La quête de la Saint-Jean-Baptiste à Labastide-Montréjeau / Le barricòt

La tournée du barricòt de Labastide-Monréjeau est une quête votive, évènement festif se déroulant chaque année et débutant les week-ends précédant la tenue de la fête du village lors de la Saint-Jean-Baptiste.

Contrairement aux aubades, qui se passent le matin, le barricò tde Labastide-Monréjeau se déroule donc sous la forme d'une quête et s'étend sur la journée (voire les journées) précédant la fête du village. La quête, par sa définition, est une action qui consiste à demander et recueillir des dons, généralement en argent (pour soi, pour les pauvres, pour une œuvre de bienfaisance, etc.).

La tournée du barricòt de Labastide-Monréjeau est une quête votive, évènement festif se déroulant chaque année et débutant les week-ends précédant la tenue de la fête du village lors de la Saint-Jean-Baptiste (fête patronale). L’activité est organisée par le Comité des fêtes du village. Celui-ci agit à titre de comité organisateur des festivités et s’occupe donc du financement et de la tournée du barricòt. À l’instar d’autres communes avoisinantes, le comité à lancé l’idée d’une quête costumée par le choix d’un thème afin de rendre l’évènement encore plus attrayant. Pour l’édition 2012, la thématique choisie fut « les pirates ».

Contrairement aux aubades, qui se passent le matin, le barricòt de Labastide-Monréjeau se déroule donc sous la forme d'une quête et s'étend sur la journée (voire les journées) précédant la fête du village. La quête, par sa définition, est une action qui consiste à demander et recueillir des dons, généralement en argent (pour soi, pour les pauvres, pour une œuvre de bienfaisance, etc.) Dans le cas présent, la quête est devenue : « le barricòt ». En occitan ce nom désigne une petite barrique de vin de 110 litres. Actuellement et plus généralement il s’attache à désigner tout contenant, d’un volume restreint, rempli de vin.Les jeunes du comité des fêtes vont ainsi visiter tous les quartiers du village avec un tonnelet et offrent un verre de vin blanc aux habitants. En échange, certains peuvent donner une pièce, mais pour un ancien membre du Comité, ce n'est plus cette idée de « quête » qui est mise en avant.

Les jeunes du Comité des fêtes, un groupe mixte ayant entre 18 et 30 ans, sont essentiellement issus de la commune de Labastide-Monréjeau mais certains peuvent également venir d'autres localités et, par le jeu des relations amicales ou familiales, participent à cette quête. Lorsque le barricòt commence, ces jeunes se retrouvent le matin pour mettre au point les derniers préparatifs : stock de boissons et de verres, maquillage, etc. Ils prennent place dans une remorque tirée par un tracteur - décorés pour l'occasion - et commencent à faire le tour des maisons suivant un ordre précis : chaque quartier va être visité selon un plan élaboré auparavant par le Comité. Ils annoncent leur venue aux habitants à grand renfort de musique et de klaxons. Les jeunes descendent de leur remorque et se répartissent alors les tâches : l'un amène le verre de vin, l'autre la sacoche pour empocher les sous récoltés auprès des habitants, un troisième s'occupe de prendre les tickets de réservation pour le repas donné lors de la fête du village, etc. L’interconnaissance est favorisée par la taille de la commune (535 habitants en 2012), la rencontre donne donc l'occasion d'échanger des nouvelles. Certaines maisons peuvent faire l'objet d'arrêts plus prolongés, puisque le Comité sait à l'avance qu'ils y seront « bien reçus ».

