Jean Girel et Jean-Claude Canonne sont céramiste d'art en Bourgogne.
Jean Girel essaye de donner dans sa céramique l’équivalent de l’émotion qu’il ressent lors de son observation de la nature devant un coucher de soleil ou une salamandre par exemple. Jean-Claude travaille essentiellement le grès et la porcelaine pour réaliser des pièces uniques décoratives telles que barques, montagnes, coffres, coupes, vases muraux, plats décoratifs, tableaux-éventails, boîtes à usages, etc.
Jean Girel est un céramiste d’art. Il essaye de donner dans sa céramique l’équivalent de l’émotion qu’il ressent lors de son observation de la nature devant un coucher de soleil ou une salamandre par exemple. Un simple évènement du quotidien, la contemplation d’une pierre, un tas de boue, un marbrier, des animaux et des plantes ravivent son désir de créer. C’est son parcours de peintre qui lui a appris à contempler cette nature pour retranscrire ensuite son émotion par une transposition plastique et poétique. Il s’est dirigé dans les entrailles de la terre et sur les volcans en activité autour du monde parce qu’il voulait percer les mystères de la matière en fusion. Il a une curiosité sans limite vis-à-vis du matériau céramique et son atelier est un laboratoire d’essais accumulés, de mélanges divers, de méthodes de cuisson, etc.
Jean Girel n’utilise pas les matières premières vendues sur le marché de la céramique. Il préfère préparer lui-même sa terre et broyer ses émaux. Il travaille comme le faisait certains grands peintres classiques flamands du XVe siècle qui broyaient leurs couleurs pour peindre leurs tableaux ; ces couleurs conservent aujourd’hui encore leur éclat d’origine. Les matières premières sont récoltées brutes ou sont affinées par le travail de la nature ou de l’homme (roches, cendres, argiles, etc.). Jean Girel formule ensuite ces matières premières en s’intéressant à la géologie et à la minéralogie. Il ne se définit pas comme un théoricien attaché aux formules moléculaires. Après avoir intégré le calcul moléculaire dans la préparation de ses pâtes, il s’est aperçu que cela ne lui servait pas à grand-chose. C’est la pratique du métier qui lui a permis de prendre du recul avec les calculs scientifiques au profit d’une attention fine à la nature, à la granulométrie, à l’histoire des constituants et à la conduite du feu. Selon lui recourir à l’apprentissage de la chimie ou de la physique est nécessaire pour retrouver un empirisme dans la céramique. Mais il ne faut pas en faire une fin en soi. Aujourd’hui, il est capable de déterminer avec précision la qualité d’une pièce de céramique cuite dans un four par la simple observation de la longueur et de la couleur de la flamme par exemple. Les matières premières qu’il choisit passent successivement par les étapes de concassage, de broyage, de tamisage, de décantation et de pressage. La pâte ainsi obtenue est à nouveau mélangée au pétrin et désaérée avant son stockage dans une cave pour sa lente maturation. Vient ensuite l’étape du tournage précédé d’un malaxage manuel à l’orientale. Le tournage se fait au plus près de la forme finie, puis le tournasage parfait le profil des pièces et donne la forme aux parties inaccessibles au tournage tel que pied et bases.
Jean Girel s’exerce sur le tour pour trouver la forme à donner à sa pâte. Il trouve le bon geste économe à appliquer pour obtenir la forme désirée sans hésitation ou maladresse. Surtout que la porcelaine est une pâte vitrifiée et plastique à haute température entre 1300° et 1400°C. Elle ne permet pas le repentir parce qu’elle se souvient des moindres faits et gestes qui lui ont été imprimés. Jean Girel aime beaucoup les tableaux du peintre Joachim Patinir considéré comme le créateur flamand du paysage dont l’importance des personnages est délaissée au profit d’une description paysagée de la nature. Jean Girel a contemplé les peintures de son peintre favori dans la plupart des musées en Europe. Il s’est installé dans son univers pendant une semaine lors d’une exposition organisée par le Musée du Prado. Puis il a travaillé dans son atelier pendant une année afin de retranscrire toute l’émotion ressentie. Les matins brumeux de la Bourgogne l’inspiraient dans son travail ; il a ainsi dialogué avec la terre et l’air en élaborant une stratégie d’émaillage par glacis. Il s’intéressait au ciel, à la densification ou la dissolution des nuages, aux superpositions d’écrans, aux rochers, etc.
Jean Girel ne profite pas des moments de cuissons et de refroidissements pour se reposer. Bien au contraire, le défournement fait apparaître la couleur de la pièce et la fige éternellement. Une pièce à crue n’a pas de forme ou de couleur particulière ; elle présente une succession de couches boueuses et opaques. Jean Girel travaille ainsi à l’aveugle. Il découvre ce qu’il a créé après cuisson. Le travail peut recommencer… Toutes les pièces sorties du four qui ne répondent pas à ses attentes sont concassées et enfouies. Les autres pièces sont exposées dans sa galerie. Les méthodes de cuissons et de refroidissements rejoignent les phénomènes naturels du volcanisme et de la glaciation. Certaines phases de refroidissement rendent possible une cristallisation qui offre des matières colorées différentes provenant de la même roche.
Jean-Claude Canonne est céramiste d’art. Il travaille essentiellement le grès et la porcelaine pour réaliser des pièces uniques décoratives telles que barques, montagnes, coffres, coupes, vases muraux, plats décoratifs, tableaux-éventails, boîtes à usages, etc. Autour de son savoir-faire, il développe plusieurs thèmes de créations représentant des compositions de couleurs et de graphismes ou des paysages abstraits offrant une vue imagée et calligraphiée de la nature : le ciel,
les vols d’oiseaux, les arbres, les reflets d’eaux, les personnages minuscules, etc.
Dans son atelier Jean-Claude Canonne dialogue avec la terre. Il travaille l’argile de sorte que son imaginaire s’insinue dans la matière pour créer une pièce qui sera transformée par le feu. Selon différents procédés, il commence par façonner une quantité voulue d’argile crue pour obtenir la forme désirée. Il pratique de nombreuses techniques telles :
- Le tournage permet de réaliser des pièces circulaires en façonnant la terre humide montée par pression des mains et d’outils en opposition à la force centrifuge développée par le mouvement rotatif du tour.
