Forme de lutte inspirée de celles pratiquées au Pays basque jusqu’au début du XXe siècle.
La borroka pratiquée depuis 2009 est une libre interprétation d’une forme de lutte plus ancienne, qui s’inspire également des codes sportifs et festifs du Pays basque français contemporain (tenues des lutteurs, txalaparta en accompagnement musical).
La borroka pratiquée depuis 2009 est une libre interprétation d’une forme de lutte plus ancienne, qui s’inspire également des codes sportifs et festifs du Pays basque français contemporain (tenues des lutteurs, txalaparta1 en accompagnement musical).
À ce jour, la "lutte à la ceinture" est la seule forme de borroka codifiée par l’association.
Un combat dure en moyenne 15 à 20 secondes.
Deux adversaires se font face, sur un terrain herbeux, au centre d’un couloir tracé à la craie d’1,20 mètre de large sur dix de long. Chaque concurrent a déposé son béret -qui symbolise "sa maison" - au fond de son camp, pour en marquer la limite. Chacun doit repousser l’autre jusqu’à ce béret. Chacun agrippe la ceinture de l’autre (dans son dos) en faisant passer sa main droite sous le bras gauche de l’adversaire et sa main gauche par-dessus le bras droit de l’adversaire, et le pousse.
Pour agrémenter le jeu et donner une chance aux concurrents plus légers, le combat peut aussi être remporté en faisant tomber deux fois son adversaire.
La txalaparta accompagne systématiquement les luttes, elle procure un accompagnement sonore "comme en Afrique". Le choix de cet instrument tient en son caractère "régional" et sa sonorité "terrestre".
Les lutteurs ne pratiquent pas exclusivement la borroka, au contraire, elle n’est pour l’instant qu’un supplément ponctuel. Il n’y a donc pas d’entrainement spécifique ni de compétition, ils ne la pratiquent donc que lors de prestations de promotion.
L’objectif de cette lutte n’est pas d’évoluer en compétition ou en mesure de performances mais d’être festive, de faire participer le public, dans l’esprit des défis d’autrefois.
1 Txalaparta : instrument de musique de type percussion, joué au Pays basque.
La tenue des lutteurs : un pantalon blanc, un polo vert ou rouge, une cinta (ceinture de tissu), un béret. Le lutteur peut combattre pieds nus, en espadrilles ou en chaussures de sport (de type tennis).
Toute surface herbeuse (ou éventuellement sableuse).
Les membres pratiquants de l’association sont également pour la plupart des membres de clubs de luttes locaux (lutte libre, lutte gréco-romaine, grappling) et bénéficient donc d’une certaine familiarité avec la lutte à la ceinture basque.
Lors des deux mois qui précèdent le tournoi des Fêtes de Bayonne, tous les samedis matins, l’association Borroka 64 propose un entrainement ouvert à tous pour acquérir les règles du jeu et les bases de la technique (dont le positionnement du bassin). En 2012, une quinzaine d’enfants (filles et garçons) furent présents à ces séances, ainsi qu’une vingtaine d’adultes (dont une dizaine régulièrement). Pendant les fêtes, le mercredi 120 enfants ont participé à l’animation, le jeudi ils étaient plus de 500.
"Association loi de 1901 fondée le 24 novembre 2007, journal officiel du 22 décembre 2007. Association affiliée à l’Ufolep 64 (fédération sportive multisports, membre du CNOSF) et au Comité National Français de Lutte Kourach2.
7 Sections : 140 membres. "Luttes traditionnelles" Bayonne, "école primaire Brana" Bayonne, "Aviron Bayonnais", "Borroka Saint Jean de Luz", "Borroka Anglet", "Borroka Bidache", "Animations, festivals et conférences".
