La facture et la restauration instrumentale (Pascal Cranga, à Donzy-le-Pertuis)

Facture et restauration d’instruments de musique.

Pascal Cranga est spécialisé dans la préparation de bois pour la facture instrumentale.

Pascal Cranga est spécialisé dans la préparation de bois pour la facture instrumentale. Il fournit des planches de bois brutes et des pièces sur demande aux professionnels. Il parcourt pour cela les forêts françaises ou Outre-Atlantique pour repérer les précieuses essences de bois qui deviendront un jour des instruments de musique. Une autre partie de son activité concerne la fabrication et la restauration de nombreux instruments notamment la vielle à roue, son instrument de prédilection.
La facture de cet instrument fait appel à de nombreux savoirs : lutherie, marqueterie, sculpture, vernissage, etc. Il a par ailleurs étendu son activité à la location et la vente de certains instruments tels que vielles, accordéons diatoniques et violons. Il a mis au point avec son épouse une gamme d'étuis rigides et souples pour protéger tous ces instruments traditionnels. Pascal Cranga repère dans les massifs forestiers les arbres susceptibles de lui fournir le bois utile à la facture instrumentale. Vient ensuite l’étape de l’abattage de l’arbre par le bûcheron. Pascal Cranga préfère utiliser le mot coucher plutôt qu’abattre car l’utilisation qui en est faite après lui donne une seconde vie. L’intervention du bûcheron se fait au moment de la phase de maturité de l’arbre c’est-à-dire avant que celui-ci ne meurt de sa propre mort. L’arbre est ensuite rapatrié par Pascal Cranga pour son débit et son séchage.

Un long travail de patience commence alors: il faut attendre au moins une quinzaine d’années de vieillissement du bois avant que cette matière première ne soit utilisable. Dans son entrepôt sont stockées plusieurs essences de bois : érables, buis, épicéas, noyers, cormiers, poiriers, tilleuls, charmes, saules, pruniers, etc. Pascal Cranga prépare les bois de lutherie en les découpant aux côtes des luthiers et en ébauchant des pièces pour divers instruments. Il possède ainsi dix mille pièces de violon dans son entrepôt. Il vend ces bois bruts aux luthiers et facteurs d'instruments, professionnels et amateurs.
Pascal Cranga fabrique d’autres instruments selon la demande des clients. Il réalise un cahier des charges ou un devis qu’il fait signer pour ensuite commencer son travail de fabrication. Pour la restauration des instruments, vielle à roue, par exemple, il commence par constituer un dossier indiquant les différentes phases de restauration avant, pendant et après son intervention. Ce dossier est donné au client avec un suivi photographique des différentes phases de restauration sur CD.

L’expérience de la restauration l’a amené à des réflexions passionnantes : par exemple faut-il conserver certaines parties intactes de l’instrument comme les réglages d’origine sur des claviers de pianos anciens ayant appartenu à de grands musiciens ou faut-il refaire les pièces en copiant le modèle d’origine pour garder le réglage intact ?

Pascal Cranga évoque le problème de la raréfaction des matériaux dans la facture instrumentale :

- les colles n’existent pratiquement plus sur le marché. Pourtant, ces colles doivent être les mêmes que celles d’origines pour restaurer un instrument. Aujourd’hui, il devient très difficile de s’approvisionner.

- Pascal Cranga considère que la matière fait l’homme : c’est elle qui doit commander le geste de l’homme et non l’inverse. Il parle de savoir regarder et appréhender le bois parce que c’est lui qui dira comment il souhaiterait être travaillé, de savoir reconnaître un bel arbre sur pied parce qu’il peut beaucoup renseigner sur la façon dont il poussé. Selon lui, le bois ne serait plus considéré comme une véritable matière et sa connaissance ne serait plus enseignée aux jeunes qui doivent pourtant comprendre cette matière pour la travailler dans les règles de l’art.