La fête du village se déroule chaque année autour du 24 juin : elle commence par un apéritif, un repas et un bal proposés aux habitants de la commune le vendredi soir, puis le samedi après-midi des jeux réservés aux enfants (comme un concours de pêche) sont organisés, ainsi qu'un repas et un bal en soirée. Le dimanche, le programme se compose d'une messe à 11h suivie d'un dépôt de gerbe aux monuments aux morts, avant un apéritif communal avec les officiels (maire, pompiers, etc.) et un pique-nique en plein air, pour finir par un repas le dimanche soir. Les mesures de sécurité doivent être prises en compte par le Comité des fêtes dans l'organisation et la gestion de la fête, sans quoi les risques peuvent être importants (et les subventions publiques non octroyées). Mais tous ces repas et ces bals recréent un moment de convivialité entre les habitants de la commune (ainsi qu'avec ceux des communes alentours venus y participer) et du lien social, car Labastide-Monréjeau fait maintenant partie de ces zones périurbaines connaissant de nombreuses évolutions sociétales et, par conséquent, de nouvelles relations sociales à établir avec les nouveaux arrivants.

  • Le barricòt, tonnelet, aujourd’hui en plastic, qui sert au transport du vin blanc ;
  • Des bouteilles de boissons non alcoolisées (jus d'orange, Coca, thé à la pêche, etc.) et leurs conteneurs isothermes ; 
  • Des verres plastiques ;
  • Une sacoche pour récolter les sous donnés par les habitants ;
  • Le vin blanc, jurançon doux, est au cœur de cette quête. Il provient d’un producteur situé dans la commune de Monein (à environ 15-20 kms de Labastide-Monréjeau), qui fournit chaque année le Comité des fêtes.
  • Lorsqu’une thématique est attribuée pour la tournée, les participants sont appelés à élaborer des costumes et à se procurer du maquillage.

Pour les déplacements, les jeunes du Comité s’installent sur une remorque tirée par un tracteur. Ces éléments sont prêtés par un agriculteur du village. Une voiture de type « sans permis » est prêtée par un des membres du comité organisateur et un système de sonorisation y est installé afin d’agrémenter la tournée et prévenir les habitants de leur varrivée.

La tournée du barricòt s’effectue sur tout le territoire de la commune de Labastide-Monréjeau. La tournée est organisée par quartier et se déroule sur plusieurs jours. En effet, la zone habitée s’est, ces dernières années, agrandie de plusieurs maisons et la quête permet d’inclure les nouveaux arrivants dans les festivités traditionnelles de la commune.

Les jeunes, garçons et filles, entrent au Comité des fêtes vers l’âge de 16 ou 17 ans. La plupart connaissent déjà les membres du comité puisqu’ils sont issus de la localité. Les plus vieux du Comité, c'est-à-dire la tranche d'âge entre 25 et 30 ans, vont alors initier – et surveiller – les plus jeunes à l’organisation évènementielle et leur apprendre à planifier la tournée. Comme il s’agit d’un comité de jeunes gens, il est nécessaire de former une relève en sensibilisant ces derniers à poursuivre cette pratique. Le flambeau est ainsi passé de génération en génération, les membres actifs du comité étant presque toujours des enfants et des petits-enfants d’anciens membres.

Historique général :

Une fête votive1 (faite en vertu d’un vœu ou d’une promesse faite au ciel) était une manifestation célébrée par tous en l’honneur d’un saint patron du village au jour prévu dans le calendrier à travers différents évènements et défilés dans les rues. En effet,une fête religieuse comme la Saint-Jean-Baptiste peut alors devenir une fête votive en hommage au saint patron auquel la localité a été vouée. La fête votive est ici synonyme de fête patronale. Actuellement, ces festivités ont parfois pu être décalées pour se célébrer aux beaux jours.

D'après Jean Poueigh, les fêtes patronales, appelées de diverses manières suivant les régions (hestès hennausen Béarn et en Gascogne, frairies en Périgord, reinages dans le Massif Central, etc.), se composaient d'une messe, de repas familiaux, de bal, de « jeux de toute sorte (courses aux sacs, jeu de la poële (joc de la sartan), mât de cocagne, pétanque des boulistes, et tant d'autres » ainsi que des danses : farandoles de Provence, rondeaux de Gascogne, sauts basques et branles d'Ossau, bourrées et montagnardes d'Auvergne et de Limousin, etc. (Poueigh, 1994 : 230).

