"Ar Mae", littéralement "le mai" est le nom donné à la branche cueillie puis posée sur les habitations à la veille du premier mai dans une partie du département du Morbihan.
La pose de la branche de mai consiste traditionnellement à accrocher une branche de hêtre, de bouleau ou d'aubépine, sur la façade ou les ouvertures des maisons et de leurs abords le 30 avril de chaque année. Cette pratique rituelle marque l'arrivée des beaux jours et remplit des fonctions de porte-bonheur et de protection du foyer et de ses habitants.
La pose de la branche de mai consiste traditionnellement à accrocher une branche de hêtre, de bouleau ou d'aubépine, sur la façade ou les ouvertures des maisons et de leurs abords le 30 avril de chaque année. Même si quelques bouquets contenant du genêt ou des espèces ornementales ont été observés, c'est aujourd'hui le hêtre qui semble dominer dans les habitudes des praticiens. Ces derniers choisissent et cueillent quelques branches aux alentours des habitations ou à l'occasion d'une promenade dans les environs :
"Mes parents, mes grands parents, mes arrières grands parents... ils ont toujours fait ça, tous ! Le 30 avril dès qu'on voit du hêtre, hop ! on le coupe, il y en a partout et ça porte bonheur, je le fais tous les ans ..." (Commerçante, Persquen, entretien du 1er mai 2013)
Les caractéristiques essentielles de la branche se trouvent dans la qualité esthétique de son feuillage vert tendre qui doit être suffisamment éclos. Les cueilleurs utilisent un sécateur, un couteau, ou détachent la branche en la cassant sur le bas d'un arbre, à portée de main.
Jusqu'aux années 60-70, ce sont souvent les enfants, parfois seuls les garçons, qui allaient cueillir les branches et avaient pour mission de répartir les "mais" entre les maisons du quartier ou du hameau. Les branches étaient en priorité apportées aux personnes n'étant plus à même de les cueillir elles-mêmes :
" Les parents nous obligeaient à y aller, on (les enfants) cueillait ensemble les branches et puis on se répartissait les maisons du hameau. Oh! Faire le tour du village c'était sympa et les vieux étaient contents, c'était un signe d'affection envers les gens qui ne pouvaient pas se déplacer, les petits vieux ça leur faisait très plaisir de nous voir arriver et on avait notre pièce de 5 sous" (Michel Le Moël, entretien du 30 avril 2013)
La quantité de branches cueillies varie encore aujourd'hui selon les besoins, c'est-à-dire selon le nombre d'endroits où l'on souhaite "poser le mai". Les mais sont alors simplement coincés, bien souvent sur les gouttières ou sur les anneaux anciennement destinés aux chevaux sur les bâtis plus anciens, sur les puits, les granges ou encore dans le potager de sa propre propriété, puis sur les maisons voisines : celles des parents, des amis etc.
Souvent, la branche ne sera trouvée qu'au matin du 1er mai et sera interprétée comme un signe d'amitié, d'affection, de bon voisinage.
Il n'existe pas de règle précise quand au nombre de jours où la branche doit rester en place, elle peut être laissée la semaine, le temps qu'elle soit fanée ou tout le mois de mai :
"Avant apparemment on la laissait tout le temps et puis après, certains l'enlevaient quand ils trouvaient que ça ne faisait pas très joli sur la maison mais avant on laissait plus que maintenant" (Erwan Madec, entretien 30 avril 2013)
Il semble que le nombre des endroits stratégiques accueillant le mai ait diminué. D'après les témoignages, les dépendances, les clapiers, poulaillers, le four et chaque entrée de champs étaient autrefois ornés de leur mai dans le but d'éloigner le mauvais sort et les maladies.
Aujourd'hui c'est l'usage porte-bonheur de cette branche, comparable à celui du muguet, qui revient le plus régulièrement dans les discours mais la valeur de protection contre les puissances obscures et ses représentants est très présente dans les témoignages des plus âgés.
