Le boutis ou broderie de Marseille, appelée anciennement « broderie emboutie », après un déclin de plusieurs décennies, est aujourd’hui pratiquée dans toute la France et dans certains pays étrangers
Le boutis ou broderie de Marseille, appelée anciennement « broderie emboutie », après un déclin de plusieurs décennies, est aujourd’hui pratiquée dans toute la France et dans certains pays étrangers. C’est une technique d’embellissement du tissu consistant à lui donner du relief. Le boutis est la seule broderie d’aspect aussi achevé à l’endroit qu’à l’envers. Le boutis utilise une technique simple mais requiert l’excellence.
Le boutis ou broderie de Marseille, appelée anciennement « broderie emboutie », après un déclin de plusieurs décennies, est aujourd’hui pratiquée dans toute la France et dans certains pays étrangers. C’est une technique d’embellissement du tissu consistant à lui donner du relief. Le boutis est la seule broderie d’aspect aussi achevé à l’endroit qu’à l’envers. Le boutis utilise une technique simple mais requiert l’excellence. Elle nécessite deux étoffes superposées, puis piquées au point de piqûre ou au point avant sur un dessin préalablement réalisé pour former les parties ainsi cloisonnées, qui sont ensuite « mises en bosses », c'est-à-dire en relief à l’aide de mèches de coton que l’on fait pénétrer sur l’envers entre les deux épaisseurs avec un outil adapté, - aujourd’hui, une aiguille au bout légèrement arrondi. Un cadre en bois circulaire (appelé tambour) permet de tendre le tissu afin de pouvoir le travailler.
Si le boutis ou broderie de Marseille fut jadis une activité professionnelle réglementée, la transmission de la pratique au début du XXIe siècle s’exerce principalement au sein d’associations à but non lucratif. Grâce aux formations qu’elles dispensent depuis la fin du XXe siècle, une première génération de professionnels a pu de nouveau pratiquer ce savoir-faire. Le cadre associatif rend difficile le recensement exhaustif des pratiquants en France. Ils sont très nombreux grâce aux actions de transmission organisées par les participants, représentatifs de la diversité et de l’évolution de la pratique. Par ailleurs, toutes les communautés historiques et les premières formatrices ayant contribué dès le XXe siècle à revaloriser la pratique ont participé à la rédaction de cette fiche. Ce sont trois générations qui se côtoient, certains membres actifs pratiquant le boutis depuis plus de cinquante ans. Trente-six associations et personnes ont participé à la rédaction de cette fiche [cf. liste détaillée en partie II.2. Personnes et organisations impliquées]. Ces trente-et-une communautés associatives, ateliers libres et cinq créateurs témoignent de la réalité de ces savoir-faire artistiques aujourd’hui. Dans leurs lettres de consentement, jointes à la présente fiche d’inventaire, tous revendiquent la reconnaissance de la pratique du boutis en tant que savoir-faire et expression artistique. Selon leurs différents témoignages, ces communautés composées de dix à cinquante personnes ont un but commun, le partage et la sauvegarde de la technique, avec un goût majoritaire pour les ouvrages blancs et le respect de la technique classique des XVIIe et XVIIIe siècles, tout en laissant libre cours à la création, dans la mesure où la technique de base est respectée. Tous préconisent l’apprentissage par la copie d’anciens modèles, préalable à toute maîtrise de la pratique, en travaillant sur les répertoires publiés par les premières générations de boutisseuses. La pratique en atelier pour l’encadrement de l’apprentissage, sur des œuvres communes ou individuelles, le recours aux formateurs passant d’un groupe à l’autre, le principe d’échange intergénérationnel sont récurrents pour l’ensemble des communautés présentées. Le peu de moyens nécessaires à la pratique permet le déplacement en France comme à l’étranger. Le besoin d’exposer, de montrer à l’autre et d’expliquer la technique a conduit à la création de lieux de rencontres, d’événements réguliers et d’outils de communications
Ce tableau est établi à partir des effectifs des participants à la rédaction de la présente fiche d’inventaire, soit 1160 pratiquants. Les communautés à rayonnement local sont représentées dans leurs départements. Pour une vision de la répartition effective en France, les adhérents individuels de l’association France Boutis sont représentés à part par un cercle variable en fonction du nombre d’adhérents par département, l’activité de cette association étant à rayonnement national. Les données sociales complémentaires sont communiquées à titre indicatif sur une estimation globale au vu des témoignages apportés. Une enquête statistique fine reste à conduire.
Lieu(x) de la pratique en France
Outre l’implantation géographique des adhérents de l’association France Boutis (personnes et communautés) [cf. carte supra], on peut localiser par région les représentants des communautés et professionnels évoqués dans la présente fiche :
Auvergne-Rhône-Alpes : Saint-Lattier (Isère), Saint-Rémy-sur-Durolle (Puy-de-Dôme) et Décines-Charpieu (Rhône).
Grand Est : Bar-le-Duc (Meuse).
Hauts-de-France : Allennes-les-Marais (Nord).
Île-de-France : Paris.
Normandie : Saint-Martin-d’Ecublei (Orne).
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux (Gironde).
Occitanie : Bréaud-et-Salagosse, Caissargues, Calvisson, Le Grau-du-Roi, Le Vigan, Nîmes, Remoulins, Uzès et Vergèze (Gard), Ganges, Palavas-les-Flots et Teyran (Hérault) et Toreilles (Pyrénées-Orientales).
Pays de la Loire : Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée).
Provence Alpes Côte d’Azur : Arles, Marseille et Simiane-Collongue (Bouches-du-Rhône), Collobrières, Cuers, Lalonde-des-Maures, Le Beausset, Le-Cannet-des-Maures, Pierrefeu-du-Var, Puget-Ville et Toulon (Var).
Pratique similaire en France et/ou à l’étranger
Le boutis se pratique dans des ateliers en Europe (Belgique, Espagne, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie et Pays-Bas) et au-delà, au Canada et aux États-Unis, au Brésil, en Australie et au Japon. Certains de ces ateliers étrangers se sont formés au contact de maîtres d’ateliers français qui se sont déplacés dans ces pays pour y enseigner la technique.
Ainsi, au Japon, Andrée Gaussen diffusa de manière pionnière la technique, dont trois maîtres d’ateliers sont les héritiers. Kumiko Nakayama-Geraerts, ancienne styliste de la Maison impériale du Japon et lauréate de l’Aiguille d’Or de la biennale de Trets (Bouches-du-Rhône), a créé une école à Tokyo, où elle dispense l’enseignement du boutis à cent élèves réparties en cinq classes. Elle donne des cours de boutis en France, aux Pays-Bas, en Russie et au Brésil. Etsuko Yamada a créé son atelier à Miyama, province de Kyoto, où elle enseigne le boutis à une vingtaine d’élèves. Hiromi Nakayama anime depuis 2010 à Tokyo une école de six classes, d’une dizaine d’élèves chacune, où elle enseigne le boutis. La durée moyenne de l’apprentissage y est de 3 à 4 ans.
Au Brésil, à la demande de l’ONG Orientavida, les brodeuses de la favela de Potim à Sao Paolo ont été formées en 2001 et 2011 par Francine Nicolle, Maître d’art au Brésil, Maître d’art en France, qui y a dirigé la réalisation d’une courtepointe pour le pape Benoît XVI, aujourd’hui exposée à la basilique Notre-Dame d’Aparicide (Brésil).
Au début de leur initiation, tous les pratiquants copient à titre d’exercice, les ouvrages anciens trouvés dans les modèles publiés dans les livres [cf. infra la bibliographie]. La richesse de cette broderie provient du choix du motif, qui doit recouvrir la surface de l'ouvrage, ainsi que de la qualité du méchage, qui met en relief la broderie. Le boutis blanc est une technique qui ne nécessite pas de matériaux coûteux. La plupart du temps, les pièces réalisées sont blanches, mais, depuis les origines, la couleur peut être choisie pour les tissus, les éléments de rembourrage, les textiles et les fils.
Le boutis se pratique à partir de deux étoffes, le plus généralement de coton, de lin, parfois de soie, traditionnellement blanches ou de deux couleurs différentes. Sur l'étoffe du dessus, un décor est tracé à main levée ou décalqué. Actuellement, il peut être pré-imprimé à l’aide d'une encre effaçable à l'eau, sans repassage préalable. L’utilisation d’une « table de lumière » permet la transcription du décor par transparence.
Sans prélavage pour éviter la rétractation, les deux étoffes sont ensuite solidarisées par un bâti, afin qu'elles ne bougent pas durant le travail.
Commence alors le piquage, qui se déroule toujours du milieu vers les bords, afin de repousser d'éventuelles « grimaces » du tissu vers l'extérieur. Les contours du décor sont sertis à très petits points, au point de piqûre ou au point avant. Lorsque ce travail est terminé, la mise en relief peut commencer. On retourne alors l’ouvrage et à l’aide d’une aiguille au bout légèrement arrondi, on glisse un fil de coton, blanc ou de couleur, entre les deux étoffes dans la partie du décor que l’on souhaite mettre en relief. L’opération est répétée autant de fois qu’il est nécessaire pour obtenir le relief désiré. C'est au toucher ou la vue que le créateur juge si l'effet obtenu est satisfaisant.Depuis une dizaine d’années, les pratiquants emploient la méthode « du lasso » pour la mise en relief : entre l’aiguille et le fil de coton, on installe un lasso, c’est-à-dire une boucle de fil fin, qui n'agresse pas la trame de l’étoffe et ouvre la porte au fil de coton plus gros.
La mise en relief a, elle aussi, évolué selon les créations, ou les formations. Le relief est plus ou moins volumineux et on peut observer ces différences notamment entre les régions.
En fonction de la taille de la pièce, un cadre en bois peut être ajusté pour la tendre en totalité.
La pratique du travail collectif sur une même œuvre
Plusieurs groupes ont réussi à maintenir ce mode de travail jadis pratiqué dans les ateliers professionnels et qui s’inscrit sur le long terme. Il nécessite des lieux d’exercice pérennes et adaptés, une présence assidue, de la constance et de la patience, parfois sur plusieurs années d’exercice. Ces pièces d’atelier sont une des spécificités techniques du boutis.
Rencontres autour d’une thématique commune
Les productions individuelles des communautés participant à la rencontre, déclinant une même thématique, sont exposées ensemble. Ces rencontres permettent la créativité et créent un lien entre les communautés, qui échangent ainsi des « astuces de pratique » ou des modèles qui permettent de faire évoluer le boutis au fil des années. C’est avec joie que les pratiquants se retrouvent, s’hébergeant parfois les uns chez les autres.
Le choix des motifs
Andrée Gaussen aimait à dire « qu’un boutis ne regarde pas, mais se lit ». Les boutisseuses et boutisseurs actuels utilisent souvent d’anciens décors. Les motifs dessinés reprennent pour la plupart un vocabulaire végétal et symbolique hérité du passé : cœur, paon, corne d’abondance, grenades, oiseaux, colombe, olivier, gerbes de blé. Mais des ateliers créent aussi leurs modèles contemporains à partir de nouvelles sources d’inspiration : dessins naïfs, floraux, mandalas, scènes de vie, que l’on retrouve dans des réalisations diverses, notamment pour la décoration (tête de lit, mobiles, cadres, sacs, pochettes, pochons, étuis, abat-jour, sorties de bain, bijoux), mais aussi comme incrustations de broderie, au point de piqûre…
Les formateurs s’efforcent d’inciter à la création de motifs propres, en s’inspirant du quotidien environnant (nature, objets, balcon en fer forgé, thèmes architecturaux) ou en adaptant des ouvrages existants. La symbolique exploitée dans la création est donc un vecteur d’expression propre à chaque groupe ou personne. Cette pratique de répertoires symboliques de décors est très répandue dans les ateliers et s’inscrit dans la continuation des pratiques ayant inspiré les ateliers populaires du passé sur leurs aires respectives.
Sur cette base traditionnelle, enseignée lors d’ateliers et de démonstrations, les créateurs peuvent proposer des dessins nouveaux à partir de motifs anciens et recomposer de nouvelles pièces. Ils créent bijoux, tableaux, luminaires, rideaux, sets de table, vêtements ou éléments de vêtement, féminins ou masculins, comme les gilets, ou accessoires de mode, comme les sacs à main. Certains, plus rares, proposent des techniques utilisant la couleur (piqûre, mise en relief, choix du tissu).
Des ateliers de création ou des artistes contemporains intègrent couleurs et nouveaux répertoires de formes et de tracés ou adaptent le boutis à de nouveaux supports, modernisant la technique tout en en respectant le fondement d’un art de la broderie exclusivement manuel.
Le français principalement, mais aussi la langue d’oc dans toutes ses variantes.
Le mot « boutis », passé dans la langue française et employé par toutes les communautés actuelles, est d’origine vernaculaire, référencé en tant que « broderie provençale » dans les deux dictionnaires franco-provençaux de Claude-François Achard [Dictionnaire de la Provence et du Comté Venaissin, tome II, Marseille, 1785, p. 118] et de Frédéric Mistral [Dictionnaire franco-provençal, Lou Trésor Dou Félibrige, [1877], rééd. Aix -en Provence, Edisud, 1988]. Mais les connaissances en ce domaine sont à approfondir.
