La gravure héraldique consiste en la reproduction de blasons en taille-douce.
L’atelier de gravure de Patrick Maugard se trouve dans le centre ville de Dinan.
Date de création : 1995
Nombre total de personnes actuellement occupées dans l’entreprise : 2
Type de production : Gravure héraldique en cachet
- Choix du motif : le graveur héraldiste définit le motif du blason à graver. Il peur s’agir soit d’une reproduction, soit de la création d’un nouveau blason, en s’inspirant des centres d’intérêts et des motivations du client. Dessin sur le support avant la gravure.
- Reproduction du blason : le graveur héraldiste grave un motif en creux qui servira à réaliser une empreinte, le plus souvent sur des chevalières ou des cachets en or ou en bronze. Burins, échoppes, onglettes, compas, pointes, grattoirs, marteaux et ciselets miniatures sont utilisés pour graver et ciseler le blason minuscule. Graver c’est enlever le métal en creusant.
- Définition des couleurs : le graveur héraldiste traduit les couleurs en hachures et pointillés selon une codification rigoureuse.
Mode d’apprentissage (diplômes, formation en entreprise…) : Les fondements de la gravure peuvent être acquis à l’école, par exemple à l’école Boulle, mais ensuite il faut beaucoup de pratique pour se perfectionner, seul et auprès des professionnels spécialisés. Il existe aussi un DMA Gravure à l’École Estienne.
Nombre de personnes dédiées à chacune de ces phases : 1
- Cuivre : il y a deux fournisseurs de cuivre sur Paris. La qualité du cuivre a énormément baissée, actuellement le métal est plus poreux et moins résistant, ce qui est évident notamment pour l’activité de gravure de cartes de visite où on s’aperçoit qu’une plaque en cuivre peut être utilisée pour un nombre limité de tirages. Pour en améliorer la résistance des traitements sont possibles (chromage), mais ça augmente les coûts de production.
- Burins de différentes tailles et formes, échoppes, onglettes, compas, pointes et grattoirs. Il s’agit d’outils simples, mais aujourd’hui il y a beaucoup moins de choix par rapport aux matériaux et à la gamme de formes proposées. Suite à l’uniformisation de l’offre, si on a besoin d’un outil spécifique, on est obligé de le fabriquer nous-mêmes, de le faire fabriquer ou de récupérer les anciens outils des artisans qui partent à la retraite.
Patrick Maugard utilise aussi un pantographe "Penrose", dont la fabrication s’est arrêtée en 1970. Le seul fournisseur était au Canada. C’est un pantographe de très bonne qualité qu’on peut aujourd’hui retrouver seulement dans des fonds d’atelier.
Gravures héraldiques, gravures en taille-douce, ex-libris, gravures pour cartes de visite et papier en tête.
L’atelier de gravure de Patrick Maugard se trouve dans le centre ville de Dinan. Il s’agit d’un atelier boutique qui permet d’accueillir les clients et de leur montrer les produits, mais aussi de les informer sur la technique et le métier. Cette ouverture à la clientèle peut aussi devenir un
problème par rapport à la gestion du temps de travail et des commandes. La visibilité est importante, mais il faut une personne qui puisse se dédier complètement à l’accueil des clients.
Le fait d’être dans une ville touristique permet aussi le développement d’une ouverture vers l’étranger, grâce à la présence de touristes étrangers à Dinan.
Patrick Maugard avait un oncle de son père, de Toulouse, qu’il visitait quand il était petit et qui était graveur héraldique. C’est donc grâce à son oncle qu’il a découvert ce métier et qu’il a commencé à être passionné. Cette rencontre d’enfance a donc conditionné son choix de formation puisqu’il s’est ensuite orienté vers la gravure, à laquelle il s’est formé à l’école Boulle à Paris.
Dans le but de transmettre ce savoir-faire il a reçu des stagiaires pour des stages de courte durée qui permettent d’apprendre les bases du métier mais qui ne forment pas de graveurs. Il ne peut pas accueillir des apprentis car il n’aurait pas de possibilités de les rémunérer correctement et de temps pour les former.
Le métier ne peut pas vraiment évoluer par rapport aux techniques. Si le travail de l’homme est substitué par des machines, il ne s’agira plus du même métier.
L’entreprise a été créée en 1995. Au début Patrick Maugard travaillait principalement pour la haute couture et pour des graveurs qui lui sous-traitaient une partie de leur travail. Ensuite son activité s’est centrée sur la gravure. Depuis 1995, il a créé sa propre entreprise qui fait principalement des gravures : gravure héraldique, taille-douce, ex-libris, réalisation de cartes de gravures pour cartes de visite.
- Site Internet : qui permet de développer l’activité et de prendre des commandes très rapidement, même à l’étranger. Le site doit être bien référencé pour acquérir une bonne visibilité.
- Atelier-boutique : qui permet de développer une clientèle et d’informer le public sur les techniques et l’activité.
- Guides de la ville de Dinan.
- Portes ouvertes et JMA.
- Expositions avec d’autres artisans.
Personne(s) rencontrée(s)
Patrick Maugard, artisan, dirigeant de l’entreprise EURL Sinople
Localisation (région, département, municipalité)
Bretagne, Côtes-d’Armor, Dinan
Adresse : 6 place Saint Sauver
Ville : Dinan
Code postal : 22105
Téléphone : 02 96 87 97 97
Adresse de courriel : maugard@graveur.fr
Indexation : Gravure, blasons, taille-douce, Bretagne, Dinan
Dates et lieu(x) de l’enquête : 4 novembre 2008, sur place
Date de la fiche d’inventaire : 4 novembre 2008
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Francesca Cominelli
Nom du rédacteur de la fiche : Francesca Cominelli
Supports audio : oui
N° d'inventaire Ministère Culture : 2008_67717_INV_PCI_FRANCE_00027
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2w4
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravure_heraldique
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