Le besoin de protection de l'espace domestique durant la nuit du 30 avril au 1er mai trouve son explication dans le calendrier agraire qui suit les rythmes saisonniers et selon lequel la sortie de la saison froide, sombre, comme son entrée dans celle-ci le 1er novembre, sont les moments de l'année où se cristallisent les risques, des moments de passage symboliquement forts. Le renouveau du printemps chasse l'obscurité de l'hiver, il est donc opportun de célébrer ce retour à la vie et d'honorer la nature. Même si les influences sont, bien entendu, diverses et que le sens de cette pratique calendaire a évolué, elle fait probablement écho au calendrier celtique qui découpe l'année en 2 grandes saisons : Kala-mae "calendes de mai" et Kala-goañv "calendes de l'hiver" qui désignent encore en breton le début des mois de mai et de novembre (voir "historique").
La pratique a été observée dans l'intérieur du Morbihan (56), particulièrement en pays de Baud, dans les Landes de Lanvaux et la forêt de Camors, au sud du pays Pourlet ainsi qu'au nord du Pays de Vannes.
La pratique semble s'être perdue principalement sur la côte, ainsi que dans les agglomérations les plus importantes : Vannes, Lorient, Pontivy. La localisation exacte des zones où la pratique demeure vivante demanderait un travail de terrain plus approfondi mais il semble qu'elle soit en nette diminution depuis les années 1970 (d'après comparaison avec le travail de Fanch Postic à cette période). Nous pouvons toutefois réaliser une carte approximative situant la zone où elle a été observée dans le cadre de l'enquête et la zone qui était concernée dans les années 1970.
L'apprentissage de cette pratique rituelle se fait à la croisée de différents types de transmissions qui interviennent parfois de manière simultanée :
- La transmission que nous pourrions qualifier de classique est active de génération en génération dans la sphère familiale ou proche, elle se fait oralement ou par observation puis répétition des gestes. La majorité des praticiens semblent reproduire un geste qu'ils ont vu faire et fait étant enfant par habitude, par fidélité à une tradition. Il s'agit de praticiens âgés d'une cinquantaine ou soixantaine d'année ou plus qui ont parfois souhaité la transmettre à leurs propres enfants.
- La transmission écrite : on trouve des références à cette pratique de la branche de mai dans différents types d'ouvrages1 : écrits folkloristes sur les traditions populaires bretonnes comme celui de Paul Sébillot sur le Folklore de France (1906) ; travaux d'ethnologues comme Arnold Van Gennep sur les cérémonies périodiques dans le Manuel de Folklore Français (1949) ; d'ethnologues spécialistes de la Bretagne et des traditions orales comme Donatien Laurent ou Fanch Postic, mais aussi ouvrages d'historiens, de journalistes ou encore de collecteurs travaillant notamment sur les traditions celtiques comme Daniel Giraudon. Ces sources participent de la transmission de la connaissance de ce type de pratique mais n'amènent pas toujours à la reproduction du geste.
- La transmission par le biais des médias locaux et grâce aux actions culturelles organisées dans le cadre associatif pourrait être qualifiée de transmission patrimoniale. C'est un type de transmission plus consciente, c'est-à-dire où les acteurs cherchent à remettre le mai au goût du jour pour des raisons identitaires notamment.
L'association Bemdez est la seule à promouvoir cette pratique. Elle organise depuis 1999 des randonnées ponctuées de lectures de poèmes, textes et anecdotes historiques en lien avec le thème du premier mai. Ces événements sont relayés par la presse locale et attirent d'une part des praticiens de longue date, heureux de partager un moment à parler d'une pratique qu'ils connaissent depuis longtemps, et d'autre part, un public curieux de cette tradition, souvent dans une démarche de découverte de la culture bretonne et parfois de revendication identitaire par la langue et les traditions.
Erwan Madec, l’organisateur, nous raconte depuis quand il pratique le rituel de la branche de mai :
"Ce qui m'avait mis la puce à l'oreille, c'est que mon grand-père m'en avait parlé comme une pratique de son enfance et mes voisins aussi quand j'habitais à Meucon. Et puis un jour, comme ça, j'en ai pris une, peut-être pas forcément la veille mais le jour du premier mai. Et je lui avais apporté la branche et il avait été très ému de ça, c'était quand même assez fort, très fort même, comme quelque chose de son enfance qui revenait. C'était pas quelqu'un qui était intéressé par les traditions ni ce qui avait trait aux légendes mais j'ai senti que ça relevait de quelque chose d'important et donc après ça je me suis dit "il faut qu'on fasse quelque chose". On s'est dit que c'était bien de promouvoir cette fête et d'en parler le plus possible pour que les gens s'en souviennent et qu'on laisse pas tomber cette pratique." (Erwan Madec, entretien du 30 avril)
C'est d'abord la transmission orale ou l'observation directe qui ont fait connaître cette pratique aux membres de l'association, mais c'est leur attachement à la culture bretonne qui les a amenés à effectuer des recherches plus approfondies sur le sujet et à organiser des moments de partage autour de cette tradition qui véhicule des valeurs qu'ils reconnaissent (voir "actualisation").