- Le modelage permet de réaliser des bas-reliefs ou des œuvres en ronde-bosse. La terre de consistance plastique permet de construire une forme soit par une masse modelée et ensuite évidée ou par assemblage et collage de plaques d’épaisseur régulière.
Il est utilisé également des moules en plâtre dans lesquels est pressé une plaque d’argile ou bien est coulée une barbotine (argile à l’état liquide). L’eau sera alors absorbée par la porosité du plâtre ainsi il se formera au contact de la forme en creux du moule une couche raffermie et régulière reprenant la forme exacte de la pièce.
- Après séchage complet, vient ensuite l’étape de la première cuisson appelée communément biscuit ou dégourdi. C’est une opération essentielle parce qu’elle fixe la forme de la terre. Il est possible alors de décorer la pièce et de la toucher avec les mains sans la déformer.
"Émail dans son seau, violon dans sa boîte1" : Jean-Claude Canonne décore ses pièces avec ses propres émaux issus de nombreuses recherches personnelles. Il se procure des minéraux naturels (quartz, craie, kaolin, feldspaths, oxyde de fer, etc.) auprès des fournisseurs (carrières) qu’il assemble, mélange, tamise pour les cuire ensuite à grand feu à 1300°C. Il ne suffit pas de posséder des émaux dans son seau mais de savoir en jouer de sorte à les combiner entre eux pour obtenir une palette de couleurs infinies. Jean-Claude Canonne les combine par superposition de couches pour obtenir les couleurs souhaitées. La couleur des émaux crus n’ayant aucun rapport avec celle obtenue après la cuisson finale, il doit faire le dessin préparatoire et note avec précision les
différents émaux et leurs superpositions. Les émaux ont une consistance liquide et épaisse et sont posés aux pinceaux, au trempé, à la louche, par vaporisation, à la poire, etc. Afin de délimiter le graphisme et les couleurs Jean-Claude Canonne utilise diverses méthodes de "réserves" : paraffine chaude au pinceau, caches au scotch, latex liquide….. Ces matériaux disparaîtront à la cuisson, les émaux resteront en place jusqu’à leur vitrification sans se mélange conservant le dessin initial. La pièce biscuitée, décorée doit alors être cuite pour la cuisson définitive à 1300 degrés permettant d’obtenir la vitrification de l’objet et révèle les couleurs définitives des émaux.
1 Citation de Daniel de Montmollin, céramiste suisse connu sous le patronyme de Frère Daniel
Jean Girel récolte les matières minérales dans les carrières. Une grande variété de minéraux est offerte par la géologie. Ce sont des roches en poudre ou en vrac provenant des régions de France et du monde entier (Ile de la Réunion, Madagascar, Nouvelle-Zélande, etc.). Les feldspaths sont piochés du Morvan, de la Drôme, de la Bavière et du Portugal. La silice de la Drôme ou du Vaucluse. L’halloysite est une argile broyée finement et très plastique piochée dans une forêt de Dordogne ; certains kaolins proviennent du Beauvoir dans l’Allier. Jean Girel accumule un stock important de matières premières. Il possède toutes les argiles qu’ils souhaiteraient un jour travailler. Ces matières premières sont en train de disparaître. Il ne pourra plus d’ici une quinzaine d’années récolter ces argiles dans les carrières françaises et étrangères parce qu’elles sont rachetées par les sociétés industrielles puis fermées afin de monopoliser l’exploitation des grands gisements. Ce phénomène s’explique selon lui par la raréfaction des céramistes talentueux au profit des céramistes amateurs ; les sociétés industrielles ciblent alors la demande des amateurs moins concernés par l’exigence de la qualité de la matière.
Jean-Claude Canonne travaille le grès et la porcelaine. Le grès est une roche argileuse sédimentaire provenant de la décomposition des granites. C’est une argile vitrifiable dans sa masse qui devient étanche après cuisson à 1300° (grès de St Amand en Puisaye). La porcelaine est une pâte (ne se trouve pas à l’état naturel) composée par le céramiste de kaolin, de quartz et de feldspath. Ses particularités après cuisson sont de rester très blanches; de se vitrifier et devenir translucide en faible épaisseur ; et de mettre en valeur la couleur et la texture de l’émail.
L’atelier de Jean Girel est équipé de concasseurs, de broyeurs Alshing ou de broyeurs à jarre, de transpalettes, de pistolets, de pioches, de pelles, de turbos déblayeurs, de malaxeurs, de tamis vibrants retirant l’eau de la barbotine afin de raffermir pâtes et émaux broyés en phase liquide, de filtre-presse, tours, tournettes, cabine d’émaillage, pinceaux, louches, etc.
Jean-Claude Canonne façonne la terre directement avec les doigts et quelques instruments élémentaires tels que spatules, racloirs, stylets, raclettes, pinceaux, etc. Il utilise également des outils de modeleur (tournasins, ébauchoirs, mirettes, gratte-brosse, etc.) et des outils de tournage (compas, calibres, rondeaux, etc.) L’élément essentiel de son activité est le four à gaz propane.
Celui-ci a été acheté en 1987 auprès du centre de formation qui a fermé ses portes dans lequel Jean-Claude Canonne a enseigné son métier (CREAR).
Jean Girel repense ses machines. Il en est à la fabrication de son dix-septième four pour son usage personnel et sa conception du four à bois a bouleversé sa pratique du métier. Après avoir fait le tour des fours à bois en France en 1973, il a mis au point le four Girel. Il a publié de nombreux ouvrages.