Termes techniques en usage dans les ateliers actuels
Certains mots désignant les pièces fabriquées aujourd’hui (pétassons, toilette, chauffoir ou encore vanne) sont des néologismes d’origine vernaculaire.
• Bâti : assemblage des deux tissus (dessus et dessous) à l’aide de gros points avant, afin de les tenir ensemble.
• Bourrage : insertion d’une mèche de coton, du type coton à tricoter, entre les deux épaisseurs de tissu pour obtenir le relief.
• Méchage : insertion à l’aide d’une aiguille de la mèche de coton entre les deux couches de tissu.
• Mèche : morceau de coton qui sert au rembourrage.
• Motif : représente ce qui va être brodé sur le tissu.
• Patron : dessin servant à la découpe du tissu.
• Pavage : fonds de motif géométrique à forme de carré ou de losange.
• Poncif : modèle sur papier de soie ou de percale glacée que l’on perforait à l’aide d’un poinçon ou d’une roulette.
• Tambour : cercle de bois servant de support au tissu à broder.
• Vermicelle : canal de tissu droit, bordé de petits points qui donne une ligne droite.
• Vermiculé : les canaux sont entortillés ou courbes (technique pratiquée au XVIIe siècle).
Patrimoine bâti
Sans objet.
Objets, outils, matériaux supports
Pour le dessin des modèles, sont utilisés de manière commune :
• Crayons pointe fine ; crayons HB papier ou feutres modernes, pour dessiner les poncifs.
• Gomme
• Règle graduée et équerre pour le tracé du motif
• Compas
• Papier calque
Pour la broderie en boutis, sont utilisés de manière commune :
• Fils à coudre de couleur ou blanc, de lin, de soie ou de coton en fonction du support ; fil à bâtir
• Ciseaux pour ébarber les envers, ciseaux à broder, ciseaux courbes pour raser les mèches de coton
• Aiguille pour réaliser le contour des motifs au point « avant » ou « de piqûre », de préférence courte et fine ; aiguille à « emboutir » (genre passe-lacet) en métal, poinçon, utilisés pour le rembourrage des motifs
• Mèches de coton blanc, débourrées ou filées de différentes tailles pour la mise en bosse des motifs
• Tissu de lin, de coton ou de soie, de préférence d’armure de toile
• Crayons à mine de plomb, type crayons à papier ; feutres pour dessiner les poncifs
• Tambours ou cadres en bois pour maintenir l’étoffe tendue lors du piquage ou de la mise en relief. Autrefois, le cadre se fabriquait à la dimension de l’ouvrage. En Languedoc, il existe encore un fabriquant de cadres de bois à la pièce sur commande.
Certains de ces matériaux et de ces objets, supports de la pratique, sont conservés et peuvent être vus dans des musées spécialisés, tels le Museon Arlaten (Arles), le musée Fragonard (Grasse), le musée des Arts et Traditions populaires de Moyenne-Provence (Draguignan) et la Maison du boutis de Calvisson (Gard), qui détient aussi une collection de tampons à boutis locaux utilisant le bleu pour le trait.
Il n’existe aucun circuit de commercialisation des produits réalisés dans la technique du boutis.
Dans beaucoup de groupes, le boutis est considéré comme un patrimoine. Il raconte l'histoire d'une vie, d'une famille, d'une société et d'un pays. L’avantage de la pratique est qu’elle nécessite un matériel léger et transportable, qui aide considérablement à sa diffusion.
La pratique se transmet en ateliers principalement, animés par des maîtres d’ateliers confirmés, qui se déplacent d’un atelier à l’autre en fonction de leur spécialité ou par des maîtres créant sur place leur propre atelier.
Si la sauvegarde de la transmission est principalement développée actuellement dans un cadre bénévole et associatif, comme le démontre la majorité des groupes participant à l’élaboration de cette fiche, une évolution est palpable vers une professionnalisation de la pratique, dans l’organisation de stages de niveau professionnel notamment, seul viatique durable à sa préservation. Ceci sous-entend une évolution, non dans la technique, mais dans les réalisations qui évoluent vers des artefacts adaptés à l’époque contemporaine. Ainsi, le Centre d’études et de diffusion de techniques d’expression (CEDTE), situé à Artigues-près-Bordeaux (Gironde), a animé un stage qui a mis en avant différentes approches pour moderniser cet art en créant, en innovant et en réalisant notamment des accessoires aussi décoratifs qu’utiles. Aujourd’hui, la formation et la transmission se font aussi dans le cadre d’ateliers d’initiation ou de perfectionnement organisés lors de salons d’art textile, tels que « Aiguille en fête » à Paris, « Pour l’Amour du fil » à Nantes, « Salon national du Boutis » à Nîmes-Caissargues ou « Festival du lin » en Normandie. Plusieurs pratiquants confirmés dispensent aussi leur savoir-faire auprès des écoles et contribuent au rayonnement du boutis à l’étranger, suivant ainsi les traces des premières boutisseuses.
L’ensemble des communautés et personnes pratiquantes adaptent leurs productions à de nouveaux objets, faisant évoluer les matériaux constitutifs. Les ateliers sont aujourd’hui des réservoirs d’idées propres à favoriser le développement de la pratique dans une optique professionnelle future grâce à l’organisation de nombreuses manifestations, expositions et rencontres, qui ont pour but d’exposer les créations nouvelles, de bénévoles comme de professionnels, mais aussi de montrer les référents techniques que sont les pièces anciennes, également exposées à ces occasions pour rappeler les fondements de cet art.
Comme dans toutes les pratiques artistiques, le boutis aujourd’hui se positionne, comme celui d’hier, dans une évolution constante, d’où l’importance pour les communautés de présenter régulièrement des boutis anciens, mais aussi de capter de nouvelles générations de créateurs pour faire évoluer motifs, usages et techniques secondaires.
Pour élargir la communauté des praticiens, les futurs boutisseurs sont approchés lors d’expositions et de salons créatifs, tels que « Aiguille en fête » (Paris), organisé par AEF Comexposium, « Pour l’amour du fil » (Nantes), organisé par la revue Quiltmania, « Aiguilles en Luberon » (Vaucluse), organisé par l’association Boîte à couture, le Salon national du Boutis (Nîmes-Caissargues), organisé par l’association France Boutis, le salon « Boutis en fête » de Calvisson ou celui organisé à Pierrefeu-du-Var. Ils sont invités à un stage d’initiation ou de perfectionnement. Le stagiaire intéressé est ensuite orienté vers les praticiens de sa région ou vers des ateliers ou rencontres. D’autres élèves sont aujourd’hui formés à l’étranger grâce aux élèves formés par les premières boutisseuses, devenus aujourd’hui formateurs, comme c’est le cas au Japon, au Brésil, en Belgique, en Écosse ou au Québec. La rencontre avec d’autres pratiques artistiques voisines est aussi un vecteur de création. Des techniques mixtes peuvent être exploitées. Les créateurs de vêtements brodés en boutis ont démontré leur capacité à capter l’intérêt des professionnels de la mode, qui peuvent contribuer considérablement à la pérénité de cet art en l’intégrant dans leur création actuelle.
La revue Le Fil blanc, éditée par l’association France Boutis, les sites et blogs, qui sont autant de liens entre toutes les communautés, favorisent la prise de connaissance des activités, des créations et des manifestations dans le réseau national.
En sommeil jusqu’au début du XXe siècle, le boutis renaît dans la seconde moitié du siècle en divers endroits, sans forcément de lien avec son aire d’origine. Des transmissions directes ont pu être constatées d’une génération à l’autre dans des communautés du Var et du Gard au début des années 1960. Cette technique de broderie fut ainsi directement sauvegardée et exploitée dans les premiers groupes constitués par des pionnières souhaitant véritablement œuvrer à la redécouverte de la pratique et de son histoire. Marie-José Beaumelle, dans les années 1980, décide de se consacrer à l’étude des vieux fonds textiles des musées de Marseille pour faire un premier point sur les différentes techniques existantes, dont le boutis, et tenter d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur ces collections. Commissaire d’exposition, elle publie ses premiers catalogues et se spécialise la première sur l’expertise textile [cf. Infra bibliographie]. Ses publications contribuent à diffuser la connaissance sur cet art et asseoir les origines marseillaises de cette pratique, largement répandue ensuite dans le sud de la France.
Dans les années 1975-1980, Renée Gosse, qui travaille dans le secteur des musées à Paris, crée des ateliers pour l’apprentissage du boutis. Andrée Gaussen a réactivé la pratique dans le sud du Gard en découvrant des boutis fabriqués localement, appartenant à sa belle-famille, et l’a exercée jusqu’à la veille de sa mort, en 2019. Autodidacte, elle s’est d’abord rapprochée de Martine Nougarède, conservatrice du musée du Vieux-Nîmes, puis a enseigné la technique à ses proches, puis au musée Souleiado de Tarascon, fondé en 1988, avant de dispenser des formations au Japon, où elle a fait de nombreux adeptes. Toutes deux ont formé, durant les années 1980-1990, d’autres boutisseuses qui, depuis, ont transmis à leur tour la pratique dans diverses régions, telles Chantal Geoffroy dans le Var, qui composait elle-même ses dessins, Michèle Charvet, dans la Sarthe, ou Brigitte Sauvaire, en Languedoc. Andrée Gaussen a dynamisé la diffusion du boutis grâce aux 102 modèles de son Manuel du boutis et à ses modèles imprimés. Invitant Francine Born dans ses expositions, elle lui a passé le flambeau de son activité de transmission. Celle-ci décide d’exercer dans un cadre libéral et fonde Boutis Provence à Nîmes. Le musée Souleïado, sous la direction de sa conservatrice, Élisabeth Ferréol, l’accueille pour l’organisation d’ateliers. Francine Born, qui a commercialisé patrons et matériels spécialisés, représente aussi le boutis traditionnel, avec une évolution vers la couleur ; elle a longtemps sillonné la France et l’étranger en tant que formatrice, avant de se retirer en 2018.
Parmi ces pionnières, certaines sont toujours en activité et ont bénéficié d’une transmission familiale. Henriette Gréciet, dans le Var, avait appris cette technique de sa grand-mère dans les années 1959-1960. Le savoir-faire se transmettait alors dans le village, de « mère en fille », de façon orale avec la pratique. Vingt ans plus tard, elle décide de créer une association, Lei Roucas dóu Bàrri à Pierrefeu-du-Var, qui organise aujourd’hui salon, stages et rencontres, tout en s’attachant au maintien du boutis blanc parmi les productions actuelles. Francine Nicolle, native de Calvisson en Languedoc, village où le boutis s’est pratiqué durant plusieurs siècles, a appris de sa grand-mère les travaux d’aiguille en vigueur en Vaunage. Elle souhaita retrouver le boutis grâce à la mémoire locale, effectua des recherches de pièces textiles, reconstitua l’historique de la pratique, puis décida de créer en 1991 un atelier informel à Souvignargues, près de Calvisson, où elle organise une première exposition sur les différentes techniques de réalisation des textiles provençaux et languedociens. Elle publie ses premiers ouvrages sur le boutis, ses premiers répertoires de modèles [cf. Infra bibliographie], tout en pratiquant celui-ci en atelier, et forme plusieurs élèves à la rigueur de la pratique, sur la base des collections qu’elle a pu étudier. Fondatrice de la Maison du boutis de Calvisson, elle se déplace également en France et à l’étranger pour former une génération de boutisseuses qui animent aujourd’hui des ateliers. Dominique Le Roux, autre pionnière à Toulon (Var), allia recherches et pratique. Elle commença par constituer et par étudier une collection, qui servit de base à ses travaux. Ses ouvrages publiés [cf. Infra bibliographie] et ses ateliers ont formé des générations de boutisseuses, facilitant la transmission de la technique du boutis par des ajouts de nouveaux outils.
Le « réveil » du boutis s’est donc opéré sur ses aires de pratiques d’origine : la Provence et le Languedoc oriental, comme en témoignent les nombreuses communautés actuelles, très concentrées dans ces régions d’origine du boutis [cf. Supra carte en partie I.3]. Toutes ces praticiennes, tant en Provence qu’en Languedoc ou à l’étranger, notamment au Japon (Andrée Gaussen) et au Brésil (Francine Nicolle), ont formé une première génération d’élèves qui ont formé à leur tour les associations actuelles, mais aussi les créateurs qui défendent aujourd’hui le cadre professionnel de la pratique. Grâce à leurs actions premières, le boutis a gagné la France entière. Les personnes et organisations impliquées aujourd’hui [cf. parties I.3. et II.2] témoignent de l’enseignement reçu de ces personnes pionnières pour le renouveau de cette technique.