1 Cf. bibliographie
Les groupes humains, ont, de tout temps et en tout lieu ressenti le besoin de mesurer le temps en s'adaptant aux rythmes de leur milieu par l'observation des étoiles, de la lune, des animaux, des végétaux etc. Les repères les plus évidents de la périodicité sont les phases lunaires, les solstices et équinoxes.
Les calendriers ont été établis en fonction de ces observations et des activités agraires accomplies au fil des saisons. Les pratiques calendaires permettent la représentation symbolique des moments clé de ce découpage du temps.
Le mois de mai représente l'une de ces étapes charnières, c'est l'entrée du printemps en Europe, les calendriers de l'Antiquité grecque, des Germains et des Celtes y font référence. L'ensemble des pratiques attenantes au mois de mai qui célèbrent la belle saison font partie du "cycle de mai"2.
Le « mai » tel qu'il est pratiqué aujourd'hui est le produit de diverses influences et différentes perceptions du temps. Mais c'est avant tout l'observation directe de la nature qui nous donne la signification première du mois de mai : celle du renouveau de la nature, du commencement des travaux agricoles desquels dépend toute une population rurale et paysanne. L'abondance des récoltes futures se joue à ce moment du calendrier ; l'enjeu est fort : espoir et crainte se confondent.
Ce passage de la dormance de la nature vers son épanouissement cristallise donc des risques que l'homme exprime lors de pratiques ritualisées comme celles de la pose d'une branche ou de la plantation d'un arbre qui symbolisent ce renouveau et ce besoin de protection.
Dans le calendrier gaulois dit "de Coligny" (nom de la table de bronze retrouvée dans l'Ain et datée du IIe siècle3), la date de Beltaine, située dans les premiers jours de mai, est l'une des plus importantes avec celle de Samain, début novembre. Elles marquent la division de l'année celtique en deux saisons, claire et sombre, indiquent les basculements du chaud au froid, de la vie à la mort et inversement. L'équilibre précaire du vivant est célébré lors de ces deux nuits les plus craintes de l'année, du 30 avril au 1er mai et du 31 octobre au 1er novembre.
Ce réveil de la nature inspire aussi des pratiques symbolisant la fécondité, celle de la nature renvoie, par analogie, à celle des hommes. On retrouve régulièrement des références à la jeunesse, à la maturité sexuelle dans le cycle de mai. L'érection d'un arbre ou la pose d'une branche de mai aux fenêtres des filles courtisées met en scène les jeunes hommes dans une démonstration de force et de vaillance. Certaines de ces pratiques calendaires revêtent un caractère de rite de passage, les jeunes sont convoqués à participer puis félicités une fois la mission accomplie.
La particularité de ce cycle de mai réside dans le fait que, contrairement à d'autres cycles calendaires récupérés par l’Église catholique (le cycle Pascal, le cycle des 12 jours (Noël), etc.), celui-ci s'est perpétué indépendamment de l'emprise chrétienne qui a pourtant souvent tenté de canaliser des pratiques profanes. Le mois de mai a ainsi été dédié à la vierge Marie au XVIIIe siècle mais cette initiative de l’Église n’a pas eu beaucoup d’impact sur les pratiques des populations.4
2 VAN GENNEP Arnold, 1949. Manuel de Folklore français contemporain. Arbres, branches et bouquets de mai, quêtes, chansons et danses de mai, tome I, vol. 4, "Cérémonies périodiques cycliques", Picard, Paris : 1516-1621.
