Jeu de boules de la région de Quimper
Jeu de Tir en direct de boules placées sur un Billot. 3 boules positionnées dans des empreintes arrondies, et de façon à ce qu’une boule de même taille puisse passer entre deux boules posées sans les toucher.
Jeu de Tir en direct de boules placées sur un Billot. 3 boules positionnées dans des empreintes arrondies, et de façon à ce qu’une boule de même taille puisse passer entre deux boules posées sans les toucher.
Le joueur, placé à 8,5m, disposant de 6 boules doit tenter de chasser les boules du billot. La boule centrale sirz "Bigouden" vaut deux points et les autres un point.
Le coup magistral consiste à faire un carreau en remplaçant la boule éjectée par la boule lancée par le joueur. Dans ce cas la valeur est doublée. Si les trois boules sont chassées en moins de 6 lancers; c’est la "Relève": on replace les boules chassées sur le billot jusqu’à ce que le joueur arrive au terme de ses 6 tirs. Un choc sur le billot qui éjecterait une boule par accident est un coup nul mais on ne replace pas la boule éjectée. De même une boule qui toucherait terre avant le billot est déclarée nulle et la ou les boules qui serai(en)t chassée(s) n’est (ne sont) pas replacée(s) sur le billot.
Le score est le total des points en 6 lancers. En doublettes on cumule le score des deux joueurs (contre l’autre doublette) et la partie se joue en 21 points.
Règlements adaptés pour la démonstration, l'initiation, la compétition :
Règlement "Maison" pour l’initiation et pour de petites rencontres amicales entre débutants : il s’agit d’éviter de fastidieux déplacements pour récupérer les boules. Pour l’initiation, les jeunes, les dames, un repère de jeu à 6 mètres du Billot, pour le jeu normal un repère à 9 mètres. Le billot étant au centre du terrain, on positionne un joueur de chaque côté de façon à ce que l’un récupère les lancers de l’autre. Après une série de 3 lancers le premier joueur laisse jouer l’autre. Puis les joueurs changent de place pour neutraliser tout éventuel avantage de terrain. On cumule le score sur les 6 lancers, cumul des deux séries de 3 lancers. C’est cette formule qui peut être retenue pour des tournois permanents sur une semaine ou 15 jours ou encore dans une fête d’association sur une journée. Chaque candidat peut jouer autant de séries qu’il le souhaite et on ne retient que la meilleure de chacun. Les "x" premiers étant récompensés soit par un lot soit pour une place en finale en fin de journée ou à la fin de la période.
Dans les tournois ponctuels trois formules, selon les possibilités en temps, en nombre de joueurs, en nombre de terrains, et en nombre de bénévoles pour l’organisation pratique et l’arbitrage :
- le total-points : sur un nombre déterminé de séries de 6 (au moins deux une de chaque emplacement de jeu, Nord puis Sud) on qualifie soit les "x" meilleurs, soit un nombre défini de qualifiés pour un tableau final, soit tous ceux ayant réalisé le score de "score minimum".
La finale se fait ensuite au total points en repartant à zéro, ou au total points cumulés avec les éliminatoires (on élimine la moitié des joueurs au cumul des points, en ajoutant à la série supplémentaire le total antérieur des points), ou en repartant à zéro et en éliminant sur le dernier score, celui qui vient d’être réalisé;
- la formule coupe : dès le départ les joueurs sont répartis par tirage au sort, dans un tableau multiple de 4 (32, 16, 8, 4) et on procède par élimination en tête à tête. Si le nombre d’inscrits ne correspond pas au tableau on effectue un tour préliminaire pour coller au tableau.
- la formule Championnat : c’est le Must et la véritable façon de sacrer le meilleur joueur. L’inconvénient étant la durée de jeu (on limite donc la durée des rencontres, et on augmente le nombre de terrains de jeu) ! Les joueurs sont répartis en poules de 4 minimum. Et chaque joueur rencontre les trois autres sur une série de 6. Puis on recommence en matches Retour sur une série de 6 en changeant la position sur le terrain (Nord ou Sud). Le classement se fait, soit au cumul des scores réalisés par chacun sur tous ses matches (avec éventuellement 2 points de bonus par match gagné et 1 point chacun en cas de nul), soit selon le régime "football" 1 point par match gagné, 1 en cas de nul et 0 en cas de défaite, avec utilisation du score des boules chassées pour départager en cas d’égalité.
Selon le nombre de poules en place on choisit de faire une finale unique ou une finale et une consolante.
Par exemple pour 8 poules de 4 les 8 vainqueurs de Poule vont en Finale et les 8 deuxièmes en consolante. Et on joue Consolante et Finale comme la poule éliminatoire en matches Aller-Retour.