Bernard Cabos-Duhamel est aussi membre de la Commission Nationale Sportive Ufolep "Arts martiaux et Luttes traditionnelles", en charge du kourach et des luttes traditionnelles pour la France. Il a été élu Président de « l’Union Francophone de Kourach et Luttes traditionnelles » lors du festival des Luttes et cultures à Ludon-médoc le 3 octobre 2010 en la présence des dirigeants de la Fédération Internationale de Kourach "IKA" et des représentants de 24 pays membres de la francophonie."3
Le président de Borroka 64 (lutteur lui-même) en découvrant les différentes luttes traditionnelles encore pratiquées à travers le monde, s’est interrogé sur l’existence probable d’une lutte traditionnelle au Pays basque. Même s’il n’en a pas identifié de traces écrites, avec l’aide d’un chercheur de l’Université de Vitoria-Gasteiz (Pays basque espagnol) et de chercheurs amateurs (association Lauburu au Pays basque français), il a enquêté et recueilli divers témoignages de seconde main4 sur une forme de lutte qui aurait été pratiquée il y a plus de cent ans au Pays basque français, entre hommes adultes, à la sortie de la messe du dimanche, sur la place du village.
À partir de ces informations (sources orales, un site internet anonyme et des photographies) il a établi un premier règlement, celui de la lutte à la ceinture, que depuis l’association s’attache à promouvoir.
La lutte à la ceinture, réinventée en 2009, devrait être prochainement suivie du makila (canne-bâton) et de la zipota (sport de combat avec les pieds) qui sont en train d’être codifiés et déjà proposés en démonstration.
2 L’association Borroka 64 est le premier club en France de kourach (lutte traditionnelle d’Ouzbékistan).
3 Extrait du site Internet de l’association, corrigé par B. Cabos : http://www.borroka.fr/?page_id=8
4 Les témoins âges de 80 à 90 ans ont pu rapporter des anecdotes que leurs pères leur avaient racontées. Certains se souvenaient également y avoir eux-mêmes joué à l’école.
- Festival
- Site internet
- Foire / salon
- Animations - démonstration
L’association intègre la lutte à la ceinture basque dans la plupart de ces animations (associée à des sumos gonflables) : sur les plages d’Anglet, pendant les Fêtes de Bayonne, à Hendaye, à Bidache, à Saint-Jean-de-Luz) ou de ses participations à des festivals de luttes traditionnelles (par exemple le "Playa tour Ufolep" en septembre 2010 à Saint-Sébastien ; en Cantabrie, à Bordeaux, La Teste-de-Buch).
Animations en écoles et centres aérés (Saint-Pée-sur-Nivelle, Biarritz, Mérignac, Bayonne).
L’association a créé sa propre page sur Facebook sur laquelle des vidéos tournées par ses membres sont visionnables (ainsi que sur le site Internet Youtube).
Intégration aux modules de formation Ufolep "luttes traditionnelles", pour les animateurs de centre aérés, animateurs sportifs municipaux, CQP, BP JEPS.
L’association reçoit des subventions de l’UFOLEP, du CNDS, de la ville de Bayonne (1000€), les cotisations de sa centaine de membres. En 2012, une entreprise du bâtiment locale lui a offert les 500€ de frais d’inscription aux Fêtes de Bayonne.
France 3 (édition Euskal Herri-Pays basque) a tourné un sujet sur la borroka, ainsi que la chaine de télévision ETB (Euskadi, Pays basque espagnol).
Des articles sont parus dans la presse locale (Sud Ouest, La semaine du Pays basque).
La TVAB (la télévision du club omnisport de l’Aviron Bayonnais, diffusée sur Internet) a réalisé un sujet récemment.
Personne(s) rencontrée(s)
- Bernard Cabos, président de l’association "Borroka 64, luttes et cultures" et président du comité national "luttes traditionnelles" de l’Ufolep.
Localisation (région, département, municipalité)
Bayonne et ses environs (Saint-Jean-de-Luz, Anglet, Bidache).
Adresse : 6, impasse Paul Barroilhet
Ville : Bayonne
Code postal : 64100
Téléphone : 0679623617
Adresse de courriel : bernard.cabos@orange.fr
Dates et lieu(x) de l’enquête : du 15 juin au 31 août 2012 au Pays basque (France).
Date de la fiche d’inventaire : 01/09/2012
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Cendrine Lagoueyte
Nom du rédacteur de la fiche : Cendrine Lagoueyte
N° d'inventaire Ministère Culture : 2012_67717_INV_PCI_FRANCE_00155
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2bs
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Borroka
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