3 LAURENT Donatien, 2002. "Le calendrier celtique : de la table de Coligny aux traditions des pays de langue celtique", in LE GOFF J., LEFORT J., MANE P. (Dir), Les Calendriers. Leurs enjeux dans l'espace et dans le temps, Actes du colloque de Cerisy, Éd. Somogy, Paris.
Le calendrier celtique et le calendrier chrétien se rejoignent dès le haut Moyen âge et comportent donc une structure comparable, un découpage jalonné de cycles de fêtes qui possèdent un caractère profane et religieux à la fois comme le Carême et le Carnaval ou le cycle Pascal et celui de mai.
La fête de Beltaine, début mai, (voir historique général) célèbre la lumière, le chaud, l'entrée dans la partie claire de l'année et condense les risques du passage de la vie à la mort ; elle peut être mise en parallèle avec la fête des Rameaux qui célèbre à la fois la mise en croix et l'entrée solennelle du Christ à Jérusalem. Il est difficile alors de ne pas rapprocher le rituel de la branche de mai à celui des Rameaux, qui rassemblent un grand nombre de point commun. Comme l'explique Fanch Postic :
"Si l'on fait abstraction de la bénédiction, voilà deux pratiques similaires, l'une utilisant des essences à feuilles persistantes, et qui ne sont pas originaires de Bretagne, le laurier, le buis, l'autre des essences à feuilles caduques. On peut bien penser que les rameaux ne sont peut-être qu'une récupération chrétienne du mai qui, a malgré tout persisté ici et là ? On retrouve pour les Rameaux la même force magique qui conduit à les manier avec précaution. À la différence des branches de mai qui, en aucun cas ne pénètrent dans les maisons ou les bâtiments, une partie du bouquet béni des Rameaux servait pour l'intérieur ; mais dans tous les cas, le reste destiné aux bâtiments et aux champs... devait demeurer à l'extérieur en attendant sa distribution qui obéissait à des règles très précises.
(…)Il n'est pas surprenant que à Arzano, Locunolé comme dans bien des paroisses vannetaises la pose des branches de mai soit elle aussi rattachée à un épisode de la vie du Christ : la porte de sa maison à Bethléem avait été marquée par une branche dans l'idée de venir le tuer le lendemain. Mais, pendant la nuit, tous les habitants avaient posé une branche à leur propre porte, ainsi il fut impossible de retrouver la maison."5
Ces pratiques entrent dans la catégorie des plantes protectrices agissant à distance. C'est la logique analogique qui suscite ce type de d'usage : c'est à dire la mise en relation des ressemblances visibles de l'homme et de la nature, ressemblances entre les cycles des hommes et ceux des saisons par exemple. L'observation de l'environnement renvoie ainsi l'homme à ses propres fonctionnements, comme une interrogation sur lui-même à partir de la nature. L'analogie a suscité l'idée d'usage et induit des pratiques rituelles, médicinales ou magiques. Ainsi, la branche comme symbole du renouveau de la nature, du développement des forces de vie, doit aider à apporter ce bon développement au foyer et aux cultures et à chasser les forces opposées.
Des pratiques faisant appel à la même logique consistent à accrocher un bouquet sur les charpentes des maisons en construction ou à suspendre du houx dans les étables pour lutter contre les dartres de vache (pratiques observées en 2002, à Ploumilliau et Rospez, (22).6
La pose de la branche de mai se retrouve dans d'autres régions de France et sous d'autres formes en Bretagne. La pratique du bodig mae (mai des filles) aujourd'hui disparue7, consistait à déposer des bouquets aux habitations des jeunes filles à marier pour déclarer son amour.
4 POSTIC Fanch. "Les fêtes calendaires", Actes du colloque Fêtes en Bretagne, Janvier 2012, UBS, Lorient [En ligne]
5 Ib.id.
6 GALL Laurent, 2002. Jalons pour une étude sur le végétal dans les thérapies populaires du Trégor (Basse-Bretagne), mémoire de DEA Anthropologie de l'objet, Paris : Muséum national d'histoire naturelle.
7 Observée par Florence Weber en Bourgogne," "Premier Mai fais ce qu’il te plaît". Réinterprétations contemporaines d’éléments folkloriques dans une petite ville ouvrière de l’Auxois", in Terrain, n° 11, 1988 : 7-28.
