Organisé par le temple Sri Manicka Vinayakar Alayam, (temple Ganesh) situé dans le 18ème arrondissement, il rassemble des milliers de personnes appartenant à la communauté hindoue. Cette fête marque le temps fort d’une communauté, qui toute l’année, le prie, se met sous sa protection et lui fait des offrandes au temple. Cette manifestation très populaire est organisée dans le quartier de Paris, "Little Jaffna" dans lequel les commerçants appartenant à la "communauté" tamoule d’Inde du Sud (Tamil Nadu) et du Sri-lanka sont majoritairement implantés.

Depuis quatorze ans, à Paris, à une date du sixième mois du calendrier hindou, qui correspond environ à la période du 20 août au 15 septembre du calendrier grégorien, le temple de Ganesh, le Sri Manikar Vinayakar Alayam, situé au 72, rue Philippe de Girard dans le 18ème arrondissement, organise une fête commémorative de la naissance du dieu le plus populaire et le plus aimé des Hindous, le premier fils du dieu Shiva1 et de la déesse Pârvatî 2 : le dieu Ganesh.

Appelée Ganesh Chaturthi, cette fête donne lieu à un défilé dans le quartier de la Chapelle, près de la Gare du Nord, considéré comme le quartier tamoul de Paris, volontiers appelé "Little Jaffna" par les observateurs. Cette grande manifestation rassemble des milliers de personnes appartenant à la communauté
hindoue de France, les Parisiens et les visiteurs, curieux ou venus par sympathie voire par adhésion, à la recherche de la différence culturelle. Un char, magnifiquement décoré de fleurs, sert de cadre pour accueillir la superbe statue de Ganesh en bronze doré qui demeure habituellement dans le temple. Un second char célèbre le frère de Ganesh, le dieu Skanda (en sanskrit), que l’on nomme encore Karttikeya ou Muruga ou Murugan dans le sud de l’Inde. Ces chars sont tirés par des dévots au milieu d’une liesse populaire et dans une ambiance empreinte de ferveur. Cette manifestation fait écho aux cérémonies religieuses de la Ganesh Chaturthi qui ont lieu en Inde notamment à Mumbai (anciennement Bombay) auxquelles assistent des millions de personnes.

Le défilé met en scène une palette d’objets et d’éléments décoratifs. Elle renvoie à la symbolique de la religion hindoue et constitue des marqueurs identitaires. Les attitudes et les gestes des fidèles attestent de pratiques collectives dévotionnelles. Les actions autour des commerces ponctuant la manifestation constituent de micro-événements signifiants.

Les offrandes

Ganesh est communément désigné sous le nom de Ganesha ou Ganapati. Dieu à tête d'éléphant, il est le dieu le plus familier, celui que l’on invoque avant toute entreprise. Il est le protecteur du foyer et le symbole de la chance en toutes choses. Il convient de le prier avant tout autre dieu. Ganesh est aussi appelé Vighneshvara, "Seigneur des Obstacles", c’est à dire capable de lever les obstacles. Le défilé constitue l’opportunité de faire des offrandes au Dieu Ganesh pour qu’il bénisse le commerce familial durant l’année qui suit avant la prochaine Ganesh Chaturthi d’autant qu’il prend place dans le quartier commerçant de la communauté tamoule de Paris. Les fidèles ne sont pas reste. Venus en masse, ils lui font également des offrandes en achetant de petits paniers composés de noix de coco, de bananes, de fruits, de bâtons d’encens et de fleurs, achetés sur place, dans un rituel orchestré par les services du temple Sri Manicka Vinayakar Alayam. Les recettes et les dons servent à la rénovation et à l’aménagement, en cours, d’un lieu plus spacieux et plus adapté au culte et à l’accroissement du nombre des fidèles qui remplacera le temple actuel.

La noix de coco constitue un élément symbolique déterminant dans l’hindouisme. Sa coquille symbolise l’illusion du monde, sa chair, le karma individuel et son jus qui, une fois libéré de sa coquille tombe sur la chaussée, symbolise l’ego humain. Ainsi, le fidèle en cassant la noix de coco, se libère de son ego, brise l’illusion du monde quand il offre son cœur à Ganesh. Selon une autre interprétation, la coquille qui constitue la partie dure de la noix de coco symboliserait l’ego humain, et la chair, la partie tendre et douce symboliserait la nature divine de l’être humain, son atman, son soi-intérieur. La partie dure représente la rigidité de l’ego humain qui dans son essence constitue une barrière avec le monde et l’univers, et qui, une fois brisée, laisse découvrir la nature profonde de l’être humain.

Dans la même perspective, le fruit constitue également un des objets symboliques rituels offerts au dieu Ganesh. Pendant le défilé, les fidèles parés de leurs plus beaux habits aux couleurs vives s’empressent de faire des offrandes aux dieux en suivant leur char parmi lesquels le fruit constitue un des éléments les plus symboliques. D’autres attendent patiemment leur passage pour lui faire des offrandes.