- les essences de bois à gros diamètre se raréfient dans les massifs forestiers. Ces essences permettent de fabriquer les gros instruments de musique tels que les contrebasses et violoncelles. Pascal Cranga constate que ces bois ont malheureusement été coupés. Les épicéas du Jura par exemple sont considérés être les bois les plus célèbres au monde dans le domaine du bois de résonance. Dans le Jura, ces bois sont qualifiés de "qualité échelle" ce qui les destine à être coupés pour la fabrication industrielle d’échelles en bois ou de boîtes à fromages. Pascal Cranga considère que ces arbres doivent prendre le temps nécessaire pour pousser. Ils doivent être prélevés raisonnablement. Il pense que la classification des bois interdirait la coupe mais il ne suffit pas de réaliser un inventaire forestier de la forêt en détaillant le pourcentage des essences de bois dans une forêt mais de connaître à quels fins ces bois pourraient être utilisés. Cela éviterait ainsi la disparition des essences rares. Pascal Cranga évoque la déontologie nécessaire dans le métier de la facture instrumentale, celle de la notion de développement durable qui ne semble plus être respectée par certains luthiers (participation à la destruction de la forêt amazonienne avec le palissandre). Certains d’entre eux s’approvisionnent de bois pour la facture instrumentale à l’étranger. Il est pourtant possible de fabriquer ces mêmes instruments avec des bois français ce qui contribuerait à diminuer la destruction des massifs forestiers. Le bois étranger serait considéré de meilleure qualité que le bois français parce qu’il serait plus âgé et sans défaut avec un abattage moins cher en termes de coût et plus facile à travailler. Il suffit de réapprendre à travailler le bois français, ce qui n’est plus toujours le cas aujourd’hui.

Les outils doivent être bien affûtés pour travailler le bois dans le respect des règles de l’art. Pascal Cranga fabrique lui-même une partie de son outillage parce qu’il ne le trouve plus sur le marché. Cette raréfaction d’outils utiles au métier entraîne la disparition de certains savoir-faire.

Pascal Cranga possède des machines disposées dans son atelier mécanique et dans son atelier bois. Elles ont été achetées depuis 25 ans et ont été mises aux normes puis adaptées au travail demandé.

- Atelier de mécanique :
Les machines utilisées sont le tour à métaux et la fraiseuse qui permettent de travailler les pièces de métal ainsi que la perceuse à colonne qui perce les trous dans les bois de façon très précise.

- Atelier bois :
La défonceuse verticale permet de travailler avec des outils coupants placés au-dessus de la machine pour copier certaines pièces avec les gabarits. La dégauchisseuse raboteuse met de l’épaisseur de façon précise et fait des planches très planes. La scie circulaire coupe les bois en longueur et en largueur. La toupie est utilisée pour les moulures et les motifs dans le bois. La ponceuse de chant ponce les bois en bout de planches pour un état de surface parfait. La scie à ruban est utilisée pour découper les morceaux de bois dans tous les sens. La ponceuse calibreuse ponce et met de l’épaisseur de façon précise au 10ème de millimètre. Elle a été entièrement trafiquée pour réaliser le placage avec une précision pouvant atteindre le dixième de millimètre.

- Scierie :
De nombreuses scies anciennes adaptées à son métier lui permettent au mieux de répondre aux attentes de ces collègues facteurs-restaurateurs. Il n’est pas rare qu’il reçoive des bois que des clients lui envoient de France ou de l’étranger pour les faire scier chez lui, à façon, car il est l’un des rares à pouvoir le faire.

Pascal Cranga, de par son métier, doit connaître la facture de nombreux instruments. Il favorise le son avant le côté visuel de l’instrument. Toute demande de marqueterie ou de décor particulier peut être réalisée.
Il fabrique et restaure des vielles à roue, instruments à cordes frottées avec une roue-archet actionnée par une manivelle. Il est fréquemment consulté en tant qu’expert à propos de cet instrument qui connaît un essor considérable en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne alors qu’en France il est un peu en perte de vitesse. Pascal Cranga maîtrise parfaitement la fabrication des instruments de musique et doit connaître avec exactitude les pièces à fabriquer parce qu’il doit s’orienter vers les bonnes essences de bois. Chaque bois a une particularité qui correspond à un débit ou à un certain positionnement de l’arbre. Un grand nombre de paramètres détermine la qualité acoustique du bois tels que le climat, l’altitude, l’exposition du terrain ou la morphologie de l’arbre. Il faut de longues années de pratique pour avoir un œil parfaitement aiguisé.

Pascal Cranga habite dans un petit village de Bourgogne du Sud, Donzy le Pertuis. Il est installé dans une maison du XVe siècle dans lequel se trouve son atelier de travail. Cet atelier est d’une superficie de 180m² et se compose de plusieurs pièces dédiées à plusieurs types de travaux :

- l’entrepôt à l’extérieur de la maison, d’une superficie de 250 m², contient une scierie ainsi que le stock de bois qui a été constitué depuis plus de 20 ans pour la fabrication et la restauration des instruments et à l’approvisionnement des luthiers, professionnels et/ou amateurs;

- la pièce poussière contient les machines à bois traditionnelles qui génèrent beaucoup de poussière;

- l’atelier de lutherie pour les travaux plus fins, plus précis (hors poussière) ;

- l’atelier de mécanique concerne le travail du métal avec les machines adaptées.