Structures associatives
1. Association ABC Allennes, Boutis, Couture, 59251 Allennes-les-Marais
Création de l’atelier : 2013. 14 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : locaux municipaux. Présidente et direction d’atelier/transmission : Geneviève Mas. Contact : 39 rue du Cimetière, 59251 Allennes-les-Marais, Genevieve46@wanadoo.fr , wwww.allenesboutis.canalblog.com , 06 87 33 16 09.
Découvert par Geneviève Mas dans les Alpes-de- Haute-Provence, le boutis a fait de nombreux adeptes dans le Nord. Afin de partager ce savoir-faire, un atelier se réunit d’abord dans une salle communale puis en 2013, l’association est créée. Elle propose des ateliers de boutis toute l'année, chaque mercredi après-midi. Ces ateliers sont réservés aux adhérentes, mais aussi à toute personne voulant découvrir ce savoir-faire. Des modèles d'ouvrages anciens et modernes sont proposés, laissant à chacun le choix de pratiquer de façon traditionnelle ou plus contemporaine. La pratique traditionnelle dans son authenticité, ses origines et son histoire, peut être génératrice d’originalité. La découverte s’effectue au sein d’expositions locales et régionales et fédèrent chaque année de nouveaux adeptes. Les adhérentes résident dans un rayon de 10 km autour d’Allennes-les-Marais. En 2016, l’invitation de l’association France Boutis au 3e Salon national du Boutis à Caissargues (Gard) a permis à cette association de se faire connaître en exposant ses ouvrages et en adhérant à la revue Le Fil Blanc.
2. Association Aiguilles divines, 13008 Marseille
Création de l’atelier : 2003. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : maison de quartier Mazargues, 1 boulevard Dallest, 13009 Marseille. Présidente et direction d’atelier/transmission : Anne-Marie Luciani, accompagnée par Georgette Kodjabachian. Contact : A.-M. Luciani, aml@amlconseil.fr , 40bis boulevard de l’Aiguillon, 13008 Marseille, 06 74 49 74 13.
L’association est composée de membres féminines, plus ou moins avancées ou expérimentées à ce jour sur le plan technique. L’atelier a lieu une fois par semaine tout au long de l'année scolaire. Il permet le partage sur l'avancement de leurs travaux respectifs, soit en création, soit en copie de modèles, de la réalisation aux finitions, souvent fastidieuses. Au-delà du plaisir de passer des moments de convivialité et de créativité, les membres ont à cœur, chaque fois que possible, d'une part, d'élargir leurs connaissances sur l'histoire et sur la pratique du boutis et, d'autre part, de faire connaître et reconnaître cet art auprès d’un public le plus large possible.
3. Association Ateliers créatifs en Cévennes, 30120 Le Vigan
Création de l’atelier : juillet 2009. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 30120 Avèze. Présidente : Françoise Gleize. Contact : 167 Route neuve, 06 75 93 22 05, fgleize30@gmail.com.
4. Association Arles Patchwork boutis etc., 13200 Arles
Création de l’atelier : 1996. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Maison de la vie associative, boulevard des Lices. Présidente : Jacqueline Bourouliou. Contact : arlespatchworkboutis@gmail.com, 04 90 93 42 04.
L’association a voulu faire revivre le boutis, tradition provençale, à Arles. Certains membres de l’association ont encore des pétassons qui ont appartenu aux parents ou aux grands parents.
5. Association Artisanat Club palavasien, 34250 Palavas-les-Flots
Création de l’atelier : 7 juin 1994. 24 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Maison du temps libre, rue des Lamparos. Présidente, direction d’atelier/transmission : Élisabeth Gournac, à la suite de Jacotte Godebout. Contact : egournac@gmail.com, 04 67 50 26 96.
6. Association artistique cheminote nîmoise, 30 000 Nîmes
Création de l’atelier : 2012. 19 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 97 rue Pierre-Sémard, 30000 Nîmes. Président : Cecilio Alegre. Direction d’atelier/transmission : Evelyne Gallaudet et Joséphine Raulo. Contact : E. Gallaud, 06 83 40 82 75, gallaud.evelyne@orange.fr et J. Raulo, 06 68 28 91 29.
Formées par Francine Nicolle, à la Maison du boutis de Calvisson, ce groupe de boutisseuses s’est créé au sein de l’Association cheminote nîmoise, qui regroupe depuis 1926 de nombreuses activités. Les formatrices ont souhaité fonder un atelier nîmois et réalisent de grandes pièces en atelier de travail collectif, pouvant s’étaler sur plus d’une année, et des pièces particulières. Les cours ont lieu le jeudi de 14 h 30 à 17 h 30.
7. Association Au fil de la Risle, 61300 Saint-Martin-d’Ecublei
Création de l’atelier : 2001. 50 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Salle des fêtes, 61300 Saint-Martin-d’Ecublei. Présidente : Marie-Jeanne Poulain. Direction d’atelier/transmission : Benoît Thauvin. Contact : M.-J. Poulain, 07 77 20 38 12, 7 rue des Jonquilles, 61300 Saint-Martin-d’Ecublei.
8. Association Boutis Plaisir, 83390 Puget-Ville
Création de l’atelier : 2018. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 8 avenue de la Libération, 83390 Puget-Ville. Présidente : Martine Martinot. Direction d’atelier/transmission : Henriette Gréciet. Contact : Martine Martinot, 06 85 35 73 85.
Sous l'égide de l'association Rescountre Provençau, qui défend la langue provençale, une vingtaine de Pugétoises se sont regroupées pour découvrir l'art du boutis. L'association Lei Roucas dóu Bàrri de Pierrefeu a su essaimer à Puget-Ville sa passion pour son art, au début des années 2010. Les rencontres hebdomadaires sont l'occasion de parfaire les connaissances dans le respect de la tradition, avec un fort désir de transmettre ce patrimoine, considérant que l’association doit passer le relais de cette technique ancestrale dans le respect de la lumineuse blancheur du boutis. De rencontres en échanges et d'expositions en ateliers, l’association œuvre avec grand plaisir à la transmission, fait vivre et connaître cette tradition que les aïeules ont enseignée aux membres, qui les légueront aux générations futures : enfants et petits-enfants, intéressés par cet art, exigeant une technique précise et minutieuse.
9. Association bréaunaise à quatre mains, 30120 Bréaud-et-Salagosse
Création de l’atelier : 2006. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Salle municipale « Pastre ». Présidente et direction d’atelier/transmission : Géralde Martin. Contact : Couloustrine, 30120 Bréaud-et-Salagosse, 06 70 29 31 73, 04 67 81 87 45, geralde.martin32@orange.fr
Géralde Martin découvre le boutis au musée de Château-Gombert à Marseille. Dix ans d’association et quatre années préalables de pratique avec l’association France Boutis, Andrée Gaussen, Hubert Valeri, Francine Born et Dominique Fave ont aidé à la transmission et l’apprentissage. Des expositions des travaux tous les deux ans avec démonstrations, des journées des associations, des rencontres avec d’autres associations, des démonstrations sur la place du village les années sans exposition permettent à l’atelier de montrer ses créations, de créer des situations propices à l’échange, à la transmission et au partage de savoirs et des techniques et d’œuvrer à la pérennisation et à la sauvegarde du boutis. Ateliers, démonstrations, expositions et retours recueillis à ces occasions témoignent de l’engouement pour cet art. L’association réunit tous les mardis après-midi, y compris lors des congés scolaires, des personnes venant d’un rayon de 25 km et, ponctuellement, deux praticiennes d’Uruguay et de Belgique. Le boutis ne peut faire l’objet d’une appropriation : la pratique historique se situe majoritairement dans le sud de la France, mais de plus en plus de boutisseurs viennent d’autres régions, notamment grâce à la revue Le Fil blanc. Au départ, il faut connaître l’histoire et l’évolution du boutis au cours des siècles. À partir de là, on peut s’exonérer de la copie et devenir créateur de ses propres œuvres. Nul n’étant jamais entièrement satisfait de sa création, l’atelier joue alors son rôle d’encadrement à l’apprentissage. Le regard et l’apport critique de l’autre sont indispensables.
10. Association Club Patchwork, 34190 Ganges
Création de l’atelier : 2 décembre 1991. 30 à 35 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Salle municipale de Ganges. Présidente, direction d’atelier/transmission : Françoise Bonnet. Contact : 13 rue Saunier, jean.bonnet4@sfr.fr, 06 31 78 74 56, 04 67 73 81 18.
11. Association Cœur de Patch, 69150 Décines-Charpieu
Création de l’atelier : 2003. 41 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Maison des sociétés, Décines. Présidente : Brigitte Sarat. Direction d’atelier/transmission : Sarkis Derderian. Contact : S. Derderian, 54 rue de Sully, allée 6, 69150 Décines-Charpieu, 06 43 59 38 16, joss.sako@gmail.com
Grâce à Germaine Matrat, membre de l’association, Sarkis Derderian découvre le boutis en 2008, puis à l’exposition « Expo Quilt en Beaujolais 2010 » avec Mme Bessonat, qui le renvoie vers l’association France Boutis à Caissargues (Gard). En 2009, il participe avec France Boutis au salon « Aiguilles en fête » en Luberon. Puis l’association Lei Roucas dóu Bàrri l’expose dans le cadre de son salon. Des créateurs qui l’ont aidé à progresser, notamment Dominique Fabre, Hubert Valeri, Kumiko Nakayama et Monique Guillard. Aujourd’hui, S. Derderian anime un atelier de boutis, deux fois par mois, intégré à l’association Cœur de Patch, qui compte plusieurs types d’activités. Avec Mme Bessonat (centre de Lyon) et S. Derderian (banlieue lyonnaise), l’atelier de boutis a triplé en peu de temps dans toute la région et de nouvelles demandes continuent d’arriver. S. Derderian participe régulièrement au Salon national du boutis de Caissargues et à celui de Pierrefeu-du-Var, organisé par Lei Roucas dóu Bàrri. Il expose à Décines-Charpieu (Rhône), au sein du club Cœur de Patch, depuis 2009.
12. Association Escolo de la Targo, 83000 Toulon Création de l’atelier : 2008. 30 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 148-150 avenue Cozin, 83000 Toulon. Association à activités diverses. Direction d’atelier/transmission : Jeannine Revest. Contact : jeanine.revest@orange.fr , 04 94 08 00 98.
13. Association De fil en aiguilles, 13109 Simiane-Collongue
Création de l’atelier : novembre 2005. 30 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 8 rue Lambert, 13109 Simiane-Collongue. Présidente, direction d’atelier/transmission : Micheline Bouteiller. Contact : miche.hubo@hotmail.fr, 06 27 33 42 69.
14. Association des artistes et créateurs de Collobrières (AACC), 83610 Collobrières
Création de l’atelier : 2011. Lieu d’exercice : atelier Agosta, 3 cours Louis-Blanc, 83610 Collobrières. Président : Yves Euvremer. Direction d’atelier/transmission : Christiane Sala. Contact : 04 94 28 19 37 nogerard@orange.fr , chrisjm.sala@gmail.com , http://.atelier-agosta.com/
Un petit groupe de collobrièroises se réunit dans la convivialité deux fois par semaine. Le groupe évolue, pour certaines, vers la création personnelle de différents ouvrages. Exposition annuelle aux Rencontres du boutis de Pierrefeu-du-Var et participation à l’échange d'œuvres, dont le thème est donné par l’association Lei Roucas dóu Bàrri. 15. Association France Boutis, 30132 Caissargues
Création des ateliers : 2007. 383 adhérents individuels en France et à l’étranger et 38 associations et sociétés libérales, soit un total de 421 adhérents pour 2018. Lieu d’exercice : Salle polyvalente municipale, 30132 Caissargues. Présidente : Annie-Claude-Pantel. Direction d’ateliers/transmission : Margueritte Achard, Micheline Bouteiller, Marie-Anne Gayraud, Isabelle Thurin († le 15 mars 2019) et Henriette Gréciet. Contact : A.-C. Pantel, 06 87 55 57 65, 27 avenue des Lavandins, 30132 Caissargues, franceboutis.asso@gmail.com , 04 66 23 29 63, http://franceboutis.canalblog.com/pages/les-jeudis-de-caissargues/35507004.html
L’association France Boutis, créée en 2007, a pour objectif de rassembler les pratiquants de la broderie en boutis ou broderie de Marseille, dits boutisseurs, à titre individuel ou regroupés au sein d’associations et de clubs, en France et à l’étranger. Même si, au XVIIIe siècle, la piqûre de Marseille fut l’apanage de maîtres brodeurs, les hommes sont peu nombreux aujourd’hui : l’association France Boutis en dénombre cinq. Associations affiliées et adhérents individuels sont situés principalement dans le sud-est de la France, mais aussi dans le sud-ouest et le nord de la France et en Belgique. L’association France Boutis propose des ateliers de rencontre deux jeudis par mois, dits « Jeudis de Caissargues », et, à la demande, des ateliers en France et à l’étranger. Le réservoir de formateurs, dont dispose l’association, grâce à son action fédératrice, permet de renvoyer sur des ateliers de pratique en France et d’organiser la venue de pratiquants enseignants à Caissargues. Les rencontres annuelles organisées par l’association ou auxquelles elle participe contribuent à la convivialité au sein des associations adhérentes qui y participent. France Boutis édite la revue Le Fil blanc, seule revue consacrée au boutis et lien permanent entre les adhérents. L’association a créé, avec le soutien de la Ville de Caissargues (Gard), le Salon national du Boutis, qui regroupe régulièrement ses adhérents, venant exposer leurs travaux de France entière, et des personnalités exposant des pièces de collection.