"Les explications par survivances sont toujours incomplètes ; car les coutumes ne disparaissent ni ne survivent sans raison. Quand elles subsistent, la cause se trouve moins dans la viscosité historique que dans la permanence d'une fonction que l'analyse du présent doit déceler" (Claude Lévi-Strauss, 1962)
Dans le discours sur les motivations des praticiens qui ont toujours connu le mai, la référence à la tradition et à l'ancienneté de la pratique domine, mais aussi plus simplement l'habitude, le caractère systématique de ce geste. "C'est comme ça" répondent les poseurs de branches. Le mai se pose par plaisir, pour célébrer le printemps tant attendu en milieu rural. S'il marquait le coup d'envoi des travaux collectifs des champs et donc l'appartenance à une communauté, il garde aujourd'hui une fonction de cohésion sociale : on continue de poser des branches aux personnes chères, comme marques d’affection.
Cependant si quelques interlocuteurs font référence à Beltaine et à la protection du foyer, le sens du mai semble peu à peu absorbé par celui du muguet, le mai porte-bonheur. Et sans l'injonction présente hier dans le cadre de la protection du foyer, la pratique ne constitue plus un geste inévitable et systématique mais plutôt un bonus pour l'année ou la saison à venir, ce qui peut expliquer en partie son déclin progressif.
"Autrefois, il fallait le faire, on n’avait pas le choix c'était une tradition et si on le faisait pas de toute façon il allait y avoir un malheur ! " (Michel Le Moël, entretien du 30 avril 2013)
Pour les autres poseurs, le mai donne notamment une occasion de parler du breton et des coutumes qu'il supporte, l'occasion de lire des poèmes en breton qui parlent du printemps. Il permet aussi d'aborder des rapports à la nature aujourd'hui en mutation : la pose du mai requiert une certaine connaissance du territoire et des compétences en terme d'observation du milieu naturel. Il faut connaître les essences locales et le lieu adéquat pour trouver parfois des arbres suffisamment bien exposés pour être garnis de feuilles. "C'est le rapport de l'homme au végétal qui est derrière ça" dit Erwan Madec. Les membres de l'association y voient un moment privilégié pour promouvoir une attitude de respect face à l'environnement qui les entoure :
"Une personne âgée qui nous accompagne souvent dit de ne pas en prendre, par exemple, sur les branches qui vont dans le chemin parce que ça permet d'avoir de l'ombre. Il y a une réflexion, un souci de préserver, de faire attention à ce que l'on fait sinon ça n'a plus de sens... " ( Erwan Madec, entretien du 30 avril)
Le 1er mai et sa branche permettent aux acteurs de faire des liens entre le passé et l'avenir du territoire : les changements de rythme de la nature correspondent aussi à des changements sociaux qu'il est l'occasion de rappeler.
Cette ré-interprétation de la pose de la branche de mai permet une actualisation, une mise au goût du jour de cette tradition au travers des revendications sociales, des préoccupations écologiques et de la défense de la langue bretonne.
- Exposition
- Balade contée
L'association Bemdez souhaite valoriser cette pratique et communiquer sur ses origines. Elle la met en lien avec l'écologie et la culture bretonne lors de sorties culturelles organisées une fois l'an (voir "transmission").
- BUFFET Henri-François, 1947. En Bretagne morbihannaise. Coutumes et traditions du Vannetais bretonnant au XIXe siècle, éditions Arthaud, Grenoble–Paris.
- CARLIER Viviane ; CREACHCADEC Florence ; GALL Laurent ; LE GALL Myriam (Réseau Flora Armorica), 2011. Savoirs populaires sur la flore en Centre Ouest Bretagne : Dastumadeg Kentañ - Premières Cueillettes, Carhaix (disponible en ligne : URL : http://flora-armorica.org/).
- GALL Laurent, 2002. Jalons pour une étude sur le végétal dans les thérapies populaires du Trégor (Basse-Bretagne), mémoire de DEA Anthropologie de l'objet, Paris : Muséum national d'histoire naturelle.
- GIRAUDON Daniel. " Beltaine, les traditions du 1er mai en Irlande", in Ar Men, n°84, avril 1997 : 26-35
- GIRAUDON Daniel. "La nuit du 1er mai. Traditions de mai, branches d’amour et chants de quêtes en Côtes-d’Armor", in ArMen, n° 58, avril 1994 : 2-11.