"Le fruit représente le fruit des actions. L’offrande du fruit marque le renoncement à l’attachement aux fruits des actions de l’être humain. Une fois béni par le dieu, il peut être mangé en toute sécurité car il a été sanctifié, chargé par l’énergie divine du dieu Ganesh et par conséquent, la consommation du fruit purifie le corps. A l’opposé, la consommation du fruit par pur appétit ou par gourmandise symbolise l’attachement aux fruits des actions et conduit l’être humain à s’exalter dans le plaisir sensuel et à devenir ignorant sur le plan divin".

Les pieds nus : une pratique dévotionnelle

Toute personne marchant dans le défilé a l’obligation morale d’être pieds nus. Les autres sont invités à rester sur les deux côtés de la chaussée. La vidéo qui suit donne des éléments de compréhension.

Les animaux

La représentation animale dans le défilé nous rappelle que les animaux sont sacrés dans l’hindouisme. Le singe parce qu’il y a le dieu singe Hanuman3 mais il est ici peu représenté. Il est moins vénéré en Inde du Sud d’où est originaire la population indienne de France, qu’il ne l’est en Inde du Nord. L’éléphant en revanche a une place de choix pour deux principales raisons. Appelé Airavata, il est la monture du dieu Indra, roi des dieux dans l’ancienne religion védique, mais c’est surtout la forme de la tête du dieu Ganesh.
La vache est également bien représentée. Elle est un animal sacré et divin. Le lait qu’elle donne est une nourriture "adhvique" dans la religion hindoue, qui favorise la "luminosité de la conscience, la pureté du cœur, la dévotion mystique, la maîtrise du mental". C’est un aliment est utilisé dans de nombreux rituels.

La musique

La musique et les invocations accompagnent le défilé. Munis de mégaphones, les dévots encouragent la foule à chanter et à réciter des mantras4. Dans le même temps, deux catégories d’instruments exaltent la ferveur et la joie des fidèles. D’une part, le nagaswaram, instrument à vent de l’Inde du sud, appartient à la famille des hautbois. C’est un instrument à anche double, qui de par son volume sonore est utilisé dans les temples, au cours des processions, dans les festivals et pour des évènements joyeux, tels que les mariages.
D’autre part, le tavil, en forme de baril, fait d’un bloc de bois massif, est un tambour à double face. Il est l’instrument de percussion principal du nagaswaram. La face gauche du tambour est frappée avec un gros bâton, produisant ainsi un volume sonore important. En position assise, le tavil est placé entre les genoux du musicien mais lors des processions, les musiciens le suspendent autour du cou à l’aide d’une courroie.

1 Shiva est le principe destructeur. Mais il est aussi créateur, car le monde est un cycle perpétuel de création-destruction. Shiva assume plusieurs fonctions : Shiva, c'est l’ascète parfait, auquel se réfèrent tous les renonçants. Shiva, c’est la puissance de procréation adorée en tous lieux sous sa forme symbolique de lingam. Enfin Shiva, sous sa forme de Shiva Nâtarâja, est le divin danseur qui, par son mouvement, crée et détruit les mondes.

2 Pârvatî, c'est-à-dire "la fille de la montagne", parèdre (Shakti, c'est à dire instrument du pouvoir procréateur de Shiva) de Shiva est la mère de Ganesh. Elle est aussi la reine des lutins et des esprits qui errent sur terre, ainsi que le capitaine des Gana, qui sont les génies formant l’armée des Dieux. Elle est généralement représentée comme forme féminine "paisible" de Shiva.

3 Commandant en chef de l'armée des singes, allié du roi Râma, héros du Râmâyana, dans sa lutte contre le roi Râvana, qui avait enlevé Sîtâ, il est le modèle du parfait serviteur et dévot. Hanuman fait l’objet d'une grande dévotion en Inde. Il est fréquemment représenté dans les temples, en particulier au Tamil Nadu. Hanuman, doté d'une force prodigieuse, est le fils du dieu du vent Vâyu, divinité védique du Vent, serviteur du Roi des dieux, Indra. Indra est un dieu d’origine védique incorporé dans l'hindouisme, mais en tant que dieu, il est relativement mineur. Sa monture est Airavata, éléphant blanc muni de quatre défenses.

4 Le mantra est une courte phrase constituée de phonèmes sacrés adressés à un dieu comme "Om Ganeshaya Namaha" (Om, salut au Seigneur Ganesh). Le même mantra, répété un nombre incalculable de fois par le fidèle, est doté d'une énergie propre qui permet l'obtention d'états de conscience supérieurs. Habituellement, un mantra n'est "efficace" que s'il est donné au disciple par son maître spirituel. Chaque divinité est liée à un ou plusieurs mantras spécifiques. Le mantra primordial est OM. Les mantras tantriques, souvent constitués d'une série de bija-mantra monosyllabiques, ont des pouvoirs particuliers; mais leur pratique est difficile (il faut que la prononciation en soit parfaite) et peut, en cas d'erreur, avoir des conséquences néfastes pour le pratiquant.