Souhaitant améliorer la cuisson d’un four à bois en éliminant le résidu de cendre noire qui nuisait à sa céramique, Jean Girel a conçu un four à gaz prototype dans lequel est injecté un apport de liquides (eau et mélanges eau-méthanol). L’apport sert à retrouver pendant la cuisson une atmosphère de vapeur d’eau qui se dégageait du bois lors d’une cuisson dans un four à bois. Par cette injection due au réglage d’une goutte à goutte d’eau sur les brûleurs, Jean Girel a retrouvé l’équivalent de la qualité d’un four à bois sans les cendres. Après la conception de ce prototype ont été découverts des fours à bois datant du Xe siècle en Chine exploitant le même procédé.
Jean Girel a fabriqué un four électrique et à combustibles liquides piloté par ordinateur à l’aide des instruments contrôlant précisément son atmosphère intérieure par des analyseurs, des pyromètres ou des injecteurs. Ils contrôlent ainsi les entrées et les sorties d’air, les registres oxydants, neutres ou réducteurs, l’enfumage et l’équilibrage entre l’eau et le carbone, etc. Ils déterminent également des plages précises de cristallisation et mesurent les réactions de la matière en cours de cuisson.
Jean-Claude Canonne utilise le tour à potier sur lequel est disposée la motte de terre à façonner. Il possède un extrudeur qui permet de sortir des tubes d’argiles de diverses formes utiles pour le façonnage de la pièce. Ces tubes d’argile sont déformés et modelés jusqu’à obtenir la forme de la pièce souhaitée.
Selon Jean Girel, la poterie est un art rituel. Tenir un bol dans ses mains appelle au sacré parce que ce bol est fait pour recueillir et pour donner ; il symbolise les mains jointes. Une coupe sert à contenir même si elle est conçue pour être contemplée. Il est passionné par la céramique de l’Extrême-Orient parce qu’elle est considérée comme un art majeur. La céramique chinoise Song du Xe au XIIe siècle l’a beaucoup inspiré dans son travail. Elle est une céramique monochrome pure incarnant selon lui le silence et le vide.
Jean Girel s’enferme dans son atelier pour travailler seul. Il produit des pièces uniques en porcelaine qui sont le résultat d’une multitude d’expérience. Ces pièces sont uniques dans la forme et la matière. Elles retracent le souvenir d’une fonction sacrée de la céramique qui a précédée selon lui la fonction d’usage ; la céramique était liée au culte puisque pendant longtemps le potier a travaillé pour les morts. Ces œuvres présentent un attachement à la Chine des Song dans les céladons, les blancs, les bols noirs, des oeuvres émaillées en souvenir des grands maîtres des deux siècles passés (Chaplet et Dalpayrat dans les rouges de cuivre, Decoeur dans les blancs et les marbrés), et de l’exploration de voies nouvelles de la céramique avec les matières, les coquillages, le bestiaire, les irisés, etc.
La salle d’exposition de Jean-Claude Canonne est située à quelques pas de son atelier. Les sculptures décoratives s’inspirent des éléments de la nature sur des thèmes de montagnes et de paysages façonnés par la mémoire des volcans, des marées, du langage de la terre et des couches tectoniques. Les vases muraux en forme de bambou ou de montage possèdent parfois des sentiers escarpés avec un passage sous un pont. Les barques ont des formes qui évoquent des bateaux de rivière, félouques, sampans, quelquefois boutres ou drakkars, pirogues chargées, barques échouées en attente de marée, etc. Elles sont réalisées par modelage en grès ou porcelaine, patinées, émaillées, cuites à 1300°C et certaines sont rehaussées d’or. Les tableaux-éventails sont de différentes tailles et représentent des arbres ou des vols d’oiseaux. Les coffres sont de grands formats ou des boîtes meubles décoratives sur pieds ou boîtes d’usage. Son épouse Monica Trévalinet fabrique des bijoux et des ambroisines (réceptacles) de grandes dimensions pouvant varier entre 25 à 60cm en grès modelé, recouverts d'émaux superposés et relevés parfois d’ors (posés au pinceau).
Jean Girel est savoyard. Il a vécu dans la Drôme près de Grignan. Il était tombé amoureux de la Bourgogne lorsqu’il est venu à l’école des beaux-arts de Mâcon pour préparer le concours de professeur de dessin à Paris. Le climat provençal l’insupportait. Il avait besoin de vivre au plus près de la nature. La Bourgogne est située à proximité des axes commerciaux européens facilitant ainsi les relations avec sa clientèle provenant du monde entier notamment de l’Europe du Nord (Suisse, Allemagne, Hollande, Suède, etc.). Il s’est installé à Le Château. Ce choix s’est motivé par la présence passée d’une ancienne tuilerie qui exploitait deux carrières l’une d’argile jaune et l’autre de cran ; elle mélangeait ces deux matières pour fabriquer des tuiles en utilisant la source proche et le bois attenant pour les cuissons. L’atelier de Jean Girel, d’une conception très contemporaine, intègre aussi les trois éléments fondateurs de la céramique, la terre, l’eau et le bois.
Jean-Claude Canonne habite dans le village de Saint-André-le-Désert, une commune de 274 habitants située à 15km au Nord Ouest de Cluny entre Salornay-sur-Guy et Saint-Bonnet-de-Joux, non loin de Cluny. Il a aménagé son lieu de travail dans une salle donnant sur la cour d’entrée de sa maison. Il souhaiterait se rapprocher davantage du centre de Cluny pour faciliter l’accès aux clients potentiels qui découvrent aux alentours de ce village les petites pancartes rouges aux caractères blancs permettant de signaler son atelier.
Jean Girel est plutôt un solitaire. Il a besoin de se retrouver tout seul dans son atelier pour se plonger complètement dans sa céramique. Il a accueilli en 1976 un stagiaire pendant quatre à cinq ans. Il a transmis ses connaissances par son titre de Maître d’art, à partir de 2000, en formant un élève pendant trois années afin que celui-ci écoute et concrétise sa passion de la céramique. Il ne souhaitait pas faire appliquer des recettes toutes faites sur la céramique ; ce serait priver la progression de celui qui reçoit. Il laisse l’autre appréhender la matière pour qu’elle se diffuse et pénètre peu à peu en lui. Pendant cette période d’apprentissage, Jean Girel a fabriqué peu de pièces parce que la transmission prend de l’énergie. Grâce à cette expérience il a beaucoup avancé sur ses écrits théoriques et a éclaircit ces idées pour les expliquer clairement.