Les quêtes2 font partie des cérémonies calendaires ; les plus connues dans la littérature ethnographique soulignent souvent les quêtes de Carnaval-Carême, de Pâques ou de Mai, mais elles peuvent également se dérouler à d'autres célébrations calendaires comme lors des fêtes patronales. Le statut social des « quêteurs » pouvait varier suivant leur sexe, leur âge ou leurs occupations : on retrouve des quêtes réalisées par des conscrits, des enfants, des jeunes filles, des petites filles, ou encore des groupements professionnels. Ordinairement, les quêteurs vont visiter tous les hameaux et maisons du village, quelquefois au son des instruments et/ou accompagnés de chants de circonstance, en cherchant à obtenir une contrepartie sous forme de dons en nature (par exemple des victuailles : œufs, lards, saucisses, etc.) ou en argent, ou tout au moins une collation. D'après A. Van Gennep (1949), ces dons en nature se sont souvent transformés en dons d’argent à partir du milieu du XIXe siècle (ce qui pouvait être assimilé à de la mendicité ; c'est pourquoi cette coutume a pu être abandonnée dans de nombreux endroits, particulièrement après 1914-1918). Mais les quêtes ont fait l'objet de nombreuses variations locales qui peuvent porter sur la date, sur la personnalité (statut social) des quêteurs ou encore sur les modalités de la tournée, autrement dit sur le costume des quêteurs et leur comportement (Van Gennep, 1949 : 1575-1576). Les dons en nature ou en argent récoltés étaient utilisés pour la fête, plus exactement pour le véritable festin qui s'y donnait.

Dans le cas d'un barricòt, l'accent est ici porté sur l'objet qui contient le liquide et qui est offert par les conscrits lors des quêtes des fêtes votives. Ces derniers étaient en effet traditionnellement chargés d'organiser ces tournées ; ainsi s'établissait un lien social de classe d'âge. Ces quêtes servaient à payer les musiciens lors des bals de départ au service militaire et plus récemment lors de la fête votive. Par un jeu de don et contre don, la jeunesse offre à boire aux habitants des maisons qui donnent de l'argent pour le bal.

 

Historique particulier de l'entreprise, de la personne ou de l'organisme, de la forme d'expression ou de l'espace culturel faisant l’objet de la fiche :

Traditionnellement cette quête de fête votive était organisée par les conscrits qui devaient financer la fête du village avec cette quête. Puis ce sont les jeunes d'une classe d'âge qui ont repris cette pratique, plutôt les garçons (dans les années 1960-1970, le groupe était constitué de trois ou quatre personnes3). Depuis les années 1990, le village a connu un essor démographique : si le nombre d'habitants augmente, le nombre de jeunes aussi et, par conséquent, le Comité des fêtes a connu un accroissement de ses membres. Le barricòt est devenu mixte et se compose actuellement d'une vingtaine de jeunes gens, filles et garçons et dont certains ne font pas partie du village, mais qui s'impliquent dans le Comité des fêtes.

À la fin des années 1950, la commune ne comptait que 140 habitants. La fête se faisait à l’auberge du village, mais le fût de vin se tenait dans une ferme proche de l'église : les gens y venaient et donnaient de l’argent en échange d’un verre de vin blanc. Des « réunions » s'y tenaient jusqu'au dimanche matin. Un boucher venait ce jour-là vendre de la viande à toute la commune et donnait certaines pièces bovines (du foie de génisse) au Comité des fêtes. La fête était également animée avec des jeux de quilles de 6 et de 9 et un bal. Le Comité payait l'orchestre avec l'argent récolté grâce aux pièces données par les habitants pour le verre de vin.

Puis dans les années 1960-1970, la formule change : le Comité des fêtes a commencé à faire la quête pour ramasser un peu plus d’argent en passant de porte en porte chez tous les habitants, tout en continuant à offrir le verre de vin à l’auberge le jour de la fête du village. Contrairement à aujourd'hui, cette quête avait lieu en soirée. Une tombola était également organisée pour amasser de l'argent afin de payer l'orchestre (mais également les droits d'auteurs et les assurances en cas d'accident) puisque les frais des festivités revenaient entièrement au Comité. Ce dernier se chargeait donc de récupérer les lots offerts lors de cette tombola chez les artisans et commerçants qui avaient accepté de leur en fournir. La tombola fut abandonnée car le conseil municipal a offert des subventions pour soutenir – en partie – la fête d'un point de vue financier.