- GIRAUDON Daniel, 2010. Traditions populaires de Bretagne. Du chêne au roseau, éditions Yoran Embanner, Fouesnant
- GLAUSER-MATECKI Antoinette, 2002. Le premier mai ou le cycle du printemps. Rites, mythes et croyances, éditions Imago, Paris.
- LAURENT Donatien. "Le calendrier celtique : de la table de Coligny aux traditions des pays de langue celtique", in LE GOFF Jacques ; LEFORT Jean ; MANE Perrine (Dir), 2002. Les Calendriers. Leurs enjeux dans l'espace et dans le temps, Actes du colloque de Cerisy, éditions Somogy.
- LE BARZIC Ernest, 1975 [3e éd.]. Mûr de Bretagne et sa région, Nature et Bretagne, Quimper.
- LE GALL Charles. "Contribution au folklore de Pâques et de Mai en Basse-Bretagne", in Les Cahiers de l'Iroise, T. 3, 1954 : 32-39.
- LIEUTAGHI Pierre, 1991. La plante compagne, pratique et imaginaire de la flore sauvage en Europe Occidentale, Actes Sud, rééd. 1998 Arles.
- POSTIC Fañch. "Fêtes et coutumes", in Bretagne : Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine, Finistère, Loire-Atlantique, Morbihan, éditions Bonneton, Paris, 2006 : 112-147.
- POSTIC Fañch. "Les cérémonies périodiques", in Bretagne, éditions Bonneton, Paris, 1979 : 300-305.
- POSTIC Fañch. "Les fêtes calendaires", in Fêtes en Bretagne, UBS, Lorient, Janvier 2012 (actes du colloque) [En ligne] http://www.rendez-vous-wiki.com/wiki-fetes-en-bretagne&fanch-postic--les-fetes-calendaires&3659 (lien désactivé)
- RIVIÈRE Hervé. "Du hêtre pour mai", in Société polymathique du Morbihan, 1995 : 149-158.
- SEBILLOT Paul, 1906. Le folklore de France, vol 6, "La Flore", Imago, Paris, rééd. 1985.
- VAN GENNEP Arnold, 1949. Manuel de Folklore français contemporain, Arbres, branches et bouquets de mai, quêtes, chansons et danses de mai, tome I, vol. 4, "Cérémonies périodiques cycliques", Robert Laffont, coll. "Bouquins", rééd. 1998, Paris : 1516-1621.
- WEBER Florence. " "Premier Mai fais ce qu’il te plaît". Réinterprétations contemporaines d’éléments folkloriques dans une petite ville ouvrière de l’Auxois", in Terrain, n° 11 : Mélanges, 1988, [En ligne], mis en ligne le 18 juillet 2007, consulté le 09 avril 2013. URL
Personne(s) rencontrée(s) et qualités
-Bertrand Déléon, Association Bemdez, Vannes
-Erwan Madec, Association Bemdez, Vannes
-Michel Le Moel, Gardien du gîte Cap-Blavet, Bieuzy-les-Eaux
-Fanch Postic, Ethnologue, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Brest
-Promeneurs et praticiens anonymes
Localisation (région, département, municipalité)
La pratique a été observée en région Bretagne, dans l'intérieur du département du Morbihan (56)
Voir "lieu d'exercice de la pratique"
Dates et lieu(x) de l’enquête : 30 avril, 1er mai 2013, Morbihan (56)
Date de la fiche d’inventaire : octobre 2013
Nom des auteurs de la fiche : Léna Le Roux, Marion Rochard, chargées de mission pour les inventaires du PCI, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Université de Bretagne Occidentale, Brest
Photographies : Marion Rochard
Des mêmes auteurs : Fiches d’inventaire en ligne, site du Ministère de la Culture et de la Communication :
Usages et représentation du végétal en Bretagne (2012-2013)
Usages et représentations du minéral en Bretagne (2009-2010)
N° d'inventaire Ministère Culture : 2013_67717_INV_PCI_FRANCE_00319
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk29w
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Branche_de_mai_dans_le_Morbihan
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