Jean-Claude Canonne était professeur de céramique à l’INFA CREAR (Institut National de Formation et d'Application – 5,9 rue Anquetil - 94736 NCedex). Cette expérience lui a permis de transmettre avec passion métier. Il relève toutefois l’incompréhension qui se pose parfois entre les centres de formation et les professionnels de la céramique. Certains céramistes reprochent souvent aux centres de formations de dispenser de cours théoriques souvent isolés de la réalité professionnelle. Jean-Claude Canonne pense au contraire que les centres de formation sont essentiels pour la survie du métier mais nécessite un partenariat étroit et solide avec les professionnels. Il faudrait selon lui approfondir davantage l’enseignement aux techniques de la céramique en incitant les céramistes professionnels à former les jeunes aux techniques de leur métier. Ce rapprochement permettra aux jeunes de conjuguer ces techniques avec leur curiosité personnelle pour une continuité des savoir-faire.
La céramique vient du mot grec "keramon" qui désignait l’argile. C’est le travail de l’argile qui passée par le feu transforme la matière de façon irréversible. L’argile est une matière qui se trouve en grande quantité sur l’écorce terrestre. Elle est le résultat de la décomposition chimique des roches feldspathiques par l’action de la chaleur, de la pluie et du gel, du vent et de la fonte des neiges, qui emmènent les débris, les usent, les broient et les affinent pendant leur transport.
La technique de la céramique date de 25 000 ans; son passé coïncide avec le développement des civilisations. Il existe quatre grandes familles de céramique: la poterie, le grès, la faïence et la porcelaine. Avant la révolution industrielle, les décors se limitaient à cinq couleurs naturelles (vert pour l’oxyde de cuivre, le rouge pour l’oxyde de fer, le bleu pour l’oxyde de cobalt, le brun pour l’oxyde de manganèse et le jaune pour l’oxyde d’antimoine). Puis elles sont devenues illimitées avec la découverte des couleurs chimiques.
La céramique était utilitaire au départ avec une fabrication domestique qui s’exerçait à la maison par des mains féminines. Puis elle est devenue un instrument d’échange sans être encore un moyen de subsistance. La production s’est destinée progressivement à la vente et les manufactures ont permis de constituer des groupes d’ouvriers spécialisés qui travaillaient dans un espace commun sur des productions particulières. Puis la céramique est devenue une expression artistique témoignant de l’art de vivre des civilisations donnant ainsi des formes et des décorations de plus en plus élaborées.
Le début du grès semble remonter à la fin de l’époque médiévale en Allemagne. La technique du grès a été mise au point en Chine. Les décors étaient le plus souvent réalisés au bleu de cobalt qui supportait les hautes températures. Au XVIIe siècle, l’utilisation du grès s’est amoindrie avec le développement de la faïence et de la porcelaine avec cependant un regain de faveur à partir du XIXème siècle. La collection commence avec les grès chinois, allemand et français de la Renaissance et s’épanouit avec le travail des artistes de la fin du XIXe siècle qui utilisaient le grès comme un moyen d’expression privilégié jusqu’au XXe siècle.
Jean Girel est né en Savoie en 1947. Il est issu d’un milieu familial culturel. Ses parents possédaient une école d’agriculture. Autour des animations qui se développaient autour de l’enseignement de l’agriculture, Jean Girel était mêlé aux recherches et aux activités ancrées dans la terre. Il s’est lancé dans la céramique à l’âge de 10 ans. C’est à Chambéry qu’il a découvert sa passion. Il a suivi des cours du soir au lycée qui proposait une série d’ateliers aux activités variées telles que la reliure, l’astronomie, la céramique, etc. Il a appris la poterie à la Maison des Jeunes. Il savait déjà tourner les pièces en un minimum de temps. Il pouvait réaliser une soixantaine de bols en une heure de travail. Ses parents ont souhaité qu’il poursuive d’abord ses études avant de s’adonner pleinement à sa passion. Il a obtenu une licence d’arts plastiques à Paris puis à 21 ans il devient peintre et professeur d’arts plastiques. Certaines de ses peintures très remarquées étaient vendues dans les galeries. Puis en 1975 la céramique le rattrape. Il décide d’abandonner la peinture et l’enseignement pour se consacrer à sa véritable passion. Il sentait qu’il pouvait aller plus loin dans l’exploration de la céramique qu’il trouvait être une forme d’art plus complète que la peinture. Il voulait appréhender le monde dans sa réalité matérielle et se plonger dans les entrailles de la terre pour en capter les forces et les éléments.
Jean-Claude Canonne a suivi une formation initiale de céramique, sculpture et de peinture à la fresque à l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués Dupetit-Thouars à Paris. Jusqu’en 1969, il travaillait beaucoup sur les techniques des divers savoir-faire tels que la laque, les fresques, la sculpture sur pierre et bois, etc. A sa sortie de formation à 20 ans à peine, il est devenu professeur de dessin dans un lycée technique à Miramas au nord de Marseille. Puis il a travaillé publicitaire et la reprographie. Parallèlement à son activité de graphiste, c’est la céramique qui le passionnait. C’est alors qu’il a perfectionné ses techniques acquises pendant sa formation initiale dans un atelier de céramique. Il a ensuite suivi une formation au sein de l’Académie de peinture orientale de Paris avec Le Maître de Calligraphie "Ung No Lee", et dans un atelier de peinture et de sculpture. De 1983 à 1994, il a été professeur de Céramique à l’INFA CREAR. Il a rencontré son épouse Monica Trévalinet qui exerce le métier de céramiste à ses côtés. Après la fermeture du centre de formation en 1994, ils ont décidé de s’installer loin de la banlieue parisienne en Saône-et-Loire. En 1996, ils ont trouvé une maison à Saint André le Désert. Puis en juin 1997 Jean-Claude Canonne devient "Artiste-Auteur" inscrit à la Maison des Artistes.