Aujourd'hui, la fête ne se déroule plus dans une auberge mais dans la salle des fêtes du village. À ce sujet, la fête du village a d'ailleurs été arrêtée pendant deux ans en raison de la réfection de la salle des fêtes : puisqu’il n’y avait pas d’autre endroit pour qu’elle se tienne, le village a simplement suspendu les festivités le temps des rénovations. Puis les jeunes ont repris la tradition en relançant avec d’autres jeunes les fêtes du village et par conséquent, le barricòt. Aujourd'hui cette pratique consiste à transporter une barrique de vin dans tous les quartiers du village et d'offrir un verre aux habitants. Ces derniers accueillent volontiers cette jeunesse déguisée, bruyante et festive.

Il est à noter que l'étape précédant le barricòt se joue à Monein, chez un petit producteur qui fournit le vin blanc (du jurançon doux) qui va être offert aux habitants : les membres du Comité y passent l’après-midi pour goûter et sélectionner le vin blanc, la cuvée, etc.

Jusqu'en 2011, le barricòt s'effectuait le jour de la fête patronale, à la Saint-Jean (24 juin). D'après un membre actuel du Comité, les jeunes se divisaient en deux groupes pour faire le tour de toutes les maisons de la commune. Mais plusieurs facteurs ont amené le Comité des fêtes à revoir la date du barricòt qui se déroule désormais en fin de semaine, voire même durant deux fins de semaine précédant la fête. Ceci en raison d'une part, de l'augmentation du nombre de maisons à visiter (à cause de nombreux lotissements récemment créés) ; d'autre part, afin de faciliter la logistique du repas organisé le soir de la fête du village, il valait mieux ne pas vendre les billets du repas le jour même. En avançant la date du barricòt, les réservations peuvent être anticipées et le Comité peut alors faire appel à un traiteur pour cuisiner le repas4. Toutefois cette option n'est que très récente ; jusqu'alors, le Comité se chargeait de préparer le repas proposé aux habitants de la 3D'après un informateur qui situe ses propos à la fin des années 1950-début des années 1960, le conscrit (celui qui avait vingt ans et allait partir à l'armée) était le président du comité des fêtes. Puisqu'il était souvent le seul de cette classe d'âge dans le village, il était entouré de jeunes qui aidaient à l'organisation : un trésorier, un secrétaire,etc4. Lors de l'enquête qui s'est déroulée en 2012, le repas du vendredi soir était cuisiné par un traiteur mais les moules- frites étaient préparées par les jeunes du Comité des fêtes (cf le vidéo-clip du barricòt à Labastide-Monréjeau). commune lors de la fête patronale5. Selon un informateur, cette organisation s’est mise en place depuis au moins les années 1980.

Il est arrivé que le barricòtse fasse une année ou deux années en voiture, lorsque le Comité n'avait pas encore de remorque à leur disposition. Cette dernière s'est depuis instituée parmi les éléments matériels incontournables (une « tradition » selon un membre actuel) pour organiser la tournée dans le village. Le tracteur est utilisé depuis une dizaine d'années pour transporter les membres du Comité (plus nombreux qu'auparavant, comme nous venons de le souligner) dans les quartiers du village. Le Comité des fêtes s'est aussi doté d'une nouveauté depuis 2011 : une voiture de type « sans permis » pour les accompagner durant la tournée. Dans celle-ci, deux drapeaux béarnais ont été fixés de part et d'autre du véhicule pour le décorer et un matériel de sonorisation a été installé, avec des enceintes qui diffusent de la musique : cela donne un triple résultat avec une ambiance musicale, mais aussi sonore (les coups de klaxon) et bruyante (le bruit ronflant du véhicule qui pétarade). L'objectif est réussi : ils sont sûrs de se faire remarquer.