Le temple de Ganesh est indissociable du défilé de Ganesh qu’il organise mais aussi de la pratique religieuse au quotidien du panthéon des dieux hindous. Tous les jours, des fidèles viennent au temple, seuls, en couple ou en famille, et font des offrandes à Ganesh par l’intermédiaire des trois prêtres du temple. C’est ce que l’on appelle les pûjâ qui sont les cultes d’adoration aux dieux. En même temps, le temple est le support spatial et matériel à de très nombreuses cérémonies et fêtes de la religion hindoue. C’est un des deux temples de France dédiés au dieu Ganesh.

Les Statues sont importées d’Inde, en bronze pour les plus importantes.

Paris

Dans le défilé, les prêtres du temple sont installés sur les chars auprès des dieux Ganesh et Skanda. Leur place auprès des dieux marque l’importance de leur caste, celle des brâhmanes dans l’hindouisme. Le prêtre joue un rôle considérable et est respecté, autant pour les célébrations quotidiennes de pûjâ5 au temple, de cérémonies ou de fêtes que pour ce qu’il représente. Il incarne la sagesse des Vedas et des Agamas6. Il est végétarien et "est censé s’être purifié sur le plan mental et avoir développé des qualités propres aux sâdhus (luminosité de la conscience, pureté du cœur, dévotion mystique à Dieu et aux dieux, la maîtrise du mental…)".

Les prêtres officiant au temple sont recrutés en Inde du Sud. Ils appartiennent au courant shivaïste de l’hindouisme qui est très majoritairement celui de la communauté tamoule installée à Paris.

5 La pûjâ est un culte d’adoration du dieu par le canal de son image (statue ou autre représentation). La pûjâ peut être publique, dans les temples, ou privée, au domicile de chacun. La pûjâ privée est quotidienne ; le maître de maison est habilité à la réaliser, pour autant qu’il suive le rituel ad hoc. Des pûjâ particulières sont demandées à des officiants compétents pour des actes plus solennels, par exemple à l'occasion de mariages, mais aussi pour célébrer un événement, ou demander l’aide du dieu du foyer.

6 Les âgamas hindous constituent une somme importante de textes renfermant des indications concernant les rituels, les pratiques yogiques et la construction des temples, considérés comme révélés (shruti) à l’instar des Vedas. Les courants vishnouïste , shaktiste et shivaïste ont chacun leur corpus d’agamas.

Bien qu’il n’y ait pas unanimité parmi les spécialistes, les premières représentations de Ganesh dateraient du début de notre ère, ainsi qu'en attestent des terres cuites récemment découvertes. Ganesh est l’un des Dieux les plus importants de l'hindouisme, non par le rang hiérarchique qu’il occupe, car à l'origine il est loin de figurer sur le même "plan" que les figures majeures de la Trimûrti 7 (Brahmâ, Vishnu et Shiva), mais bien par son omniprésence dans la vie quotidienne des gens.
Fils de Shiva, Ganesh n’est pas, en principe, honoré par les Vishnuïtes mais plutôt par les Shivaïtes. Mais, en fait, il transcende les barrières sectaires et son universalité est telle qu’une légende en fait aussi le fils de Vishnu. En Inde, dans les temples consacrés à Vishnu, de petits oratoires consacrés à Ganesh sont courants. Sa qualité de Vighneshvara, " Seigneur des Obstacles" (c’est à dire de dieu capable de lever les obstacles, ainsi que d’en placer si on ne l'honore pas convenablement), le fait vénérer en tous lieux de l’Inde.

Cette ferveur a porté Ganesh au nombre des Pancha Devata. C’est le grand philosophe du Vedanta 8, Shankarâchârya 9, qui a "officialisé" ce culte de Ganesh dans l’hindouisme orthodoxe10 au IXème siècle.
Depuis probablement plus de deux mille ans, il est invoqué au commencement des plus auspicieuses cérémonies, les mariages en particulier, et aussi lors de diverses autres occasions: inauguration d'un magasin, début d'un voyage, passage d'un examen...
Les lieux où l’on rencontre Ganesh en Inde sont innombrables. Toutes les villes, tous les villages ont leur temple ou leur oratoire, petit ou grand, une stèle ou une pierre marquant symboliquement le lieu du culte. Chacun possède son histoire ou sa légende locale. Et les images de Ganesh dans les jardins publics, sur les trottoirs des rues, sur les bords des ghats11 des fleuves, au-dessus des linteaux des portes des maisons, depuis les palais jusqu’aux maisons les plus humbles, se retrouvent partout.
Le parallèle avec la présence omniprésente de Ganesh dans le monde indien souligne son importance pour toutes les populations du monde indien en situation migratoire comme affirmation de l’identité de ceux qui le pratiquent en tant qu’individu, que groupe ou communauté. Le défilé du char de Ganesh en est une des démonstrations publiques les plus convaincantes.

La naissance de Ganesh

Chaque Purâna 12 relate une histoire différente pour rapporter la naissance de Ganesh. Dans certaines de ces légendes, il est le fils né de l'esprit (Mânasika putra) de Shiva, mais dans la plupart (Vâmana-Purâna, Matsya-Purâna, Skanda-Purâna), il est une création de Pârvatî.