- Exposition
- Site internet
- Boutique
- Showroom / Galerie
- Réseau de professionnels
Les œuvres de Jean Girel sont présentes dans de nombreuses collections privées ou publiques des musées de céramique et d'art contemporain français et étrangers (Musée National de la Céramique à Sèvres, Musée des Arts décoratifs à Paris, Musée d'Art moderne du Nord à Villeneuve d'Ascq, Musée Déchelette de Roanne, Musée des Ursulines à Mâcon, Musée savoisien à Chambéry, Musée Faure à Aix-les-Bains, Musée de Saint-Amand-les-Eaux, Musée du Cinquantenaire à Bruxelles, Ministère des Affaires culturelles en Belgique, FRAC Languedoc-Roussillon, Fondation Baur de Genève, Palais de l'Elysée à Paris, Musée Palissy Lacapelle-Biron, Musée national du Palais à Taipei-Taiwan, Musée de la Faïence à Sarreguemines, etc.).
- Guide
- Portes-ouvertes
- Exposition
- Festival
- Site internet
- Foire / Salon
- Réseau de professionnels
Un grand nombre de revues d’art, de catalogues d’expositions et de ventes publiques, de livres d’art, d’émissions de radio, de filmographie et d’expositions ont été réalisés en faveur de Jean Girel (l’intégralité de ces références est disponible via son site internet).
Revues d’art
La Revue de la Céramique
- Jean Girel par J.Wolgensinger, n°22, mai 1985
- Jean Girel par R.Haby, n°53, juillet 1990
- Jean Girel Porcelaine par R.Clément et M.Moglia, n°77, juillet 1994
- Maître et élève, une leçon à partage, conversation entre Jean Girel et Emmanuel Boos, n°137, juillet 2004
- Jean Girel Retour aux sources chinoises par Ariane Grenon, n°140, janvier 2005
Ateliers d’Art
- Jean Girel et Emmanuel Boos par Pascale Nobécourt, n°50, mars-avril 2004
- La sagesse du potier, n°52, juillet-août 2004
La Céramique moderne
- Au-delà du savoir-faire par J. Wolgensinger, n°240, septembre 1981
- Temmoku, un regard contemporain par N.Lesein, n°323, mars 1989
L’Atelier des Métiers d’Art
Grès émaillé, parcours en solitaire par C.Save, n°78, mai 1983
Le Courrier des Métiers d’Art
- Jean Girel au château de Vascoeuil par Ariane Grenon, n°144, juillet 1995
- Jean Girel, Porcelaine par Ariane Grenon, n°145, septembre 1995
- Jean Girel, Porcelaine. De l’utile à l’indispensable par Ariane Grenon, numéro hors série
- Jean Girel, Maître d’art par Ariane Grenon, n°193, novembre 2000
Métiers d’Art
Jean Girel, destin de potier par Evelyn Hadgé, n°226, mars-avril 2006
Art et Décoration
Jean Girel, un artiste d’exception par Martine Gayot, n°387, octobre 2001
Jardin Passion
Jean Girel peint avec le feu par Florence Lannuzel, n°17, mars 2001
Maison Côté Est
Jean Girel, l’art du toucher par Sonia Lazzari, n°10, septembre 2001
Plaisir de peindre
Métier-Passion : Jean Girel, potier-céramiste par Valère-Marie Marchand, n°12, décembre 2005
L’objet d’art
Les univers polymorphes de Jean Girel par Françoise Boisgibault, n°412, mars-avril 2006
Catalogues d’exposition
- Jean Girel par Robert Haby, Galerie Daniel Sarver, 1980
- De la terre et du feu : cinq potiers contemporains par A.Faÿ-Hallé, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, novembre 1983
- Porcelaine Jean Girel par P.R.Chaigneau, Musée d’Art Moderne, Villeneuve d’Ascq, 1985
- Céladon d’hier et d’aujourd’hui, couleur des choses de la nature, Musée Bernard Palissy, 1995
- Jean Girel et Valérie Hermans, Musée Faure, Aix-les-Bains, 2000
- Jean Girel, Emmanuel Boos. Le maître et l’élève, Musées départementaux de Saône et Loire, Solutré, 2002
- Jean Girel, « Retour de Taïwan », Galerie Arcanes, Paris, 2004
- Nature de la céramique, céramique de la nature, Musée de Sarreguemines, novembre 2005 Catalogues de ventes publiques
- Pescheteau-Badin, Godeau et Leroy, Paris-Drouot-Richelieu, 19 juin 1995
- Million et Associés, cabinet d’expertises Camard, Paris-Drouot-Richelieu, 23 juin 1998
- Million et Associés, cabinet d’expertises Camard, Paris-Drouot-Richelieu, 5 novembre 2008
- Cabinet d’expertises Camard, Paris-Drouot-Richelieu, 22 mai 2001
- Pierre Bergé et Associés, Paris-Drouot-Richelieu, 23 avril 2003
- Camard, Céramiques du XXe siècle, Paris-Drouot-Richelieu, 30 mars 2005
- Deburaux, Création contemporaine II, Paris-Drouot-Richelieu, 6 mars 2006
- Camard, Céramiques, Verreries… du XXe siècle, Paris-Drouot-Richelieu, 22 février 2006 Catalogues d’acquisitions
- 1982-1985 Une collection, FRAC Languedoc-Roussillon, 1986
- Terres neuves, céramiques acquises par le Ministère de la Culture de la Communauté Française de Belgique, 2003
- Cinquante ans de céramique française, une collection nationale, Musée National de Céramique de Sèvres, 2005
Livres d’art
- SPIELMONT J-P ; SALMON J., 1994. Terres, Association Rhône-Alpes des Conservateurs, Éditions Comp’Act.
- MEUTH Martina, 2001. Burgund, Land und Leute, München.