Quant à la fête du village, cette dernière avait toujours lieu lors de la fête de la Saint-Jean- Baptiste, patron de la localité. Actuellement, elle se tient désormais aux alentours de la Saint-Jean, à date variable, mais toujours concordante à une fin de semaine. Même si toute la population ne participe pas forcément, la fête reste populaire et une centaine de personnes se présentent aux repas, qui comptent d'ailleurs des habitants des villages voisins (comme Monein ou Artix). Durant ces trois jours de fête, certains éléments restent toujours présents comme la messe, puis le dépôt de la gerbe de fleurs le dimanche avec l’interprétation de la Marseillaise par l’orchestre ou les enfants du village, suivi par un apéritif offert par la municipalité. Mais lorsque l'on porte un regard sur une plus longue échelle temporelle (un siècle au lieu de quarante années), il est à noter que le programme des festivités a connu des évolutions récentes. Par exemple, les jeux ont évolué : les concours de quilles de 6 ou de 9 ont été remplacés par des jeux pour enfants comme des châteaux gonflables, la pêche aux canards, etc. La danse a quasiment disparu, même si le bal est malgré tout maintenu les vendredi et samedi soir. Toutefois les responsabilités et les risques encourus peuvent être lourds : c'est pourquoi certains expliquent la disparition des danses traditionnelles et des bals par un discours anxiogène arguant du caractère violent ou risqué inhérent à la tenue de ces fêtes. Une des conséquences de cette peur – collective et propre à la société actuelle – se lit dans l'augmentation des responsabilités qui incombent au Comité (au sens de charges et de prises de risque) et un accroissement du volume de dossiers à fournir pour garantir la sécurité de la manifestation : demandes à la préfecture, assurances, accès au site pour les premiers secours,etc.

Pour les habitants, le barricòt reste une tradition, surtout si elle se déroule aux environs de la Saint-Jean. Il est important de respecter cette date, sans quoi les jeunes sont « réprimandés » par les plus vieux. Le fait d'organiser et de participer au barricòt est un moyen de s'investir dans la vie du village et d’intégrer les nouveaux arrivants comme les plus jeunes garçons et filles de Labastide-Monréjeau (ce qui n'empêche pas les membres du Comité de participer aux fêtes locales des villages voisins).

D'une manière plus large, cette quête permet de resserrer périodiquement le lien social entre les habitants d'un village connaissant une périurbanisation – et donc une croissance démographique – depuis quelques années, du fait de la proximité géographique avec le bassin industriel de Lacq ou le chef-lieu départemental qu'est la ville de Pau. Ainsi le barricòt s'avère être un moyen d’accueillir ces nouveaux arrivants dans la communauté6. La quête, qui intègre les nouveaux quartiers, permet aux jeunes de la commune de se présenter et amène ces néo-résidents à participer à un moment clé de la vie du village. Le barricòt donne donc l'occasion à ces derniers d'en faire pleinement partie, au même titre que d'anciennes maisons. Cet évènement festif permet de rassembler toutes les générations et les catégories sociales, tout en resserrant les liens de la communauté.

1. Le Trésor de la Langue Française détaille son étymologie : le terme est emprunté au latin votivus « promis par vœu » (tabula votiva « tableau offert au dieu sauveur d'un naufrage ») et plus spécifiquement, dans le langage chrétien « fait en vertu d'un vœu, à une intention particulière, consacré ». Pourtant le terme de «fête votive», en usage dans le Midi, est à rapprocher de l'occitan voto « fête patronale », se rattachant au latin votum. Source : Trésor de la Langue Française Informatisée, en ligne surhttp://atilf.atilf.fr

2. Le Trésor de la Langue Française détaille également son étymologie : le terme « quête » provient de querre (ancienne forme de quérir), du latin quaesita, de quaesitus. Quant au verbe « quérir », ce dernier est issu de l'ancien français querre « chercher » (fin du Xes.,Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 134 : querent), du latin quaerere « chercher, demander, faire une enquête ». Querre (puis quérir), usuel au Moyen-Âge, recule, au XVe siècle devant chercherqui s'est définitivement imposé au XVIIe siècle. Source : Trésor de la Langue Française Informatisée, en ligne surhttp://atilf.atilf.fr

