Ce jeu regroupe des personnes qui élèvent des pigeons-voyageurs.
Un pigeon voyageur peut parcourir plus de 1000 km d’un trait. Sa vitesse est d’environ 100 km/h. Il revient toujours dans son colombier. Les éleveurs ou « joueurs » sélectionnent et élèvent les pigeons pour développer leurs capacités. Le gagnant est le propriétaire du premier pigeon à revenir à son colombier.
Ce jeu regroupe des personnes qui élèvent des pigeons-voyageurs. Un pigeon voyageur peut parcourir plus de 1000 km d’un trait. Sa vitesse est d’environ 100 km/h. Il revient toujours dans son colombier.
Les éleveurs ou « joueurs » sélectionnent et élèvent les pigeons pour développer leurs capacités. Le gagnant est le propriétaire du premier pigeon à revenir à son colombier.
Les pigeons-voyageurs sont bagués pour permettre de les reconnaitre. En France, deux bagues sont placées aux pattes des pigeons, une première est un « matricule » et est associé à un carton d’identification, sa couleur change selon les années de naissance des oiseaux : c’est la carte d’identité de l’animal. La seconde comporte les coordonnées du propriétaire. Ces bagues existent également en version électronique.
Les pigeons sont amenés dans le local de la société d’appartenance de l’éleveur, ils sont «enlogés » (placés dans des cages afin d’être transportés), ils sont référencés et on leur appose une bague supplémentaire sur une des deux qu’il possède déjà. Les pigeons sont ensuite emmenés par camion au lieu de lâcher. Les concours se déroulent tous les week-ends. Les pigeons sont enlogés le samedi puis convoyés au point de lâcher. Ils sont lâchés le dimanche matin, les propriétaires rejoignent quant à eux leur sociétés afin de suivre le dépouillement des résultats. Le pigeons lâchés, ils retournent ensuite à leur lieu de naissance. Le premier arrivé est le gagnant.
Il existe des concours de vitesse (sur de courtes distances), des concours de demi-fond (réalisés en une journée), des concours de fond (course d’endurance sur plusieurs jours). Pour le concours de fond, l'enlogement s'effectue le mercredi ou le jeudi car les pigeons ont une distance plus importante à parcourir. Même si les pigeons compétiteurs sont traités avec grand soin tant qu’ils courent (ils peuvent rapporter beaucoup d’argent s’ils gagnent), une fois que les pigeons ne sont plus aptes à concourir, ils sont mangés.
Ce jeu permet donc également de mettre en avant le « patrimoine gastronomique » local. Les éleveurs (« les coulonneux »1) font leurs propres croisements. Il existe par ailleurs une race de pigeons qui a obtenu l’appellation AOC. Il s’agit d’un univers assez fermé où les pratiquants sont, pour la majorité, issu du milieu minier. Ce jeu est très populaire et très ancré dans la culture locale et les associations sont très impliquées dans la valorisation du jeu. La Fédération de Colombophile française regroupe 21 fédérations régionales avec environ 20.000 membres. Le bureau est renouvelé tous les 4 ans et se réunit 2 fois par ans pour prendre des décisions relatives à la pratique et sa règlementation. Il comprend un président, deux vice-présidents, un secrétaire et un trésorier.
Au bureau sont ajoutés des présidents de sections, élus eux aussi pour 4 ans. Chacun d’eux a en charge une branche importante de la discipline comme la communication, la protection, la recherche scientifique, médicale et relative à la protection des pigeons, etc. Les différentes fédérations nationales sont regroupées dans la Fédération Internationale de Colombophilie qui siège à Bruxelles. C’est là que sont décidés les règlements et les règles des concours internationaux. Pour organiser un concours et afin qu’il soit valide, il faut posséder un « permis de lâcher » de pigeons visé par la fédération française ou les fédérations régionales. Les éleveurs y participants doivent posséder une licence colombophile nationale.
Un colombier.
Le colombier est un bâtiment circulaire (voire carré) maçonné. Les murs extérieurs sont lisses et comportent au tiers de leur hauteur du bâtiment une radière. L’intérieur du colombier est constitué d’alvéoles permettant ainsi aux pigeons de nicher.
Dans 21 régions françaises (dont DOM et TOM).
Cette pratique se transmet de père en fils (nécessité de posséder un pigeonnier : transmission familiale) voire d’oncle en neveu.
Le jeu se transmet dans la famille proche. Les pratiquants du Nord sont essentiellement issus du milieu minier (à 90%).
Historique général :
Des traces d’élevage de pigeons apparaissent dès la période de la Grèce antique puis de la Rome antique où des colombiers étaient déjà érigés. Les civilisations antiques utilisaient les pigeons comme messagers. Ils tinrent ce rôle tout au long de l’Histoire. Charlemagne (environ 742-814) en fait un privilège des nobles et au Moyen-Age, les seigneurs et religieux (abbayes) possédaient des pigeonniers. A la Révolution, les privilèges sont abolis et tout citoyen possède désormais le droit d’avoir son colombier. Outre leur rôle de messager, les pigeons constituaient également un fond de réserve de viande fraiche. Dès les campagnes de Napoléon, il est réutilisé pour porter les messages en temps de guerre. Quelques années après, le rôle des pigeons durant la guerre de 1870 et les Première et Seconde Guerres Mondiales est incontestable. Ils permettaient d’envoyer des messages aux troupes alliées. Petit à petit la colombophilie en tant que sport voit le jour et la Fédération Nationale des Sociétés Colombophiles de France est créée en 1927. En 1949, devant l’essor de ce sport, Sainte Catherine est choisie pour être la sainte patronne des colombophiles.
Le site internet http://www.colombophiliefr.com/ (rubrique « pigeons-voyageurs » section « histoire ») comprend un historique très détaillé du rôle des pigeons voyageurs au cours des siècles.
Émission et publicité radio, articles de presse, reportages télévisés.
Présentation aux foires agricoles, etc.
Ce jeu est en plein essor. La publicité active permet de le faire connaitre.
Partenariat avec l’étranger. Réseau international important.
Livret édité par l’Union des Fédérations Régionales des Associations Colombophiles de France, Colombophilie, 1976.
Frisch-Gautier Jacqueline, Louchet Pierre, 1961, La colombophilie chez les mineurs du Nord, Centre national de la recherche scientifique, Travaux du Centre d’Etudes Sociologiques, 257 p.
Reinfray Alexandra, 2007, Le pigeon voyageur : De l'Antiquité à la colombophilie moderne, éd. Ouest-France, coll. Sociétés d’aujourd’hui, 126 p. Vigne Mickaël, 2013,
« Des animaux et des jeux dans le Nord de la France », Ethologie et Praxéologie, n° 14, à paraître.
Wittouck Sylvain, 2012, La colombophilie parfaite: Encyclopédie pigeonnière illustrée, éd. Nabu Press, 426 p.
Nom et rôle et/ou fonction de la personne rencontrée : Mickaël Vigne, sociologue, sociologie du jeu traditionnel.
Adresse : 54, boulevard Carnot
Ville : Lille
Code postal : 59000
Site Web : http://www.colombophiliefr.com/
Dates et lieu(x) de l’enquête : 25 août 2012, Lille
Date de la fiche d’inventaire : 29 août 2012
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Chloé Rosati-Marzetti
Nom du rédacteur de la fiche : Chloé Rosati-Marzetti
N° d'inventaire Ministère Culture : 2012_67717_INV_PCI_FRANCE_00243
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk283
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Colombophilie
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