Émissions de radio
- La transmission, entretien avec Yves Coppens. Émission de Joseph Confraveux, France Culture, 14 août 2003
- Balade avec Jean Girel et Valérie Hermans. Émission Un dimanche par hasard de Kris, France Inter, 19 septembre 2004
- Jean Girel : la sagesse du potier. Émission Mordicus, radio suisse normande, 19 novembre 2004
- Quand j’serai grand. Émission de Philippe Bertrand, France Inter, 21 janvier 2005
- Jean Girel et Valérie Hermans. Émission Kriss Crumble, France Inter, 23 octobre 2005
Filmographie
- Les quatre éléments, film de Jean-Pierre Janssen avec Pierre Bayle et Jean Girel (coproduction A2 et Ministère de la Culture, durée 52 minutes, juillet 1985
- Ici le musée, là-bas l’horizon, film de Shaudi Wang (75’). Jean Girel et Valérie Hermans explorent le Musée National du Palais de Taipei (vo en chinois, versions sous-titrées en anglais et français)
Expositions (2004-2006)
2004
- Terres d'Asie, Chateau des Bouillants, Dammarie-les-Lys
- Du bronze au jade, Musée national du Palais,Tapei
- Retour de Taiwan, Galerie Arcanes, Paris
2005
- Terres contemporaines, Terres de liberté, 1955-2005, musée national de la Céramique, Sèvres
- Biennale européenne de la céramique, Maison de l'Outil, Troyes
- Nature de la céramique, céramique de la nature, musée de Sarreguemines
2006
- Terres de feu, Musée des Beaux-arts, Brest
- La nature de Jean Girel en petits formats, Galerie Arcanes, Paris
- Nature de la céramique, céramique de la nature, musée Roybet-Fould, Courbevoie
Jean-Claude Canonne était président de l’association Poteries En Bourgogne. Elle rassemble depuis 1992 les professionnels de la céramique en Bourgogne. Cette association a pour objectif de promouvoir sous toutes ses formes la céramique ainsi que la pratique de la solidarité entre ses membres. Elle est membre fondateur au sein du Collectif National des Céramistes qui a pour vocation de représenter le métier de céramiste sur le plan national en partenariat avec les Ateliers d’Art de France, de constituer un fond de solidarité (Terres de Solidarité) pour venir en aide à ses membres en difficulté.
Par ailleurs, il évoque la difficulté pour exposer dans des lieux valorisants tels que Paris. Après toutes les expositions qu’il a réalisées dans toute la France, il constate que son public est pourtant situé à Paris. Le problème est d’y exposer dans des lieux accessibles financièrement et au passage du grand public. Il trouve que les prix des stands sur les salons à Paris sont trop élevés par rapport aux besoins de sa petite entreprise. Les aides régionales et départementales sont inexistantes pour les statuts d’artistes Maison des Artistes. Il a besoin de rentabiliser son investissement en étant
certain que les résultats seraient garantis en termes de nouvelle clientèle. Il n’est donc pas évident
pour lui de consacrer 1/5 de son chiffre d’affaires pour financer des expositions sur ces salons.
Jean-Claude Canonne a réalisé de nombreuses expositions régionales et nationales sur des salons ou dans des marchés depuis 1997 :
- 1989 : réalisation de prototypes de tasses en porcelaine "Un café avec…" organisée par le VIA / "Jardin des Modes" Designers : Garouste, Bonetti, Dubuisson, Mac Conico, Szekely, Dumas, Gagnière, Dorner
- 1990 : Salon des "Arts de la Rue", Grand-Palais Paris
- 1994 : Galerie "La Fleur et le Blason", Montmorency
- 1995 : Exposition Internationale d’Art Céramique Contemporaine Belgique Jodoigne, Prix de la Céramique
- 1998 : Biennale de la Céramique Contemporaine Villeurbanne (69) / "Aquarius" Écuries St Hugues Cluny
- 1999 : "Les Croisières de l’imaginaire", réfectoire aux Moines Tournus (71) / 4ème Salon de St-Cergue, Suisse "Les Arts du Feu", Rennes
- 2000 : invité aux rencontres "Shubertiades", Paris / "Journées de la Céramique" Place St-Sulpice Paris / Conférence sur le thème "Le Potier devant la Nature et les Quatre Éléments" / "Les Arts du Feu", Rennes
- 2001 : "Journées de la Céramique", Place St Sulpice, Paris / Conférence sur le thème "L’Argile et le Feu" / 5ème salon de St Cergue, Suisse / "Les Arts du Feu", Rennes
- 2002 : "Journées de la Céramique", Place St Sulpice, Paris / Exposition dans le jardin Art’Matures – Lux (71)
- 2003 : Galerie Terra KERAMIEK Delft, Pays-Bas / Exposition à la Maison l’Outil de Troyes / Conférence sur la "terre et le feu"
- 2004 : divers Marché de Potiers : Giroussens, Versailles, Bonnieux, etc / Invité aux Écuries St Hugues de Cluny par les artistes du Charolais / Porte-Ouverte dans le cadre des "Journées Nationales de la Céramique" / Exposition personnelle à La Malgouverne de Cluny
- 2005 : "La Couleur, Les peintres de la terre" / Maison de la Céramique contemporaine de Giroussens, St Bertrand de Comminges, Château de Bressuire / Salon des Métiers d’Art de Toulouse
- 2006 : Salon des Métiers d’Art de Toulouse / Jardins Secrets à Lux (71) "bambous de terre et autres montagnes"
- 2007 : Salons des Métiers d’Art Nimagine et Toulouse, Steenwerck
- 2008 : Salons NIMAGINE, ARTISA, Marchés de Potiers de Pierrefonds / Invité de l’APCP couvent de Treigny
- 2009 : Journées Nationales de la Céramique», exposition personnelle à Cluny (71) / Céramique sur Seine Melun Prix du Public, Steenwerck, Tupiniers de Lyon.
Jean Girel a obtenu plusieurs distinctions. Il a été lauréat du salon des Ateliers d'art à Paris en 1979 ce qui le fît connaître auprès d’une clientèle publique et privée. Il a obtenu la médaille d'or de la Biennale de Vallauris puis le Grand Prix départemental des Métiers d'Art en 1980. Il été nommé Maître d’art en 2000 et a reçu les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres en décembre 2008. Il est inscrit sur l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la Culture.