16. Association Jardins Arts et Loisirs, 85270 Saint-Hilaire-de-Riez
Création de l’atelier : 2015. 25 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Maison des associations, La Parée verte. Présidente, direction d’atelier/transmission : Brigitte Coiffard. Contact : 06 14 09 78 60, bridesplan@sfr.fr.
17. Association L’Atelier de Pénelope, 30240 Le Grau-du-Roi
Création de l’atelier : 2006. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Maison des associations, avenue du Golf, 34280 La Grande-Motte. Présidente : Catherine Wagner. Direction d’atelier/transmission : Hélène Cavalière et Marguerite Achard. Contact : C. Wagner, 06 70 10 27 34, 103 rue des Flamboyants, 30240 Le Grau-du-Roi, catherine.bwagner@orange.fr.
L’association a commencé à s'initier au boutis en assistant à des séances organisées gracieusement chaque mois à Nîmes par Francine Born, qui s’est déplacée ensuite durant quelques années avec ses adhérentes à La Grande-Motte, un vendredi par mois, pour améliorer la pratique grâce à ses conseils précieux.
18. Association La Palette des Arts appliqués, 34820 Teyran
Création de l’atelier : 2006. 36 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 3 rue de l’Hospitalet ou salle du Petit Bois, à Teyran. Présidente et direction d’atelier/transmission : Brigitte Sauvaire. Contact : 3 rue de l’Hospitalet, 34820 Teyran, 06 23 61 42 22, brigitte.sauvaire@free.fr.
Brigitte Sauvaire, élève d’Andrée Gaussen, forme certaines élèves depuis 1995 et enseigne l'art du boutis. Ses élèves, âgés de 30 à 90 ans, se réunissent tous les quinze jours dans un cadre intergénérationnel. Elle donnait auparavant ses cours dans l’arrière-salle d'une mercerie, aujourd’hui fermée. Afin de ne pas interrompre cet enseignement, B. Sauvaire a créé une association avec l'aide de la Ville de Teyran, qui met une salle à sa disposition. Le boutis se pratique à partir de peu de choses : un croquis, un calque, deux épaisseurs de tissu, une table lumineuse, une aiguille à boutis et une à laine, du fil et de la laine. Après des années d'apprentissage, elle conduit ses élèves à la réalisation d'ouvrages personnels. B. Sauvaire enseigne les règles du boutis classique, mais aussi la création, en insérant notamment la broderie colorée. L'élaboration de croquis personnels fait partie de son enseignement. Elle a exposé ses travaux dans différents salons, dont le Salon national du Boutis à Caissargues, et au Japon.
19. Association Le Boutis toreillan et ses petites mains, 66440 Toreilles
Création de l’atelier : 2012. 30 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : salle Méditerranée à Toreilles. Présidente Anne-Marie Pastor. Direction d’atelier/transmission : Roxane Alvarez. Contact : A.-M. Pastor, 51 rue Longue, 66440 Toreilles. 06 75 41 01 49, antoinepastor1@orange.fr
L’atelier pratique le boutis depuis 2014, à la demande de personnes praticiennes d’un village voisin. A.-M. Pastor a fondé l’association pour participer au Forum des Associations de Torreilles, afin d’y exposer des ouvrages. Dès la première année, le club comptait déjà une vingtaine de personnes. 30 adhérentes sont inscrites aujourd’hui, sans pouvoir être plus nombreuses, faute de place. Les ateliers ont lieu tous les mardis après-midi. Tous les quinze jours, une formatrice vient suivre les travaux et enseigner l'art rigoureux du boutis.
20. Association Lei Roucas dóu Bàrri, 83390 Pierrefeu-du-Var
Création de l’atelier : 1999. 35 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : salle municipale. Présidente : Fabienne Merola. Direction d’atelier/transmission : Henriette Gréciet et Georgette Fierens, assistées de Christine Pagni, Danielle Jaubert, Hélène Cuissard-Pissy et Sylvie Barrau. Contact : siège de l’association Lou Fougau, espace Bouchonnerie, avenue des Poilus, 83390 Pierrefeu-du-Var, 06 84 30 31 17, leiroucasdoubarri@yahoo.fr
Des ateliers de boutis ont lieu deux fois par semaine les jeudis et vendredis contre une adhésion annuelle. Documentation, modèles, patrons et savoir-faire sont mis à disposition. De petits stages d’initiation incitent à la découverte de la pratique. L’association organise depuis 2005 les seules rencontres du Var qui n’exposent que du boutis, les « Rencontres autour du boutis », avec une identité propre : le « boutis blanc traditionnel tout rempli ». Ces rencontres annuelles ont pour but de réunir des passionnés, particuliers et membres d’associations, et d’exposer les ouvrages créés dans l’année, mettant en avant la tradition du boutis blanc à symboles provençaux et ses règles et présentant des évolutions plus aérées, des boutis plus modernes dans le motif et les points employés : points avant, points de piqûre, points de broderie… Les participants viennent de la région et du grand Sud, à la rencontre de professionnels comme Hubert Valeri, Francine Born, Dominique Fave ou Kumiko Nakayama-Geraerts. Le public est de plus en plus nombreux (1000 personnes environ en 2018). L’association réalise, à partir de copies d’anciens, des boutis de tradition, utilitaires, et incite aussi à la création. Une année sur deux, lors de ces « Rencontres », il est demandé de réaliser, soit un petit ouvrage à sujet imposé (cœur, pochette, papillon, bulle, etc.), soit un ouvrage plus personnel avec un thème pour fil conducteur. Les ouvrages sont exposés durant la manifestation.
21. Association Les Boutisseuses uzètiennes de la Capitelle, 30700 Uzès
Création de l’atelier : 2012. 17 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : MJC, 1 place de Verdun, 30700 Uzès. Présidente et direction d’atelier/transmission : Marie-Claude Taburiaux. Dessinateur : Marcel Ronck. Contact : M.-C. Taburiaux, 6 enclos de la Capitelle, 30700 Uzès, 04 66 03 35 20, 06 41 16 11 11, marie-claude.taburiaux@orange.fr .
Formée par Francine Born et Francine Nicolle, Mme Taburiaux assure et transmet à Uzès et Genappe (Belgique) la technique du boutis. À Uzès, tous les lundis (14 h-17 h) et jeudis (17 h-19 h) en période scolaire, l’association organise une exposition et des stages. Elle participe régulièrement au Salon national du Boutis à Caissargues et aux Rencontres autour du boutis de Lei Roucas dóu Bàrri à Pierrefeu-du-Var. L’association s’active à recruter de nouvelles boutisseuses en France et en Belgique. M.-C. Taburiaux participe aux Journées européennes des Métiers d’art (JEMA) et donne des cours à l’université populaire d’Uzès. Elle développe un point de « piqûre à l’envers », qui permet d’avoir un travail régulier sur l’endroit et sur l’envers dans le respect de la tradition. Elle travaille la « couleur » par le piquage et/ou l’association de batiste de couleur pour le fond.
22. Association Les Cordelles-Boutis en Vaunage, 30420 Calvisson
Création de l’atelier : 1991, à Souvignargues (Gard). Association en 1993. 52 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : salle municipale d’Herboux, 30420 Calvisson. Présidente et direction d’atelier/transmission : Francine Nicolle. Contact : Maison du Boutis, 04 66 01 63 75, place du Général-de-Gaulle, BP 18, 30420Calvisson, lamaisonduboutis@orange.fr, www.la-maison-du-boutis.com ; Francine Nicolle, 07 85 84 09 11, fnicolle-maitredart@orange.fr.
Après la fondation de l’association, Francine Nicolle, jeune retraitée de l’Éducation nationale, souhaite créer un musée et acquiert un fonds muséal, qui permettra, le moment venu, par donation publique, d’ouvrir un espace de restitution à Calvisson, dans un contexte rural, pour développer l’attractivité locale sur un aspect méconnu de son patrimoine. André-Jean Cabanel, du village voisin d’Aujargues, grand collectionneur de textiles anciens, met à sa disposition un grand nombre de pièces, dont il fera don ensuite. En 2000, l’association intègre des locaux mis à disposition par la Ville. La Maison du Boutis est créée, intégrant collections et atelier de pratique. Boutis et textiles séculaires de Provence et du Languedoc y sont présentés de façon didactique, en différenciant des techniques souvent confondues avec le boutis. La Maison du Boutis a publié des répertoires de modèles, établis sur ses collections. Les adhérentes de l’association, bénévoles, organisent le Salon annuel du Boutis depuis 2011, des expositions et des conférences, pour accroître les collections muséales. De nouvelles pièces, achetées, viennent grossir ce fonds. Aujourd’hui, des dons continuent d’affluer de familles locales sensibles à la démarche d’utilité publique de F. Nicolle. Un programme de stages est proposé au public toute l’année : initiation, perfectionnement, iconographie spécifique des XVIIe-XIXe siècles et progression de la technique de base. L’atelier d’art fondé par F. Nicolle en 2011 a pour vocation de promouvoir la créativité à partir de répertoires de motifs de l’iconographie traditionnelle issue de textiles anciens, dont l’origine et l’époque sont connues. L’atelier diversifie fils et étoffes tout en préservant la technique d’origine. Des commandes exceptionnelles ont été faites à l’atelier. Maître d’art depuis 2013, F. Nicolle forme actuellement une dizaine d’élèves.
23. Association Les Patcheuses du Cannet-des-Maures, 83340 Le Cannet-des-Maures Création de l’atelier : 30 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : salle municipale, Le Cannet-des-Maures. Présidente : Jacqueline Fustier. Direction d’atelier/transmission : Josette Bessonat. Contact : j.fustier@orange.fr
L’association pratique plusieurs types de travaux textiles, mais a souhaité se former à la pratique du boutis pour augmenter ses possibilités d’expression. Elle a fait appel à une formatrice, membre de l’association France Boutis, pour bénéficier d’ateliers spécialisés sur cette pratique. Aujourd’hui, l’association peut ajouter le boutis à ses propositions de travaux.
24. Association Loisirs en Garrigue, 30000 Nîmes
Création de l’atelier : mai 2004. 29 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : salle municipale de la Cigale, chemin de l’Auberge de la jeunesse, 30000 Nîmes. Présidente : Claude Pasquié. Direction d’atelier/transmission : Mme Noual, puis Christine Cadière. Contact : C. Pasquié, Saint-Jean 3, 612 rue de Bouillargues, 30000 Nîmes, 06 06 48 08 96, claude@pasquie.fr
25. Association Lou Suve, 83250 Lalonde-des-Maures
Création de l’atelier : 2001 (association 1999). 10 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : place Allègre, 83250 Lalonde-des-Maures. Présidente : Marie-Nöelle Pratviel, 7 rue Verdi. Direction d’atelier/transmission : Louise Karkel. Contact : pierre.pratviel@wanadoo.fr, 06 12 42 39 85 ; lkarkel@sfr.fr , 06 11 04 86 22.
26. Association Ouvrages divins, 83330 Le Beausset
Création de l’atelier : 1999. 25 à 30 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : espace Mistral, 83330 Le Beausset. Présidente : Annick Valleix. Direction d’atelier/transmission : Dominique Le Roux. Contact : A. Valleix, Les vignes de Sainte-Anne d’Evenos, 17 avenue Coreil, 83330 Évenos, 06 60 16 63 19, ouvragesdivins83@gmail.com
L’association a été fondée par Dominique Le Roux, spécialiste du boutis depuis les années 1970. Elle anime des ateliers tous les mardis. L’association organise manifestations, forums, journées du patrimoine autour du boutis et souhaite redonner au boutis son authenticité, en faisant valoir que le boutis est une broderie de relief et de transparence.
27. Association Ouvrages divins des Bouches-du-Rhône, 13013-Marseille
Création de l’atelier : 1999. 30 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : centre d’animation de Château-Gombert, 17 avenue Paul-Dalbret, 13013 Marseille. Présidente et direction d’atelier/transmission : Brigitte Lecerf, assistée de Martine Tramonte. Fondatrice : Dominique Le Roux. Contact : M. Tramonte, tramonte.martine@orange.fr , 06 31 94 51 51 ; B. Lecerf : brigitte.lecerf@free.fr , 06 13 26 41 22.
28. Association Petits Points et compagnie, 30210 Remoulins
Création de l’atelier : 15 septembre 2002. 20 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : mairie et salle municipale. Présidente et direction d’atelier/transmission : Christine Carteyrade. Contact : chriscartey@neuf.fr , 06 67 83 06 55.