3. D'après un informateur qui situe ses propos à la fin des années 1950-début des années 1960, le conscrit (celui qui avait vingt ans et allait partir à l'armée) était le président du comité des fêtes. Puisqu'il était souvent le seul de cette classe d'âge dans le village, il était entouré de jeunes qui aidaient à l'organisation : un trésorier, un secrétaire,etc.

4. Lors de l'enquête qui s'est déroulée en 2012, le repas du vendredi soir était cuisiné par un traiteur mais les moules- frites étaient préparées par les jeunes du Comité des fêtes (cf le vidéo-clip du barricòt à Labastide-Monréjeau).

5. Les normes d'hygiènes et sanitaires spécifiques à l'organisation de repas pour le public d'une manifestation, de plus en plus strictes, ne facilitent pas l'organisation de ces repas (cf la politique en matière d'hygiène intitulée « Paquet Hygiène », en vigueur depuis janvier 2006). Les responsabilités sont devenues très lourdes et le Comité des fêtes doit alors faire appel à un professionnel de la restauration pour respecter ces critères.

6. En 2012, le Comité a décidé d'élaborer un dépliant expliquant le principe du barricòtet le programme de la fête du village. Ces tracts sont distribués dans les boîtes aux lettres de tous les habitants de Labastide-Monréjeau (néo-résidents comme les plus anciens), afin qu'ils soient prévenus du passage de cette quête, ainsi que de la thématique choisie pour la tournée, pour ne pas s'étonner de voir des pirates arriver bruyamment et joyeusement chez eux.

  • Site internet.

Le Comité des fêtes annonce la fête du village par des supports visuels (affiches, pancartes, feuillets) dans la commune et celles avoisinantes, ainsi que sur le site internet de la mairie de Labastide-Monréjeau.

POUEIGH, Jean. Folklore des pays d'oc. Paris, Éditions Payot & Rivages, 1952 [rééd.1994].

FOURNIER, Laurent-Sébastien. La fête en héritage, enjeux patrimoniaux de la sociabilité provençale. Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2005.

VAN GENNEP Arnold. Manuel de folklore français contemporain. tome 1, vol. 4, Paris, Éditions Picard et Cie, 1949.

Nom et rôle et/ou fonction de la personne rencontrée :
Yves Piednoir (maire de Labastide-Monréjeau), Jean-Louis Aout et Jean-François Bordenave (respectivement ancien membre et ancien président du comité des fêtes) ; pour le comité des fêtes actuel : Damien Séris (président du comité), Mathieu Garnier et Vivien Bordenave (membres).

Municipalité, vallée, pays, communauté de communes, lieu-dit… :
Canton d'Arthez-de-Béarn, Communauté de communes de Lacq, commune de Labastide-Monréjeau.

 

Adresse : Mairie de Labastide-Monréjeau,70 chemin de la Mairie
Ville : Labastide-Monréjeau
Code postal : 64170
Téléphone : 055983411
Site Web : http://www.labastide-monrejeau.fr/comiteacute-des-fecirctes.html 

 

Dates et lieu(x) de l’enquête : commune de Labastide-Monréjeau, 16 et 23 juin 2013 ;
Date de la fiche d’inventaire : février 2013 ;
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Mathieu Allard et Anne-Florence Bisson, stagiaires rattachés à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, Université Laval, Québec ; Mathilde Lamothe, laboratoire ITEM EA 3002, UPPA.
Nom du rédacteur de la fiche : Mathilde Lamothe, laboratoire ITEM EA 3002, programme de recherches « Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel en Aquitaine », Université de Pau et des Pays de l’Adour.

 

N° d'inventaire Ministère Culture : 2013_67717_INV_PCI_FRANCE_00297
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2d0

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
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