Jean-Claude Canonne est inscrit sur l’Annuaire Officiel des Métiers d’Art de France (www.metiersdart-artisanat.com) et sur l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la Culture. Il expose ses sculptures décoratives dans la salle d’exposition de l’association "Atelier Pluriel". Il s’est regroupé avec 5 autres ateliers de métiers d’art du Clunisois pour créer cette association afin d’ouvrir ensemble une boutique à Cluny. Celle-ci a pour objectif de les rapprocher du centre de Cluny parce que leurs ateliers sont souvent isolés dans les communes notamment celle de Saint-André-le-Désert.
- Centre de ressources de l’Institut National des Métiers d’Art (INMA)
23, avenue Daumesnil – 75012 Paris. Tél. : 01 55 78 85 85. info@eurosema.com
Jean Girel constate que la céramique est en danger parce que les ateliers, les écoles, les galeries, les boutiques, les critiques d’art, les amateurs disparaissent progressivement. Ces maillons doivent selon lui être présents aujourd’hui dans la société pour faire naître une grande période de la céramique. La réflexion critique s’amoindrit parce qu’il devient difficile de parler de la céramique en toute connaissance de cause. Jean Girel est consultant en matière de techniques et d'innovations auprès de différentes unités de production en France et à l'étranger. Il participe à des conférences et écrit sur la céramique depuis 1970. Il publie des ouvrages accessibles à tout public sur sa philosophie de pensée et ses connaissances accumulées tout au long de sa pratique du métier.
Ouvrages
- "Fourrures de lièvre : à propos d’un bol des collections Baur", in Bulletin n°47 de la Fondation Baur, Genève, 1988.
- Sèvres : la Manufacture explorée par un céramiste, édité par la Manufacture Nationale de Sèvres, 2000.
- Alain Girel ou le paradis retrouvé, mars 2002.
- La sagesse du potier, Éditions de l’œil neuf, avril 2004.
Ouvrages réalisés en collaboration : DALPAYRAT Pierre-Adrien, 1998. Arnoldsche, Stuttgart.
Dossiers thématiques publiés dans La Revue de la Céramique et du Verre
- La terre sigillée, n°90, septembre 1996
- Terre vernissée de Savoie, n°92, mars 1997
- Les matières premières, n°97, novembre 1997
- De l’art d’écrire la terre, n°100, mai 1998
- La porcelaine, n°101, juillet 1998
- Sèvres : la manufacture explorée par un céramiste, n°114, juillet 2000
Articles, préfaces, catalogues, recensions
- "Les fours à bois", in L’Estampille, n°61, janvier 1975
- "La céramique Song", in L’Estampille, n°107, mars 1979
- "À l’affût des fourrures de lièvre", in L’Atelier des Métiers d’Art, n°49, juin 1980
- Préface de l’exposition Rencontres avec la terre, Saint-Étienne, 1983
- "Portrait de Watteel", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°39, mars 1988
- "Un potier nommé Caïus At.Sabinus", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°76, mai 1994
- "Y.K. ou Gerbino V", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°83, juillet 1995
- "E.Chapallaz", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°84, septembre 1995
- "Le paradoxe du céladon", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°83, juillet 1995
- "Ben Lisa ou le mythe restauré", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°89, juillet 1996
- "Les laves émaillées", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°98, janvier 1998
- "Le bois, le feu, l’émail", catalogue 1998 du musée Palissy, Lacapelle-Biron
- "Marc Besacier, terre vernissée", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°104, janvier 1999
- "L’âge d’or de la céramique chinoise", in La Revue de la Céramique et du Verre, n°106, mai 1999
- "La terre, l’engobe, le sel", catalogue 1999 du Musée Palissy, Lacapelle-Biron
- "Sigillées, patines et fumées", catalogue 2000 du Musée Palissy, Lacapelle-Biron
- Paroles de feu, ouvrage de synthèse des connaissances actuelles sur les fours à bois intégrant les innovations apportées par Jean Girel dans le domaine publié par le Musée Palissy, Lacapelle-Biron, novembre 2000
- "Les écrits de Daniel de Montmollin", catalogue de l’exposition Du Chaos à la création, Musée de Sarreguemines, 2002
- "Palissy le contemporain", catalogue Collection céramique du Musée Palissy, 2002
- Préface du livre Potiers et céramistes des pays de Savoie, Éditions Le Vieil Annecy, 2002
- Préface de Propos d’un céramiste (Lettres de René Ben-Lisa), éditions de La Revue de la Céramique et du Verre, Vendin-le-Vieil, 2003
- "Les techniques céramiques de René Ben-Lisa", catalogue de l’exposition rétrospective du Musée des Tapisseries, Aix-en-Provence, 2003
- "Ben-Lisa, De Staël : correspondances", in La Revue de la Céramique et du Verre, Vendin-le-Vieil, 2003
- "Pierre Bayle : le sacre de la forme", in Les Potiers 2005, Saint-Félix Lauragais, 2005
En préparation
- La céramique Song ou l’art des cinq éléments. Ouvrage de synthèse de trente ans de recherches, d’expériences et de découvertes inédites sur la céramique chinoise et l’un de ses sommets (la sortie du livre aura lieu lors d’une grande exposition regroupant tous les travaux et les œuvres réalisées par l’auteur dans ce domaine).
- Anthologie des écrits de la terre, recueil d’écrits sur la terre des origines à nos jours, illustré de représentations plastiques concernant la céramique.