29. Atelier Boutis de Saint-Remy, 63550 Saint-Remy-sur-Durolle
Création de l’atelier : septembre 2007. 13 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : Maison des associations, 4 avenue des Pins, 63550 Saint-Remy-sur-Durolle. Direction d’atelier/transmission : Jeannine Banel, fondatrice. Contact : J. Banel, jcbanel@orange.fr, 06 30 50 76 07 ; Elisabeth Meignan, elisabeth.meignan@wanadoo.fr, 06 65 19 52 68.
30. Ateliers municipaux Monique Viala et ses boutisseuses, 30130 Vergèze
Création de l’atelier : 2000. 45 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : salle polyvalente Frédéric-Mistral, 30130 Vergèze. Direction d’atelier/transmission : Monique Viala, qui crée et dessine les modèles. Contact : vialamonik30@gmail.com, 04 66 35 07 50.
Monique Viala, maître de l’atelier depuis 2000, a pour formation initiale l’École des beaux-arts de Nîmes et un CAP de couture. D’abord peintre, elle découvre le boutis avec les premières générations de boutisseuses locales à la fin des années 1990 et décide de s’initier à cette pratique, pouvant dessiner des modèles et coudre. Elle monte un atelier municipal dès l’année 2000 à Vergèze avec l’aide de la Ville, qui offre les locaux. Les cours ont lieu tout les lundi après-midi (14 h-17 h), hors période scolaire. L’atelier fait de la création et sa principale source d’inspiration est la Camargue et ses pratiques sociales spécifiques. L’atelier est constitué de bénévoles qui réalisent des créations personnelles ou communes. La maîtrise du dessin et de la perspective est enseignée par M. Viala. Maîtriser le trait est l’une des composantes les plus importantes dans l’apprentissage du boutis. Tous les deux ans, un voyage est organisé à la découverte d’un lieu de pratique des arts textiles en France ou en Europe. Les spécialités de Lyon, Bruges, Calais, Alençon, Aubusson et Jouy ont servi de support aux « devoirs » donné aux boutisseuses : une ou plusieurs créations directement inspirées des productions de ces villes. Ainsi, les dentelles de Calais, Bruges ou Alençon se transforment en boutis, dont les motifs redessinés sont adaptés à sa technique. Le dessin conserve une précision telle qu’un spécialiste de la dentelle peut reconnaître le point exploité par le boutis. Elle enseigne aussi la pratique du travail collectif pour la réalisation d’une œuvre. À chaque exposition de l’atelier, organisée par la Ville de Vergèze, un travail en commun est réalisé pour être exposé.
31. Réseau d'échanges réciproques de savoirs (RERS) de Bar-le-Duc, 55003 Bar-le-Duc
Création de l’atelier : 2001. 10 personnes pratiquantes. Lieu d’exercice : 9 rue de la Chapelle, 55003 Bar-le-Duc. Directrice du groupe : Renée Manière. Direction d’atelier/transmission : Michèle Charvet, Francine Nicolle et Francine Born. Contact : 9 rue de la Chapelle, 55003 Bar-le-Duc, 03 29 77 22 66, rers.bld@gmail.com ; R.Manière, r.manière@orange.fr.
L’atelier s’est formé à la suite d'une présentation au « Carrefour européen du patchwork » de Sainte-Marie-aux-Mines. Il a bénéficié de l'expérience de formatrices comme F. Nicolle ou F. Born, qui se sont déplacées pour venir transmettre leur art. Le groupe a évolué, au sein du RERS de Bar-le-Duc, où il présente ses productions au public.
Créateurs et créatrices indépendants
32. Dominique Fave, créatrice textile
Lieu d’exercice : 25 chemin de l'Echarpe, 38840 Saint-Lattier. Contact : 06.27.66.36.92, credoboutis@gmail.com , www.dominiquefave.com et www.boufisbydominlquefave.com
Après des études artistiques, D. Fave découvre le boutis dans les années 1990. L’aspect de « sculpture » et de « bas-relief » l’intéresse dans la technique. Elle utilise principalement la soie. Pour faire du boutis autrement, elle créée ses propres dessins et choisit l’abstraction, s’inspirant de l’Asie ou de l’Afrique, mêlant rythme, relief et couleur. Elle créée des accessoires de mode, des pièces de mobilier (coussins, panneaux muraux en boutis de soie, etc.), des bijoux en boutis et des pièces en 3D. D. Fave exerce depuis 2009 dans un cadre professionnel. Elle considère le boutis comme une technique totalement inscrite dans une région et véhiculant ses traditions. Il fait partie de l'histoire de France et participe de la richesse et de la diversité des savoir-faire. Elle salue la création du Salon national du Boutis, qui fédère de nombreux petits clubs et associations, créant des liens forts entre eux autour de la pratique. Ces liens ne cessent de se développer et cette technique évolue avec son temps sans perdre ses racines. De nombreux livres existent de nos jours, qui la démocratisent, tout en la valorisant dans le cadre des métiers d’art.
33. Monique Guillard, créatrice et démonstratrice
Lieu d’exercice : 22 rue R.-Bordier, 33200 Bordeaux. Contact : jguillar@numericable.fr
En 2000, lors d'un stage animé par Andrée Gaussen et Francine Born, M. Guillard fait connaissance avec cet art complètement inconnu. Depuis, elle s’y consacre. Le boutis, tel que pratiqué aux XVIIe-XVIIIe siècles, doit être préservé. Afin de le pérenniser et de le diffuser, il doit évoluer dans une approche contemporaine. Comme les arts décoratifs qui, à travers les siècles, ont toujours évolué selon les goûts et l'amélioration des techniques, le boutis doit proposer des dessins nouveaux, des couleurs et des utilisations inhabituelles dans les accessoires de mode. Imaginer, créer, dessiner, réaliser, avoir une exigence de qualité, tenter d'atteindre l'excellence par un travail minutieux et raffiné, qui amène le boutis comme l'étape ultime, par sa perfection, des techniques de matelassage ancestrales, tel doit être l’objectif, afin de transmettre cet art décoratif aux générations suivantes. La connaissance des boutis anciens, leur conception et la recherche permanente d'amélioration pour faire revivre le boutis dans une optique plus contemporaine animent la volonté de M. Guillard à travers les créations, soit de panneaux de conception classique ou de formats inhabituels ou par un travail sur soie (vêtements et accessoires).
34. Dominique Le Roux
Lieu d’exercice : 86 chemin de Plaisance, 83200 Toulon. Contact : 06 11 08 47 81, boutiscreations.Leroux@gmail.com
Collectionneuse et enseignante, D. Le Roux fait des recherches sur le boutis et le pratique dans sa pureté technique. Ses recherches se sont portées vers tous les aspects de cet art. Elle associe recherches et pratique. Auteur de livres et d’articles sur le boutis [cf. Infra bibliographie], créatrice de modèles et d’œuvres originales, elle construit sa collection personnelle de pièces anciennes, qui lui sert de réservoir de modèles pour ses créations. D. Le Roux pratique depuis les années 1980 et commence à dispenser des cours dès 1996. Elle crée courtepointes, vêtements provençaux et autres décors de maison.
35. Hubert Valeri
Lieu d’exercice : 33 rue du Commandant Mouchotte, 75014 Paris. Contact : 01 43 22 39 78, https://www.boutisarchi.com/
Natif de Marseille, architecte DPLG, H. Valeri découvre le boutis en 1999. Il emploie la piqûre de Marseille, qui lui rappelle ses racines, mais se tourne résolument vers une esthétique du XXIe siècle. Autodidacte, il fait évoluer le dessin vers la géométrie. Il ouvre la technique vers de nouvelles possibilités, en s’associant à d’autres artistes tout en respectant certaines bases spécifiques, comme la transparence ou la réversibilité propre au boutis. Ainsi, la technique pojagi coréenne, qui intègre aussi la réversibilité, peut se décliner avec le boutis. Créateur de modèles, il dispense des cours en France et au Canada et participe à de nombreux salons d’art et de création textile. H. Valeri a publié de nombreux ouvrages sur le boutis.
36. Sophie Xeux
Lieu d’exercice : 535 chemin du Paratonnerre, 30900 Nîmes. Contact : etoffes-relief-du-midi@orange.fr , 06 79 71 28 20, www.etoffe-reliefsdumidi.com
Courtepointière, S. Xeux a créé son atelier en mars 2013. Adhérente de l’association Les Cordelles depuis 2002, elle découvre le boutis à Calvisson avec Francine Nicolle. Après une initiation à cet art, elle s’intéresse à toutes les techniques employées sur les courtepointes anciennes de Provence et du Languedoc, notamment le piqué marseillais, souvent confondu avec le boutis. La particularité de S. Xeux est de mélanger les deux techniques sur une même pièce, à l’instar de cette courtepointe en soie, dont le médaillon central (initiales) est en boutis et le reste, en piqué marseillais. Autrefois, les deux techniques s’utilisaient ainsi sur les jupons de mariées : le haut du jupon était en piqué, avec du molleton de coton au centre, enserré entre deux couches de tissus, les trois épaisseurs étant piquées ensemble, alors que la bande du bas du jupon était brodée en boutis. Elle propose des pièces uniques ou sur commande : courtepointes, bouts de lit, panneaux muraux, centres de table ou coussins.
Le boutis s’apparente à une technique de matelassage connue en Chine sous la dynastie Han (- 206 avant J.-C. - 220 après J.-C.). Parler de broderie emboutie ou de boutis, c'est évoquer Marseille, tant les deux noms sont liés, tant au XVIe siècle que de nos jours. Marseille, port ouvert sur la Méditerranée et l'Orient est, en effet, pionnière dans la maîtrise de ces techniques de piqûre nées en Orient. Il s'agissait alors de transformer les toiles de coton blanc venu d'Égypte et de Syrie dès le XIIIe siècle [Blancard, t. 1 : Contrats commerciaux du XIIIe siècle]. Le coton est indispensable à la pratique de cette technique de broderie : broderie en relief, sans fils flottants, parfaitement adaptée au linge de toilette (chauffoirs, brassières, maillots, corps souples, toilettes). Les appellations officielles de « piqûre de Marseille » et « broderie de Marseille » correspondent à deux variantes historiques de la technique dite « du boutis », ou « bouttis» en langue vernaculaire, dont le phonème existe, transcrit comme tel, dans un dictionnaire et dans les documents des XVIIe et XVIIIe siècles à Marseille [C.-F. Achard, p. 118. Procès de condamnation des fraudeuses au boutis condamnées à l’amende et au carcan, 1725, Arch. mun. Marseille, série BB Inventaires après décès mentionnant des boutis ou bouttis. Arch. dép. Bouches-du-Rhône, 2B 806-1692 et 2B 881-1773. Arrêté mentionnant la protection des ouvrages piqués, 1686, Arch. Chambre commerce Marseille, série H].
Les pièces médiévales et modernes aujourd’hui conservées permettent de distinguer deux variantes historiques du boutis :
● La piqûre de Marseille, réalisée par le corps des brodeurs futainiers et cotonniers à Marseille du XVIe siècle à 1765, qui consiste à introduire un fil torsadé à effet vermiculé ou cordé, dans le goût maniériste pour les plus anciennes ou de plus volumineuses mèches entre deux épaisseurs de textile préalablement ornées d’un décor exécuté au point de piqûre (point arrière).
● La broderie de Marseille, broderie domestique en fort volume, dont on constate le grand essor à partir de la dissolution du corps des brodeurs de Marseille, en 1765. Cette version simplifiée de la piqûre de Marseille, réalisée par les femmes de condition populaire pour une clientèle bourgeoise locale, consistait à introduire d’épaisses mèches dans un décor réalisé, non plus au point de piqûre, mais au point avant, beaucoup plus rapide et économique en fil [M.-J. Eymar-Beaumelle, Les Belles de Mai, 2002].
En 1688, Gaspard Carfeuil, grand négociant marseillais, dans son mémoire manuscrit destiné à la Chambre de commerce de Marseille, intitulé État général de toutes les marchandises à Marseille en 1688, témoigne du succès très vif de cette broderie en relief. Les brodeurs sublimaient une étoffe peu chère et les ateliers de Marseille exportaient des pièces dans toutes les cours d’Europe et même dans les îles. Ainsi, quelques pièces conservées dans les grandes collections confirment la qualité exceptionnelle du travail marseillais exécuté pour les cours européennes : dès la fin du XVIIe siècle, l'exposition « Pierre Le Grand, un tsar en France, 1717 » (Versailles, Grand Trianon, 30 mai-24 septembre 2017) a présenté un gilet en broderie de Marseille porté par le tsar de Russie lors de son séjour en France en 1717. Ce type de broderie est aussi citée dans des inventaires de 1725 et 1750, relatifs à la commande d’ouvrages en broderie de Marseille par Marie Lezczynska, épouse du roi Louis XV, ou dans un inventaire de 1779 se rapportant à la princesse de Condé.