Dans certains récits vishnuïtes, Ganesh est considéré comme une incarnation de Krishnâ13.
Selon la version du Shiva-Purâna, qui est la plus connue, l’épouse de Shiva, Pârvatî, fut un jour dérangée par son seigneur qui entra dans la maison alors qu’elle prenait un bain. Agacée de n’avoir point de serviteur personnel pour garder sa porte, elle se frotta le corps et, des onguents parfumés qu’elle en obtint, elle modela l'image d'un enfant beau comme le jour, lui donna la vie, l'appela Ganesh, et lui ordonna de monter la garde devant sa demeure.
Lorsque l'enfant prétendit empêcher Shiva d'entrer dans les lieux, ce dernier, furieux, se métamorphosa en sa forme de Rudra et lança les Gana contre Ganesh. Dans la bagarre, la tête de Ganesh fut tranchée. À la vue du malheur qui atteignait son "fils", Pârvatî fut inconsolable. Ne retrouvant pas la tête de l’enfant, Shiva greffa une tête d'éléphant sur son corps. Pour réparer sa faute, Shiva reconnut Ganesh comme son fils et le nomma chef de tous ses serviteurs, ainsi devint-il "Ganapati".
Si Ganesh a été créé par Pârvatî sans l’intervention de Shiva, ce dernier joue cependant un rôle puisqu'il permet à Ganesh d’avoir une tête d'éléphant. Il le reconnaît comme son fils ainé (bien que Kârtikeya existât déjà), mais seulement après cet incident qui l’a transformé. L'origine pré-védique de Ganesh est également à considérer pour comprendre le contenu de cette légende. En effet, avant les Aryens, la société dravidienne est matriarcale et les gens vénèrent une forme féminine de la déité, la Mère Divine. Ce trait de civilisation n’était pas spécifique à l’Inde et on le retrouve aussi bien au Moyen Orient, avant que la doctrine hébraïque n’impose une forme masculine et paternelle du Divin. Dans la légende de Ganesh, Pârvatî, déesse prévédique autochtone, est l'expression de la Mère Divine qui en fait tient une place prééminente, même par rapport à Shiva.
L’opération qui dote Ganesh d’une tête d'éléphant fait d’un garçon impétueux et irascible, un être de sagesse et de spiritualité. Et c’est Shiva, Seigneur du Yoga, qui préside à cette transformation. Pour découvrir cette tête d'éléphant, Shiva l’envoie chercher vers le nord. Or le nord (uttaram) est selon les hindous, une direction bénéfique. Le voyage vers le nord est synonyme de voyage vers l’illumination (devayana, c’est-à-dire le chemin des dieux). La tête d’éléphant rapportée n’a qu’une seule défense, signe qu’après le voyage vers le nord, elle a atteint l’état non-duel.

La symbolique de l’éléphant

Les qualités attribuées à Ganesh, telles que la capacité à écarter les obstacles, sont celles de l’éléphant.
C’est en effet le seul animal de la création capable de balayer de sa masse énorme les obstacles qui entravent sa marche et, brisant à l’aide de sa trompe branches et racines ou déracinant les arbres, se fraie un chemin au creux des fourrés les plus épais, comme dans les forêts les plus impénétrables. L’éléphant est aussi reconnu par les hommes comme un animal pourvu d’intelligence, de sagesse et d’une mémoire prodigieuse.

La possession d’une tête d’éléphant a fait penser que Ganesh pourrait être une divinité antique d’origine dravidienne, probablement de nature solaire, vénérée par les populations aborigènes de l’Inde, ou bien encore une divinité totémique tardivement incorporée au Shivaïsme. Qu’il soit issu d’un fétichisme totémique ne serait d’ailleurs pas étonnant. En effet, les effigies primitives offertes à l’adoration des tribus affectent généralement des formes animales au nombre desquelles l’éléphant, admiré pour sa force et son intelligence.

L’origine modeste (tribale et totémique) de Ganesh se trouve peut-être confirmée par un vers attribué au législateur Manu selon lequel les dieux seraient "affectés" aux quatre grandes castes : Shiva aux brâhmanes (les prêtres, intercesseurs des hommes auprès des dieux), Vishnu aux kshatriyas (les guerriers, les gouvernants, ceux qui ont le pouvoir temporel), Brahmâ aux vaishyas (les commerçants, ceux qui ont le pouvoir économique) et enfin Ganesh aux sudras (les agriculteurs, travailleurs qui n’ont que leurs bras).

La forme mi-humaine mi-animale de Ganesh est plutôt rare dans le panthéon des dieux de l’Inde. Certes, on connaît d’autres formes mixtes comme Varâha, l’avatar à tête de sanglier de Vishnu, Narasimha, un autre avatar de Vishnu à tête de lion, Hayagriva à tête de cheval, Vajravarahi à tête de laie, etc., ces deux derniers appartenant toutefois à la floraison exubérante du bouddhisme tibétain. Mais ces formes divines à tête animale ne sont que des variations à partir d’une divinité principale; tandis que Ganesh ne possède pas d’autre représentation que celle avec une tête d’éléphant. Cette constance et cette singularité méritent d’être soulignées. Ils donnent quelque consistance à deux interprétations habituelles :

- Ganesh est un dieu rural, protecteur des moissons; subjuguant le rat qui lui est tout dévoué, il est censé l’empêcher de se multiplier à l’excès et de dévaster les récoltes. Pour maîtriser ce rat envahissant et proliférant, il faut vraiment un Dieu puissant, dont la symbolique de représentation suggère la force : quoi de mieux qu’un éléphant dont la patte peut écraser plusieurs rats d’un coup ?