- l’atelier de lutherie est une pièce chauffée à taux d’hygrométrie contrôlé dans laquelle sont stockées quelques pièces de bois sur des étagères qui permettront de fabriquer les instruments souhaités. On y trouve des vielles à roue en attente de restauration, des manches de violons ou de violoncelles, etc.

- le magasin avec en vitrine quelques fabrications et copies d’instruments anciens ainsi que des créations contemporaines et de modèles sculptés. On y trouve aussi à vendre des accordéons diatoniques fabriqués par des amis italiens, et des accessoires.

- le centre de formation situé au-dessus de l’atelier dans une grande pièce rénovée de 80 m².

Il permet d’accueillir des élèves qui apprennent le travail du bois et de la lutherie avec tout le matériel nécessaire à l’apprentissage du métier. Une cabine de séchage permet de sécher le vernis pour lui assurer un vieillissement artificiel. Un moteur avec un ventilateur à l’arrière fait tourner l’instrument devant des lampes UV. Ainsi le vernis est séché avec les rayons UVC envoyés par les lampes. Par mesure de sécurité, ces rayons UVC ne s’allument que lorsque la porte de la cabine se ferme; ils vont créer une ionisation de l’air qui permet un séchage rapide.

Pascal Cranga a fait le constat de l’absence de formations appropriées dans le domaine de la facture instrumentale :

- Les notions théoriques seraient trop importantes par rapport au travail manuel. Celui-ci ne serait pas suffisamment valorisé dans les écoles. Il ne s’agit pas selon lui de réduire le nombre d’années d’enseignement pour obtenir un CAP mais de suivre un enseignement de longue durée sur "le tas" et dans le respect des règles et des techniques pour la survie du métier.

- Il constate l’absence de diplômes en France sur la facture de tous les instruments de musique. Les diplômes actuellement disponibles ne concernent que la fabrication de certains instruments tels que guitare (CAP de réparateur de guitare), accordéon (CAP de réparateurs d’accordéons), orgues (CAP de facteurs d’orgues) et violon (CAP de facteur de violons). Pour les travaux de restauration des instruments de musique, il considère qu’il est nécessaire de maîtriser la facture de l’ensemble des instruments de musique que l’on peut être amené à restaurer.

- Pascal Cranga évoque le problème de la formation des apprentis. Il ne peut accueillir des apprentis dans son atelier parce que son parcours est autodidacte dans le métier de la facture instrumentale. Pour avoir la possibilité de former un apprenti, il faut auparavant détenir un diplôme délivré par l’État. Il s’avère qu’un artisan d’art autodidacte qui possède le titre de "Meilleur Ouvrier de France" ne peut toujours pas former des apprentis parce que son titre n’est pas reconnu comme étant un diplôme d’état pourtant décerné par le Ministère de l’Éducation Nationale. Fort du constat d’absence de formation, Pascal Cranga a ouvert son centre de formation spécialisé dans le domaine de la facture instrumentale des instruments à cordes (agrément n° 26 71 01806 71). Il peut accueillir jusqu’à 4 personnes. Les stagiaires peuvent être soit en reconversion professionnelle, soit des amateurs passionnés, soit des jeunes en formation. Les sessions de formation se déroulent soit sur un week-end, soit sur une semaine de cinq jours, soit sur plusieurs mois selon la formation désirée. Il s’agit de fabriquer des vielles à roue, guitares, bouzoukis, violons et d’apprendre à restaurer des instruments à cordes pincées, la marqueterie et le vernis au tampon.

Quelques exemples :
- Manu est un passionné des instruments et de musique. C’est tout seul qu’il a commencé à fabriquer ses instruments de musique. Puis il a perfectionné ses techniques auprès de Pascal Cranga. Il souhaite dans les années à venir faire de sa passion son métier parce qu’il veut joindre l’utile à l’agréable.

- Aurélien fabrique un bouzouki, un instrument grec détourné par les irlandais pour faire de la musique irlandaise. Il a quitté son métier de cuisinier pour se consacrer à cette passion naissante. Il en est à la fabrication de son troisième instrument sur lequel il retravaille le vernis.

Pascal Cranga estime avoir eu de la chance d’accueillir des jeunes en formation dans son atelier. Il est personnellement satisfait lorsque ces jeunes s’installent ensuite à leur compte. Ils ont acquis les bases du métier et ont appris l’intelligence du geste. Il a parfois des coups de cœur pour des jeunes qu’il sent sensibilisés par son métier. Il essaie alors de leur inculquer les vraies valeurs par un travail pratique avec les outils adéquats. Il valorise le travail manuel du bois accompagné d’une passion des instruments et de la musique qui suffisent selon lui à en faire un métier.