L’Art du brodeur, traité technique sur la broderie, publié en 1770 par Charles Germain de Saint-Aubin (1721-1786), dessinateur et aquafortiste, brodeur du roi Louis XV, y fait aussi référence :
De la broderie de Marseille
La broderie de Marseille se fait en piquant de petits points de fil blanc, tous les contours des compartiments ou fleurs dessinées en blanc sur de la batiste ou mousseline doublée d’une autre toile plus forte et tendue sur un métier ordinaire. Quand tous les objets sont ainsi piqués, on retourne le métier, puis avec un poinçon ou la tête d’une grosse épingle, on insinue plus ou moins de coton filé entre les deux étoffes, par un petit trou fait à l’envers de chaque fleur pour leur donner du relief ; quand on a ainsi rembourré tous les objets, en prenant bien garde de crever la batiste ou la mousseline, on retourne le métier, puis on ferme tous les fonds du dessin de nœuds de fil, faits à l’aiguille l’un après l’autre et très pressé, ce qui produit un fond sablé et les fleurs lisses assez agréables, surtout pour des meubles de bains.
Quant au plus vieux textile ayant exploité la technique ou une technique proche du boutis, il est conservé, en plusieurs parties, au Victoria & Albert Museum de Londres (inv. 1391-1904), au musée national du Bargello, à Florence et en collection privée. Cette couverture de lit, dite Tristan Quilt (3,10 x 2,70 m), est datée vers 1360-1400, fabriquée en Sicile et représente la légende de Tristan et Iseult. Réalisée sur tissu de lin, bourrée de mèches de coton et brodée de fil brun, elle a été exécutée durant la présence des comtes d’Anjou et de Provence au royaume de Naples. Sa facture angevine est évidente sur tous les panneaux et crée un lien historique avec la Provence.
La Provence développa également la pratique du boutis, notamment dans les milieux ruraux et populaire. Bonnets pour enfants, coussins, jupons, beaucoup de pièces du trousseau étaient réalisées avec cette technique, dont la pratique est libre après 1765.
C'est également après 1765 et l'abandon du privilège de fabrication marseillaise que l’on rencontre dans le Languedoc oriental, du Rhône à Montpellier, une pratique du boutis. Cette région disposait des tissus nécessaires à sa réalisation, que les nombreux tisserands de la plaine de Nîmes fabriquaient [Coste, An II, XVIII, inventaire], notamment à base de lin ou de coton, qui arrivent dès le XIVe siècle par Aigues-Mortes ou Montpellier [Comptes de péage de 1366, Arch. mun. Lunel, AA1]. Au XIXe siècle, la pièce principale du trousseau est le jupon de mariage, millésimé et monogrammé, que bon nombre de familles locales conservent encore, comme les pétassons, bavoirs, couvertures et coussins pour bébés.
Tout en conservant la technique fondamentale, toutes ces créatrices et créateurs et leurs successeurs donnent une nouvelle dimension au boutis, notamment en jouant sur le modernisme des dessins, des couleurs et de la transparence. Des projets consistant à associer d’autres arts textiles, comme la dentelle, le patchwork ou le pojagi (patch coréen), commencent à éclore.
Vitalité
Toutes les mesures déployées pour la transmission de cet art [cf. infra partie IV.2] témoignent de la vitalité très importante des communautés.
Menaces et risques
L’essentiel de la menace repose sur l’absence actuelle de protection de la pratique dans son aspect manuel. Le terme « boutis » est abondamment détourné par des marchands peu scrupuleux, vendant divers textiles sous cette appellation, alors qu’il s’agit de techniques différentes réalisées à la machine. Ce savoir-faire fait également l’objet d’une confusion avec le piqué marseillais ou les autres techniques de matelassage.
Les communautés actuelles défendent un principe de travail manuel à l’aiguille, condition de base à l’appellation de cette pratique sous le nom de « boutis », telle qu’elles l’ont reçue et la transmettent. Aujourd’hui, des machines à coudre sont proposées pour imiter la façon des « boutis » manuels, qui ne devraient pas en porter le nom. La viabilité de la pratique, dans sa nature et sa typicité mêmes, est donc à terme mise en cause par diverses actions commerciales ou événementielles utilisant le terme « boutis » à des fins d’attractivité. Ces actions profitent du vide juridique actuel concernant la protection de l’appellation et de la technique. Ceci conduira inéluctablement à la liquéfaction de la pratique originelle du boutis, si celle-ci n’est pas inscrite dans un avenir proche dans son enseignement et sa transmission.
L’absence d’apprentissage du boutis en milieu scolaire, qui offrirait une diversification actuelle des potentiels artistiques de la broderie manuelle, notamment dans les milieux de la haute-couture, contribue à faire peser cette menace.
Modes de sauvegarde et de valorisation
● Communication
L’association France Boutis édite Le Fil blanc, diffusée à ses membres par adhésion, qui publie des articles sur l’art textile en général, des dessins et patrons inédits créés par les propres adhérentes et des vade mecum, conseils techniques et astuces, afin d’aider les boutisseuses isolées, de suggérer des idées nouvelles et de faire vivre le boutis, tout en gardant la technique initiale. Cette revue est un lien essentiel entre les communautés et fait beaucoup pour la diffusion du boutis [cf. Infra bibliographie].
● Salons français de boutis organisés par les communautés
L’association France Boutis organise depuis 2012 le Salon national du Boutis, organisé tous les deux ans à Nîmes-Caissargues (Gard), qui accueille ses communautés adhérentes et d’autres invitées de France ou de l’étranger. Le salon présente également des pièces anciennes de collections particulières.
La Maison du Boutis, gérée par l’association Les Cordelles en Vaunage, au foyer de Calvisson (Gard), organise depuis 1997 le salon annuel Boutis en fête, qui accueille des boutisseurs de France et de l’étranger.
L’association Lei Roucas dóu Bàrri organise annuellement depuis 1999 les Rencontres autour du boutis à Pierrefeu-du-Var, qui accueille des praticiens de France et de l’étranger.
● Expositions et manifestations
Échelon local
La liste de toutes les manifestations organisées par les associations serait trop longue pour être intégrée. Chaque association possède un site internet, un compte Facebook ou un blog, où figurent les différentes manifestations locales auxquelles ils participent ou qu’ils organisent pour la promotion, la valorisation et la transmission du boutis. La moyenne s’établit à cinq manifestations par an et par groupe, en dehors de la participation aux salons nationaux et internationaux.
Échelon national
― 2002 : exposition de deux mois à Joigny (Yonne), par Francine Born et ses élèves, avec les ouvrages en « points comptés » de Régine Deforges
― 2009 : exposition de la Maison du Boutis, de Calvisson (Gard) au Symposium des savoir-faire à Lunéville (Meurthe-et-Moselle)
― 2014 : exposition au Salon international du patrimoine culturel (Paris, Carrousel du Louvre) et au salon « Les Maîtres d’art ont 20 ans », à Compiègne (Oise)
Échelon international
― Association Lei Roucas dóu Bàrri : expositions à Sydney et Hong Kong et en Hollande (1996-2017).
― Association Les Cordelles de Boutis en Vaunage (Maison du Boutis) : participation à l’EuropeanQuilt Symposium de Blankenberge (Belgique), avec cours d’initiation aux déléguées européennes (1999) ; exposition, conférence et cours d’initiation à Montréal (Canada) (2001) ; exposition à Barcelone (Espagne), avec cours d’initiation en anglais et espagnol (2002) ; aide et formation de brodeuses par l’intermédiaire de Orientavida, ONG brésilienne, à Potim (Brésil, com. Sao Paolo) (2003 et 2011) ; exposition de la copie du Tristan Quilt au Victoria & Albert Museum de Londres (Grande-Bretagne) (2009), au palais Davanzati à Florence (Italie) (2010) et au Festival international de Patchword de Houston (États-Unis) (2015) ; exposition à la Semaine du savoir-faire français d’Osaka (Japon) (2014).
― Monique Guillard, créatrice : exposition et démonstration au centre culturel de Sitgès (Espagne), dans le cadre de l'Exposition internationale (2006).
― Hubert Valeri, créateur : cours à Sitgès (Espagne), Montréal (Canada), La Haye (Hollande) et Gênes (Italie) (2015-2018).
― Association France Boutis, à Caissargues (Gard) : cours à l’École des brodeuses sur soie de Vérone (Italie) (2017).
Actions de valorisation à signaler
● Salons techniques textiles
Participation des communautés aux salons « L’Aiguille en fête » (Paris), « Pour l’Amour du fil » (Nantes), « Le Festival du lin » (Fontaine-le-Dun) et « Aiguilles en Luberon » (Vaucluse).
● Défilés de mode
Participation de Monique Guillard, créatrice, au défilé de mode de l'esplanade du MUCEM à Marseille (9 juin 2018).
● Réalisations et commandes à caractère exceptionnel
La Maison du Boutis, atelier d’art à Calvisson (Gard), a réalisé une courtepointe pour le pape Benoît XVI, œuvre exposée à la basilique Notre-Dame d’Aparicide (Brésil), pour Giulia Sarkozy, fille du président de la République française, pour le prince Jacques et la princesse Gabriella, jumeaux du prince Albert II de Monaco. Elle a reproduit le Tristan Quilt, œuvre d’art du XIVe siècle, afin de réaliser l’une des deux copies intégrales existant au monde, exposée en permanence à la Maison du Boutis.
Modes de reconnaissance publique
La reconnaissance locale est marquée par l’implication des collectivités territoriales (communes et départements) : fourniture de locaux pour les ateliers et pour l’organisation de salons et subventions aux structures muséales [cf. liste détaillée infra en partie V.2].
Au plan national, Francine Nicolle a été nommée Maître d’art en broderie en boutis, promotion 2013 du ministère de la Culture, après avoir été Maître d’art au Brésil (2011).
Le rajeunissement constant des praticiens conduit à souhaiter une reconnaissance de la pratique actuelle, spécifiquement manuelle, car elle garantit, par la maîtrise technique qu’elle impose, une qualité de production. L’inscription de ces savoir-faire au titre du patrimoine culturel immatériel en France est une première étape pour une reconnaissance de cette pratique créative dans sa spécificité et dans ses modes de transmission.
Favoriser la création de lieux d’apprentissage et de formations reconnus permettrait par ailleurs un rapprochement entre l’Éducation nationale et les actuels praticiens pour revaloriser l’apprentissage de cette technique.
Récits liés à la pratique et à la tradition
Des témoignages oraux de praticiens ont été filmés et mis en ligne.
● Entretien par Roger Pantel pour France Boutis, Salon national 2016 (19 janvier 2017)
En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=EHQpSPx5c14
● Entretien d’Hubert Valeri sur son travail de boutis et chemin du sertissage (13 mai 2010)
En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=iyXZijpWxPQ
● Entretien de Monique Viala sur son atelier « Boutis Monique Viala » (février 2017, mis en ligne 9 février 2017)
En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=xxMN2__JE7U
● Entretien de Francine Nicolle sur la tradition du boutis aux XVIIIe-XIXe siècles, mis en ligne par le PETR Vidourle Camargue en 2017 dans le cadre du 500e anniversaire de la Réforme
En ligne : https://www.youtube.com/watch?v=satwyVsmAa4
Inventaires réalisés liés à la pratique
● Museon Arlaten, Arles : 38 pièces conservées par le musée, décrites par le terme « boutis » sur la base Joconde.
En ligne : http://www.museonarlatent.fr/museon/CG13/
● Musée Fragonard, Grasse
En ligne : https://www.fragonard.com/fr/usines/musee-fragonard
● Musée Suffren, Saint-Cannat : 2 pièces en boutis (coll. non numérisée).
● Musée des Arts décoratifs, Paris : 7 pièces référencées sur la base du musée [contact : emmanuelle.beuvin@mad-paris.fr].
● Musée Souleïado, Tarascon : 2 pièces en boutis (non numérisées).
● Maison du Boutis, Calvisson : 57 pièces de boutis et la copie du Tristan Quilt dans les collections textiles (non numérisées).
● Musée d’histoire de Marseille (fonds du musée du Vieux-Marseille) : 48 pièces référencées sur la base Micromusée.
● Musée du Vieux-Nîmes, Nîmes.
Sources archivistiques
● Procès de condamnation des fraudeuses au boutis, 1725 [Arch. mun. Marseille, série BB].
● Arrêté de protection des ouvrages piqués [mentionne le boutis], 1686 [Arch. de la Chambre de commerce de Marseille, série H].
● Inventaires après décès mentionnant des boutis (ou « bouttis ») [Arch. dép. Bouches-du-Rhône, 2B 806-1692 et 2B 881-1773].
● Compte de péage de la baronnie de Lunel [passage sur le canal entre Montpellier et Aigues-Mortes de coton et de lin en balles et filé], 1366 [Arch. mun. Lunel, AA1, f° 27-31].
● Procès d’incarcération de l’an II : inventaire des marchandises en nature des citoyens Coste frères [drapiers, détenant en magasin les fournitures pour boutis et piqués] [Arch. privées Mas de Coste, Cannes et Clairan (Gard) ; copie numérisée au PETR Vidourle-Camargue, mission Patrimoine].
● Lettres de Marie Durand à sa nièce, 13 juillet 1758 [mention de l’atelier de broderie en tous genres organisé par les prisonnières et de l’absence de « patrons »] [éd. : RESISTER, Lettres de la Tour de Constance, Éd. Ampélos, 2018, n° 37].