Un terrain de 20 mètres de long, un billot au centre donc deux points de jeu à 9 m de part et d’autre du billot et 2 mètres de battement derrière le repère de jeu.
Boules de diamètre 98 mm pesant 800 g (utilisées en Boule Lyonnaise) de préférence aux boules identiques, mais en métal, beaucoup plus bruyantes. Les boules en bois tourné ont quasiment disparu.
Billot en chêne de dimension 0,15m par 0,15m de section et 0,85 de longueur.
- Billot de bois dur (généralement du chêne) Facile à trouver chez les grossistes en bois. Boules de lyonnaise relativement faciles à trouver soit directement chez les fabricants de boules (de pétanque et de lyonnaise, en France et en Italie) soit chez un grossiste ou importateur (par exemple "La boule Bretonne").
- Stabilisateurs de billot. Facile : ce sont des ronds d’inox, ou à défaut de fer à béton, de diamètre 8mm insérés dans un trou percé horizontalement dans le bas du billot (4 trous et donc 4 tiges dépassant d’environ 15 cm). Le billot étant enterré de façon à ne dépasser le sol que de 5 cm, les tiges se retrouvent dans la terre compactée et empêchent le billot de bouger (surtout si l’on utilise de l’argile qui en séchant devient un véritable béton).
- Les repères de jeu : facile aussi, ce sont des tubes fin de PER (utilisés en plomberie) de diamètre 10mm, légèrement cintrés au sèche-cheveux, et fixés au sol par trois "épingles à cheveux" faites en fer à béton de diamètre 6, mises en place au marteau (ou des sardines de camping de même forme).
Une perceuse et des forets, donc facile à trouver. Pour les empreintes une scie cloche de diamètre 20mm en creusant à peine de 5 ou 6 mm. On peut choisir de fignoler avec une défonceuse en faisant plusieurs passes concentriques de plus en plus profondes et en finissant à la râpe à bois puis au papier de verre pour réaliser un superbe arrondi ! On peut aussi utiliser une "fraise" genre grosse sphère travaillée en râpe à bois pour directement faire une empreinte arrondie. Mais il faut trouver la pièce et comme on ne l’utilise que trois fois par billot, le jeu en vaut-il la chandelle ? De plus cela ne sert à rien car la boule tient très bien sur l’alvéole réalisée à la scie-cloche: même en cas de choc sur le billot à côté des boules, celles-ci ne bougent qu’exceptionnellement. Pour faciliter le jeu des débutants on peut chanfreiner les angles vifs du billot pour empêcher le rebond des boules vers l’arrière ou en hauteur au dessus des boules. Cela permet de retrouver la facilité du jeu historique. D’un autre côté la difficulté du jeu moderne privilégie la maîtrise technique du joueur.
Le berceau de ce Jeu est le Pays de Quimper. Le matériau utilisé était le bois: Morceau de tronc d’arbre en bois dur (environ 20 cm de diamètre), enterré et dépassant à peine le sol de 5 cm au sommet. De ce fait quasi enterré, le billot ne bougeait pas. De plus la forme arrondie empêchait la transmission de chocs violents aux boules (éjections accidentelles rares) enfin cela facilitait le jeu car même en touchant assez bas le billot, la boule lancée passait ou percutait une boule. Avec les billots de section carrée et non chanfreinés la boule qui frappe le billot trop bas ne passe pas et revient vers le joueur, ou bien, rebondit vers le jaut et passe par dessus les boules . La version moderne est donc beaucoup plus technique que l’historique. Empreintes arrondies étaient plus faciles à réaliser sur un support cylindrique avec des outils style râpe à main, mais la boule était moins bien tenue que dans la version moderne, puisqu’en raison de la forme ronde du billot la meilleure tenue était latérale les parties "avant et arrière" de l’empreinte se trouvant en partie basse.
Les Boules étaient en bois tourné. Facile à l’époque en raison du nombre important de tourneurs sur bois. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et les boules en matériau moderne ont une plus grande longévité! J’ai rencontré une fois, début des années 1970 à Quéméneven, un jeu de boulltenn jamais revu par la suite. Le billot était beaucoup plus petit, les boules de jet étant en bois tourné mais de la taille d’une boule de pétanque (donc assez légères), les boules latérales du billot étant de même taille, mais la "Bigouden" était d’un diamètre plus petit (environ de la taille d’une balle de Jokari) et teintée en noir. Dans cette version on jouait à 6 mètres. Je pense qu’il s’agissait d’un jeu d’intérieur, confectionné par un artisan local et utilisé pour l’occasion dans la fête champêtre où je m’étais rendu, cependant vu l’état d’usure des boules c’est un jeu qui avait manifestement servi longtemps. Tous les bretons interrogés m’ont affirmé n’avoir jamais vu un tel jeu.... Mais je ne me pas rendu à Quéméneven depuis pour me renseigner sur cette pratique !