Conférences
1983 : Ressources locales pour le céramiste, Nouveau Brunswick, Canada
1984 : Les cycles de cuisson rapide en céramique, Symposium des écoles de céramique, Mâcon
1994 : Le céladon, c’est quoi ? Lonnay, Lausanne
1995 : L’aventure des céramiques dans le grand feu, Musée de Sèvres
1996
- Les chemins de l’émail, IUFM Auxerre
- Regard sur la céramique orientale, Université de Saint-Denis, La Réunion
1998
- Histoire d’un mythe : le rouge de cuivre, Fondation Neumann, Château de Gingins
- La céramique, de la carrière au musée, IUFM Auxerre
1999 : Mon four, volcan du quotidien, Parcours céramique de Carouge
2000 : L’école de Carriès, Musée de l’Abbaye Saint-Germain, Auxerre
2001
- Porcelaine contemporaine, académismes et avant-gardes, Triennale de la porcelaine de la Nyon, Suisse
- La chose en porcelaine, Triennale de porcelaine de Nyon, Suisse
- Le génie de Delaherche, Fondation Neuman, Gingins, Suisse
2003
- Les mythes de l’intemporel et de l’éphémère, Ame, corps, esprit des feux raku, Musée de Sarreguemines
- La céramique et le politique, Maison de l’outil, Troyes
2004
- Le parcours de Jean Girel, Université des sciences de l’éducation, Taipei
- Dispute sur le fer et le feu, conférence aux conservateurs du Musée National du Palais, Taipei
2005
- L’art du potier chinois, Semaine chinoise, Cluny
- L’art du feu de Jean Girel et Valérie Hermans, Musée des Ursulines, Mâcon
- Les céladons du Zhejiang, Collections Baur, Genève
2006
- Nature de la céramique, céramique de la nature, Moulin de la Blies, Musées de Sarreguemines
- L’art et la science, dialogue avec Jean-Pierre Verdet, astronome, Espace A.Contrario, Cluny
- Centre de ressources de l’Institut National des Métiers d’Art (INMA)
23, avenue Daumesnil – 75012 Paris. Tél. : 01 55 78 85 85. info@eurosema.com
Le savoir-faire de Jean-Claude Canonne a été valorisé par plusieurs extraits dans des articles de presses ou magazines :
- GRENON Ariane, Extrait d’article Exposition thématique La Revue de la Céramique et du Verre, Juillet- Août 2005
- PIERLOT Monique, Numéro 150, 66, Jean-Claude Canonne, La tectonique des couleurs, septembre-octobre 2006
- Ateliers d’Art, N°50, mars-avril 2004
Pour la fabrication des émaux, Jean-Claude Canonne s’inspire des écrits du céramiste suisse Daniel de Montmollin. Celui-ci appelé aussi Frères Daniel de Taizé a découvert à Cluny en 1949 l’art de l’émaillage. Il est réputé pour ses recherches sur les techniques d’émaillage. Il est l’auteur de divers ouvrages sur la poterie et les arts du feu aujourd’hui encore utiles aux céramistes :
- MONTMOLLIN Daniel (de). "Pratique des Emaux de grès 1300°C – Minéraux, Roches, Cendres", in La Revue de la Céramique et du Verre, 1er février 2005.
- MONTMOLLIN Daniel (de). "La Face cachée de la Terre", Fata Morgana – 08.09.2004
- MONTMOLLIN Daniel (de) ; MOREL LE BRIEN Robert, 1965. La Poterie.
Selon Jean Girel, l’enseignement de la céramique doit se faire sur une période de longue durée. Un jeune doit prendre le temps nécessaire pour pratiquer le métier afin d’appréhender la matière, se l’approprier et en faire bon usage. Avant de s’orienter dans la céramique, il s’agit auparavant de se cultiver l’esprit pour une connaissance variée et approfondie de la matière. L’art n’étant pas un produit de nécessité, les consommateurs sont exigeants. Le marché du travail a par ailleurs évolué et les perspectives de consommation ne sont plus les mêmes. Les classes moyennes s’orientent vers d’autres loisirs. Un jeune qui souhaite vendre des pièces de créations uniques et rares doit parfaitement maîtriser le savoir-faire parce qu’il s’adresse à une élite. S’il est bon, il est certain de trouver acquéreur. Pour accéder à un large marché, les jeunes ont le choix de fabriquer des pièces en série à la masse et à un prix abordable.
Compte tenu de sa qualité de professeur à l’INFA CREAR, Jean-Claude Canonne participe chaque année au jury sur les travaux concernant la formation "émail" au CNIFOP. Il apporte ainsi sa connaissance du métier de céramiste et en suit l’évolution. Le CNIFOP est situé à Saint Amand en Puisaye, ville de céramique. Ce centre de formation qui émane d’une tradition locale encore très présente et dont l’origine remonte au moins au XVIIe siècle reçoit amateurs, artisans, salariés, artistes et chercheurs céramistes afin d’apprendre ou de perfectionner les techniques du métier de céramiste.
La Bourgogne a vu naître ces 30 dernières années un nombre croissant de très petites entreprises de production céramique. Compte tenu de la multiplicité des statuts de céramistes, il semble difficile selon Jean-Claude Canonne pour les artistes indépendants méconnus de communiquer sur le métier de céramiste. Cette communication auprès des médias est selon lui trop centrée sur des orientations parfois déjà connues. Elle lui permettrait pourtant une impulsion de son activité et une promotion du métier.
Personne(s) rencontrée(s)
- Jean Girel, céramiste d'art
- Jean-Claude Canonne, céramiste d'art
Localisation (région, département, municipalité)
Bourgogne, Saône et Loire, Le Château
Adresse : Les cadoles
Ville : Le Château
Code postal : 71250
Téléphone : 03 85 50 85 26
Adresse de courriel : jeangirel@jeangirel.com
Site Web
N° d'inventaire Ministère Culture : 2009_67717_INV_PCI_FRANCE_00059
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2r0
Bourgogne, Saône et Loire, Saint-André le Désert
Adresse : Mazilly
Ville : Saint-André le Désert
Code postal : 71220
Téléphone : 03 85 59 49 10
Adresse de courriel : jean-claude.canonne71@orange.fr
Site Web
Dates et lieu(x) de l’enquête : 10 novembre 2009, Saint-André le Désert, Bourgogne / 9 novembre 2009, Bourgogne, Le Château
Date de la fiche d’inventaire : 2 et 9 décembre 2009
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Lamia Gabriel
Nom du rédacteur de la fiche : Lamia Gabriel
Nom du photographe : Lamia Gabriel
N° d'inventaire Ministère Culture : 2009_67717_INV_PCI_FRANCE_00061
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2rp
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ceramique_d'art
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