- Ganesh est un Dieu protecteur du foyer; en tant que tel, on le rencontre d’ailleurs un peu partout. Une fois de plus, pour s’assurer d’une protection, mieux vaut un symbole de puissance paisible et bienveillante. On notera que Ganesh est souvent figuré avec une expression du regard très humaine, douce, pleine de malice et de bonté.

La signification de Ganesh

Le mot Ganesh vient de Gana qui désigne les petits génies (Gana), serviteurs de Shiva, dont les hordes désordonnées sèmeraient une joyeuse pagaille si l'autorité de Ganesh ne les disciplinait, et Isha, Maître, Seigneur (mot similaire à Ishvara).
Quant à Ganapati, c'est l’un des noms les plus usuels de Ganesh. Le mot Ganapati vient de gana également et de pati, qui signifie aussi maître (Pashupati est un nom antique de Shiva qui signifie Maître des troupeaux et Pashu, ici, se rapporte aux hommes).

Mais Ganapati représente aussi l’un des concepts de base du symbolisme mythologique Hindou, l’identité du macrocosme et du microcosme ou, en termes religieux, la notion que l’homme est l’image du Divin. Les notions de la divinité de l’homme et de l’immanence du divin doivent être présentes dans notre esprit chaque fois que nous entreprenons quelque chose. C’est pourquoi Ganesh est salué en premier lieu. L’identité du macrocosme et du microcosme peut être observée dans la permanence de certaines relations qui forment le substrat de tous les aspects de l’Univers perceptible. Ces relations peuvent être exprimées par des nombres. C’est pourquoi le nombre paraît être l’élément commun de toutes les formes, l’élément qui unifie toutes les substances. Le principe du nombre qui s’exprime dans ce qui est dénombrable, les catégories, est antérieur, même à l’intellect qui fonctionne par catégories. Ainsi "Le Seigneur des Catégories règne sur l’intellect universel, le Principe Transcendant (Mahat Tattva), ainsi que sur les principes des éléments (tattvas) qui en sont dérivés" (extrait de Bhagavat Tattva). C'est Ganapati que l'on désigne ici comme le Seigneur des Catégories.

Celui qui écarte les obstacles

Le Seigneur des catégories est le destructeur des obstacles. "Je salue le fils de Shiva qui personnifie le Dispensateur de Dons et le Destructeur des Obstacles". (Ganapati Upanishad, 15). Expliquant ce passage, Shankarâcharya dit: "C’est lui qui en donnant l’immortalité fait disparaître la crainte inhérente au temps et à la durée".
Dans le Skanda et le Mudgala Purâna se trouvent l’histoire du prince Abhinandana ("Agréable-à-Tous") qui offrit de grands sacrifices aux dieux mais omit d’inviter Indra, le Roi du Ciel. Quand il entendit cela, Indra se mit en colère. Il fit venir le Temps, le Destructeur, et lui demanda de mettre fin au sacrifice. Le Temps prit alors la forme du génie Obstruction (Vighnâsura) et tua le prince Abhinandana. Ce génie erra par la suite par le monde, parfois visible, parfois invisible, fomentant le désordre dans tous les rites. Ne sachant que faire, Vasishtha et les autres Sages allèrent trouver le créateur Brahmâ pour demander sa protection. Brahmâ leur suggéra de prier le Seigneur des Catégories qui est au-delà du Temps que lui seul avait le pouvoir de dominer.
Vaincu par Ganesha, le génie Obstruction se mit sous sa protection et décida de le servir fidèlement. C’est pourquoi Ganesh est aussi appelé Seigneur d’Obstruction (Vighnarâja). Si on entreprend quoi que ce soit sans prier et vénérer Ganesh, des obstacles sont certains d’apparaître. C’est pourquoi dans l’invocation préliminaire de tous les sacrifices (Punyâhavâchana) se trouvent toujours les mots : "Puissent les deux dieux Obstruction et son maître être satisfaits" (cité par J. Herbert).
On peut dire que Ganesh joue deux rôles principaux, qui sont d’ailleurs logiquement complémentaires.
D’une part il représente l’appel à la force spirituelle par opposition à la force physique, que représente son frère Skanda, l’autre fils de Shiva et de Pârvatî. Et d’autre part, il est en quelque sorte l’intercesseur auprès des autres dieux, car pour se confier à l’un quelconque d’entre eux, il faut en effet utiliser des aspirations spirituelles que l’on peut avoir et développer, plutôt qu’attendre des résultats d’efforts accomplis personnellement sur le plan matériel.
Un épisode mythique montre bien l’opposition entre ce que représentent respectivement Ganesha et Skanda. Leurs parents voulurent un jour les "marier", c’est à dire leur donner une Shakti, le pouvoir de se manifester. Mais Shiva voulut les soumettre à une épreuve pour savoir lequel des deux enfants aurait la primauté de manifestation, c’est à dire, en termes de mythologie, se marierait le premier. Pour cela, il leur demanda à tous deux de faire le "tour de la terre" (c’est à dire d’embrasser la totalité des manifestations terrestres et de les dominer) le plus vite possible. Skanda s’élança aussitôt de toute sa vitesse, tandis que Ganesh, sans hâte aucune, se mettait à tourner respectueusement autour de ses parents. Comme Shiva lui en demandait l’explication, il répondit : "Il est dit dans les Veda que celui qui honore ses parents en tournant sept fois autour d’eux a autant de mérite que celui qui a fait sept fois le tour de la terre". Et il fut déclaré vainqueur.