Bibliographie sommaire
[classement par ordre chronologique au sein des rubriques]
Ouvrages historiques
● BLANCARD, Documents inédits sur le commerce de Marseille au Moyen Âge, Tome I : Contrats commerciaux du XIIIe siècle, Marseille, Barlatier et Feissat, 1884.
En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8729825.image
● SAVARY DES BRUSLONS, Dictionnaire universel du commerce, rééd. 1767.
Tome I : Commerce de l’Europe, 1688-1727, rééd. 1767 [toiles blanches autorisées, p. 170-171 ; fabrications marseillaises, p. 176 ; broderie emboutie, p. 870].
En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1117365.image
Tome II : État général de toutes les marchandises à Marseille en 1688, par Gaspard Carfeuil.
En ligne : https://books.google.fr/books?id=kuNEAQAAIAAJ
● SAINT-AUBIN, Charles-Germain, L’Art du brodeur, Paris, L.-F de La Tour, 1770.
En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1065586m/f21.image
● ACHARD, Claude-François, Dictionnaire de la Provence et du Comté-Venaissin, Tome II, Marseille, 1785 [boutis, p. 118].
● MISTRAL, Frédéric, Dictionnaire franco-provençal, Lou Tresor Dou Félibrige, [1877], rééd. Aix-en Provence, Édisud, 1988 [cf. notice « boutis »].
En ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74854.image
Études et documents scientifiques
● PROTO-PISANI, Rosanna-Caterina, CIATTI, Marco, CONTI, Susanna, VACCARI, Maria-Grazia, La coperta Guicciardini. Il restauro delle imprese di tristano, Florence, EDIFIR, 2010, avec la collaboration de Francine Nicolle.
● BEAUMELLE, Marie-José, « Piqué et boutis », Revue de Marseille, 1982.
● BEAUMELLE, Marie-José et alii, Les Arts décoratifs en Provence, Aix-en-Provence, Édisud, 1993.
● Ouvr. coll., Les Belles de Mai. Deux siècles de mode à Marseille : collections textiles du musée du Vieux-Marseille, XVIIIe-XIXe siècles [catalogue d’exposition, sous le commissariat de Marie-Josée Beaumelle], Marseille, Éditions Alors Hors du temps/Musées de Marseille, 2002.
● BEAUMELLE, Marie-José, FONQUERNIE, Laurent, Un apport de Marseille à la mode en Roussillon : la piqûre de Marseille, s. d., 8 pages
En ligne : https://mediterranee.net/vagabondages/fonquernie/marseille.html
● RAVEUX, Olivier, « Espaces et technologies dans la France méridionale d’Ancien Régime, l’exemple de l’indiennage marseillais (1848-1793) », Annales du Midi, t. 116, n° 246, 2004, p. 155-170.
● GORGUET-BALLESTEROS, Pascale, dir., Modes en miroirs. La France et la Hollande au temps des Lumières [catalogue d’exposition du musée Galliéra, 30 avril-21 août 2005], Paris, Paris/Musées, 2005.
● FIETTE, Alexandre, dir., L'Étoffe du relief. Quilts, boutis et autres textiles matelassés, Paris, Somogy éditions d'art/Genève, Musée d'art et d'histoire, mai 2006.
● BEN, Sarah, CARPENTIER, Dominique, Sur la route du textile provençal, Éditions Chemins de tr@verse, 2011.
Ouvrages de praticiens
● LE ROUX, Dominique, Le Boutis, ouvrage divin, chez l’auteur, 1995.
● KERGREIS, Solange, Boutis technique et modèles originaux, Paris, Éditions Carpentier, 1996.
● BERENSON, Kathryn, Boutis de Provence (trad. française), Paris, Flammarion, 1996.
● GAUSSEN, Andrée, Le Manuel du boutis, Barbentane, Bibliothèque des Métiers, 1998.
● NICOLLE, Francine, Boutis des Villes, Boutis des Champs, Aix-en-Provence, Édisud, [1ère ed. 1999], 2016, (en français et en anglais), préd. de Jocelyne Bonnet, professeur en anthropologie, Université Montpellier III Paul Valery.
● VALERI, Hubert, L’Album d’architecte, Barbentane, La Bibliothèque des Métiers, 2003.
● NICOLLE, Francine, phot. de Max SAGON, Petits trésors de boutis, Aix-en-Provence, Édisud, 2004.
● VIGNAL DE CAZENOVE, Christiane, Boutis : 100 frises et bordures, Avignon, Éditions Le Bibliofil, 2000.
● NICOLLE, Francine, L’Art du piquage en Provence, Aix-en-Provence, Édisud, 2003.
● VIGNAL DE CAZENOVE, Christiane, Boutis enfants, Sevrey, LTA, 2007.
● NICOLLE, Francine, dir., Broderies de Provence, Aix-en-Provence, Édisud, 2007.
● FAVE, Dominique, Le Boutis autrement, Chaponost, Éditions de Saxe, 2008.
● VALERI, Hubert, Boutis et art du fil, Chaponost, Éditions de Saxe, 2009.
● VIGNAL DE CAZENOVE, Christiane, Boutis traditionnel, Chaponost, Éditions de Saxe, 2009 (rééd. 2016).
● FAVE, Dominique, African Boutis, Chaponost, Éditions de Saxe, 2010.
● NAKAYAMA, Kumiko, L’Art du boutis, Paris, Mango, 2011.
● NICOLLE, Francine, La Leçon de boutis, Aix-en-Provence, Édisud, 2011.
● FAVE, Dominique, Bijoux en boutis, Chaponost, Éditions de Saxe, 2012.
● VALERI, Hubert, Au fil du boutis, Chaponost, Éditions de Saxe, 2013.
● VALERI, Hubert, Boutis de France : la tradition revisitée, Sevrey, Le Temps apprivoisé, 2013.
● FAVE, Dominique, Boutis brodé perle, Chaponost, Éditions de Saxe, 2013.
● VALERI, Hubert, La Piqûre de Marseille, manuel pratique d'apprentissage du boutis, Paris, Boutisarchi, 2014 [trad. en anglais et espagnol].
● GUILLARD Monique, Le Boutis et la mode d’aujourd’hui, Nîmes, N7 Nîmes, 2014.
● NAKAYAMA, Kumiko, Merveille de boutis, Tokyo, Nihon Vogue, 2015 [éd. japonaise, bientôt trad. en français].
Édition de pochettes de patrons en taille réelle avec explications, Aix-en-Provence, Édisud (coll. « Piquages de Provence »)
● NICOLLE, Francine, Le Boutis dans le trousseau, 1999
● NICOLLE, Francine, Piqués de coton, 2002
● NICOLLE, Francine, Symboles dans la broderie au boutis, 2003
● NICOLLE, Francine, Boutis et piqués de la collection Cabanel, 2006
● NICOLLE, Francine, Piqûres de Marseille et vermiculés, 2006
● NICOLLE, Francine, Piqués de soie, 2011
Revues
● Le Fil blanc, revue trimestrielle de l’association France Boutis, Caissargues (Gard)
Filmographie sommaire
Activités de l’association France Boutis
● « Territoire », réal. Frédéric Ciller, prod. TV SUD, émission du 21 février 2012, 21 min 2 sec
En ligne : http://www.dailymotion.com/video/xo3vuy
● Journal télévisé, prod. Médias du Sud, 10 mai 2016, extrait de 1 min 35 sec
● Reportage audiovisuel, prod. Vidéo TV Sud, 2016
● Interview de Monique Guillard, Salon « Pour l’amour du fil », 2016
Activités de la Maison du boutis
● Journal télévisé de 13 heures, réal. Jean-Pierre Pernot, prod. TF1, 23 novembre 2012
● « Au cœur des régions », réal. Jean-Pierre Pernot, prod. LCI, 13 novembre 2016
Sitographie sommaire
● Association France Boutis
http://franceboutis.canablog.com/franceboutis.asso@gmail.com
● La Maison du boutis http://www.la-maison-du-boutis.fr/
● Association Lei Roucas dóu Bàrri
http://leiroucasdoubarri.eklablog.com/
● Association Allennes, Boutis, Couture (ABC) www.allenesboutis.canalblog.com
● Association des artistes et créateurs de Collobrières
http://www.atelier-agosta.com/
● Site de Dominique FAVE
● Site de Hubert VALERI
● Site de Sophie XEUX
La démarche de l’inventaire de la pratique a été élancée en 2015 dans plusieurs communautés, mais a pris un essor important à compter de 2016 à partir de la rencontre des communautés avec des représentants en charge de l’alimentation et de la gestion de l’Inventaire national du PCI en France.
● 5 mai 2016 : Christian Hottin, adjoint au chef du département du Pilotage de la recherche et de la Politique scientifique, au ministère de la Culture (direction générale des Patrimoines), se déplace au Salon national du Boutis à Caissargues (Gard) à la rencontre des nombreuses communautés participantes. L’association France-Boutis, organisatrice du salon, décide alors d’initier une demande d’inscription du boutis à l’Inventaire national du PCI et sollicite la participation des communautés présentes au salon.
● 5 novembre 2016 : Yvon Hamon, conseiller à l’ethnologie et référent PCI de la DRAC Occitanie se déplace à la Maison du Boutis de Calvisson (Gard) à la demande de Francine Nicolle, Maître d’art, afin de voir son atelier et les collections, car elle souhaite faire inscrire le boutis à l’Inventaire national du PCI, puis candidater à une reconnaissance par l’Unesco. Il accepte d’accompagner le dossier.
● 3 février 2017 : Isabelle Chave, successeur de Christian Hottin au ministère de la Culture, se déplace au salon « L’Aiguille en fête », à Paris, à la rencontre des pratiquants, à l’invitation de l’association France Boutis.
● 12 juillet 2017 : une réunion de travail est fixée au Museon Arlaten, à Arles, en présence d’Isabelle Chave, Dominique Serena-Allier, conservatrice, Laurent-Sébastien Fournier, maître de conférences en anthropologie de l’université de Provence, Jean-Louis Riccioli, conseiller Musées et référent PCI de la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour présenter la méthodologie de réalisation d’une fiche d’inventaire à Anne-Marie et Roger Pantel, de l’association France Boutis. Marie-José Eymard-Beaumelle, Mme Fauconnier, Monique Alphand et Martine Nougarède ont apporté à cette première démarche une aide essentielle, par l’apport précieux de leurs expertises.
● février 2018 : après avoir appris par Patricia Carlier l’existence de ces deux démarches de candidature parallèles autour d’une même pratique, le ministère de la Culture (département du Pilotage de la recherche) rappelle la nécessité de mener les démarches d’inventaire du PCI de la manière la plus inclusive possible et invite les communautés à se réunir pour aboutir à une fiche commune.
● 21 mars 2018 : Francine Nicolle reçoit Philippe Mercier, conseiller Relations internationales et chargé du Patrimoine mondial en DRAC Occitanie, à la Maison du Boutis de Calvisson, qui accepte aussi d’accompagner le dossier.
À la suite de ces différents contacts, les communautés décident de se retrouver en réunions plénières sur les territoires de pratique pour l’élaboration d’une fiche commune. Les collectivités territoriales soutenant les communautés ont concouru à l’accueil de ces réunions : 1re réunion à la mairie de Calvisson (Gard) (16 mai 2018), 2e réunion à la mairie de Caissargues (Gard) (2 octobre 2018) et 3e réunion à la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône) (4 décembre 2018).