D'après la fiche métier SEMA "Facteur et restaurateur d’instruments à cordes anciens, facteur et restaurateur d’instruments traditionnels".

La plupart des instruments de musique sont peu à peu tombés dans l’oubli en fonction du changement du goût musical et des évolutions techniques. La musique du Moyen-âge est considérée avant tout comme une musique vocale. C’est surtout à partir du XIIIe siècle que les formes varient, probablement sous l’influence du Moyen-Orient, et par la route des Croisades. Quelques uns ont évolué de manière continue et sont considérés aujourd’hui comme les ancêtres de nos instruments les plus courants. D’autres, après avoir connu une période faste où ils répondaient aux attentes des musiciens et de leurs auditeurs, sont tombés en disgrâce au profit d’autres instruments.
Les instruments traditionnels ont connu un regain d’intérêt à partir des années 70, notamment grâce au mouvement folk. Dès 1976 sont organisées les premières Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs de Saint-Chartier/Ars dans l’Indre, principalement dévolues aux musiques traditionnelles, avec la vielle à roue et la cornemuse comme vedettes. Depuis cette date, les facteurs d’instruments de musiques traditionnelles se sont multipliés, chacun oeuvrant dans une spécialité.

Pascal Cranga a su très tôt qu’il souhaitait vivre des instruments qu’il fabriquait. Avant de s’adonner pleinement à sa passion, il a exercé plusieurs métiers. Il a obtenu un baccalauréat en mathématiques et techniques puis a été embauché auprès d’un facteur d’orgues de barbarie. Après plusieurs années de pratique, il s’est formé auprès de plusieurs personnes sur la facture d’orgues.
Ainsi tour à tour, bûcheron, luthier, facteur d’orgues de barbarie, scieur et ébéniste, Pascal Cranga a profité de son tour de France pour apprendre tous les métiers du bois. Puis il s’est orienté vers sa passion pour l’archéologie tout en continuant à fabriquer des instruments. Conscient de la difficulté de vivre uniquement de sa fabrication des instruments de musique, il s’est consacré très tôt à la préparation des bois de lutherie. En 1983, il met en place avec son ami aujourd’hui décédé André Camus, une filière d’exploitation des bois de lutherie. A cette époque, la grande majorité des luthiers allaient s’approvisionner en Allemagne et rapportaient des bois qui pour la plupart avaient poussé sur le sol français.

Pascal Cranga commence alors à constituer son stock de bois qui a aujourd’hui plus de 30 ans d’âge. Il se qualifie d’ailleurs lui-même d’éleveur de bois au même titre qu’éleveur de vins dans une région bourguignonne propice au vin. Il prend soin de son bois comme un vigneron prend soin de son vin, il couche les arbres, les fend, les débite, les sèche doucement, les entretient parce qu’il faut les retourner de temps en temps, les laisse vieillir, les sort à l’air libre… En séchant plusieurs années, les essences améliorent leurs qualités de résonance. Plus le bois est sec et plus il se libère ses forces intérieures et se goûte comme un Bourgogne de 10 ans d'âge.
En 1985, Pascal Cranga affronte le décès de son père. Il s’installe alors dans la maison de ses parents en Bourgogne pour ne pas laisser sa mère toute seule. En 1987, il décide d’exercer son métier de toujours dans cette maison familiale : c’est la création de l’atelier "Bois et Buis pour la Facture Instrumentale". Ce nom a été choisi en honneur aux tourneurs sur bois du Haut-Jura et particulièrement au dernier tourneur de jeux d’échecs à la main Georges Sigod avec qui il a appris le travail du buis. Celui-ci notait sur son papier à entête "Tournerie de bois et de buis" parce que le buis se travaille différemment. Après avoir rencontré son épouse Marie, il achète la maison.
Aujourd’hui son épouse gère les activités de commerce des bois et des instruments de musique. Celle-ci intègre l’entreprise pour s’occuper de la gestion commerciale et de la comptabilité. Elle gère également le parc location d’instruments et s’occupe de la commercialisation des étuis Gama Cases. Fort de ce stock de bois qu’il fût le premier à constituer en France, les luthiers du monde entier viennent s’en approvisionner : Europe, Australie, Brésil, Afrique, Chine, Liban, Canada, etc. Il est le seul au monde à fournir des bois anciens très secs, utilisables tout de suite par les luthiers parce qu’ils ont eu le temps nécessaire à leur vieillissement. Même s’il est aujourd’hui confronté par la petite concurrence des pays de l’Est, son savoir-faire est inégalable en termes de qualité. Il a acquis ce savoir-faire au fil du temps et a appris à appréhender la matière bois, à couper et à scier le bois en respectant la période de couchage de l’arbre.