L'apparence physique de Ganesh est décrite dans la Ganapati Upanishad (11-14).

"Il n’a qu'une défense, mais quatre bras. Deux de ses mains tiennent un lacet et un crochet. Ses deux autres mains font le geste d'accorder des dons (varada mudrâ) et d'éloigner la crainte (abhaya mudrâ).
Il est accompagné d'une souris. Il est rouge et obèse, ses oreilles ont la forme de vans. Il est vêtu de rouge et tous ses membres sont couverts de pâte de santal rouge. Il est vénéré avec des fleurs rouges. Infaillible, charitable, il est l’origine des mondes. Il apparaît, au début de la création, seul, avant la Nature, avant la Personne-Cosmique".

"Quiconque médite sur sa forme prend une place importante parmi les réintégrés". (Danielou, 1994).

7 "Qui a trois formes", se dit de la Triade représentant les trois manifestations de l'Être sous la forme de Brahmâ, Vishnu et Shiva. Chacune
est associée à une fonction cosmique spécifique, Brahmâ qui "crée" l'univers et maintient l'équilibre entre deux principes opposés, Vishnu qui préserve et Shiva qui désintègre (pour que la Création puisse agir à nouveau); il est important de noter que selon la conception Hindoue, la Création est un processus permanent et cyclique.

8 Étymologiquement, Vedanta signifie "fin des Veda". Le Vedanta est l'un des six systèmes de la religion hindoue le plus connu reconnaissant l'autorité des Veda. Le Vedanta traite essentiellement de l’identité fondamentale du Brahman et de l’Atman. Le Vedanta ne constitue cependant pas une pensée unique. Le Maître le plus connu reste Shankarâchârya qui exposa la doctrine de l’ Advaïta Vedanta. Mais d’autres points de vue existent.
Veda signifie littéralement "Ce qui a été vu" ou plutôt directement perçu par l'intuition supérieure des Rishis, les sages visionnaires de l'antiquité. Ce corpus de textes religieux est considéré comme "révélé" par les Dieux. Initialement, ces textes furent transmis de maître en maître oralement, avant d'être consignés par écrit quelques siècles seulement avant notre ère, selon toute vraisemblance. La tradition dit que les Veda expriment les lois même de la Création : c'est d'ailleurs Brahmâ qui a créé l'univers en récitant les quatre Veda par ses quatre bouches.
Du plus ancien au plus récent, les quatre Veda sont : le Rig Veda, le plus important, avec ses 1017 hymnes dont plus de la moitié sont adressés à Indra et Agni; le Yajur Veda, qui décrit les rites sacrés et, en particulier, les sacrifices rituels; le Sâma Veda, consacré aux chants religieux, et enfin l’Atharva Veda, traitant de prières et de formules magiques. Brahman signifie l'Absolu, la Réalité Ultime. Il est sans nom ni forme et est reconnue comme la seule réalité ontologique par l’Advaïta Vedanta (Advaïta signifie "Un sans Second". Se dit de la doctrine de non-dualité absolue, branche la plus connue du Vedanta enseignée par Shankarâchârya. Elle déclare que le Brahman est de même nature que L’Atman.
L’Atman est une notion complexe. La traduction par le mot "âme", souvent proposée, est assez impropre, car elle induit, dans l’esprit du lecteur, un rapprochement avec le concept chrétien et conduit à un sens erroné de cette notion. On peut mieux dire que l’atman, c'est l’homme tel qu’il est réellement, une fois sa personnalité retirée (corps, vie, pensées, émotions). C'est une entité éternelle et immuable qui revêt des corps innombrables au fil de ses réincarnations pour vivre les expériences générées par ses karmas. Le Soi réel, l'atman, est par conséquent identique en essence au Brahman qui est sans attributs.