Durant les trois années d’enquête, les différentes communautés et créateurs ont été sollicités par les rédacteurs encadrés par le comité scientifique. Trente-six communautés et personnes signataires de la demande d’inscription [cf. liste détaillée en partie II.2. Personnes et organisations impliquées] ont ainsi collaboré à l’élaboration de cette fiche de plusieurs manières : entretiens avec les rédacteurs ou les membres du comité scientifique, participation aux réunions plénières organisées depuis 2016 dans le sud de la France, animations autour du boutis les réunissant sur le territoire français ou accueil au sein des ateliers :
● Association ABC (Allennes, Boutis, Couture), 59251 Allennes-les-Marais
Geneviève MAS, 06 87 33 16 09, Genevieve46@wanadoo.fr
● Association Aiguilles divines, 13008 Marseille
Anne-Marie LUCIANI, 06 74 49 74 13, aml@amlconseil.fr
● Association Ateliers créatifs en Cévennes, 30120 Le Vigan
Françoise GLEIZE, 06 75 93 22 05, fgleize30@gmail.com
● Association Arles Patchwork boutis etc, 13200 Arles
Jacqueline BOUROULIOU, 04 90 93 42 04, arlespatchworkboutis@gmail.com
● Association Artisanat Club palavasien, 34250 Palavas-les-Flots
Élisabeth GOURNAC, 04 67 50 26 96, egournac@gmail.com
● Association artistique cheminote nîmoise, 30000 Nîmes
Evelyne GALLAUD, 06 83 40 82 75, gallaud.evelyne@orange.fr
Joséphine RAULO, 06 68 28 91 29
● Association Au fil de la Risle, 61300 Saint-Martin-d’Ecublei
Benoît THAUVIN, via Mme POULAIN, présidente, 07 77 20 38 12
● Association Boutis Plaisir, 83390 Puget-Ville
Martine MARTINOT, 06 85 35 73 85
● Association bréaunaise à quatre mains, 30120 Bréaud-et-Salagosse
Géralde MARTIN, 06 70 29 31 73 et 04 67 81 87 45, geralde.martin32@orange.fr
● Association Club Patchwork, 34190 Ganges
Françoise BONNET,06 31 78 74 56 et 04 67 73 81 18, jean.bonnet4@sfr.fr
● Association Cœur de Patch, 69150 Décines-Charpieu
Sarkis DERDERIAN, 06 43 59 38 16, joss.sako@gmail.com
● Association Escolo de la Targo, 83000 Toulon
Jeannine REVEST, 04 94 08 00 98, jeanine.revest@orange.fr
● Association De fil en aiguilles, 13109 Simiane-Collongue
Micheline BOUTEILLER, 06 27 33 42 69, miche.hubo@hotmail.fr
● Association des artistes et créateurs de Collobrières (AACC), 83610 Collobrières
Christiane SALA, 04 94 28 19 37, chrisjm.sala@gmail.com
● Association France Boutis, 30132 Caissargues
Annie-Claude-PANTEL, 06 87 55 57 65 et 04 66 23 29 63, franceboutis.asso@gmail.com
Marie-Anne GAYRAUD, 04 66 23 29 63, franceboutis.asso@gmail.com
● Association Jardins Arts et Loisirs, 85270 Saint-Hilaire-de-Riez
Brigitte COIFFARD, 06 14 09 78 60, bridesplan@sfr.fr
● Association L’Atelier de Pénelope, 30240 Le Grau-du-Roi
Hélène CAVALIERE et Marguerite ACHARD, via Catherine WAGNER, présidente, 06 70 10 27 34, catherine.bwagner@orange.fr
● Association La Palette des Arts appliqués, 34820 Teyran
Brigitte SAUVAIRE, 06 23 61 42 22, brigitte.sauvaire@free.fr
● Association Le Boutis toreillan et ses petites mains, 66440 Toreilles
Roxane ALVAREZ, via Anne-Marie PASTOR, présidente, 06 75 41 01 49, antoinepastor1@orange.fr
● Association Lei Roucas dóu Bàrri, 83390 Pierrefeu-du-Var
Henriette GRECIET, Georgette FIERENS, Christine PAGNI, Danielle JAUBERT, Hélène CUISSARD-PISSY et Sylvie BARRAU, 06 84 30 31 17, leiroucasdoubarri@yahoo.fr
● Association Les boutisseuses uzètiennes de la Capitelle, 30700 Uzès
Marie-Claude TABURIAUX, 04 66 03 35 20 et 06 41 1611 11, marie-claude.taburiaux@orange.fr
● Association Les Cordelles-Boutis en Vaunage, 30420 Calvisson
Francine NICOLLE, 04 66 01 63 75, fnicolle-maitredart@orange.fr
● Association Les Patcheuses du Cannet-des-Maures, 83340 Le Cannet-des-Maures
Josette BESSONAT, via Jacqueline FUSTIER, présidente, j.fustier@orange.fr
● Association Loisirs en garrigue, 30000 Nîmes
Christine CADIERE, via Mme PASQUIE, présidente, 06 06 48 08 96, claude@pasquie.fr
● Association Lou Suve, 83250 Lalonde-des-Maures
Louise KARKEL, 06 11 04 86 22, lkarkel@srf.fr
● Association Ouvrages divins, 83330 Le Beausset
Annick VALLEIX, 06 60 16 63 19, ouvragesdivins83@gmail.com
● Association Ouvrages divins des Bouches-du-Rhône, 13013 Marseille
Brigitte LECERF, 06 13 26 41 22, brigitte.lecerf@free.fr
Martine TRAMONTE, 06 31 94 51 51, tramonte.martine@orange.fr
● Association Petits Points et Compagnie, 30210 Remoulins
Christine CARTEYRADE, 06 67 83 06 55, chriscartey@neuf.fr
● Atelier Boutis de Saint-Remy, 63550 Saint-Remy-sur-Durolle
Jeannine BANEL, 06 30 50 76 07, jcbanel@orange.fr
● Ateliers municipaux « Monique Viala et ses boutisseuses », 30130 Vergèze
Monique VIALA, 04 66 35 07 50, vialamonik30@gmail.com
● RERS de Bar-le-Duc, 55003 Bar-le-Duc
Renée MANIERE, 03 29 77 22 66, r.manière@orange.fr
● Dominique FAVE, 06 27 66 36 92, credoboutis@gmail.com
● Monique GUILLARD, jguillar@numericable.fr
● Dominique LE ROUX, 06 11 08 47 81, boutiscreations.Leroux@gmail.com
● Hubert VALERI, 01 43 22 39 78, site : https://www.boutisarchi.com/
● Sophie XEUX, etoffes-relief-du-midi@orange.fr
Communautés et groupes pratiquant le boutis
Trente-six associations, constituées de trente-et-une communautés associatives et ateliers libres et de ecinq créateurs [cf. liste détaillée en partie II.2. Personnes et organisations impliquées], sont signataires d’une demande d’inscription du boutis ou broderie de Marseille à l’Inventaire national du PCI en France, matérialisée par une lettre de consentement et de soutien à la candidature. Certains participants ont souhaité donner des compléments d’information sur l’approche, le fonctionnement, le rayonnement de la pratique où sur des spécificités qui leurs sont propres.
Structures muséales
● Claudio GALLERI, responsable du musée Médard de Lunel (Musée de France), 34400 Lunel
● Stéphane RICHARD, directeur du musée privé de la maison Souleïado, 13150 Tarascon
● Fabrice DENISE, conservateur en chef du patrimoine, directeur, et Karine RODRIGUEZ, chargée des collections médiévales et modernes du musée d’Histoire de Marseille (Bouches-du-Rhône), krodriguez@marseille.fr
● Pascale GORGUET-BALLESTEROS, enseignant-chercheur, conservatrice du Palais Galliéra-Musée de la Mode, 75116 Paris, pascale.gorguetballesteros@paris.fr
● Eva LORENZINI, conservatrice du musée Fragonard, 06130 Grasse, evalorenzini@icloud.com
● Sylvestre CLAP, conservateur du Palais du Roure, 84000 Avignon
● Anne-Marie AVICAGNON, conservatrice du musée Victor-Tuby, 06400 Cannes
● Martine NOUGAREDE, conservatrice honoraire du musée du Vieux-Nîmes, 30000 Nîmes
● Aurélie SAMSON, directrice du Museon Arlaten, 13100 Arles
● Estelle ROUQUETTE, conservatrice en chef, musée Camarguais, 13100 Arles
● M. KLEIN, chargé de mission, délégué au musée Suffren / Association des amis du Vieux-Saint-Cannat, 13760 Saint-Cannat
Personnalités, experts et structures culturelles
● Marie-José EYMAR-BEAUMELLE, membre du Centre international d’études des textiles anciens (CIETA)
● Mmes FAUCONNIER et SERGENT, association « Trésors, Patrimoine, Étoffes », 13013 Marseille, tresors.patrimoine@gmail.com
● Christiane VIGNAL DE CAZENOVE, auteure, boutisseuse au Cailar (Gard)
● Association Lei fiéllouë d’Auresoun
● Association du foyer rural de Fayence-Tourette (Var)
● Association Les grenadières du Haut-Forez, à Cervières (Loire)
● Mme MAGNIN, 54000 Nancy
● Solange RICORD, boutisseuse
● Mme GOSSET, 84210 Pernes-les-Fontaines
● Mireille PLUCHARD, écrivaine
● † Karl LAGERFELD, styliste et grand couturier, photographe, designer et éditeur
● Jean-Paul GAULTIER, styliste et grand couturier, fondateur de l’entreprise Jean Paul Gaultier et créateur de parfums
● agnès b., pseudonyme de la créatrice de mode Agnès Troublé
Public amateur
● L’organisateur du salon national « Aiguilles en fêtes », qui se tient chaque année au Palais des Expositions, porte de Versailles, à Paris, a proposé de faire signer une pétition de soutien à l’inclusion du boutis à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel en France lors de la tenue du salon 2018 (8-11 février), au cours duquel 450 signatures ont été recueillies.
Élus soutenant la pratique
Ce soutien prend la forme de prêt de locaux pour salons, de la mise à disposition d’agents municipaux pour une aide logistique et, pour les musées municipaux, de subventions.
● André SAUZEDE, maire de Calvisson (Gard)
● René BALANA, maire de Vergèze (Gard)
● Patrick MARTINELLI, maire de Pierrefeu-du-Var (Var)
● Jean-Claude GAUDIN, maire de Marseille (Bouches-du-Rhône)
● Christian SCHOEPFER, maire de Caissargues (Gard)
Rédacteurs de la fiche
Coordination et rédaction de synthèse
● Patricia CARLIER, coordinatrice de la rédaction, chargée de mission Inventaire, conservation et valorisation des patrimoines, PETR Vidourle-Camargue, docteur en histoire de l’art de l’université de Provence AIX I, membre de l’Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative (IDEMEC), UMR 7307, CNRS-Aix-Marseille Université, 421 avenue Maurice-Privat, 30600 Vauvert, p.carlier@petr-vidourlecamargue.fr , 04 34 40 80 03
Rédacteurs de la partie historique
● Marie-Josée EYMAR-BEAUMELLE, experte de Marseille, membre du Centre international des études de tissus anciens (CIETA) 04 91 76 42 85 et 06 62 49 19 37, mjbeaumelle@gmail.com , site : www.mjbeaumelleantiquestextiles.com
● Mme FAUCONNIER-THERRILLION, présidente représentant l’association « Trésors, Patrimoine, Étoffes » (Marseille), qui a pour objet « l’étude, la valorisation, la diffusion et la maintenance du patrimoine que constituent les étoffes, les costumes anciens ainsi que leurs parures et accessoires ; (…) partager ses réflexions et ses connaissances à travers des parutions, des conférences, des expositions ; (…) organiser ou de participer à des manifestations ciblées sur ces centres d’intérêt », 8bis chemin de la Baume-Loubière, Château-Gombert, 13013 Marseille, 04 91 68 81 86, tresors.patrimoine@gmail.com
● Monique ALPHAND, experte et collectionneuse de textiles anciens, membre de l’Association française pour l’étude des textiles (AFET), 302 traverse Saint-Roch, 84120 Pertuis, monique.alphand@sfr.fr , 04 90 79 17 20 et 06 09 75 79 17
Rédacteurs pratiquant la broderie en boutis ou broderie de Marseille
● Henriette GRÉCIET, boutisseuse, membre de l’association Lei Roucas dóu Bàrri, Lou Fougau, Espace Bouchonnerie, avenue des Poilus, 83390 Pierrefeu-du-Var, leiroucasdoubarri@yahoo.fr
● Francine NICOLLE, maître d’art, directrice de la Maison du boutis, présidente de l’association Les Cordelles, boutis en Vaunage, Maison du Boutis, 9 place du Général-de-Gaulle, 30420 Calvisson, fnicolle-maitredart@orange.fr , 04 66 01 63 75
● Annie-Claude PANTEL, présidente de l’association France-Boutis, 27 rue des Lavandins, 30132 Caissargues, franceboutis.asso@gmail.com , 04 66 23 29 63
Enquêteur(s) ou chercheur(s) associés ou membre(s) de l’éventuel comité scientifique instauré
● Yvon HAMON, conseiller Ethnologie et référent PCI, DRAC Occitanie, yvon.hamon@culture.gouv.fr , 05 67 73 20 35
● Laurent-Sébastien FOURNIER, maître de conférence en anthropologie, Université d’Aix-Marseille, directeur de recherches IDEMEC UMR 7307 CNRS, Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme, AMU, 13100 Aix-en-Provence, laurent.fournier@univ-amu.fr
● Jean-Louis RICCIOLI, conseiller Musées et référent PCI, DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, 23 boulevard du Roi-René, 13617 Aix-en-Provence cedex 1, jean-louis.riccioli@culture.gouv.fr
● Dominique SERENA ALLIER, conservatrice en chef honoraire, Museon Arlaten, 13100 Arles, dominique.serena13@gmail.com
● Martine NOUGAREDE, conservatrice honoraire du musée du Vieux-Nîmes, experte en textiles anciens, m.nougarede@orange.fr , 06 74 76 03 82
● Élisabeth FERRÉOL, 9e Reine d’Arles, ancienne conservatrice du musée Souleiado, diplômée de l’École d’arts appliqués d’Aubusson (Creuse)
Données d’enregistrement
Date de remise de la fiche : 7 juin 2019
Année d’inclusion à l’inventaire : 2019
N° de la fiche : 2019_67717_INV_PCI_FRANCE_00434
Identifiant ARKH : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2md
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : https://www.pci-lab.fr/images/pdf/Tutoriel.pdf
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