Le Centre de Loisirs de Kergarrec Bihan est ouvert depuis l’été 2009. L’idée était de faire rejouer tous les amateurs de jeux traditionnels (pas seulement bretons) et de leur faire découvrir des jeux français d’autres régions mais aussi des jeux étrangers, en créant un espace concentrant un nombre important de jeux, sorte de musée vivant comme Argol est celui des vieux métiers. La réussite n’est pas au rendez-vous et il va falloir utiliser un jeu moderne qui serve de locomotive pour empêcher que l’on perde la mémoire de ces jeux anciens intéressants à plus d’un titre ! Pour l’instant les opérations "portes ouvertes" font venir quelques curieux mais sans plus ! Il est vrai qu’une dizaine de jeux ce n’est pas encore suffisant, mais une entreprise privée, sans aide aucune, ne peut investir que si elle fonctionne bien et il est probable qu’au moment de la retraite du promoteur (d’ici 3 à 4 ans) personne ne reprendra le flambeau. Les jeux vont donc disparaître ou au mieux se retrouver à quelques uns dans le jardin du futur retraité pour son seul plaisir ! D’éventuelles initiations avec des scolaires seraient possibles mais le "Public", s’il daigne se déplacer, n’entend pas se rendre dans des établissements privés, préférant aller dans les seuls (et rares) établissements financés par les collectivités locales, et le "Privé" qui est plus ouvert ne considère pas ce genre d’activité comme indispensable. Reste l’École "Diwan" qui préfère, avec un financement très serré, installer ces jeux, les moins onéreux, dans la cour de récréation. Comme Presse, Radio et Télé se désintéressent de la chose.... Difficile de faire connaître les jeux !
- Portes-ouvertes
- Exposition
- Site internet
- Prospectus diffusés périodiquement au moment des manifestations.
- Portes-ouvertes (avec appui de la presse par annonce préalable, et de Radio Breizh Izel, le matin de la manifestation).
- Fiches et règlements : établis jeu par jeu, avec l’historique et le jeu original, et l’adaptation faite par le Centre de Loisirs.
- Exposition : les jeux sont en place toute la belle saison et le principe est la gratuité d’accès pour les consommateurs (le tarif "normal" des consommations n’est pas un frein).
- Site internet : mention des organisations lorsqu’il s’en produit. Mais une présentation permanente est prévue (elle n’est pas encore effective).
Pays de Quimper
- Lecture du livre vendu par la Falsab et publié par les éditions Ouest-France
- Ouvrage sur les Quilles et Boules par Lin Kessler
- livre de Petro Gorini Jeux et fêtes traditionnels
- Internet, en recherche sur chaque jeu particulier
- expérience personnelle
Rien à part les mentions qui seront sur internet, les fiches de jeu à disposition des visiteurs, et les ouvrages sur ces jeux déjà existants. Il faudrait pouvoir faire un petit documentaire Vidéo, mais petite structure privée ayant du mal à "vivre" ce n’est financièrement pas possible. Quant au musée vivant, par manque de moyens il n’a pu être mis en place, bien que tout soit "dans les cartons".
Personne(s) rencontrée(s)
Gilles Baïer, Gestionnaire du Centre de Loisirs de Kergarrec Bihan
Localisation (région, département, municipalité)
Pays de Quimper
Adresse : 39 route de Nors Vras
Ville : Clohars-Fouesnant
Code postal : 29950
Téléphone : 02 98 54 63 98
Adresse de courriel : gilles.baier@orange.fr
Site Web
Indexation : Jeu de boules / billot / Pays de Quimper
Dates et lieu(x) de l’enquête : février à mai 2012
Date de la fiche d’inventaire : 30 mai 2012
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Confédération FALSAB
Nom du rédacteur de la fiche : Gilles Baïer
N° d'inventaire Ministère Culture : 2012_67717_INV_PCI_FRANCE_00185
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2cs
- Prosectus diffusés périodiquement au moment des manifestations.
- Portes-ouvertes (avec appui de la presse par annonce préalable, et de Radio Breizh Izel, le matin de la manifestation).
- Fiches et règlements : établis jeu par jeu, avec l’historique et le jeu original, et l’adaptation faite par le Centre de Loisirs.
- Exposition : les jeux sont en place toute la belle saison et le principe est la gratuité d’accès pour les consommateurs (le tarif "normal" des consommations n’est pas un frein).
- Site internet : mention des organisations lorsqu’il s’en produit. Mais une présentation permanente est prévue (elle n’est pas encore effective).
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Boultenn
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