9 Mystique du VIIIe siècle, né au Kerala dans une famille de brahmanes Nambutiri. Doué d'une pensée d'une dimension sans égale, il approfondit et propagea la doctrine "advaita" du Vedanta. Cette vision (Darshana) s’appuie sur le concept de Maya, pouvoir d'Illusion qui déforme la Réalité. Shankarâchârya voyagea de par tout le pays, fonda de nombreux monastères, ainsi que les ordres monastiques majeurs, et fut l'auteur d'ouvrages fondamentaux qui ont fait l'objet de multiples exégèses et commentaires.
Darshana signifie "Point de vue ou démonstration", nom par lequel on désigne les six systèmes de la philosophie hindoue que sont le Mîmâmsâ, le Nyâya, le Vaisheshika, le Sâmkhya, le Yoga et le Vedânta qui est le plus connu.
Le Maya est un terme du Vedanta dont la traduction la plus simple est "illusion", caractère illusoire, ou pouvoir d'illusion. Il se dit de la force, créée par le monde des apparences qui oblitère la Pure Réalité et fait voir les choses pour ce qu’elles ne sont pas. Mâyâ est à la fois moteur et conséquence de l’ignorance ou inconnaissance (Avidya). Maya est donc Pouvoir (Shakti). C'est le Pouvoir de Maya qui crée les formes phénoménales, mais en-soi, les phénomènes n’ont pas d’existence propre. On peut donc dire qu’ils sont illusoires, mais il est plus exact de dire qu'ils n’existent que sur le plan relatif. Il n’y a, du point de vue de l’Absolu, qu’une seule Réalité inconnaissable, désignée sous le terme de Brahman. Cette Réalité est non-manifestée, sans qualificatifs, sous-jacente à tout ce qui semble Être. La Manifestation est conditionnée; tous les phénomènes y sont interdépendants et leur réalité n'est qu'apparente.

10 On dit de l'hindouisme qu'il est "orthodoxe" parce qu'il reconnaît l'autorité des Veda et en suit les enseignements. Pour résumer, le but de tout hindou est de parvenir à la fusion avec le divin, dans cette vie ou dans une autre. Peu importe le dieu vénéré et la méthode pour autant que les pratiques religieuses soient validées par la tradition et par une lignée.

11 Étymologiquement montagne, le ghat se présente comme une série de larges escaliers sur les rives d'un fleuve, ou au bord d'un bassin de temple, pour en faciliter l'accès. Les ghats sont quotidiennement fréquentés par les pèlerins venant faire leurs ablutions rituelles purificatrices, mais aussi plus prosaïquement par des femmes venant faire leur lessive (lorsqu'il ne s'agit pas d'un endroit sacré !). Les ghats de Bénarès sont les plus connus. Les ghats sont également les escarpements montagneux qui, par paliers successifs, permettent de passer du haut plateau du Deccan aux plaines littorales du Tamil Nadu au sud-est et au Kerala et au Maharashtra au sud-ouest.

12 Textes tardifs de légendes et de mythologies sur les dieux (XIIe au XIVe siècle environ).

13 Krishnâ est la huitième incarnation majeure de Vishnu qui assuma une existence humaine pour débarrasser la ville de Mathura (Uttar Pradesh actuel) d’un tyran. Krishna représente, pour les hindous, le modèle de l'amour divin sous une forme humaine ; il est pour cette raison, très vénéré. Son culte est donc centré sur la bhakti, c’est à dire la dévotion et l’amour illimité envers la divinité bienveillante. L'union mystique avec Krishna est figurée dans la légende de ses amours avec les gopi (vachères) de son village natal Vrindaban. Dans l'épopée du Mahâbhârata, Krishna est le conducteur du char d’Arjuna dans la grande bataille de Kurukshetra. C'est alors qu’il lui enseigne les bases du yoga de l'action (karma yoga); l'épisode est rapporté dans la Bhagavad Gîtâ ("Chant du Bienheureux Seigneur"). Le Mahâbhârata est l’un des deux grands poèmes épiques de l'Inde, comportant 200 000 vers; c'est une œuvre collective qui s'est élaborée au fil des siècles (sa forme actuelle date environ du Ve siècle). C'est une saga mythico-historique, contant les hauts faits guerriers qui se seraient déroulés il y a environ 2 500 ans, entre deux familles royales les Pândava et les Kaurava; le Mahâbhârata, dont tout Indien connaît l'histoire, est censé avoir été rédigé par Ganesh sous la dictée du sage Vyâsa. C'est dans le livre six que se trouve la Bhagavad Gîtâ.
Le Râmâyana est l’autre grande épopée indienne (littéralement"geste de Râma"). Connue de tous les Indiens, elle conte comment le Prince Râma, incarnation du dieu Vishnu, fut obligé de s'exiler dans un forêt reculée et sauvage à la suite d'intrigues de cour. Accompagné de son épouse Sîtâ et de Laksmana, son fidèle frère, il vit pauvrement, jusqu'au jour où Râvana, le puissant mais démoniaque roi de Lankâ, kidnappe Sîtâ et l'emmène dans son royaume. Aidé du commandant en chef de l'armée des singes Hanuman et de ses troupes, Râma, monté sur Garuda, l’aigle blanc de Vishnu, combat Râvana et délivre Sîtâ. Mais dévoré du doute de la jalousie, Râma répudie Sîtâ qui, folle de douleur, veut s'immoler par le feu. Le feu l’épargne pour témoigner de son innocence et les deux époux peuvent rentrer en triomphateurs dans leur capitale où Râma retrouve le trône dont il avait été écarté par une conspiration. Vishnu est un des trois grands Dieux de la Trimûrti. Il est le principe de Conservation : c'est la force par laquelle se maintient l'univers. L'importance de Vishnu est considérable. En effet, ses avatâra successifs, dont les plus connus sont Rama et Krishna, figurent parmi les mythes fondateurs les plus forts de l'hindouisme populaire. Leur culte dévotionnel est ce que l’on appelle la bhakti, amour illimité du fidèle pour le divin. L'iconographie de Vishnu est relativement complexe, mais les images du dieu présentent généralement les mains tenant la conque et la roue (chakra).
Avatâra signifie littéralement descente, incarnations divine. Un dieu s'incarne dans une existence humaine pour sauvegarder l'humanité des périls qui la menacent. Les avatâra les plus connus sont ceux du dieu Vishnu. Hanuman est le commandant en chef de l’armée des Singes, allié du roi Râma, héros du Râmâyana, dans sa lutte contre le roi Râvana, qui avait enlevé Sîtâ; modèle du parfait serviteur et dévot, Hanuman fait à son tour l’objet d'une grande dévotion en Inde. Il est fréquemment représenté dans les temples, en particulier au Tamil Nadu. Hanuman, doté d'une force prodigieuse, est le fils du dieu du vent Vâyu.