- Portes-ouvertes

- Exposition

- Festival

- Site internet

- Boutique

- Foire / Salon

- Label Entreprise du Patrimoine Vivant

- Réseau de professionnels

 

Pascal Cranga a fait de Cluny un haut-lieu de la facture bourguignonne et française parce qu’il est membre actif de l’organisation professionnelle "Facture Instrumentale en Bourgogne" au sein de laquelle il œuvre pour aider les facteurs en difficulté à s'installer. Il est très impliqué pour faire reconnaître son métier. Il est délégué départemental SEMA de la Saône et Loire depuis 2006. Il expose dans différents lieux consacrés à la lutherie, dont les Rencontres internationales des luthiers et maîtres sonneurs de Saint Chartier dans l’Indre. Il enseigne dans les milieux forestiers pour permettre aux agents forestiers de reconnaître les beaux arbres sur pieds. Il a fait reconnaître les spécificités des essences de bois par l’Office National des Forêts qui a établi une classification précise utilisée lors de la vente des bois.

L’entreprise "Bois et Buis pour la Facture Instrumentale" a obtenu le label "Entreprise du Patrimoine Vivant" en 2006 . Elle est inscrite sur l’Annuaire Officiel des Métiers d’Art de France et sur l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la Culture.
Pascal Cranga a été lauréat en 1987 de la Fondation de France qui soutient des projets concrets et innovants répondant aux besoins des personnes. Il a été soutenu pour son projet de recherche, d’exploitation et de préservation de son stock de bois de lutherie.

- Centre de ressources de l’Institut National des Métiers d’Art (INMA)
23, avenue Daumesnil – 75012 Paris. Tél. : 01 55 78 85 85. info@eurosema.com

- Fiche métier SEMA "Facteur et restaurateur d’instruments à cordes anciens, facteur et restaurateur d’instruments traditionnels".

- CHAPELON J-Ph. "Pascal Cranga, artisan d'art, leader européen du négoce de lutherie", in Le Journal de Saône et Loire (revue), date de parution 17 octobre 2006.

- "Pascal Cranga, l'éleveur des bois de lutherie", in Le Journal du bois (Revue), date de parution 01 janvier 2009 : 24-29.

Pascal Cranga est l’un des restaurateurs d’instruments de musique en France. Le département de Saône et Loire offre une grande concentration de professionnels des métiers d’art avec près de 300 artisans d’art aux savoir-faire divers. La Bourgogne du Sud est le premier centre de concentration de la facture instrumentale avec 12 facteurs d’instruments réunis autour de Cluny, qui est selon lui un carrefour de communication important. Ce haut lieu attire les artisans d’art, leur permettant de vivre dans un endroit paysagé, touristique, rural mais très facile d’accès de par sa situation géographique.
Il existe selon lui une méconnaissance totale de ces métiers ce qui entraîne la disparition de leurs savoir-faire. Il faudrait commencer par reconnaître une classification du métier de la facture instrumentale puis sensibiliser les jeunes en valorisant le travail manuel et l’intelligence de la main par un enseignement pratique de longue durée. Pascal Cranga pense qu’il serait intéressant de médiatiser ce métier pour donner l’envie aux jeunes de l’exercer dans des conditions satisfaisantes.
La formation devrait donner le temps nécessaire aux jeunes d’appréhender la matière bois ainsi que les outils adéquats pour exercer le métier dans les règles de l’art.

Personne(s) rencontrée(s)

- Pascal Cranga, facteur et restaurateur d’instruments de musique, dirigeant de l’entreprise Bois et Buis pour la Facture Instrumentale

Localisation (région, département, municipalité)

Bourgogne, Saône et Loire, Donzy le Pertuis

Adresse : Chemin des Moulins
Ville : Donzy le Pertuis
Code postal : 71250

Téléphone : 03 85 50 03 22
Adresse de courriel : boisbuis@wanadoo.fr
Site Web : Bois et buis et L'esprit du bois

Dates et lieu(x) de l’enquête : 9 novembre 2009, Bourgogne
Date de la fiche d’inventaire : 20 novembre 2009
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Lamia Gabriel
Nom du rédacteur de la fiche : Lamia Gabriel
Nom du photographe : Lamia Gabriel

N° d'inventaire Ministère Culture : 2009_67717_INV_PCI_FRANCE_00064
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2rc

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_et_restaurateur_d'instruments_traditionnels

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