi, un ébéniste menuisier.

A Sète toujours, existe également un fabricant de coques.

Marseille et Martigues dans les Bouches-du-Rhône (13), Gruissan dans l’Aude (11) et Collioure dans les Pyrénées Orientales (66), Cros de Cagnes (06), Saint Mandrier (83), Strasbourg (67), etc. La rame traditionnelle se pratique quasiment dans toute la France.

Il existe une école de Rame à Cros de Cagnes, dans les Alpes Maritimes, dans laquelle les inscriptions se font à partir de 10 ans.

A Sète, une autre école de rame travaille beaucoup avec les écoles, également avec des enfants âgés minimum de 10 ans.

Hormis ces deux groupes, aucun autre club n’accueille les enfants.

Historique général :

L’histoire de la rame est particulièrement ancienne et tous les peuples proches de l’eau connaissent la pratique de la rame, sous une forme ou une autre. Les premiers à s’aventurer au loin à la rame sont les Égyptiens, qui remontèrent le Nil, puis plus tard naviguèrent sur la Méditerranée. Les phéniciens développèrent, à partir de la pratique de la rame, l’art de la navigation, avec des bateaux à 5 rames de chaque côté.

Les Grecs, au Ve siècle avant J-C., menaient des embarcations de 30à 35 mètres de longueur, dotées de 25 rames de chaque côté. Ils développèrent ensuite, face aux incursions perses, des navires plus grands : birèmes, trirèmes, quadrirèmes ou quinquérèmes, termes qui font référence au nombre de rangées de rameurs. Ils pouvaient ainsi être jusqu’à 300 rameurs sur un navire, manœuvrant des rames de 7 à 10 mètres de long. Les Vikings utilisaient des drakkars, des bateaux étroits à la proue relevée et à coque basse ; ils étaient actionnés par 40 rameurs.

Le XVIe siècle est celui de la prédominance des galères, qui furent utilisées jusqu’au XIXe siècle, bien qu’à une moindre échelle. Elles sont propulsées par des rameurs, la plupart du temps des prisonniers de guerre, des esclaves, des renégats. Dans ces navires, il ne s’agit plus de rangs de rames, tradition de l’Antiquité, mais d’un seul rang de grosses rames propulsé par plusieurs rameurs. Ils étaient trois par rame, entravés par des chaînes à leurs pieds.

La pratique de la rame a persisté sous des formes plus ludiques et sportives, donnant même lieu à des records ou des performances : le 21 septembre 1980, Gérard d’Aboville traverse l’Atlantique à la rame (5 200 km), en quasiment 72 jours ; le 21 novembre 1991, ce même navigateur achève sa traversée du Pacifique à la rame (10 000 km) en 134 jours ; le 5 janvier 2000, Peggy Bouchet est la première femme à traverser l’Atlantique à la rame.

 

Historique particulier de l'entreprise, de la personne ou de l'organisme, de la forme d'expression ou de l'espace culturel faisant l’objet de la fiche :

Les compétitions de rames traditionnelles ont été créées afin de revitaliser les traditions de la pêche traditionnelle. Ce sport serait en effet issu d’habitudes de pêcheurs qui, à la fin de leur journée de travail, rentraient au port en faisant la course pour être les premiers à vendre leur poisson. Il s’agissait à l’époque d’embarcations à rames, d’où la pratique sportive actuelle.

La rame traditionnelle fait partie de la Fédération française de Joutes et de Sauvetage Nautique (FFJSN) depuis environ 15 ans.

- Site internet.

Les compétitions et la pratique de rames traditionnelles sont organisés dans un cadre fédératif, celui de la Fédération Française de Joutes et de Sauvetage Nautique (FFJSN).

Nom et rôle et/ou fonction de la personne rencontrée :
Eric Dejean, responsable du service des sports, ville de Gruissan (11) Daniel Combres et Robert Nivelle, co-présidents du club « Grusaren ».

Municipalité, vallée, pays, communauté de communes, lieu-dit… :
Gruissan, Aude.


Ville : Gruissan
Code postal : 11 430
Téléphone : 04 68 75 21 15
Adresse de courriel : edejean@ville-gruissan.fr
Site Web : http://www.ffjsn.com

 

Dates et lieu(x) de l’enquête : juillet 2012, Gruissan.
Date de la fiche d’inventaire : 20 juillet 2012.
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Karine Michel.
Nom du rédacteur de la fiche : Karine Michel – Ingénieur de recherche Université de Nantes.

 

N° d'inventaire Ministère Culture : 2012_67717_INV_PCI_FRANCE_00282
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2k2

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rame_traditionnelle_provencale

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