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Bibliographie

- ASTIER Alexandre, 2006. Comprendre l’hindouisme, Eyrolles, Paris.

- AUROBINDO Shrî, 1970. La Bhagavad-Gita, Albin Michel, Paris.

- BIARDEAU Madeleine, 2002. Le Mahâbhârata : Un récit fondateur du brahmanisme et son interprétation, 2 tomes, Seuil.

- CHEVALIER Jean ; GHEERBRANT Alain, 2005. Dictionnaire des Symboles, Robert Laffont, Paris.

- DANIELOU Alain, 1994. Mythes et dieux de l'Inde, Champs Flammarion, Paris.

- ELIADE Mircea, 1991. Le yoga, immortalité et liberté, Payot, Paris.

- ESNOUL Anne-Marie (Dir.), 1972. L’Hindouisme. Textes et traditions sacrés, Fayard-Denoël, Paris.

- FRÉDÉRIC Louis, 1987. Dictionnaire de la civilisation indienne, Laffont, Paris

- HERBERT Jean, 1988. Spiritualité hindoue, Albin Michel, Paris.

- LACOMBE Olivier, 1966. L’Absolu selon le Vedanta. Les notions de Brahman et d’Atman dans les systèmes de Çankara et de Ramanoudja, Annales du Musée Guimet, Geuthner, Paris.

- LE BRUN Charles, 1997. Le Râmâyana, introduction d’Alain Daniélou, coll. Mystiques et religions, Dervy, Paris.

- RENOU Louis, 1956. Hymnes spéculatifs du Veda, "Connaissance de l’Orient", Gallimard, Paris.

- RENOU Louis ; FILLIOZAT Jean, 1985. L’Inde classique, Manuel des études indiennes, 2 vol., Maisonneuve, Paris.

- TARDAN-MASQUELIER Ysé, 1999. L’Hindouisme. Des origines védiques aux courants contemporains, "Religions en dialogue", Bayard Éditions, Paris.

- VÂLMÎKI, 1999. Le Ramayana, La Pléiade, Gallimard.

- VARENNE Jean ; DELAHOUTRE Michel, 2002. Dictionnaire de l'hindouisme, éditions du Rocher, Paris.

- VARENNE Jean ; HERBERT Jean, 1985. Vocabulaire de l'hindouisme, coll. Mystiques et religions, Dervy, Paris.

- ZIMMERMANN Francis, 1991. Rite et pensée dans l'Inde, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, n° 1, pp. 79-85.

Personne(s) rencontrée(s)

M. Lambrou Dharmachandra, Français converti à l’hindouisme
Les prêtres du Temple Sri Manicka Vinayalar Alayam (Temple Ganesh)
M. Sekaram Sanderam, fondateur du temple

Localisation (région, département, municipalité)

Île-de-France, Paris, 18ème arrondissement.

Départ et arrivée du défilé : Temple Sri Manicka Vinayakar Alayam (temple Ganesh)

Latitude: 48°53’17’’ N. Longitude: 2°21’38’’ E.

Adresse : 72, rue Philippe de Girard
Ville : Paris
Code postal : 75018

Téléphone : 06.61.72.22.64 (M. Sandera Sekaram)
Adresse de courriel : srimanicka@yahoo.fr
Site Web 

Dates et lieu(x) de l’enquête : 17 Août au 20 novembre 2009 à Paris
Date de la fiche d’inventaire : Novembre 2009
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Bernard Dinh-Elise Bégin
Nom du rédacteur de la fiche : Bernard Dinh (photos et vidéos © Bernard Dinh)

N° d'inventaire Ministère Culture : 2009_67717_INV_PCI_FRANCE_00038
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2wf

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ganesh_Chaturthi

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